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FolkloreEn quête d'un passé mystérieux
Premier A-RPG sur la console Next Gen de Sony, Folklore avait de quoi nous allécher. Vidéos tape à l’œil, ambiance sombre, combats qui semblent dynamiques, une intrigue suivie par deux personnages distincts… Tant de points qui flattent l’œil des internautes avides que nous sommes. Pourtant autant le dire tout de suite, Game Republic nous livre un titre ambitieux qui au final reste « le cul entre deux chaises » (copyright Anthemis), explications.
La ville mystèreEllen revient pour la première fois en 17 ans dans le village de Doolin. C’est après avoir reçu une lettre écrite par sa mère qu’elle croyait morte, que la jeune femme décide de retourner dans sa ville natale. Doolin cache un passé mystérieux qui a conduit à la mort de plusieurs personnes. C’est sur un appel anonyme que Keats, journaliste pour un magazine occulte, se décide lui aussi d’aller à Doolin pour mener son enquête. Tous deux vont remuer les fantômes du passé et jeter la lumière sur le sombre secret gardé par les villageois.
Les experts à DoolinDès le départ on a le choix de suivre l’histoire du côté d’Ellen ou de Keats. Chaque scénario étant divisé en chapitres, le choix nous est de nouveau posé à la fin de chacun. On peut donc suivre d’un trait l’enquête menée par Keats ou Ellen ou alterner à chaque fois que l’on peut. Cependant, arrivé vers la fin de l’histoire, les deux scénarii convergent vers une fin commune. On n’est donc obligé de faire les deux côtés de l’histoire dans la même partie si on veut finir le jeu.
Prends mon âme…Le gameplay de Folklore repose sur la capture des âmes, baptisée ID, des monstres que l’on rencontre. Si au départ les deux premières ID sont obtenues automatiquement, il vous faudra capturer les suivantes, et trouver la façon de les obtenir. Heureusement pour vous, des informations sur les faiblesses de vos opposants sont disséminées dans les niveaux sous forme de pages d’un livre à compléter. Comme dans tout RPG, chaque ennemi possède ses points faibles, élémentaires ou non. Une fois trouvé il vous suffira d’attaquer en utilisant la bonne ID pour assommer le monstre et capturer son âme. Une fois captées, les ID peuvent être assignées à un des 4 boutons de la manette pour être utilisées en combat.
… et fais la bougerC’est lors de la capture d’ID que le sixaxis est mis à contribution. Une fois le monstre assommé, un pression sur R1 permet de capter son âme. Mais pour lui arracher, il faudra faire des mouvements spécifiques avec sa manette. Si la plupart des ID s’obtiennent en levant le sixaxis vers le haut, certaines demanderont plus de temps et de mouvements afin d’affaiblir l’âme pour la capturer. Vous aurez donc parfois à bouger de gauche à droite, à agiter la manette par intermittence ou encore avoir le bon timing pour lever la manette.
Les ThanatonautesSi toute l’histoire se passe à Doolin, Ellen et Keats devront cependant explorer différents royaumes des morts afin de découvrir la vérité. En effet les recherches effectuées dans la ville leur permettront de trouver des objets ayant appartenu aux victimes et qui leur permettra d’entrer en contact avec eux dans l’autre monde afin d’obtenir des réponses. Chaque royaume possède sa propre ambiance et ses monstres caractéristiques. Malheureusement, ils sont assez courts et les zones se résument souvent à des couloirs qu’il faut suivre jusqu’au boss intermédiaire puis au boss final. La seule difficulté étant de trouver le moyen de capturer les bonnes ID et de les utiliser sur les bons ennemis. En plus du déroulement de l’histoire, vous pourrez revenir dans les mondes visités pour remplir des quêtes en parlant au barman du pub. Ces quêtes vous donneront accès à des monstres spéciaux ou des nouveaux costumes. Vous avez aussi la possibilité d’en télécharger sur Playstation Network en payant bien sûr.
Le cul entre deux chaises (copyright Anthemis bis)Si Folklore arbore le sigle A-RPG, on se rend vite compte que, malgré les éléments caractéristiques du genre, le jeu lorgne doucement vers le Beat Them All. Les différents royaumes sont généralement divisés en petites zones où il faudra abattre tous les ennemis avant de pouvoir accéder à la suivante. Autre point, si le gameplay parait varié au premier abord, on se rend vite compte que, contre la plupart de vos adversaires (hormis les boss), il suffira de choisir un ID d’attaque physique et de marteler le bouton pour en venir à bout. Effectivement on gagne des niveaux (ranks) à la fin des combats, mais c’est plutôt anecdotique étant donné que ça n’a qu’une faible influence sur le jeu. Il vaut mieux privilégier l’amélioration de vos ID, qui passe par certaines conditions (le plus souvent, en capturer un certain nombre de la même catégorie) pour augmenter la puissance de vos attaques. Encore un élément récurrent du Beat Them All...
Folk saoule ?Si l’ambiance est vraiment accrocheuse, le jeu est plombé par une réalisation plutôt moyenne par rapport à ce qu’on pouvait attendre. Certains décors sont magnifiques alors que d’autres vraiment banals. Mais le vrai problème de Folklore se situe en deux points. Le premier déjà évoqué entre les lignes est la grande répétitivité du soft. Comme dit plus haut, le gameplay manque de finesse et est peu varié, sentiment d’autant plus accentué qu’il faut faire tous les mondes deux fois (avec Keats et avec Ellen). On déchante vite quand on découvre que les mondes sont exactement pareils (à quelques monstres près), les personnages quasi similaires dans leur jouabilité (Keats possède un mode furie inutile) et les cut-scenes identiques.
L’autre problème de taille est la mise en scène on ne peut plus molle. En effet la plupart des scènes sont présentées sous forme de bandes dessinées avec des cases qui défilent. Idée sympa mais qui manque totalement de rythme. Aguicheur, Folklore avait de quoi plaire. Si les premiers abords sont sympathiques, on découvre vite les défauts du jeu, à peine cachés par une excellente ambiance et servit par des graphismes inégaux et une mise en scène soporifique. Le jeu avait pourtant des bonnes idées, mais à vouloir jouer sur plusieurs genres, on finit par se retrouver sans véritable identité. Heureusement vous en verrez le bout en une quinzaine d'heures et c'est bien suffisant.
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