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The Legend of Heroes IV: Akai Shizuku

crpg pc japon
The Legend of Heroes IV: Akai Shizuku
True old school japanese RPG
En l'an de grâce 2010, Xseed porta la bonne parole en occident en décidant de localiser, entre autre, le sixième épisode de la saga The Legend of Heroes. La licence n'est pourtant plus inconnue chez nous depuis l'arrivée en Amérique des remakes de la trilogie Gagharv par Namco Bandai. Refondus pour s’adapter à la PSP, ces remakes s'éloignaient finalement beaucoup des originaux sortis sur les ancestraux ordinateurs Nec. Du coup, il apparait difficile de les apparenter aux derniers épisodes dès le premier coup d’œil.
En 2000, Falcom éditait alors un remake de The Legend of Heroes IV - Akai Shizuku, très proche de l'original sorti en 1996 sur PC-98 et tout a fait représentatif de la série.

Le savoir faire Falcom

Si le premier Legend of Heroes commençait sur les chapeaux de roue et était doté d'un rythme furieux à la manière des Ys, le troisième épisode enclenchait un tournant vers une aventure plus posé et poétique. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que la trilogie Gagharv est parfois qualifiée de "série de rpg la plus poétique" au Japon. Second chapitre de cette trilogie, Akai Shizuku (ou A Tear of Vermilion chez nous, pauvres occidentaux) ne déroge pas à la règle puisqu'il est à nouveau question de voyage. Le scénario se veut cependant plus fort que celui de son prédécesseur, voir même son successeur. Le jeu s'ouvre en effet sur la paisible cathédrale d'El Phildin où deux orphelins, Avin et sa sœur Eimelle, coulent des jours heureux. Mais un jour, la cathédrale est attaquée par des hérétiques aux obscures ambitions dépassant notre jeune héros. Celui-ci réussit à fuir, mais se retrouve séparé de sa sœur. Huit ans durant, Avin mène une vie solitaire avec son grand-père adoptif au nord de Tibri. Désireux depuis toujours de partir à la recherche de sa sœur, la mort du vieillard libère Avin de la seule chose qui le retenait ici. Notre héros se lance alors dans un long voyage à travers El Phildin accompagné de son ami Mile, dans l'unique but de retrouver sa sœur.

Peu original, le scénario a tout de même le mérite d'insuffler une certaine gravité à l'aventure. La détermination d'Avin et les évènements tragiques se succédant jusqu'au dénouement final déteignent sur l'ambiance, conférant au jeu une aura moins désuète qu'il n'y parait. De plus, la mise en scène sobre mais d'une grande justesse réussit à porter certaines scènes à bout de bras en faisant passer la petite dose d'émotion suffisante. On retiendra donc, entre autres, l'histoire de Madram, énigmatique personnage qui fera de nombreuses apparitions aux moments les plus critiques du scénario. On assiste également à une véritable montée en puissance de l'intrigue, très justement rendue par la musique.
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Si le jeu commence par des thèmes de villages calmes et plutôt niais (clichés ?), ceux-ci se transforment peu à peu en thèmes plus tristes ou plus épiques. Autant dire que plus l'on progresse, plus les musiques ressemblent à du JDK... Celles-ci sont donc très nombreuses et variées, chaque ville possède sa propre ambiance et donc sa propre musique. Un évènement tragique arrivant environ à mi-parcours marque également une rupture, puisque les musiques de terrain et de combat changent pour le restant du jeu.

Le casting n'est pas en reste, et de nombreux personnages hauts en couleurs rejoindront le groupe. On peut tout de même regretter qu'ils nous soient constamment imposés en plus de venir et de repartir à leur gré, ce qui est assez agaçant lorsque l'on vient de dépenser tout son argent pour les équiper...
Toujours est-il que porté par un charme old school indéniable, Akai Shizuku arrive à tirer son épingle du jeu par une aventure riche et intéressante, le tout dans une 2D certes sans surprise mais très agréable.
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It's a long way to nowhere...

C'est un peu à l'aveugle que nos deux compères s'engagent sur les routes d'El Phildin. A peine chargé d'une commission à Phildin, la capitale du royaume, Avin ne dispose d'aucun indice sur sa sœur. Ainsi, et finalement à la manière de la plupart des rpgs japonais, on sera amené à visiter de nombreux villages aux intrigues isolées, rassemblant par hasard les premières pièces du puzzle. On ne nous laisse d'ailleurs pas vraiment le choix. En effet, on ne se déplace pas sur la carte du monde mais par le biais de divers chemins. Si les routes du troisième opus restaient tout à fait dirigistes, elles étaient tout de même assez larges et permettaient de flâner dans de magnifiques paysages. Dans Akai Shizuku, les embranchements sont nombreux mais les chemins sont presque aussi étriqués que les lignes les représentant sur la carte du monde.

On passera d'ailleurs bien plus de temps à vagabonder sur ces routes qu'à se perdre au fond de tortueux donjons. Ceux-ci ne seront de toutes manières jamais bien compliqués ni très longs. On oublie ainsi le traditionnel adage village/donjon si cher au genre. En effet, la plupart des évènements se passent au sein même des villes que l'on devra parfois débarrasser de hordes de monstres, maison après maison. Nos héros devront aussi composer avec les apôtres d'Octum qui les poursuivent sans cesse. Du coup, si le scénario n'avance pas tellement dans un premier temps, on nous le rappelle tout de même constamment.
Même si de par ces routes, le monde d'El Phildin est très segmenté, il reste cohérent et c'est un peu le souci... En bon samaritain, on nous demandera sans cesse de faire des aller-retour pour tout et n'importe quoi. Ce qui n'arrange pas les choses, c'est que les combats sont difficilement évitables. Si les ennemis ne sont pas visibles, les combats se déclenchent presque systématiquement dans certaines zones. Fuir ne sert à rien puisque cela nous ramène juste avant la zone en question, sans possibilité de la contourner. Seule consolation : Avin court très vite !
Le level-up abrutissant est également déconseillé tant il est inutile. La difficulté est plutôt bien gérée et faire les combats quand ils viennent suffit amplement pour faire le poids face aux boss, tout de même avec la pointe de difficulté nécessaire pour rendre le tout intéressant.
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Un Gameplay bien rodé

Pour un classical se voulant des plus old-school, le système de combat détonne tout de même quelque peu, en tout cas pour un jeu sorti en 1996... L'épisode précédent arborait un sytème en temps-réel assez proche des S-RPG ayant fleuri avec plus ou moins de réussite sur DS ces dernières années. Le rendu, bien que dynamique, était surtout bordélique lorsqu'il s'agissait de contrôler les personnages dans la mêlée. Rien de mieux pour organiser tout ça que d'inclure une jauge façon ATB dont la vitesse variera fortement selon l'action effectuée. De plus chaque personnage, qui je le rappelle nous est imposé, possède des capacités et une vitesse de déplacement qui lui sont propres. Les attaques spéciales, très nombreuses et variées possèdent également de superbes animations, heureusement courtes et efficaces. Tout ce petit monde est contrôlé par des menus radiaux autour de chaque personnage; simple, accessible, efficace. D'ailleurs, si la souris ne semble pas être adaptée pour déplacer Avin sur la carte, elle sera ici bien plus utile qu'une manette ou un clavier, justifiant un peu plus le choix du support pour un style bien ancré sur console. Le menu hors-combat se veut lui aussi bien plus joli que précédemment. De l'état de simple amas de fenêtres bourrées de kanji (certainement par manque de place) et pratiquement sans icône, on passe à un beau menu très espacé, imagé, pratique et surtout, en anglais. Amen.
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The Legend of Heroes IV - Akai Shizuku est un très bon RPG d'école, résolument old-school. Et c'est peut-être là son plus gros problème. Au delà des quelques défauts vites effacés par les énormes qualités du jeu, on n'a de cesse de se dire que le résultat aurait vraiment pu être grandiose. Seulement voilà, Falcom n'est jamais qu'une petite entreprise faisant ses jeux avec passion et talent, mais aussi avec les moyens du bords, jamais prête à risquer sa survie sur un coup de poker.
Quatrième épisode d'une série qui se bonifie avec le temps, celui-ci n'en est pas moins une petite pépite à son niveau, tout simplement.

03/10/2011
  • Le charme old-school
  • La montée en puissance, tant du scénario que de l'ambiance, via les musiques
  • Gameplay simple mais ingénieux et efficace
  • Enfin une interface agréable !
  • Des personnages hauts en couleurs
  • Une aventure extrêmement bien rythmée
  • Tout de même un peu austère et convenu aujourd'hui
  • Les allers-retours...
8

TECHNIQUE 3.5/5
BANDE SON 4/5
SCENARIO 3.5/5
DUREE DE VIE 4/5
GAMEPLAY 4/5
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