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Castlevania: The Dracula X Chronicles
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Castlevania: The Dracula X ChroniclesGousse d'Ail a pris sa retraite...
...Et l'éternel Dracula encore et toujours en profite. Mais on ne va pas s'en plaindre, cela permet à Konami d'offrir à chaque fois un nouveau jeu à cette licence qui commence à avoir un sacré effectif mine de rien. Un effectif qui vient se compléter avec cette compilation du remake du dénommé Akumajou Dracula X: Chi No Rondo (ou Rondo of Blood), sorti le 29 octobre 1993 sur PC-Engine seulement au Japon gratifié de sa version originale, ainsi que de Castlevania: Symphony of the Night qui a vu le jour 4 ans plus tard - ayant eu l'honneur de sortir sur les supports Playstation et Saturn.
Was ist das ?Rendez-vous compte, j'ai été obligé de ressortir mes cours de collège pour sortir un sous-titre aussi pourri, mais passons. Cette nouvelle édition de Chi no Rondo n'est pas seulement prétexte à la compilation de deux des titres les plus emblématiques de la série, les choses n'ont pas été faites à moitié et celui-ci reste quand même le jeu principal. Les autres se débloquant par son intermédiaire, planqués dans les donjons et dotés de bords sur les côtés pour répondre au format 4/3.
Accompagnée d'un doublage allemand (identique aux deux versions), l'introduction nous mène en 1792 dans la campagne transylvanienne où un groupe de prêtres maléfiques avec à leur tête un sorcier du nom de Shaft tente de ramener d'entre les morts le comte Vlad Tepes Dracula. Suite au succès de sa résurrection, celui-ci va alors faire enlever de jeunes filles dans la région afin d'assouvir sa soif et une en particulier va retenir son attention, la bien-aimée de Richter Belmont, Annette Renard. Mais Richter, lui, n'aime pas qu'on touche à sa copine. Commence alors le début de sa quête pour sauver les filles kidnappées, dont sa fiancée ainsi que la petite sœur de celle-ci, Maria. Différentes fins, différents moyens d'y parvenirMais avant d'arriver devant le grand manitou, il vous faudra d'abord traverser des écrans remplis de hordes de monstres démoniaques. Neuf stages principaux (en comptant le tout premier de 30 secondes) s'offriront à vous et il faut en ajouter quatre autres qui ne se découvriront qu'en passant par des chemins cachés ou en mettant à l'épreuve votre curiosité. Un élément de jeu assez sympathique leur donnant une certaine replay value - due aussi au libre accès à ceux-ci - et nécessaire si vous tenez à découvrir la vraie fin, le remake ayant bénéficié d'un déroulement alternatif (nous offrant un nouveau boss en prime).
Pour un Belmont rien de mieux qu'un fouet pour débarrasser le monde des indésirables. Ajoutez à cela les armes secondaires qu'il faudra d'abord trouver en cassant un ou deux chandeliers, qui pourront tout aussi bien être des dagues, un boomerang, une hache ou encore l'holy water, entre autres, et dont vous ne pourrez faire usage qu'à condition d'avoir des cœurs en réserve. Il ne faut pas non plus oublier l'attaque ultime propre à chacune (aussi appelée Item-Crash) en nécessitant une grande quantité. Un second personnage sera aussi jouable quand vous l'aurez trouvé et qui n'est autre que Maria. Celle-ci est un peu plus fragile, mais bénéficie du double saut, d'une attaque de base assez rapide consistant à envoyer des pigeons sacrés et se sert d'autres animaux de la faune sauvage pour ses compétences secondaires, comme une tortue. Une difficulté toute relativePeu de moyens de se défendre face à un ennemi en nombre et peu de moyens de se restaurer de la vie aussi, on ne traverse pas les stages en un claquement de doigts. Il faut mourir pour mieux revenir parfois (c'est très mauvais je sais), les dommages pris et les fins de partie pouvant s'enchaîner aussi rapidement que votre jauge de santé pourra s'envoler.
Toutefois, dans le remake le gameplay est un poil moins rigide et Richter se voit doté d'un saut arrière (parfois pratique, parfois chiant, car ne se déclenchant pas toujours quand on le voudrait). Les boss de fin de stage comme dans tout Castlevania, répondent pour la plupart à un schéma d'attaques très lisible et ne seront pas vraiment les plus à même de vous défaire - si on excepte la troisième et nouvelle forme lors de l'affrontement final, assez corsée. Néanmoins pour les moins doués le "Demo Boss" vous permettra de contempler des séquences de jeu (débloquables avec l'or acquis au fil de votre progression) où ces derniers se font gérer sans aucun dommage prit de la part du joueur. Le traditionnel mode "Assaut du Boss" toujours de la partie, vous permettra alors de mettre tout cela en pratique. Ce sont donc surtout les ennemis communs qui mettront le plus à mal vos défenses. Par rapport à Chi no Rondo, certains seront plus simples d'autres plus coriaces, mais en général il est quand même bien plus aisé d'avancer dans cette nouvelle version, l'originale ayant droit à des passages vraiment ardus par moment, ne laissant pas une once de temps pour souffler sous peine de se voir vite à l'eau ou tuer à l'usure à cause de l'immobilisme. Une agréable ronde...Chi no Rondo a été le tout premier Castlevania à se servir du support CD-ROM à l'époque et à trancher radicalement avec les opus précédents sur l'aspect technique. Il faut avouer que ça lui a plutôt bien réussi, car même si le remake se voit doté d'une nouvelle parure plutôt réussie, l'original impressionne autant si ce n'est plus que le remake dans certains stages (les écrans oscillant entre l'excellent et le juste moyen). Particulièrement les deux premiers, comme si les développeurs avaient voulu donner une claque dès le début à ceux ayant eu la chance d'y jouer à sa sortie.
De la 3D pour l'une, 2D pour l'autre, même si les deux versions partagent des points communs quant aux cinématiques de présentation et de fin, la scène animée d'après début de partie n'a pas été retenue dans le remake par exemple, alors que celui-ci par contre inclut des séquences utilisant le moteur du jeu pour introduire un boss ou montrer un élément en particulier. Le design du héros a aussi été remanié pour faire plus facilement le lien avec sa version dans SOTN, ce que ne faisait pas celui d'origine aux faux airs de Ryu (Street Fighter). La totalité des musiques a été réarrangée pour cette version - et notre plus grand bonheur, même si les versions d'origine sont pour certaines très sympa également. Des pistes qu'il est franchement difficile d'oublier, comme "Slash", "Opposing Bloodlines", "Bloody Tears", "Cross a Fear", "Tu, Deus Meus", et j'en passe... On a même le droit à deux nouvelles venues, dont l'excellente "MoonFight" (en provenance de Castlevania Chronicles, un remake d'une version remaniée du premier Castlevania, sur X68000). Au rayon des non présents dans Chi no Rondo, il y a aussi des pistes audio de ce dernier ou de SOTN qui vous attendront, cachées dans les recoins des niveaux ou bloquées par des obstacles (franchissables seulement avec des objets donnés par les filles une fois libérées). De plus, vous pourrez avec celles-ci soit simplement les réécouter ou alors les attribuer à un stage en particulier. Autre bonne chose, le choix entre le doublage japonais ou américain. Un apport moins positif sur la version originale par contre: un bug dans l'intro démarrant au lancement d'une nouvelle partie, un concept intéressant consistant à nous faire d'abord écouter la musique puis à lancer la scène animée juste après. La Symphonie de la NuitIl est à signaler avant tout que cette version n'est pas totalement identique à celle de la PS1, elle a eu le droit à quelques changements mineurs comme l'ajout de Maria en personnage débloquable, des différences textuelles ou sonores, la possibilité là aussi de choisir les doublages japonais.
Pour ceux n'ayant aucune connaissance chronologique de la série, il faut savoir que la présence de SOTN est parfaitement justifiée, car cet épisode fait suite directe à Chi no Rondo. L'histoire prend place 4 ans après les événements ayant conduit à la défaite de Dracula, les premières minutes de jeu nous en font d'ailleurs revivre le combat final avec un Richter boosté aux hormones. Celui-ci disparaît mystérieusement et Maria Renard se lance alors à sa recherche, le Castlevania réapparaissant au même moment. Adrian Fahrenheit Tepes (alias Alucard) ancien allié de Trévor Belmont il y a des centaines d'années revient lui d'un sommeil profond et va tenter de mettre à jour ce qu'il se passe au château de son géniteur. Un scénario qui n'est pas forcément plus poussé que les épisodes portables, son fort attachement aux prémices de la série est surtout ce qui le démarque. Symphony of the Night est le premier épisode à intégrer la majorité des éléments qu'on peut retrouver dans la plupart des derniers Castlevania dits Action-RPG, à savoir les reliques, l'exploration libre, la gestion de l'équipement, l'expérience, un second système de compétences (en plus de l'attaque secondaire déjà présente dans Rondo of Blood) - ici les sorts. Je pense comprendre maintenant que j'ai pu y jouer, pourquoi il est considéré comme le meilleur des Castlevania par beaucoup (l'un des meilleurs personnellement) avec ses personnages dont le principal possède une classe folle, le plaisir ressenti pendant l'exploration des deux châteaux, et pour ce qui est de la bande-son... Sur la masse, l'OST de Rondo of Blood pourra paraître un poil au-dessus de celle de SOTN, mais cette dernière est tout aussi excellente, nous offrant une qualité générale d'un très bon niveau et des pistes de haute volée se démarquant aisément des autres, comme "Prologue" nous accompagnant lors de nos premiers pas avec Richter, "Festival of Servants", ou encore "Enchanted Banquet". Concernant l'aspect graphique, n'ayant jamais joué au jeu sur grand écran je juge donc sur pièce, les graphismes sont fins et détaillés comme le sont ceux des derniers Castlevania, mais l'animation est un peu plus poussée par contre - ce qui ne saurait être corrigé d'ici quelque temps. Le jeu se prête donc très bien au support, il est beau oui, mais d'autres sont sortis depuis et il serait donc difficile de mettre ce seul aspect en avant. On pourra par contre lui reprocher une difficulté d'une simplicité déconcertante au regard de celle de ses cadets, ainsi qu'un autre point propre à la console, à savoir des possibilités de freeze, mais je ne saurais pas dire pour ma part de quoi cela peut bien venir n'en ayant eu qu'un seul en tout et pour tout. Pouvoir y jouer m'aura de plus permis de comprendre pourquoi Order of Ecclesia - dernier épisode sorti sur DS à l'heure où j'écris - est considéré par beaucoup de vieux briscards comme un retour aux sources de la série. Il est vrai que les jeux présents dans Dracula X Chronicles partagent quelques points communs avec celui-ci, notamment l'attaque en alternance avec deux touches de SOTN, un boss de fin faisant pas mal penser à celui de Rondo of Blood, en allant plus loin les villages de Simon's Quest (aka Castlevania 2), et surtout un chara-design plus en adéquation avec le sujet de la série. Trois jeux pour le prix d'un, des thèmes mémorables, des qualités graphiques indéniables, un plaisir certain, et surtout ne pas avoir à passer par l'émulation ou à débourser des centaines d'euros pour jouer à Rondo of Blood et Symphony of the Night...
Même si le mot nouveauté n'est pas loi dans ce jeu du fait de sa nature, il en comporte suffisamment pour qu'on puisse tout de même le considérer comme un des indispensables de la PSP, particulièrement pour les inconditionnels de cette saga sans fin et surtout pour qui voudrait la commencer de l'une des meilleures façons qui soient, celui-ci faisant le pont parfait entre les vieux Castlevania et ceux plus récents.
Castlevania: The Dracula X Chronicles
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