Après avoir fait rêver bien des joueurs sur PC puis lors de son portage sur Dreamcast, Rhapsody of Zephyr est de ces titres qui suscitent l'attention grâce à une 2D léchée. Trois ans après la sortie sur Dreamcast, le jeu sort sur Playstation, en 2004.
Tactical à la War of Genesis, dont il partage le monde avec le deuxième volet, voyons ce que donne ce The War of Genesis Side Story I: Rhapsody of Zephyr.
War of Genesis side story
Le jeu prend place dans l'empire Geysir sur la planète Antaria, nom qui pourrait évoquer des souvenirs aux plus obscurs fans de RPG. En effet, c'est la même que celle où se situe l'histoire de
War of Genesis 2.
Le héros du jeu, Cyranno Bernstein, avait une vie enviable: beau gosse, fils du puissant lord Bernstein et sur le point de se marier avec la superbe Mercedes Borgia, tout semblait lui réussir. Hélas, un jour qui devait rester inoubliable ne le fut pas pour les raisons espérées... Le jour de son mariage, il fut hélas arrêté pour avoir consulté l'ouvrage intitule "the truth about the War of Genesis". Incarcéré dans la prison Inferno depuis des années, l'heure de la délivrance arrive.
Roberto de Medich, le leader de l'organisation Zephyr falcon est en chemin avec ses troupes vers la prison...
Le jeu s'inspire librement de l'intrigue du célèbre roman d'Alexandre Dumas,
Le Comte de Monte-Cristo.
Un début déroutant
Pourtant, après le charme opéré par la première séquence de jeu, le jeu devient lourd. On part d'une maison découvrir la carte, tous les trois écrans on est ramené à la maison et repart découvrir trois écrans de plus... Une routine qui dure près de 3 heures et qui lasse. Mais une fois ce petit prologue dépassé, c'est le pied. On commence à rencontrer les personnages clés sublimés par un design superbe, on fait de vrais combats avec des alliés (parce que seul... c'est pas marrant), on peut enfin gérer son équipement convenablement, et surtout on a enfin droit à des vrais phases de scénarios intéressantes. Les rencontres avec les villageois ne sont pas toujours des plus agréables, comme témoignent cette scène où des soldats fusillent un couple avant d'exécuter leurs enfants sous les yeux de nos héros (vidéo présente sur le site, je suis infâme). Le ton du jeu est grave, sérieux, nulle place à l'humour ou à des délires.
La progression est souvent assez simple, j'ai bloqué que deux fois dans le jeu, et uniquement car je ne comprenais pas ce qu'il y avait eu écrit à l'écran, c'est dire si le jeu est abordable.
Un genre particulier
Rhapsody of Zephyr est assez dur à classer. A l'instar d'un
Astonishia story ou d'un
Sorcerer's Kingdom, le déroulement global est celui d'un Classical. Exploration de villages, parcours de la carte pour aller dans les lieux, combats aléatoires, tout est là. Mais une fois entré dans un combat, on passe en pur Tactical. On joue donc au tour à tour, avec une petite barre d'ATB pour déterminer les tours de jeu. Chacun peut attaquer à distance ou au corps à corps, ces dernières donnant lieu à plusieurs coups différents. Les armes ont toutes une durée de vie limitées, et chaque attaque critique reçue lorsqu'un personnage se défend avec (aléatoirement) enlève un point sur la vie de l'arme. Heureusement, on peut équiper des armes de rechange, qui permettent de ne pas rester en rade en plein milieu d'un combat. Les armes à feu ont elles en outre des munitions en nombre très limitées, je ne m'en servais que contre les boss, pour être tout à fait honnête.
Les combats sont assez rapides, fun à jouer, mais attention à la difficulté parfois élevée de certains boss, mieux vaut être bien préparé, même si fort heureusement les points de sauvegarde sont nombreux.
Une 2D intemporelle
Le jeu excelle dans une 2D fine et très détaillée. Les sprites sont vraiment sublimes, et les différents portraits forcent le respect. on retrouve ici le chara design refait des version Dreamcast et japonaise sur PC. Les décors ne sont pas en reste, avec quelques effets de toute beauté. Bien que le jeu originale commence à dater, on ne sent à aucun moment le poids des années. On regrettera juste un manque de variété dans le bestiaire du jeu, on a parfois l'impression d'affronter les mêmes ennemis pendant des heures.
La bande-son non plus ne déçoit pas. Quelques thèmes frisent l'exceptionnel et marque le joueur. Encore un petit regret, la piste "Farewell", surement la plus réussie, est totalement sous-exploitée, je ne me souviens que d'un passage où on l'entend, dommage.
Rhapsody of Zehpyr est réussi sur tous les plans, et quelques quarante heures seront nécessaires pour en voir le bout. Un investissement rentable pour tous les fans de Tactical.
Après un début plutôt raté, Rhapsody of Zephyr prend son envol et accroche littéralement. L'ambiance et le scénario happe peu à peu le joueur, et le gameplay est vraiment excellent. La 2D ayant gardé tout son charme malgré le poids des années, il est difficile de ne pas conseiller ce jeu, mélange de Classical et de Tactical, qui saura convaincre tous les joueurs. Reste la barrière de la langue...
25/11/2007
|
- 2D ultra-fine
- Bande-son magnifique
- Design classieux
|
TECHNIQUE 4/5
BANDE SON 4.5/5
SCENARIO 4/5
DUREE DE VIE 4/5
GAMEPLAY 4/5
|