Sorti sur saturn en 1998, Wakuwaku Puyopuyo Dungeon - le classique Rogue-Like de l'univers Puyo Puyo/Madou Monogatari - sera réédité un an plus tard sur Playstation, s'affublant juste d'un Ketteiban en bout de nom. L'occasion pour les fans de l'univers de redécouvrir ce titre attachant mais sans folie dans une version à peine différente.
La voix mystérieuse du parc
Le jeu se déroule donc dans un grand parc d'attraction, qu'il va falloir explorer pendant des heures.
Après avoir choisi l'un des trois personnages disponibles, qui se jouent assez différemment, on est posé en plein cœur de la tour centrale du parc, et l'on doit aller finir les cinq étages qui mènent au premier boss : le fameux squelette de la série.
Une fois le tas d'os vaincu, une voix mystérieuse nous explique qu'il faut aller récupérer les objets de trouvant au fond des trois attractions de bas niveau pour pouvoir continuer. On n'en saura pas plus ; on se retrouve plongé sur la carte du parc, et on commence donc la quête de ces fameux objets.
On pouvait s'en douter vu le genre du jeu, le scénario ne présente que peu dintérêt et ne sert que de prétexte pour nous balader aux quatre coins du parc. Heureusement, quelques scènes assez amusantes rythment la progression.
Des étages, encore des étages
Les lieux, parlons-en, même s'il n'y a rien de bien original pour le genre.
Chaque lieu est composé de 5 à 20 étages selon leur difficulté, et le but consiste juste à enchaîner les étages jusqu'au point le plus profond, pour récupérer l'objet associé. Chaque étage est composé de petites salles et de couloirs les reliant. En plus des objets au sol, on peut trouver des cercles magiques et des téléporteurs. Les cercles magiques pour la plupart servent à se guérir, et sont à utilisation limitée. D'autres restaurent des points de magie, de l'endurance ou... sont des faux ! La bonne gestion de ces points est essentielle pour progresser sans enceombre.
Tout aussi importante est la gestion de l'endurance. Au fur et à mesure qu'on avance dans les donjons, notre endurance diminue, et lorsqu'elle se trouve totalement vidée, notre héros perd de sa puissance, la difficulté est décuplée, et ça devient l'enfer ! Il faut donc prévoir de la nourriture pour ne pas tomber en rade avant la fin, sachant que tout Game Over ou sortie du donjon nous fait perdre tout ce qui a été gagné lors du niveau. Une bonne préparation suffit à ne pas sombrerdans la déchéance.
Les combats sont tout ce qu'il y a de plus classique pour le genre, avec des actions que l'on réalise directement, mais qui entraînent des actions ennemies à la suite, dans une sorte de tour par tour qu'il faut appréhender pour les néophytes, à la manière de ce que l'on trouve dans un Fushigi no Dungeon: Torneko no Daibouken ou la série des Fuurai no Shiren, par exemple. Un principe pas si évident à apprivoiser, notamment contre des ennemis possédant des attaques à distance, car fuir face à un monstre qui joue deux fois par tour et attaque à distance est tout bonnement... impossible.
Pour se défaire des monstres, on a le choix entre attaque et magie, mais selon les personnages le jeu se manie bien différemment. Arle possède des magies gratuites, Rulue est accompagnée de Minotaure, ce qui permet donc de jouer deux fois par tour, quand Schezo, lui, est seul. Pauvre petit. Sans pouvoir l'affirmer, il semble que chaque personnage corresponde à un niveau de difficulté.
Ca se laisse jouer, mais on aurait pu espérer un peu d'originalité dans le gameplay, qui se cantonne aux fondamentaux du Rogue-like, sans rien oser.
Les à cotés
En dehors des lieux, le parc propose bien sûr une boutique, où il sera impératif de régulièrement se fournir en objets divers, même si la possibilité de refaire n'importe quel lieu déjà découvert permet de faire du levelling et surtout de ramasser un certain nombre d'objets sans avoir à piocher dans sa bourse. Certains objets sont très utiles, comme ceux permettant la création d'une sortie vers l'étage suivant ou les parchemins pour apprendre une nouvelle magie. Il semblerait même qu'un système de création/fusion soit accessible, mais hélas, c'est resté un peu obscur pour moi...
La boutique permet également de désenchanter les objets maudits. Ceux-ci ne sont guère contraignants, ils empêchent juste d'en équiper un autre, mais n'ont pas d'autres effets néfastes.
Enfin, un autre bâtiment permet d'accéder à de petites missions bonus où l'on doit juste gagner un combat, et d'afficher les scores obtenus lors de chaque lieu.
Plein les yeux
La série est réputée pour son univers attachant et coloré. Les RPG issus de ce monde ne déroge pas à la règle, et les deux opus Saturn (
Madou Monogatari et celui-ci, donc) proposent une superbe 2D. Les sprites sont très mignons, les décors très fins et détaillés, et le tout est agrémenté de magnifiques effets de transparence. Du très beau boulot, d'autant que les lieux proposent des ambiances assez diverses, contrastant avec la monotonie du gameplay, inhérente au genre, et que l'animation n'est jamais prise en défaut. Les Artworks sont par ailleurs assez soignés, et proposent une version de personnages un peu plus mature que ce à quoi la série nous avait habitué jusque là.
La bande son n'est pas en reste, avec des thèmes de qualité, de bonnes voix, mais les bruitages peuvent vite taper sur le système.
Le jeu occupe vingtaine d'heures sur un scénario, mais les plus acharnés pourront prolonger le plaisir en recommençant le jeu avec les autres personnages. Il faut vraiment être motivé, tant le jeu est suffisamment répétitif sur un run et n'apporte rien au genre.
Wakuwaku Puyopuyo Dungeon Ketteiban est un bon Rogue-like qui possède le défaut inhérent au genre : la répétitivité. Pour le reste, on prend plaisir à découvrir les "attractions" du parc, et à retrouver l'univers habituel de la série. Mais attention, derrière les petit blobs se cache un jeu tout de même exigeant.
13/04/2008
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TECHNIQUE 4/5
BANDE SON 3.5/5
SCENARIO 2/5
DUREE DE VIE 3.5/5
GAMEPLAY 3/5
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