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Tales of the World: Radiant Mythology
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Tales of the World: Radiant MythologyLe retour du pot-pourri
Pour un fan de la série Tales of comme moi, la sortie d'un nouvel épisode sur PSP était bien évidemment une excellente nouvelle. Membre de la lignée des Tales of the World, le jeu promettait de reprendre brillamment le flambeau des géniaux Narikiri Dungeon 2 & 3 qui avaient enflammé la GBA en proposant un habile mélange de Tactical et de Tales classique avec une grande réunion des persos de la saga. Hélas, si la grande réunion est toujours d'actualité, on a l'impression que Namco s'est laissé aller à la facilité et au bâclage...
CréationPourtant, tout commence plutôt bien. Contrairement aux deux Narikiri Dungeon qui imposaient des héros originaux assez moches et sans personnalité, le jeu propose ici de modeler son personnage selon ses envies, en permettant un paramétrage assez poussé : sexe (énorme, haha, tg), couleur de peau, type de cheveux, classe et même la voix! Une initiative louable qui a été poussée jusqu'à générer un avatar à l'effigie conforme du héros (au sens large, pas de sexisme), classe!
Ensuite, on enchaîne sur le début du (très basique) scénario. DescendanceLe scénario, comme on s'en doutait, est d'une platitude sans nom. Notre héros créé de toute pièce ouvre les yeux pour découvrir un chat volant qui parle, du nom de Mormo (ça rappelle méchamment les Lunar). Mormo est en panique, il semble que le monde de Terresia soit en grand danger, à l'instar du monde dont il vient, Yaoon. Le "dévoreur" est en action et détruit les mondes un à un, c'est pourquoi chaque monde a enfanté un "descendant", un être vierge qui peut sauver le monde, et le héros est bien entendu celui de Terresia.
Arrivés dans la bourgade la plus proche, nos deux amis découvrent une ville asservie par le vil Ganser, qui brime toutes les libertés individuelles. Une organisation, Ad Libitum lutte contre l'oppression, et c'est bien sur là que nos héros vont rencontrer ceux des anciens Tales of. Mais également Kanono, une jeune fille amnésique qui semble avoir un don pour rendre le moral aux gens... Voilà, vous savez tout, le reste du jeu n'apporte presque aucun élément nouveau, et on va juste enchaîner les lieux pour mettre fin aux agissements du dévoreur. RépétitivitéNamco a fait une erreur fatale lors de cet opus : le passage au Dungeon-Rpg à quêtes.
Car là ou un Atelier Iris 3 arrive à accrocher grâce à une ambiance réussie, des lieux qui s'agrandissent au fur et à mesure et des histoires qui se suivent, ce Tales of the World propose juste des bêtes quêtes linéaires dans des lieux fixes, peu nombreux et assez courts. Elles consistent seulement à fabriquer des objets avec les ressources extraites dans les lieux ou à tuer un/plusieurs ennemi(s) identifié(s). Sympa au début, ça lasse vite au bout de 2 heures de jeu. Pour chaque quête, on peut emmener un certains nombre de persos avec soi. Problème, ceux-ci peuvent refuser de venir, si bien que souvent on n'a pas une team complète "made in Tales of", et c'est difficilement compréhensible, car les anciens héros ne sont pas plus forts que les mercenaires disponibles. C'est même plutôt l'inverse, car le niveau des mercenaires est indexé sur celui du héros. Il paraitrait (d'après le manuel et les tutoriaux) que voir des scènes avec les anciens héros et finir des quêtes avec eux augmente votre affinité, mais malgré tout mes efforts, Kratos m'a snobé constamment pour la dernière mission! A la fin de chaque quête, on gagne des points qui permettent de débloquer les quêtes principales pour avancer la maigre histoire. Honnêtement, au départ on aime à faire des quêtes pour créer des nouveaux objets (fun!) et obtenir de nouvelles recettes (fun²!), mais on se lasse vite, et jai fini par enchaîner les quêtes rapides pour vite en voir le bout. LibertéHeureusement, tout n'est pas aussi mauvais dans le jeu. Namco a su reprendre les meilleures idées des derniers Tales of, et ça dépote!
Tout droit sorti de Tales of the Abyss, le système de déplacement libre fait encore merveille, d'autant qu'on le possède dès le début et qu'il s'utilise plus simplement. Ensuite, on a droit à nouveau à l'excellent système d'"Unison Attack" venu de Tales of Symphonia, qui permet, une fois la barre d'Unison à fond de déclencher des attaques successives avec les quatre boutons, chacun correspondant à un perso (comme dans Valkyrie Profile). On voit les ennemis dans les lieux, on peu donc les éviter pour foncer sur sa cible. Mais il était dit que les développeurs ne réussiraient rien complètement, et une nouvelle idée vient entacher le fun : on n'a aucun contrôle sur les trois autres personnages! Pas de possibilité de les jouer, de leur faire exécuter une magie (Unison miss à part) et surtout de les équiper! On a frisé la perfection, dommage... InégalitéLà où le jeu ne déçoit pas, c'est du côté technique.
Une 3D propre et colorée, des effets réussis, des animations plus que propres, si la PSP ne crache pas ses tripes, l'ensemble lui fait honneur. Dommage cependant qu'on n'ait aucune scène cinématique au cours du jeu, car l'intro est vraiment superbe. La bande-son est pas mal, reprenant les thèmes des combats dont les personnages sont issus (Tales of Phantasia, Tales of Eternia, Tales of Destiny 2, Tales of Rebirth, Tales of Legendia et Tales of the Abyss). En parlant de ces personnages, on peut regretter le choix douteux, qui omet les personnages les plus intéressants, propose un seul perso pour certains jeux (ToP, ToL). Sinon, les thèmes originaux sont assez inégaux, en alternant le moyen et le très bon (le thème du Frost Hollow, vraiment beau!). Le jeu prend une vingtaine d'heures à être fini en ligne droite, mais il pourra vous tenir en haleine plus de 50 heures si vous décidez de le finir à 100%. Pour ma part, je me suis arrêté à 40% des quêtes conclues en finissant le jeu, et j'étais déjà saoulé. Mauvaise pioche! Le choix de faire un Dungeon-Rpg basique et ultra-répétitif gâche quelque peu les qualités du soft. Le système de jeu très complet, la technique plus qu'honorable et la joie de mélanger des protagonistes de divers Tales of passent ainsi au second plan. Dommage, les fans y trouveront tout de même de l'intérêt, mais bien loin de ce que l'on pouvait espérer.
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