Suite directe du premier
Champions sur le même support,
Return to Arms nous propose comme son nom l'indique de reprendre les armes afin de finir ce qui avait été commencé !
Se plaçant dans l'univers Heroic Fantasy du jeu
Everquest autrement appelé Norrath, on remarquera aussi les similitudes assez flagrantes avec les
Baldur's Gate: Dark Alliance (conséquence des relations amicales entre
Black Isle et
Snow Blind Studios ?).
Un plan pour sauver les plans...
Le monde court un grand danger : Innoruuk, le dieu de la Haine, a décidé de revenir pour finir la déco. C'est à vous brave aventurier qu'il incombera de l'aider ou non dans sa tâche, grâce aux deux chemins scénaristiques possibles. Il vous faudra donc opter pour la belle Firiona Vie du plan de la Tranquillité, ou alors si ces idées ne vous conviennent pas, la chaude Natasia du plan de la Peur qui n'hésitera pas à venir un peu bousculer votre choix moral très tôt dans le jeu ! Néanmoins, ne vous attendez pas à passer totalement du noir au blanc avec cette décision : à quelques embranchements près, les quêtes sont relativement similaires sur la forme. On regrettera plus amèrement une aventure assez "plate", peu scénarisée, où il ne se passe pas grand chose, avec une fin comme on aurait presque pu s'y attendre, assez vite envoyée.
Mais avant d'aborder toutes ces choses compliquées, le démarrage d'une nouvelle partie vous donnera la possibilité d'importer un personnage de Champions of Norrath et de commencer directement dans les niveaux de difficulté supérieure ou bien d'en créer un nouveau.
En tout et pour tout sept classes sont disponibles dont deux mono-sexes : le lézard (mé)chaman Iksar et le tigre (tout droit sorti du Bengale) berserker Vah-Shir ! Quant aux autres qui respectent la parité : le guerrier barbare humain pour trancher du jambon, le rôdeur elfe sylvestre pour figer des pommes sur le mur (très pratique !), le prêtre haut elfe pour soigner les petits bobos du quotidien, le sorcier érudit et enfin le fléau d'ombre elfe noir (un vrai fléau paraît-il !). L'aspect physique de chacune des races pourra être un peu personnalisé mais cela reste assez limité.
Ex-déploration
Le plan dans lequel vous aurez élu campement sera le seul lieu libre de toute violence. L'heureuse donzelle s'y trouvant, faisant office de seule marchande pour tout le jeu, se fera un plaisir de mettre en pratique les joies de la vente et de l'achat à domicile (même pas gratos la garce !).
Alors que dans le premier opus les niveaux se suivaient de manière logique pour accéder aux affreux donjons, il faudra désormais passer par un passage planaire (une sorte de portail), puis on se retrouve sur une sorte de carte à la verticale autrement nommée "Arche Planaire", où l'on choisit l'endroit de son futur labeur. L'exploration est donc beaucoup plus découpée qu'auparavant.
L'autre nouveauté est la présence de zones supplémentaires liées aux plans, qui consisteront généralement en de simples donjons bonus ou zones d'affrontements avec conditions et gains relativement intéressants à la clé.
Il n'y a aucune évolution graphique à noter, c'est correct sans plus si on aime la 3D vue de dessus, pas de surprise ou de lieu faisant forte impression. Les différents types de donjons qu'on parcourt sont très classiques, dans la lignée de Champions of Norrath. On passera les impressions de déjà-vu à certains moments si on a pu jouer à ce dernier, quelques zones revenant, les pérégrinations ne sont donc pas tout à fait inédites. En sus de cela, l'ensemble est très linéaire et il n'y a pas de génération aléatoire de cartes.
Pour faciliter l'exploration, une petite carte bien pratique est disponible dans un coin de l'écran. Pour la personnaliser un peu, trois zooms sont possibles, mais on se contentera en général d'utiliser le zoom intermédiaire, les deux autres n'étant pas très pratiques car trop éloigné ou trop proche.
L'épique ça pique...
Comme le suggère le genre du jeu, on hack et on se lâche. Points d'expériences, pièces d'armures, joyaux et bijoux seront vos meilleurs guides de survie face aux hordes de créatures voulant vous faire la peau ! Histoire de rendre la chose plus intéressante, des artefacts pourront être placés sur votre équipement pour vous procurer quelques bonus sympathiques. L'autre élément important de l'évolution sera l'arbre de compétences - assez léger s'il en est - avec une vingtaine de compétences en moyenne par classe, dont certaines seront passives et d'autres actives. Celui-ci se remplira grâce aux points qu'on acquiert au fil des 80 niveaux possibles du jeu.
Question difficulté, il conviendra de manière générale, passées les premières zones relativement faciles, de ne pas foncer bêtement sur l'ennemi sous peine de rapidement rejoindre les cieux. Quelques coups peuvent parfois suffire d'un côté comme de l'autre, et le gameplay manque un peu de fluidité. On peut sauvegarder à presque n'importe quel moment, les défaites ne sont donc jamais très amères et cela permet des sessions de jeu rapides qui conviennent parfaitement au genre.
Le reste de la technique aussi ça pique !
Concernant la bande sonore, que dire... Les quelques pistes sont de qualité mais beaucoup trop courtes malheureusement. Celles-ci passant de manière ponctuelle, même si cela peut faire son petit effet à l'approche d'un évènement particulier, on se retrouve assez souvent avec une ambiance quasi-nulle en exceptant le fracas des coups et des morts. Un fond audio en continu n'aurait pas été du luxe.
Quinze heures pour une première partie, voici la durée de vie minimale de Return to Arms. Mais bien plus au final en prenant en compte les deux embranchements scénaristiques, les différents modes de difficulté et les classes, qui confèrent au titre une très bonne replay value. L'idéal est quand même d'y jouer à deux si l'on en a la possibilité, car même si l'envie nous pousse à continuer, il faut quand même avouer qu'on s'ennuie un peu seul.
Un autre mode de jeu peut venir rallonger lui aussi la durée de vie du soft : l'Arène, qui vous permet d'affronter des vagues successives d'ennemis de plus en plus féroces, avec une alternance de lieux toutes les trois vagues. Néanmoins, la progression et les objets ramassés ne sont pas conservés, et aucune récompense au bout puisque celle-ci est sans fin, il y a donc très peu d'intérêt à s'y éterniser.
Malgré les aspects assez limités de ce Hack'n'Slash et l'impression de recyclage, on se surprend à poursuivre l'aventure jusqu'à son terme grâce à un gameplay efficace parfaitement adapté au support console. La progression rapide garantit une attention plus portée sur le fracassage de monstres que sur les divers défauts nous entourant.
27/11/2009
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- Gameplay efficace
- Plaisir de jeu présent
- Les quelques pistes sonores
- Replay value
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- Histoire ?
- Donjons linéaires
- Pas grand chose de neuf
- Temps de chargements un peu longuets
- Chutes de framerate
- Arène sans intérêt
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TECHNIQUE 3/5
BANDE SON 3.5/5
SCENARIO 2/5
DUREE DE VIE 4/5
GAMEPLAY 4/5
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