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Magna Braban: Henreki no Yuusha
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Magna Braban: Henreki no YuushaLa quête du ridicule
Un peu inconnu, Magna Braban ne joue pas dans le même registre que les cadors de la Super Famicom mais a tout de même eu droit aux honneurs d'un patch de traduction. Moins ambitieux, il joue sur l'humour et la caricature, non sans oublier une dose d'originalité. Pourtant, les premières heures de jeu m'ont fait craindre le pire. Quand le canard boiteux se mue en colombe estropiée...
Les trois toquardsMagna Braban, c'est l'histoire d'un incroyable quiproquo.
Vous incarnez un jeune paysan sauvé d'une mort certaine par un chevalier errant alors qu'il était encore un très jeune enfant. Dès lors, son rêve est de devenir à son tour chevalier du roi, et un "cool", contre l'avis de ses parents, qui le rêvaient déjà paysan comme eux. Cette année la, il décide de s'inscrire au tournoi à l'arène pour réaliser son rêve. Ses faibles capacités l'amène à subir une défaite lamentable et prévisible. Avec deux autres piteux vaincus -Gates le nain et Gina la magicienne, petite fille du maitre de la guilde des mages- notre héros célèbrent la défaite au bar du coin, en se soulant. Mais alors que tout espoir semblait perdu, l'arène est attaquée par des monstres, et nos trois loosers premiers arrivés sur les lieux passent pour les seuls survivants de l'attaque, et les voila promus chevalier du roi, dont la mission est de vaincre le roi des démons! Le début d'une quête rocambolesque, ridicule, mais bien souvent tordante. Un système bien étrangeMagna Braban fait peur lors des premières heures de jeu. Les trois dialogues différents par ville font un peu "cheap", et lorsque viennent les premiers combats, c'est la consternation. Un écran en 3D isométrique apparait, puis le combat se déroule seul, on se demande à quoi on sert. Puis en avançant le jeu on découvre les rouages du système. Si l'équipe joue seule, on peut assigner à chaque personnage trois actions par façon de combattre. Puis on peut changer à tout moment au cours d'un combat la façon de combattre. Ainsi, on peut passer d'un bourrinage abusif à de la magie fine en quelques secondes. On peut même ajuster les actions à effectuer lorsque les HP ou les MP sont au plus bas (vivement conseillé de changer, l'action par défaut étant la fuite @_@ ). On évite donc l'emmerdement, mais les combats sont tout de même peu intéressants, étant donné leur grande fréquence et la nécessité de faire du leveling compte tenu de la difficulté du jeu.
Pour le reste, c'est vraiment sommaire et classique: on va dans une ville, on nous dit de trouver un objet. On va le chercher dans un lieu, on revient, et ainsi de suite. Un jeu mal finiCe qui m'a gêné le plus dans Magna Braban, c'est la sensation d'être face à un jeu mal fini. Si le jeu était sorti en 1990, rien ne m'aurait choqué, mais là, en 1994, tout de même!
Jugez donc : -Lorsque que vous achetez une arme ou armure, aucun indicateur pour vous dire de quelle façon cela va vous affecter. -Lorsque vous achetez des objets, aucun descriptif pour vous dire à quoi ils servent, il faut les tester et noter. -On peut utiliser les objets sur soi sans contrainte. Vous êtes à fond? Tant pis, l'objet de soin marche quand même, et vous l'avez perdu. Un objet d'attaque? Ben utilisez le sur vous, aucun problème. Rien ne se passe, mais vous l'avez perdu. -Vous pouvez stocker jusqu'à 80 objets, répartis sur huit pages. Chose étrange, su vous n'avez aucun objet, vous pouvez quand même déroulez les huit pages, pour n'y voir que du vide. Il convient donc d'être extrêmement vigilant, et ce genre de petits détails rend le jeu pénible à jouer. Le RPG PasticheLa force du jeu est de jouer des clichés et de s'appuyer sur le ridicule. Les situations ridicules ne manquent pas, et les personnages ont tout des anti-héros. Il suffit de voir Gates se bourrer la gueule allègrement à chaque auberge ou Rototo (rien que le nom XD) montrer son badge de héros légendaire à tout le monde pour bien saisir que le jeu ne se prend pas au sérieux. Et si au début ce ridicule laisse de marbre, le charme finit par opérer, et suivre cette troupe de héros ratés devient vraiment plaisante.
Bien sûr, les filles se feront constamment enlever et les héros tomberont toujours dans des pièges ridicules. Mais franchement, c'est bon. Un peu has beenEn 1994, du beau RPG en 2D, il commençait à y en avoir quelques uns. Magna Braban n'est ni beau ni moche, juste moyen. Décors basiques, sprites petits, seuls les personnages sont bien rendus. Hélas, les décors de ceux-ci sont cruellement vide, et les magies n'impressionnant guère. Pareil pour les musiques. Les mélodies sont inégales : tantôt belles, tantôt affreuses, la qualité sonore passe de la bonne Sfam à de la NES mal réglée.
Bref, Magna Braban n'est pas une réussite technique, loin s'en faut. Le jeu n'est pas particulièrement long, mais la difficulté oblige à faire des séances de leveling régulières pour ne pas mourir rapidement. Une grosse vingtaine d'heures suffit néanmoins pour en voir le bout. Magna Braban n'a pas marqué son temps, et cela se comprend. Moyen à tous les niveaux, il est même parfois limite ennuyeux à cause de son système de combat qui rend le joueur trop passif. Heureusement, à coté de nombreux défauts sommaires, le jeu propose nombre de situations cocasses et drôles, et l'on finit par succomber au charme quelque peu désuet du jeu. A faire, si vous aimez vraiment la console et que vous avez épuisé tous les mastodontes dessus.
Ou pour le plaisir de la découverte, tout simplement...
Magna Braban: Henreki no Yuusha
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