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The Legend of Zelda: Link's Awakening
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The Legend of Zelda: Link's AwakeningEt Marine de s'en aller, en chantant
Peu sont ceux qui ignorent encore que, pour ouvrir une porte verrouillée, il faut faire usage d'une petite clef. Peu sont ceux qui s'interrogent encore quant à savoir comment faire céder la serrure monstrueuse qui, tout au bout du donjon, n'a de cesse de résister.
Pourtant, il fut un temps durant lequel (s'agit-il de ce fameux "Age d'or" dont il est souvent question dans Zelda ?) on ne mettait pas aussi couramment Link dans sa poche. Mais à la suite d'une tempête, cela devint possible. Adventures' IslandLa courte présentation - accompagnée d'un thème musical aussi légendaire que le titre qu'il introduit - met à l'honneur un Link marin, forcé par une tempête à s'échouer sur une île inconnue. Recueilli par la jeune Marine, dont la ressemblance avec Zelda occulte l'absence de cette dernière, il va devoir mettre à profit son sens de l'aventure et du combat, pour pouvoir quitter cette île mystérieuse répondant au nom, que l'on n'oublierait jamais, de Cocolint.
Link devra donc explorer une île vaste et inconnue, à la recherche de huit instruments sacrés, lesquels doivent lui permettre de réveiller le Poisson-Rêve, créature fabuleuse terrée dans l'Oeuf sacré, à propos duquel on raconte qu'il accomplit les souhaits. Si tout cela n'est qu'une vaste excuse pour pénétrer dans les donjons les plus dangereux, un rebondissement - élevé au statut de mythe scénaristique - vous attend, la larme à l'œil, à la fin de cette riche aventure. De plus, elle sera pour vous l'occasion de croiser nombre de personnages, parmi lesquels figurent en bonne place Marine, Tarquin (une sorcière), ou encore le légendaire coq volant (qui ne s'appelle pas "ci-gît", pour ceux qui n'auraient pas encore compris). Un chef d'oeuvre d'intensitéLe cheminement général ne chahutera pas les habitués des opus 2D de Zelda : s'inscrivant dans la lignée du tout premier épisode et du troisième, le jeu alterne sans rupture les phases de village, de pérégrinations extérieures et de donjons. De village, il n'y en a qu'un seul, où sont concentrées les boutiques (tentez de voler pour vous faire exécuter, puis pour rester dans l'esprit de tout un chacun comme "VOYOU"), mais aussi les demeures des habitants, qui alternent les badinages et les informations capitales (lorsqu'ils ne vous demandent pas quelque service) ; un jeu de pêche permet de gagner un des nombreux "fragments de cœur" et le responsable - comme beaucoup de PNJ - ne manque pas d'humour en vous proposant (gare aux grosses marées) une partie de pêche en mer ! Vous passerez cependant le plus clair de votre temps en terrain hostile : les extérieurs nécessitent à ce titre l'utilisation d'objets le plus souvent trouvés dans les donjons. Ces "plaines" (parfois montagneuses...) sont variées et une quelconque dimension intermédiaire (comme si elles étaient seulement là pour créer du lien entre les différents palais) n'apparaît jamais. Les donjons sont au nombre de huit, de difficulté progressive, et comparables, quant à leur niveau de complexité (GameBoy oblige ?), avec ceux de l'épisode I, ou avec les palais des épisodes Oracle. Ils sont thématiques, ce qui leur confère une très forte identité, et sont dominés par le boss (et par le sous-boss) : le Masque garde le temple du même nom tandis que, tout en haut de la Tour, veille le vautour. On ne peut qu'être admiratif devant le casting de cet épisode. Ce voyageur... venu d'ailleurs...Si Link ne se promène pas, pour cette fois, en Hyrule, la permanence générale du gameplay et le ton qui caractérise les habitants de Cocolint auraient rapidement pu faire oublier ce menu détail. Cependant, l'île se démarque : Zelda est oubliée pour un temps, Ganon n'est pas de la partie (en dépit de quelques avatars), le château appartient à un prince de pacotille et l'ombre du Poisson Rêve plane sur cette drôle d'aventure. Si Marine rappelle d'abord Zelda, elle s'en distingue : elle est plus réelle que la glorieuse princesse, elle parle, exprime des sentiments et se rend disponible. Et il y a cette fin, qu'on ne révèlera pas, peut-être la plus réussie de la série, la plus émouvante. Malgré le monochrome, il se dégage lorsqu'il le faut une puissance dramatique à laquelle les aventures de Link ne sont guère habituées. Difficile d'élire un épisode favori au sein d'une saga - encore en devenir - qui a connu tant de consoles sans jamais abandonner un je-ne-sais-quoi qui la caractérise. Je dirais pourtant que Link's Awakening, avec ses graphismes d'un autre temps, est mon préféré, sans doute pour la perfection perpétuelle dont il fait preuve.
Vous ne le connaissez pas ? Mettez, sans mauvais jeu de mots, le grappin dessus et partez, l'épée à la main, à la poursuite des mystères de Cocolint !
The Legend of Zelda: Link's Awakening
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