Alors que Portrait of Ruin sortait juste un an après Dawn of Sorrow, il aura fallu en attendre deux pour ce nouveau-né. Un troisième épisode assez symbolique si on le compare au dernier opus GBA Aria of Sorrow qui marquait l'apothéose de la série sur cette console. En est-il de même ici ? L'attente était-elle justifiée?
Bye bye les Belmont...
Le clan des Belmont ayant mystérieusement disparu au début du XIXème siècle, de multiples organisations ont vu le jour pour soutenir l'humanité dans son combat acharné visant à anéantir le démoniaque comte Dracula. Mais seule l'une d'entre elles a su faire montre de résultats: l'ordre d'Ecclesia dirigé par Barlowe.
Ce dernier a en effet trouvé le moyen de vaincre sieur double-croc grâce à ses recherches: Dorminus, un puissant glyphe - sorte de symbole magique -, tellement puissant qu'il est divisé en trois parties. Dès le début du jeu on apprend que son utilisation incombe à notre héroïne Shanoa, seule capable de canaliser l'énergie de Dorminus. Malheureusement l'autre élève de Barlowe, Albus, va voler le glyphe pendant la cérémonie d'incantation, commence alors le début de la poursuite de l'individu par Shanoa devenue amnésique suite à cet évènement.
L'intrigue tournera principalement autour de ces deux personnages, le reste de l'histoire est dans la même lignée que les précédents Castlevania sur portables, peu scénarisé, classique, mais toutefois suffisamment intéressant.
Un grand château décomposé.
Portrait of Ruin donnait déjà le ton avec ses zones extérieures au château, accessibles par des tableaux. Celui-ci va plus loin en nous proposant carrément une carte dont les nouvelles zones se débloquent au fur et à mesure de notre avancée. Une vingtaine de lieux qui vous amèneront à parcourir forêts, collines, grottes ou simple chemins, dont deux optionnels se débloqueront par l'intermédiaire du plus grand d'entre eux que je ne citerais pas, mais facilement déductible par ceux ayant eu l'occasion de toucher à plusieurs Castlevania.
Le plus important d'entre tous reste néanmoins le petit village de Wygol, dont il vous faudra retrouver les villageois à travers les donjons. Un village qui fait figure de QG et où vous pourrez vous restaurer ou effectuer des achats par l'intermédiaire d'un seul et unique marchand, mais dont la complétion du stock se fera avec celle des quêtes que vous assigneront la majorité des villageois. Des quêtes qui consisteront généralement à ramener un nombre d'objet précis, utiliser un objet à un certain endroit ou sur un monstre en particulier, et d'autres plus diverses. Il est a noter que les coffres lors de l'exploration ne se cassent plus mais s'ouvrent de manière civique, détail qui a son importance!
2 en 1.
Les armes et pouvoirs spéciaux sont combinés en une seule et même entité, les Glyphes, au nombre de 73 et rangés en sept catégories: frappe, entaille, ténèbres, lumière, feu, glace, foudre. Chaque ennemi tué avec un glyphe viendra gonfler votre affinité à la catégorie liée à ce dernier.
Shanoa peut équiper jusqu'à trois glyphes, un pour chaque bras et un dorsal, chacun associé à un bouton, après quelques heures de jeu vous récupérerez même la relique étui qui vous permettra de switcher entre trois configurations de glyphes différentes. Malheureusement ce switch nécessite la combinaison de deux boutons qui ne sont par forcément pratiques en pleine phase de combat, il aurait été beaucoup plus simple de passer par un seul.
Hormis ce petit point négatif, il est à souligner que les glyphes attachés aux bras peuvent être activés simultanément, à un rythme propre à ceux choisis. Le glyphe dorsal lui concerne surtout les capacités à effet permanent ou l'invocation de familiers. Tout cela consomme bien entendu du mana, qui se régénère heureusement très rapidement vu que les glyphes sont notre seul moyen d'attaque avec les Unions de glyphes qui elles consomment des cœurs et changent suivant les glyphes attachés.
La malheureuse conséquence de ce "tout en un" est que la multitude des moyens d'attaques qu'on pouvait avoir auparavant est ici de base fortement réduite, cela aurait pu être facilement corrigé mais les développeurs en ont décidé autrement. De plus le fait que les monstres susceptibles de vous "lâcher" un glyphe soient aussi peu nombreux n'arrange rien au problème. Il est vrai que passer du système de double-personnages assez sympathique de Portrait of Ruin à un plus classique n'est pas des plus évidents, mais on ne peut pas vraiment dire que celui-ci arrive à tirer son épingle du jeu.
La technique et le reste ?
L'animation est encore au poil et les décors mêlent toujours aussi efficacement 2D en scrolling vertical/horizontal avec différents plans et 3D venant parachever le tableau, sans reproches donc. On ne peut de plus que féliciter le retour à des character arts plus classiques et moins typés manga qui avaient tendance à rendre l'ambiance niaise. Au niveau du bestiaire pas grand chose à dire, il y a des petits nouveaux mais aussi de bonnes grosses antiquités.
La musique m'a laissé dans l'indifférence la plus totale au bout d'un certain temps, à tel point que je ne l'écoutais plus que dans les moments importants. Quant aux voix on a le choix entre la langue anglaise ou japonaise - ce qui est un bon point - mais à part l'intro, quand Shanoa meurt dans d'atroces souffrances ou quelques autres moments on ne les remarque pas plus que ça.
Les à-côtés ne surprendront pas grand monde, au rayon des choses débloquables après avoir fini le jeu une première fois, on a le classique mode Assaut du Boss avec deux chemins différents qui consisteront à enchaîner le plus rapidement possible les Boss rencontrés durant le jeu afin de débloquer des objets. Ajoutez à cela un mode Sonore et un autre permettant de rejouer au jeu avec un personnage différent et son gameplay propre.
En terme de nouveauté directement accessible, il y a l'étrange mode Entraînement qui consiste à franchir une seule et unique zone infestée de pièges et ennemis en s'aidant de bonus améliorant votre vitesse, votre saut, vous rendant invincible ou encore de manière aléatoire vous restaurant/empoisonnant. Une fois arrivé au bout un score qui est fonction des monstres tués, du temps mis, des HP restants et des bonus ramassés vous est attribué. Pour finir les modes Wi-Fi et sans-fil vous permettrons d'effectuer des achats et ventes ainsi que d'éprouver vos talents sur le mode Entraînement.
Au final un total de douze heures pour boucler le jeu une première fois tranquillement seront à ôter de votre compteur de vie sociale, facilement le double en vue de la difficulté des donjons optionnels et certains taux de drops abusifs jamais vus.
Moins fun, moins fourni que ses prédécesseurs sur portable les plus récents, la recette reste la même, elle n'est pas aussi savoureuse mais fonctionne toujours. Avec un tel délai de développement on peut se demander pourquoi le jeu n'est pas autant voire plus complet que Portrait of Ruin à titre d'exemple. Un petit amuse-gueule, dommage.
26/10/2008
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- Style des Arts revu
- Animation 2D/3D
- Choix de langue des voix
- Changement de direction amorcé par la présence de la carte
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- Manque de nouveautés
- Nouveau système de combat trop basique, pas assez fouillé
- Très court en ligne droite
- Musiques vite oubliées
- Alternance des configurations de glyphes mal foutue
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TECHNIQUE 4.5/5
BANDE SON 3/5
SCENARIO 3/5
DUREE DE VIE 3/5
GAMEPLAY 3.5/5
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