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Xanadu: Dragon Slayer II

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Xanadu: Dragon Slayer II
Hail to the Dragonslayer
Dragon Slayer de Falcom, sorti en 1984 et probablement le premier Action-RPG japonais de l'histoire, posait déjà les bases de ce qui deviendra plus tard un genre à part entière, bien avant le célèbre Zelda no Densetsu de Nintendo. Un an plus tard sort sa suite, Xanadu : Dragon Slayer II, qui s'impose comme un épisode mythique dont le succès dans l'archipel lui vaudra même d'avoir un add-on sobrement intitulé Xanadu scénario 2 : The Resurrection of Dragon. Entre A-RPG, D-RPG et jeu de plateformes, Xanadu mélange les genres avec brio et emprunte certains éléments des W-RPG de l'époque, comme Ultima par exemple. Nous sommes en 1985, aux origines de ce qui deviendra l'une des séries les plus emblématiques des RPG japonais.

An Eternal Kingdom of Fire

Seule la légendaire épée "Dragon Slayer" est en mesure de terrasser le terrible dragon rouge qui menace le royaume. Malheureusement, cette arme ancienne, transmise par les Dieux il y a des siècles, est aujourd'hui perdue et nul ne sait où elle repose désormais. D'après la rumeur, elle serait liée aux couronnes des rois de jadis et enfouie quelque part dans la région. Vous décidez alors de partir à l'aventure à la recherche de cette divine relique du passé afin de vaincre la créature maléfique.

Xanadu ne brille certainement pas par l'originalité de son scénario c'est certain, mais il faut bien admettre qu'à cette époque aucun RPG ne pouvait se targuer de posséder une histoire véritablement élaborée. Nous sommes aux prémices d'un genre en pleine évolution, et la série de Falcom ne cessera de s'étoffer au fur et à mesure de ses itérations. Votre personnage débute son périple dans l'unique ville du jeu, où chaque bâtiment se trouve en réalité être un endroit pour améliorer vos différentes caractéristiques. Une petite visite au château du roi vous octroiera un peu d'or et quelques points de compétences à répartir parmi vos 7 attributs, avant de vous lancer dans l'aventure.

La force définie les dommages physiques que vous infligerez, l'intelligence améliore la puissance des sorts, la sagesse augmente l'efficacité des objets, la dextérité vous permet de toucher plus facilement vos adversaires, l'agilité est utile afin esquiver les coups, le charisme fait baisser le prix des articles, et enfin la résistance magique permet... de résister à la magie. Une fois vos choix effectués, vous pourrez enfin descendre dans l'unique donjon du jeu, réparti en plusieurs niveaux. Il vous sera cependant possible de revenir à tout moment en ville afin de renforcer vos caractéristiques grâce à l'expérience acquise. Ceci occasionnera malheureusement de longs et nombreux allers et retours, mais sachez tout de même que des temples situés dans les souterrains vous permettront également de changer de niveau, mais sans avoir la possibilité de choisir les attributs à augmenter. Une petite particularité tout de même, la barre d'XP est répartie en deux catégories bien distinctes, celle du guerrier et celle du magicien. En effet, les attaques au corps à corps n'augmenteront que la première, tandis que l'utilisation des sorts augmentera la seconde. De ce fait, vous pourrez très bien vous retrouver avec plusieurs niveaux d'avance dans l'une ou l'autre classe.
Xanadu: Dragon Slayer II
Xanadu: Dragon Slayer II
Xanadu: Dragon Slayer II

RPG avant-gardiste

Il est particulièrement délicat de classifier un jeu où les combats se déroulent en temps réel, et où le déroulement même est celui d'un dungeon-RPG. Xanadu opte pour une vue de côté où l'on dirige son personnage vers la gauche, la droite, le bas et le haut. Une légère dimension jeu de plateformes est donc présente, et s'ajoute à la complexité du level design, absolument labyrinthique. Il vous sera même souvent nécessaire de dessiner un plan à côté de vous à certains endroits, pour vous aider à vous y retrouver plus facilement. Sans compter les nombreuses portes verrouillées dont l'ouverture ne pourra s'effectuer qu'à l'aide de clés, que vous devrez acheter dans un magasin ou bien trouver sur les adversaires. Un autre point important à signaler est la présence d'un compteur de nourriture. Celui-ci décroit à mesure que le temps s'écoule, et il faut donc bien veiller à ce que votre personnage n'en manque pas pendant l'aventure.

Lorsque vous vous heurtez à un ennemi, le jeu passe alors en vue de dessus, et il suffira d'avancer vers eux pour les attaquer, à la manière des premiers Ys, ou bien rester à distance et leur envoyer des sorts offensifs à la place. Les créatures vaincues laisseront derrière elles des coffres contenant de l'or ou des objets. A ce propos, sachez que l'expérience gagnée est également répartie dans l'équipement que vous portez. A chaque coup porté, votre arme gagne de l'XP et son efficacité augmente. Ceci est également valable pour les armures et les sortilèges que vous utilisez. Il est donc primordial de ne pas dépenser l'argent durement gagné dans une nouvelle pièce d'équipement à la première occasion venue, mais plutôt de les optimiser au maximum avant de penser à en changer. Détail amusant, le sprite du personnage change selon son armement (si vous lui mettez une hache dans la main, vous la verrez apparaitre ! Pas mal pour un jeu de 1985). Quant aux objets, tous ont une utilité bien précise et la plupart se révèleront indispensables : les lampes permettent de voir dans l'obscurité, le manteau vous donne la faculté de traverser les murs, les pendentifs ouvrent plusieurs portes en même temps, etc.
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In the Hate of Battle

Chaque niveau comporte une ou plusieurs entrées et sorties, le but étant d'avancer le plus loin possible jusqu'au boss final. Cependant, vous ne pourrez y accéder que si vous récupérez les quatre couronnes des rois, gardées chacune par un boss. Ces monstres ont élu domicile dans des châteaux (dont l'exploration se fait en vue de dessus, comme un bon vieux donjon de Zelda) répartis à différents endroits, et les localiser deviendra donc votre objectif premier... après le level-up. Car oui, augmenter son équipement et changer de niveau est une étape obligatoire si vous aspirez à venir à bout du soft. Et pour cela, vous allez devoir affronter beaucoup, beaucoup d'ennemis. Cela dit, il faut admettre que la difficulté est assez progressive car les créatures du premier niveau ne vous inquièteront pas trop (mais dès le suivant, les choses se compliqueront radicalement). En fait, l'une des principales difficultés est de bien comprendre le fonctionnement du jeu et ses mécanismes afin de faire rapidement les bons choix et de ne pas gaspiller son or. Pour résumer, Xanadu est un jeu fait pour ceux qui n'ont pas peur de persévérer, car à l'instar des RPG de l'époque, aucune indication ne vient aiguiller le joueur lâché au beau milieu d'un gigantesque dédale. Chose incroyable, le jeu est entièrement écrit en anglais alors qu'il n'est sorti qu'au Japon. Il est donc tout à fait accessible pour le plus grand nombre, comme le montre les images qui illustrent ce test, tirées de la version MSX de 1987 (le manuel, quant à lui, reste en japonais).

Au rayon des défauts, il est vraiment dommage que le personnage ne se déplace pas plus rapidement. Car si la vitesse est convenable lors des phases en vue de côté, notre héros aura tendance à se trainer lorsqu'il arpentera les salles des châteaux vues de dessus. Ce n'est pas vraiment dramatique, mais cela peut devenir énervant au vu de la grandeur de certaines zones. Les décors manquent également de variété, tous sont quasiment identiques à quelques couleurs près, et cela n'aide pas vraiment à se repérer. Xanadu déçoit aussi au niveau musical. Les compositions ne sont pas mauvaises en soi, au contraire même, mais leur nombre est terriblement limité. Outre celle de l'écran titre, seules quatre pistes différentes viendront égayer votre long périple. La musique principale tourne en boucle durant toute l'aventure, deux autres surviennent lors des combats normaux et ceux des boss, puis une dernière à la fin de ceux-ci (prévoyez de la musique en fond sonore si vous ne voulez pas devenir fou). S'ajoute à cela les nombreux allers et retours entre les différents niveaux et la ville de départ, ainsi qu'une difficulté générale abominable et nous voilà devant un RPG des plus old school qui ne s'adressera donc qu'aux plus téméraires d'entre vous. Notons tout de même des graphismes très corrects, bien supérieurs à ceux du premier Dragon Slayer (même en ce qui concerne les versions PC88 et Sharp X1), et encore largement supportables aujourd'hui.
Xanadu: Dragon Slayer II
Xanadu: Dragon Slayer II
Xanadu: Dragon Slayer II
Indéniablement, Xanadu eut une influence considérable au commencement des RPG japonais et fut une étape décisive du genre. Très complet malgré son grand âge, le jeu reste toujours très intéressant à jouer de nos jours, mais s'adresse clairement aux amateurs de challenge et de D-RPG purs et durs, malgré ses combats en temps réel. Labyrinthique, difficile et vicieux à la fois, ce deuxième épisode de la série Dragon Slayer demandera beaucoup d'exigence de la part du joueur, trop sans doute.

09/07/2012
  • Très complet
  • Mélange A-RPG/D-RPG réussi
  • En avance sur son temps
  • Entièrement en anglais
  • Très (trop) difficile
  • Beaucoup d'allers et retours
  • OST réduite
  • Graphismes répétitifs
7

TECHNIQUE 3/5
BANDE SON 2/5
SCENARIO 1/5
DUREE DE VIE 5/5
GAMEPLAY 3/5
Xanadu: Dragon Slayer II > Commentaires :

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7

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