Tengai Makyou: Fuun Kabuki Den
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Tengai Makyou: Fuun Kabuki Den
Ahhh ! Ah ! Ah ! Ah ! Jipang no Onna !
La PC-engine au début des années 90 était clairement la reine des consoles de salon, avec des jeux d’une qualité et d’une finesse impressionnante. Tengai Makyo, la série phare de Red, nait à ce moment et tire parti au maximum des capacités de la console de Nec en proposant, grâce au cd-rom des vidéos magnifiques et une bande son démentielle. Kabukiden est le troisième épisode à voir le jour. Ou plutôt le premier spin-off de la série. Mais la qualité du titre est telle qu’il aurait pu facilement faire office d'épisode numéroté. D’autant plus que Red ne développera jamais d’épisode 3. Passant directement au 4 sur Sega Saturn.
Manjimaru 2.1
Commençons par traiter de l’aspect graphique du soft. Kabukiden, s’il emprunte beaucoup à l'esthétique de Manjimaru, dépasse ce dernier et se présente clairement comme l’un des jeu les plus fins et colorés de la console. C’est une véritable vitrine technologique pour la PC-engine. Les sprites sont détaillés et variés, les décors regorgent de détails et d’animations variées. La lecture des textes est un plaisir, grâce à la finesse du rendu des hiragana et la variété des kanjis affichés par le jeu. Rien à voir avec la bouillie affichée dans de nombreux jeux à l’époque, même sur Super Famicom. Les vidéos sont aussi des exemples d’animation et de mise en scène. On a très souvent l’impression d’être plongé dans un véritable anime interactif. Le jeu s’en sort également très bien sur le plan sonore et sûrement mieux que son prédécesseur. Le son ne grésille absolument pas ici, et pratiquement l’intégralité du jeu est doublé, et qui, il faut le répéter, est tout de même une prouesse pour une console de cette génération. Les doubleurs sont bien choisis et leurs voix collent bien aux personnages. Les compositions, par contre, sans être mauvaises, ne brillent pas pour leur originalité.
Où sont passées les filles ?
Tengai Makyo est souvent cité pour la qualité d’écriture de son scénario ainsi que pour son univers si particulier mêlant Histoire japonaise, européenne et gros délires anachroniques. Kabukiden ne déroge pas à la règle, et propose des passages mémorables. Le jeu débute par la capture de toutes les filles du Jipang (Japon), déportées en Angleterre. Le personnage principal, un gros obsédé qui saute sur n’importe quel être vivant de sexe opposé, ne peut supporter ce crime de lèse-majesté, et décide de partir sauver les filles. Kabuki est tellement inspiré du personnage de Rance dans les jeux d’Alice, qu’il en est difficile de les distinguer tellement ils se ressemblent. Vulgaire, inculte, égoïste, bête comme ses pieds. Il y a de quoi se fendre la poire toutes les vingt minutes de jeu. Les développeurs se sont lâchés, et les blagues jouent souvent avec le support RPG, les différences culturelles Japon/Angleterre, etc. Kabuki, lorsqu’il met les pieds pour la première fois à Londres, envoie chier les douaniers qui lui demandent un visa et d’autres formalités d’entrée sur le territoire. C’est quoi tous ces trucs, j’y comprends rien. Faites pas iech. On peut juste passer ? En 2D sur PC-engine, ça envoie du steak comme genre de réplique. Je dirais même qu’aujourd’hui, malgré l’hyperréalisme des jeux, on n’arrive jamais à un tel niveau de justesse dans les situations et les propos des personnages.
Des plus et des moins...
Il faut le dire, le jeu exige donc de se débrouiller en japonais. Sinon, on passe à coté de 90% de l’intérêt du soft et on se retrouve face à un RPG aux mécaniques super classiques. Parce que si Kabukiden brille pour son univers, son scénario, ses persos, son esthétique, il est loin d’être un étalon pour son système de combat. Les sprites sont superbes, il faut quand même le dire. Les combats à la troisième personne sont plutôt confortables, quoiqu’ils puissent choquer profondément les fans de la série habitués à une vue de face. Les ennemis apparaissent de façon aléatoire sur la carte et les combat se passent au tour par tour avec un menu de sélection très classique. Magie, attaque, attaques spéciales, défense, fuite, etc. Il faut avouer aussi que la montée en niveau est assez longue et les ennemis redondants. Le jeu propose parfois des combats épiques et techniques, mais en moyenne on est dans un RPG plutôt accessible. Détail génial par contre, les magies, les armures et la monnaie du jeu changent complétement lorsque notre héros japonais débarque en Angleterre ! Les rouleaux de magie japonaise font place aux bons gros sorts de magie D&D classiques. Les équipements de ninjas et de samouraïs sont eux remplacés par des bonnes grosses armures et épées occidentales ! Le héros ne manque donc pas de faire des réflexions drôles à chacun de ces changements culturels, râler sur le taux change abusé, etc. Bref, tout est pensé par les développeurs pour que le joueur éclate de rire à chaque coin de rue.
Kabukiden, s’il ne se hisse pas au niveau des meilleurs Tengai, reste un très, très bon cru, et une prouesse technique pour la console de NEC. Il demande néanmoins de maîtriser un minimum le japonais et de ne pas s’offusquer du caractère très tendancieux du héros pour en profiter.
un sérieux coup de massue et un épisode sur la pente descendante. Kabuki Den, malgré son héros charismatique et quelques scènes bien foutues, est globalement très lent, longuet, et enchaines les donjons useless avec des combats aléatoires tous les 2 pas (bien pire que les 2 précédents Tengai). Même si Kabuki Den lui emprunte sa charte graphique, il manque le soin et la finition qu'avais Manjimaru. Kabuki Den pue l'épisode fait à la va vite pour les fans de Kabuki. La nouvelle interface des combats (en vue de profile typé FF) ne rend pas honneur au jeu et les ennemis deviennent insignifiants : ils perdent au passage leurs design de ouf. Le jeu est en plus assez court et les le voyage super restreint, car même si l'on visite l'egypte, l'angleterre et autres, les provinces sont limitées et la liberté d'action est clairement réduite au minimum. Kabuki Den est aussi chiant qu'il est facile.
un sérieux coup de massue et un épisode sur la pente descendante. Kabuki Den, malgré son héros charismatique et quelques scènes bien foutues, est globalement très lent, longuet, et enchaines les donjons useless avec des combats aléatoires tous les 2 pas (bien pire que les 2 précédents Tengai). Même si Kabuki Den lui emprunte sa charte graphique, il manque le soin et la finition qu'avais Manjimaru. Kabuki Den pue l'épisode fait à la va vite pour les fans de Kabuki. La nouvelle interface des combats (en vue de profile typé FF) ne rend pas honneur au jeu et les ennemis deviennent insignifiants : ils perdent au passage leurs design de ouf. Le jeu est en plus assez court et les le voyage super restreint, car même si l'on visite l'egypte, l'angleterre et autres, les provinces sont limitées et la liberté d'action est clairement réduite au minimum. Kabuki Den est aussi chiant qu'il est facile.