Phantasy Star Online...
Trois mots qui veulent dire beaucoup pour moi. Je me rappelle encore de la toute première version de ce jeu qui sortait sur Dreamcast. A l'époque, en voyant mon frère Axi y jouer, je n'avais pas été énormément emballé. J'avais l'impression que l'interface et les menus étaient compliqués et le jeu en lui-même était trop différent de ce qu'on avait vu auparavant. Et puis j'ai pu m'essayer à la bête et toutes mes appréhensions finirent par s'effacer peu à peu pour finalement faire place à un plaisir de jeu énorme. Je commençai par faire un perso, puis deux, puis trois... et je continuais sans fin. Ensuite, la version 2 sortit pour toujours plus de plaisir et voilà que débarque aujourd'hui la toute dernière version de ce jeu : PSO épisode 1 & 2.
Que signifie cet "épisode 1 & 2" ? L'épisode 1 regroupe en fait les deux versions de PSO sorties sur Dreamcast, tandis que l'épisode 2 est totalement nouveau et spécifiquement développé pour les consoles nouvelle génération.
L'épisode 1 reste scrupuleusement identique à ce qu'il était sur Dreamcast mais on peut tout de même noter quelques améliorations plaisantes :
- des bruitages supplémentaires
- de nouveaux effets lors des attaques
- une évolution dans l'interface
- davantage de détails sur les monstres et décors
- une forte diminution de l'aliasing qui existait sur Dreamcast
- les armes sont plus faciles à trouver.
Enfin bref, pleins de petits détails pour rendre le jeu bien plus agréable à jouer.
Malgré tout, ce ne sont que des ajouts mineurs, et on pourrait se demander où se trouve l'intérêt de ce PSO Episode I&II. Pas d'inquiétude, l'épisode 2 nous propose toute une nouvelle histoire inédite incluant quatre nouvelles areas (dont deux reprises du mode Battle de PSO ver.2 et améliorées), une vingtaine de nouveaux monstres, quatre nouveaux boss et bien sûr pleins de nouvelles armes rares.
Cette histoire se déroule sur une île voisine du Central Dome où vos supérieurs ont remarqué la présence de messages d'un Hunter, pourtant présumé mort après l'explosion du dôme. Votre supérieur vous charge d'enquêter sur cette île et de rechercher cet homme, s'il est toujours vivant bien entendu. L'histoire peut sembler banale au départ mais au fur et à mesure qu'on avance dans le jeu on en apprend davantage sur ce Hunter et les raisons qui l'ont poussé à se rendre sur cette île.
Ne vous attendez pas à un scénario d'une complexité désarmante. Pas de mort tragique, pas de retournement de situation de dernière minute, aucun évènement anormal ne viendra troubler la progression du joueur.
Trois nouveaux personnages sont disponibles par rapport aux versions Dreamcast, chacun d'entre eux appartenant à l'une des trois catégories principales de combattants (les HUnters, guerriers au potentiel équilibré ; les RAngers, spécialisés dans le combat armé mais faibles en magie ; et enfin les FOrces, mages redoutables mais peu puissants en attaque armée). Le premier, ou plutôt la première de ces nouveaux personnages est une androïde Hunter: la HUcaseal, extrêmement véloce. La suivante est une Ranger spécialiste des armes à feu, la RAmarl. Enfin le dernier est un Force qui dispose de peu de HP et d'une défense faible mais dont la capacité à enchaîner les sorts rapidement se révèle destructrice: le FOmar. Ils ont tous trois beaucoup de classe mais mon amour des persos puissants m'a poussé à choisir pour commencer une RAmarl. Les anciennes classes n'ont quant à elles pas été délaissées, loin de là, et la Sonic Team a même conçu de nouveaux costumes pour que le joueur puisse les personnaliser encore plus.
Le gameplay est quant à lui à la fois simple et fonctionnel. C'est le joueur qui détermine lui même les fonctions attribuées aux boutons X, A, et B, chacun de ces boutons disposant de 2 actions, la seconde étant obtenue en pressant la gâchette droite. Parmi les fonctions disponibles, 3 types d'attaque, plus d'une vingtaine de sorts et autant d'objets. Il vous faudra aussi nourrir votre Mag (un animal qui améliore vos compétences et qui peut lancer une attaque vraiment dévastatrice, le Photon Blast, lorsque le joueur a encaissé trop de dommages) (ndIgnis: On peut aussi tomber sur un mag pourri qui n'attaque pas mais ne fait que soigner...).
Les areas sont très bien conçues. Vous y trouverez bien sûr des monstres, des caisses contenant de l'équipement et des objets, des pièges... Plus vous progresserez en niveau, plus vous découvrirez ainsi des items rares (reconnaissables à la boîte rouge qui les renferme). A la fin des niveaux, vous devrez combattre un boss plus ou moins puissant. Chacun d'entre eux est assez imposant mais en trouvant leur talon d'Achille, vous les vaincrez facilement (sauf pour les Forces ^^).
Étant donné l'âge de la première version du jeu (sortie en 2000 sur Dreamcast) on peut s'attendre à ce que PSO 1 & 2 ait vieilli graphiquement. C'est en effet le cas, mais on peut dire qu'il a plutôt bien vieilli. Les décors ont un peu perdu de leur beauté originelle (à l'époque le jeu était considéré comme un bijou graphique) mais ils restent tout de même encore très beaux. Mention spéciale pour les areas de l'Episode 2, qui offrent bien plus de détails et de reliefs : ils sont véritablement magnifiques !!! Vous n'avez qu'à regarder les niveaux dans la Jungle pour en juger. J'adore :). Les ennemis ont fait l'objet du même soin et on prend vraiment du plaisir à latter ces satanés monstres.
Du côté de la bande sonore, les thèmes proposés sont vraiment sympas. Il n'y a que quelques compositions sublimes, le reste étant constitué de musiques atmosphériques (plutôt réussies au demeurant) qui plongent le joueur dans l'ambiance, ce qui est le principal, surtout pour un jeu online. Par contre, les quelques nouveaux thèmes de l'épisode 2 sont carrément terribles (surtout la Jungle!!!!).
Et bien sûr, niveau durée de vie, attendez-vous à passer de nombreuses nuits blanches (plus de 300 heures pour amener un personnage au level 200) grâce au mode multi-joueurs en écran splitté (jusqu'à 4) et sur le Live. A ce propos, SEGA aurait pu éviter de nous faire payer une Hunter Licence d'environ 9 euros par mois, même si les 60 premiers jours sont gratuits, alors que c'est Microsoft qui se charge d'héberger et de gérer les serveurs. Mais bon, nous connaissons tous les problèmes qu'a SEGA en ce moment et si cela leur permet de redresser un peu plus la pente, pourquoi pas. (ndIgnis : Ouais, mais alors qu'ils ne vendent pas Skies of Arcadia Legends à 50 euros...). Autre point important, tout du moins pour le moment, les serveurs accessibles sont seulement européens, vous ne pouvez donc pas vous balader sur Ragol avec des américains ou des japonais ce qui est bien dommage. Par contre on peut assez facilement trouver des joueurs français connectés, ce qui est une bonne chose. On peut aussi rechigner sur un manque flagrant de quêtes à télécharger et à jouer sur le net (enfin pour le moment) et les quelques "lags vocaux" avec le micro (ce qui arrive surtout dans les deux derniers vaisseaux, Iolite a moins de problèmes concernant cela) (ndIgnis : J'ai plutôt l'impression que le lag touche les derniers blocs des vaisseaux, quels qu'ils soient).
Pour finir avec les défauts du jeu, on peut remarquer un aliasing très prononcé pour l'épisode 2, une animation perfectible des personnages (bon, c'est encore loin du "balai dans le cul" mais on s'en rapproche :p) et surtout une caméra capricieuse: on a parfois du mal à viser le bon ennemi. Mais bon, rien de bien important lorsque vous vous y habituerez.
En définitive, même si ceux ayant déjà joué à la version Dreamcast devront se poser la question deux fois avant de s'acheter Phantasy Star Online épisode 1 & 2, les nouveaux et les fans de la première heure ne doivent en aucun cas laisser passer cette occasion. Tout simplement l'un de mes RPG préférés.
Post Scriptum : plusieurs mois après avoir rédigé cet article, mon avis concernant ce jeu a quelques peu changé. PSO 1 & 2 est toujours excellent, non, ce n'est pas cela que je veux remettre en cause. En effet, améliorer son perso, trouver des armes rares, etc etc est toujours aussi excellent. Mais ce qui avait fait toute la force du premier PSO sur Dreamcast, à savoir le "O" de "Online", ne marche qu'en parti ici. En effet, tout le monde sait que l'on ne peut jouer qu'avec que des joueurs européens, et cela rend le jeu beaucoup moins fun. Je me rappelle encore de mes nombreuses parties avec Zio sur PSO sur DC mais ici, la magie n'opère pas autant. Le nombre de personnes connectés sur cet épisode 1 & 2 n'est pas nombreux, et c'est bien dommage... Sans parler de la Hunter's Licence qui est clairement un foutage de gueule de la part de SEGA (dépenser 10 euros par mois pour jouer avec 3 pèlerins, non merci ! )... Reste le mode solo toujours aussi terrible et un mode multi-joueurs diablement fun. Une grosse déception, finalement...
26/06/2003
|
- Un jeu (trop ?) prenant
- Graphiquement superbe
- De bonnes musiques d'ambiance
- Pleins d'armes et d'objets à trouver
- Une durée de vie colossale
|
- Un scénario un peu confus
- Une caméra capricieuse
- Les animations
- On ne peut pas jouer avec les américains et les japonais
|
TECHNIQUE 4/5
BANDE SON 3.5/5
SCENARIO 3/5
DUREE DE VIE 5/5
GAMEPLAY 4/5
|