Astonishia Story est un RPG coréen de Sonnori Corporation sorti sur PC en 1994, puis remaké sur GP32 (version qui nous intéresse ici) et PC en 2002 (uniquement en Coréen), et enfin aux US sur PSP en 2006. Voyons ce que donne le fer de lance de cette portable méconnue du grand public.
Scénario
Après une très belle intro, tout débute de manière très classique: Lloyd, jeune chevalier du royaume, commence une journée où évidement une grosse tuile va lui tomber dessus: il doit protéger le sceptre de Cainan qui va bien sûr être dérobé par l'ignoble Francis de la Cross... Et voilà notre héros entraîné dans un tourbillon d'aventures: il quitte l'armée pour se consacrer à la recherche du sceptre, afin de retrouver par la même occasion, son honneur de chevalier...
Ce scénario est honorable: pas extraordinairement original mais il tient la route jusqu'au bout.
Évidemment je vous raconte ça car après avoir entamé Astonishia Story R en Coréen sur GP32 j'ai finalement fait la version en Anglais sur PSP: sinon le scénario est plus difficile à appréhender pour le non "Coréanophone".
Gameplay
Un système Tactical sympa : on bouge puis on choisit une action (attaquer, sort, objet). Bref du tour par tour on ne peut plus classique. Petit détail utile : Vous voyez à droite le personnage qui jouera après vous, pratique pour décider si le gros bourrin peut attaquer, car un perso moins puissant pourra utiliser un objet de guérison ensuite.
L'influence des éléments se fait sentir fortement : certains de vos personnages feront/recevront 1 de dégât avec certains ennemis ou dans certains lieux (fonction de l'élément de l'arme ou de celui du lieu).
Les monstres sont visibles sur la carte (même s'il n'y a que 2 sprites différents quels que soient les ennemis), on peut donc essayer de les éviter, mais pas trop car ils ont plutôt tendance à vous foncer dessus et en éviter 3 qui vous coincent contre une montagne ou un fleuve tient rapidement de l'acrobatie de haut vol.
Quant à l'expérience, on fait dans la solidarité : tous vos personnages reçoivent le même nombre de points d'expérience à l'issue du combat (s'ils ne sont pas tombés sous les traits de l'ennemi), plus un bonus pour le meilleur combattant. Ainsi on peut faire achever les ennemis par un personnage en retard afin de le faire rattraper un chouilla.
Les attaques et attaques spéciales ont lieu sur la scène de combat, donc pas de gros ralentissements, mais pas non plus de super animation vidéo d'attaque spéciale.
Ce jeu a 9 ans???
Le jeu original date de 1994, et il commence à accuser le poids des années. Heureusement, c'est ici à un remake auquel nous avons à faire et il est bien plus soigné : les graphismes sont très fins, tant pour les sprites que les décors ou les avatars. J'ai été vraiment étonnée par le souci du détail qu'on rencontre à tout moment : sur la carte il y a des oiseaux qui passent et les nuages avancent, sur les scènes de combat et dans les villes on voit les effets du vent dans la végétation... Ça donne un ensemble très vivant et très agréable.
La bande-son est sympa avec de jolies musiques. En revanche pas de doublage, quand les personnages parlent vous avez seulement un bruitage.
Quêtes "annexes" et méta-gaming
De nombreuses quêtes montrant votre grandeur d'âme vous seront proposées: aider les péons trop manchots pour se débrouiller par eux-mêmes ou les écouter se lamenter sur leur sort occupera une bonne partie de votre temps. Le problème c'est qu'en réalité vous êtes obligés de les faire, même si vous ne voyez pas le rapport avec votre quête personnelle. On a parfois du mal à comprendre ce qu'il faut faire, comme par exemple s'entraîner avec le grand maître d'armes du village pour faire avancer le scénario principal. Sans compter les fois où un personnage vous aura donné l'indice qu'il fallait et que bien sûr à ce moment-là Medion vous a demandé si vous alliez faire ou non la review... Bref quelques moments un peu difficiles quand on ne parle pas coréen: j'avais pris l'habitude de rentrer dans toutes les maisons et de parler à tous les personnages dans l'espoir que l'un déclenche quelque chose...
Sans parler du fait que lorsque j'ai fait le jeu il n'y avait pas de soluce et que j'ai dû faire appel à mon ami Google et me taper 5 ou 6 pages de réponses avant de tomber sur LE forum qui m'expliquait comment me dépatouiller de ces Onyx de m****...
Quelques petites scènes où vous nagez en plein méta-gaming sont très amusantes, encore une fois si vous parlez la langue. En effet vous allez croiser un développeur fustigeant les joueurs qui copient les jeux, un autre rappelant que vous ne devez pas utiliser de cheat code car cela gâche le plaisir du jeu... Ces petits clins d'oeil ne sont pas les seuls du jeu mais je ne voudrais pas vous gâcher toutes les surprises.
Tout ne pouvait pas être aussi idyllique
Aïe... Bobo ! En fait vous gagnez assez peu d'argent dans les combats, qui vous sert la majeure partie du temps à racheter des objets de guérison (qui sont chers). Résultat : pas de ronds. Pas de ronds, pas de palais et pas de palais... pas de palais ! Hum je m'égare.
Disons que les personnages ne sont pas extrêmement résistants aux coups et vos copains ont tendance à vous lâcher à des moments très inopportuns...
Solution 1: Supporter d'avoir des morts. J'ai personnellement opté pour la tactique de 33% de perte acceptable, c'est à dire 1 perso mort sur 3 si les objets donnés à la fin du combat en valent la peine...
Solution 2: Trouver les bons coins à level-up! En effet, certains donjons possèdent des fontaines à remettre les points de vie, ce qui permet de gagner du niveau "gratuitement" puisque du coup vous ne consommez pas les objets :) Malheureusement il n'y en pas dès le début...
Question sauvegarde, c'est à vous de vous en charger: la sauvegarde est accessible à tout moment sur la carte ou en ville. Du coup, le jeu ne contient aucun point de sauvegarde, pas même avant les boss, donc compte-tenu de la difficulté, attention à ne pas oublier ce "détail".
Quant au boss final, il est soit assez facile par rapport à la difficulté du jeu (version Mana), soit inhumain (version Medion alias Mister-pas-d'bol) car il a quelques attaques moooooortelles qui explosent presque toute votre équipe mais qui sortent aléatoirement...
Un autre petit point noir : niveau temps de chargement c'est un peu long, l'écran revient vraiment très souvent mais c'est un problème classique de la GP32 parait-il. En tout cas c'est rapidement fatigant.
Enfin... TROP COURT !! Bouclé en une vingtaine d'heures, une fin qui ne m'a pas du tout fait plaisir, bref j'ai eu du mal à croire que ça allait devoir s'arrêter là...
Un jeu que j'ai trouvé très très mignon, un joli design et un scénario correct, pour un ensemble bien amélioré par rapport à l'original. Malheureusement en coréen ça gâche l'aspect humoristique de nombreux moments... Je ne saurais donc trop vous conseiller si vous ne faites pas de licence de langues asiatiques de préférer la version PSP. Un bon petit jeu donc, mais à réserver à des joueurs aimant faire pas mal de level-up et prêts à supporter l'écran Game Over. Un très bon remake.
14/01/2007
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- Les persos attachants
- Les musiques qui mettent bien dans l'ambiance
- Les décors magnifiques
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- Trop court
- La fin bâclée de ouf
- Vous êtes longtemps pauvre
- En coréen seulement
- Vraiment difficile
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TECHNIQUE 4.5/5
BANDE SON 4/5
SCENARIO 4/5
DUREE DE VIE 4/5
GAMEPLAY 4/5
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