En ce début de mois d'avril, qui voit les fleurs s'ouvrir et la douce brise soulever les jupes des filles, rien de mieux que de s'essayer à un RPG coquin. Ayant épluché une bonne partie de ces jeux dans la ludothèque classique, je décidais de me tourner vers le domaine obscur du « H-RPG » sur PC. Après maintes hésitations, je fis mon choix : Ikusa Megami Verita, le dernier RPG en date de Eushully. L'entreprise était bien évidement risquée vue la qualité générale des jeux hentai en terme de scénario, musique, rythme de jeu, et tout le reste. C'est un peu comme demander à un anime érotique d'arriver à la hauteur des grands classiques de l'animation (encore impensable de mon point de vue). Mais qui ne risque rien n'a rien. Et ma témérité (et peut-être la votre !) sera récompensée comme vous le verrez dans ce test.
C'est du chinois ?!
Pas la peine de me demander quoi que ce soit sur le scénario, et je ne spoilerai pas, promis. Ce n'est pas que l'envie me manque, mais je n'ai absolument rien compris à l'histoire, en japonais bien sur, mais pas n'importe quel japonais. Un japonais incompréhensible, typique des jeux hentai, avec des kanjis partout, même quand personne n'en mettrait. Avec également les passages « d'introspection » propres au genre, qui décortiquent chaque pensée du héros dès lors qu'il s'apprête à ressentir quelque chose. Mais, ce qui est bien, c'est qu'il suffit d'appuyer sur un bouton pour tout zapper en quelques secondes ! Et là c'est génial : l'univers est superbe, les personnages sont réussis, le rythme est très bon, la temporalité et le rythme du jeu sont excellents. On prend toujours plaisir à suivre les deux scénarios qui se coupent et se recoupent dans une atmosphère de guerre divine. Passer d'une équipe à une autre, avec bien sûr des va-et-vient de protagonistes auxquels on s'accroche vraiment, est toujours synonyme de bonheur. Les voix et le design des protagonistes féminins sont juste superbes. Par ailleurs, les deux héros masculins sont tellement efféminés qu'ils ne font pas trop tâche. On pourrait même dire qu'ils ont pas mal la classe !
Les musiques sont quant à elles peu nombreuses, mais de très bonne facture. Chose rare pour un H-RPG !
Un RPG classiX
Mais là où le jeu assure, c'est surtout au niveau de ses mécanismes de combat parfaitement maitrisés et extrêmement jouissifs. Au premier abord, le système de combat est assez classique. On attaque au tour par tour avec ses persos, avec son arme, de la magie, ou des techniques de combat. Ce classicisme évolue vite pour nous offrir, non pas de l'originalité, mais un système boosté aux hormones. Les personnages jouables en combat peuvent être au maximum au nombre de cinq, avec en plus deux assistants qui peuvent être choisis parmi des monstre(sses) capturé(es) et, également la possibilité d'invoquer avec la jeune Kariane. Ça fait du beau monde tout ça en combat. Heureusement, une fonction « auto » permet de faire de l'EXP en mangeant une pizza.
Mais attention, vous ne pourrez pas exploiter le maximum du soft si vous décidez de faire tout le jeu en automatique. Impossible ainsi de capturer les monstres qui servent d'assistants. Impossible aussi de développer les magies à leur maximum, qui demandent une pratique régulière. Impossible finalement de battre les boss, assez faciles, mais qui demandent de mettre en place une bonne stratégie (charger les magies avant de les lancer, utiliser une magie ou une attaque auquel le monstre est sensible). Il faut savoir également que les stats du jeu ne rencontrent (à ma connaissance pour l'instant – second run du jeu) pas de limite. J'ai fini le jeu au niveau 294, en infligeant des chiffres ahurissants à certaines petites bêtes (il me semble avoir dépassé 2 fois 99999 points de dégâts). Il est aussi sympa de constater que même les plus faibles ennemis continuent de rapporter une expérience non négligeable, ce qui pousse à faire les sous-quêtes du jeu même dans des donjons insignifiants.
Ajoutez à cela une gestion efficace du temps en combat (barres de temps qui avancent et permettent de bien distinguer le tour de chaque joueur/ennemi en un clin d’œil) et un système de « SP » un peu inutile, mais drôle à voir (au lieu d'infliger des dégâts, on peut infliger des SP, dont la barre diminue au fur et a mesure que les tours passent. Si la barre est à 0, le perso meurt), la possibilité de changer de personnage en combat, des ennemis très variés, superbement désignés, des animations et bruitages dynamiques, et vous aurez l'un des systèmes de combat les plus funs du marché.
Quêtes, et durée de vie
Ikusa Megami emprunte énormément aux dungeon-RPG. Les palais sont extrêmement vastes, et peuvent compter plusieurs dizaines d'étages à parcourir, avec des systèmes de téléportation qui mènent à l'entrée. Les allers-retours entre les villes et les donjons sont fréquents pour espérer achever ceux-ci. On sera même souvent bloqué dans une quête et forcé de la terminer avec l'autre équipe qui détient la bonne clé ou le bon personnage pour avancer. Le jeu est finalement assez peu linéaire puisqu'on commence les quêtes un peu dans l'ordre que l'on veut. Comme dans tout bon RPG occidental, on peut ainsi se donner beaucoup de mal en avançant dans une quête, devenir très puissant, et pulvériser ensuite un « mid-boss de scénar » en quelques secondes. C'est assez jouissif, et ça m'a rappelé un peu mes aventures dans le monde de
Baldur's Gate.
Les décors des villes et palais sont très bien désignés et très finement dessinés. On peut cependant noter l'absence d'animation dans ces décors (eau qui bouge, herbe qui plie au vent...). Dommage au vu du travail graphique réalisé.
Le jeu est long et il ne faut pas espérer finir toutes les quêtes dans une première partie. Si vous désirez obtenir tous les persos, toutes les armes et achever le jeu à 100%, il faudra compter le double du temps d'une simple partie (45-50 heures). Pour finir, il faut savoir que le new game + est génial, avec des touches scénaristiques différentes, des nouvelles filles dans l'équipe (et donc des nouvelles scènes), la possibilité de garder ou non son XP, son argent, ses objets, de rendre les ennemis plus forts... Et plein d'autres bonus !
Les fesses
Finalement j'ai peu à peu oublié de détailler le côté hentai du soft. Les scènes de fesse étant rares (mais chères), ceux qui sont allergiques au genre pourront s'y risquer, d'autant plus qu'on peut facilement "sauter" ces scènes.
Mais comme elles représentent un certain intérêt pour d'autres, voici un résumé de leur contenu : on débloque des scènes avec des jeunes filles plus ou moins charmantes/attachantes (selon les gouts, moi je suis un gros gros fan de Eclia !) au cours du scénario, lorsqu'on capture des montres(esses), et lors de certaines quêtes secondaires. Inutile de penser que l'on puisse tout avoir tout de suite. À titre indicatif, à la fin du jeu, et en ayant beaucoup cherché je n'ai trouvé que 65% des illustrations érotiques.
Il me reste donc du travail !
Ikusa Megami Verita est un jeu qui étonne par sa qualité. Qui aurait cru qu'un H-RPG puisse se hisser à la hauteur des plus grands ?
Fun, beau, long, toujours agréable, le jeu de Eushully est une vrai réussite.
19/10/2011
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- Le design des persos/decors
- Les combats
- Les donjons
- Les quêtes
- L'univers
- Les musiques
- La durée de vie
- La fesse (pour certains...)
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- Tout en japonais, et un japonais balourd
- Des décors non animés
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TECHNIQUE 4/5
BANDE SON 3.5/5
SCENARIO 4/5
DUREE DE VIE 5/5
GAMEPLAY 4/5
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