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Labyrinth no Kanata
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Labyrinth no KanataThe Wanderer
Premier jeu 3DS pour le studio de développement Tri-Ace, Labyrinth no Kanata, "Beyond the Labyrinth" dans nos vertes contrées, débarque à point nommé en début d'année 2012 pour enrichir le pauvre catalogue RPG de la dernière machine portable de Nintendo. Une énigmatique jeune fille à qui l'on doit venir en aide, un gigantesque dédale, une ambiance mystérieuse... Ca ne vous rappelle rien ? Évidemment, on ne peut s'empêcher de penser au fameux jeu d'aventure Ico, chef d'oeuvre à l'empreinte si particulière, dont le soft semble nettement s'inspirer.
I Am Thy LabyrinthTout commence lorsque vous jouez tranquillement à un vieux D-RPG online. Trois autres joueurs s'invitent un à un dans votre partie, tout en discutant par le biais de messages s'affichant en bas de l'écran. Cette phase de tutorial vous permet d'apprendre les bases du système de combat et de vous familiariser avec les commandes. Pour le moment, il ne s'agit ni plus ni moins que de graphismes et sons typés 8 bits, comme le rappelle d'ailleurs l'icône du jeu dans le menu de la console : une cartouche Famicom avec le logo "Labyrinth no Kanata". Vous jouez à un jeu vidéo, et êtes donc votre propre rôle. Puis, après avoir déambulé un certain temps dans le donjon, une voix se fera peu à peu entendre jusqu'à ce que vous soyez projeté dans ce qui semble être un autre monde, nettement plus réel, mais toujours derrière votre écran. Une jeune fille visiblement perdue vous fait alors face, ne comprenant pas vraiment mieux la situation que vous, et demandant votre aide pour quitter ces lieux.
Le soft adopte donc une vue à la première personne, ce que voit votre petit groupe de joueurs derrière leurs écrans, et la jeune fille accompagne tous vos déplacements. Les conversations et la progression de l'histoire se feront donc par le biais du clavier en ce qui concerne vos camarades de jeu et vous-même, tandis que la demoiselle vous fera part de ses impressions en discutant avec vous de vive voix. La situation est plutôt originale et donne un certain cachet à ce Dungeon-RPG atypique. L'intrigue repose essentiellement sur le mystère entier entourant le monde qui vous entoure et cette jeune fille aux cheveux argentés qui n'en sait pas plus que vous. Nous voici donc, à l'instar de Resonance of Fate du même développeur, devant un jeu à gameplay où l'on passera le plus clair de son temps à combattre et chercher son chemin. La narration est donc en retrait et les phases de dialogues resteront la plupart du temps assez courtes. Cependant, vos trois partenaires communiqueront assez souvent avec vous à tout moment pendant l'exploration par le biais de messages tapés au clavier, faisant ainsi connaissance avec leurs différentes personnalités. Dangerous JourneyLe système de combat de Beyond the Labyrinth est très simple, mais s'étoffera de quelques subtilités au cours de la progression. Pour synthétiser, vous et les ennemis qui vous entourent seront représentés par trois types d'éléments, le rouge, le vert et le bleu. Chacun étant plus fort que l'autre comme présenté ci-dessous, à la manière des armes d'un Fire Emblem. Ainsi, le rouge est plus puissant que le vert, mais plus faible que le bleu qui lui-même est plus faible contre le vert. Vous aurez évidemment tout le loisir de modifier les couleurs attribués à votre groupe de quatre personnages selon la stratégie à adopter contre vos nombreux adversaires. S'ajoute à cela un nombre de points d'action selon l'intensité de l'attaque que vous infligerez à vos assaillants. En clair, plus vous frapperez fort avec un personnage donné, et plus vous devrez attendre avant que celui-ci n'ait l'initiative à son prochain tour. A cet effet, lors des combats, l'écran du bas de la 3DS vous permettra de visualiser l'ordre dans lequel les protagonistes de l'affrontement auront le loisir d'agir.
Mais dans un RPG sans magasins ni objets à acheter, comment se soigner ? Rien de plus simple, les dégâts occasionnés par un élément plus puissant que l'autre resteront en suspend jusqu'à ce que le prochain attaquant de la même couleur que les précédents dommages ait l'initiative. Ce faisant, il aspirera alors les dégâts en les transformant en points de vie. Par exemple, si un assaillant de couleur rouge agresse un adversaire de couleur verte, les HP (verts) perdus par ce dernier seront automatiquement aspirés par le prochain attaquant de couleur verte. Il s'agit là du seul et unique moyen de se régénérer dans un donjon, en dehors des (rares) points de sauvegarde. Bien entendu, différents items disséminés dans les labyrinthes et sur les ennemis tués pourront tout de même vous aider à modifier l'ordre des tours de jeu ou à aspirer les dégâts même lorsqu'il ne s'agit pas de votre couleur. Mais la complexité réside dans le fait que la jeune fille possède également sa propre barre de vie, et ne dépend d'aucun élément de couleur. Si celle-ci tombe à zero, c'est le game over assuré. Il vous faudra donc protéger la demoiselle tout en terrassant vos ennemis. Vous pourrez donc assigner un ou plusieurs de vos personnages à sa défense en touchant l'écran tactile, subissant les dégâts à sa place. Et ce n'est pas tout, car sa manière de combattre diffère également de la vôtre. N'étant pas tributaire des éléments de couleur, elle a néanmoins accès à une magie qui, si utilisée correctement, peut s'avérer dévastatrice. En effet, lorsque vous blessez un adversaire à l'aide de l'un de vos quatre joueurs, la jeune fille gagne des points qu'elle pourra utiliser pour sa prochaine attaque. A cela s'ajoute le fait que votre groupe aura le choix entre additionner ou multiplier ce score, de la même façon que vous leur attribuerez les éléments de couleurs individuellement. Et bien entendu, plus la couleur de l'attaque est puissante, plus l'addition ou la multiplication augmente. Alterner avec succès entre l'attaque, la protection, l'initiative, les couleurs et les additions/multiplications est réellement la clé pour se sortir indemne des nombreux combats et représente le cœur du gameplay de Beyond the Labyrinth. Beyond The BeyondVotre but sera toujours le même, à savoir trouver la sortie des différents dédales à étages que vous traverserez. Ici, point d'énigmes ou de recherche particulière, la progression n'est pas très compliquée et le simple fait de regarder votre carte sur l'écran du bas vous amènera toujours naturellement vers la sortie. Il ne s'agit pas d'un jeu difficile à proprement parler, si tant est que vous maîtrisez le système de combat un minimum. En effet, passé un certain cap, la technique employée pour défaire vos adversaires sera à peu près toujours la même, ce qui m'amène donc à parler du principal défaut de Beyond the Labyrinth, sa répétitivité. La faute n'en revient cependant pas au gameplay, vraiment très bien pensé, mais plutôt au fait qu'en l'absence d'une narration plus présente, le jeu est peut-être un poil trop long. Ma comparaison avec Resonance of Fate n'était évidemment pas fortuite puisque je lui reproche également la même redondance passé un certain nombre d'heures. La lenteur des déplacements peut aussi légèrement agacer lorsqu'il s'agit d'effectuer de long allers et retours à travers de nombreuses pièces et couloirs.
Cela étant dit, le jeu possède évidemment pas mal de qualités, comme un visuel très agréable, aussi bien les décors que la demoiselle, ma foi fort mignonne, et une OST signée Motoi Sakuraba tout aussi réussie. Cette dernière, sans être la meilleure du compositeur, colle parfaitement à l'ambiance et propose surtout un nombre assez important de pistes pour ne pas lasser. En outre le jeu possède également une atmosphère mystérieuse bien à lui, à laquelle le monster design parfois "ghibliesque" contribue fortement. Quant à la jeune fille, sa présence marque évidemment l'identité du titre de Tri-Ace. Par expérience, je dirais qu'elle plaira autant qu'elle agacera certains joueurs. Un personnage féminin typique du paysage vidéo-ludique japonais, que j'ai trouvé personnellement attachante malgré la relative niaiserie de son caractère d'enfant. Pour finir, sachez qu'en plus du mode normal de nombreux types de difficulté supplémentaires sont disponibles dès le départ pour les plus téméraires d'entre vous, ou si l'expérience vous a tout simplement paru trop facile. Enfin, sachez qu'à partir d'un certain stade dans le jeu, vous aurez la possibilité de modifier à votre convenance l'apparence de notre jeune héroïne des pieds à la tête, grâce à un outil vous permettant les créations les plus folles. Merci Tri-Ace. Le développeur de Valkyrie Profile a toujours su se démarquer et l'a prouvé à maintes reprises avec ses précédentes créations. Beyond the Labyrinth fait partie de ces œuvres à part, imparfaites, mais apportant un vent de fraîcheur plus que bienvenue dans un genre où l'originalité se fait de plus en plus rare. Un bon Dungeon-crawler qui aurait mérité une plus grande variété dans l'action à défaut d'une narration plus présente.
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