Episode le plus controversé de la série, Langrisser 3 fut aussi le seul à sortir sur un support unique, la Saturn. Ce remake PS2 change la donne, et permet de redécouvrir un jeu trop souvent vite (et mal) jugé.
Gloire et décadence
Le jeune Diehärte Kraus ne pourra jamais oublier ce jour funeste... Pourtant, il vient ce jour d'être adoubé chevalier de Larcuss, après six années d'entraînement intense. Mais ce jour nuageux est surtout celui choisi par le général Altemüller de l'Empire de Rigüler pour attaquer la forteresse volante de Larcuss à l'aide d'une division armée volante. Stratégie payante, Larcuss ne peut détecter les mouvements ennemis et perd tout l'avantage de sa défense par canon. Malgré une belle résistance, le Marquis de Larcuss William meurt par la main d'Altemüller. Contraint de s'enfuir, Diehärte ne peut qu'observer la forteresse se désagréger au loin. Un bien difficile début de chevalier, qui va l'entrainer chercher de l'aide pour reformer le royaume déchu et venger tous ses compatriotes décédés lors ce de ce jour...
Le début pour le joueur d'un épisode majeur détaillant les origines chronologiques de la série.
Un renouvellement poussif
La première chose qui frappe, c'est que le jeu troque le tour par tour classique et propre au reste de la série pour un semi temps réel avec gestion de formation. En fait, le jeu évoque plutôt Dragon Force. On choisi la destination de chaque unité par tour ainsi que la disposition de ses troupes. une fois le tour lancé, les unités se déplacent et dès qu'elles en rencontrent une ennemie, la bataille a lieu. On se retrouve avec une énorme aire de combat 3D bien laide ou l'on ne comprend pas grand chose à a ce qui se passe. Après quelques combats de cette façon, j'ai décidé de désactiver ces séquences, et l'intérêt du jeu s'en retrouve décuplé, je vous conseille grandement de faire même. Pour le reste, le fonctionnement est classique, avec les prédominance de troupes, les magies (toujours les mêmes, avec leur propre zone d'effet et un temps plus ou moins long de d'invocation, leur bonne utilisation est indispensable pour les missions difficiles, car des paquets d'ennemis assaillent votre armée et peuvent vite faire mordre le poussière à vos troupes faibles), régénération (attention, les MP ne se restaure pas) etc etc. Cependant, le joueur doit être bien averti des différences qu'impliquent le semi temps réel, qui change totalement la façon de jouer, qui tranche radicalement avec les autres épisodes. Moins bon, sans être mauvais, le gameplay finit par intéresser sans être une gêne, le principal est là.
Pour le reste, on retrouve ses repères
Les fans ne seront tout de même pas perdus. Le jeu introduit les stages cachés, que l'on retrouve dans les deux épisodes suivants. Souvent funs et absurdes, ils permettent de gagner facilement des niveaux en s'amusant.
On a bien sur droit au choix de sa petite préférée, que l'on tente convainc au travers de choix de réponse et dans sa façon de combattre (Luna, c'est le bon choix!). Inutile, certes, mais tellement bon. Le choix est d'ailleurs assez ardu car ce ne sont pas les charmantes demoiselles qui manquent. Le jeu propose une grosse quinzaine de personnages jouables en même temps (nombre variable selon vos choix et vos actions au cours des missions importantes), point de choix difficulté à effectuer. Les aires de combats sont en conséquences assez vastes, même si l'on se retrouve souvent à se marcher dessus et à ne pas bien pouvoir manœuvrer. Chaque perso évolue et change de classe automatiquement par pallier de niveau. On ne choisit plus une progression, mais on peut à tout moment changer sa formation et le style du perso, ce qui influence les stats globales du personnage.
Entre chaque mission, on a droit à de belles scènes de scénario, et on peut voir un résumé de tous les événements passés au début de chaque mission. Les choix lors des missions importantes influent sur sur le scénario, et permettent de débloquer une plus ou moins "bonne" fin.
C'est léger
Le jeu était loin d'être beau pour de la Saturn, les piètres améliorations techniques le rendent très faible pour de la Playstation 2. Un peu plus de finesse dans la 2D, pour un ensemble évoquant un jeu potable pour de la 32 bits, les développeurs ne se sont pas foulés. Par contre l'intro est méconnaissable, avec une qualité incomparablement meilleure que ce qu'on trouvait sur Saturn. Le design sublime n'a bien évidemment pas changé, ouf
La bande-son semble proposer une petite amélioration en qualité, qui embellissent les thèmes originaux très réussis.Le scénario est ultra solide et passionnant, levant des zones d'ombres de la saga, la grosse trentaine de missions (selon le chemin obtenu) tient en haleine plus de quarante heures, et le jeu accroche, on a du mal à lâcher.
A noter quelques petits bonus comme des galeries, des arts, mais rien de bien vraiment excitant.
Un remake léger ne profitant pas des capacités de la console. Qu'importe, le jeu est toujours aussi intéressant et accrocheur, un bon investissement pour ceux qui n'ont pas de Saturn.
19/04/2007
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- Design
- L'intro est excellente
- Episode central de la saga
- Bande-son
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- Techniquement faible
- Nouveau système mauvais, à désactiver
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TECHNIQUE 2/5
BANDE SON 3.5/5
SCENARIO 4.5/5
DUREE DE VIE 4.5/5
GAMEPLAY 3.5/5
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