Voici le troisième épisode de Lufia, saga généralement peu connue, et qui compte à ce jour quatre épisodes. L'histoire prend place cent ans après les évènements de Lufia 1 (et donc deux cent ans après Lufia 2).
Un chevalier qui va sauver le monde!
Wain est un jeune chevalier dont le travail est de défendre son petit village de Patos. Mais un jour, sa paisible existence s'achève avec l'arrivée dans le village d'une mystérieuse inconnue (ah, les femmes!). Celle-ci, après lui avoir demandé s'il sait se battre, tente d'attaquer notre vaillant héros, qui esquive habilement l'éclair qui allait s'abattre sur sa tête. Et sur ce, Wain s'en va pour s'entraîner à l'épée. Mais il n'y aura pas d'entraînement et une tragédie va être sur le point de se produire (Mais qu'est-ce-que c'est???). C'est ainsi que va démarrer une grande aventure qui va vous mettre aux prises avec, comme de coutume dans la série, les vilains Sinistrals.
C'est beau!
Attaquons-nous au jeu en lui-même. Premier constat: Graphiquement, Lufia est excellent pour la console (et j'en tiens pour preuve les magnifiques screenshots que votre serviteur vous a ramenés!). Le peu de couleurs de la GameBoy Color est magnifiquement exploité, les décors fourmillent de détails, c'est vraiment du beau boulot. Seul bémol: les combats. Si lors de ceux-ci les ennemis sont plutôt jolis et bénéficient d'un design sympa, le tout se déroule sur fond blanc, ce qui au début fait assez bizarre et donne une sensation de vide mal venue.
Let's fight
Tiens, les combats, parlons-en, c'est sans doute, avec le système de skills, le point fort du jeu. Si leur déroulement est en soi assez classique (du tour par tour), c'est dans son système de placement des personnages qu'il se révèle plus qu'intéressant. Je m'explique: A la manière du morpion (ouais, j'ai des références super intellectuelles n'est-ce-pas), les personnages sont à répartir sur une grille de trois lignes et trois colonnes. Pour chaque tour de combat, on choisit une action pour un personnage de chaque colonne. Ou est l'intérêt me direz-vous? Eh bien, le placement des personnages a son importance: en effet, chacun possède une aura de couleur bleue, verte, rouge ou jaune, et un nombre de points correspondant. Chaque couleur donne un certain type de bonus, de la valeur du nombre de points indiqué (l'aura rouge booste l'attaque, la verte les points de vie, etc). Chaque personnage bénéficie de son bonus propre, mais aussi, et c'est là que c'est fort, des bonus de ses coéquipiers verticaux et horizontaux. Mais ces auras ne servent pas qu'à cela, elles entrent aussi en comptent dans l'apprentissage et l'utilisation des skills. En effet, si dans un premier temps il faut trouver un objet ou un coffre contenant un skill pour le posséder, l'apprendre requiert un certain nombre de points de chaque aura. Ensuite, lors des combats, il est possible d'utiliser cette technique sans avoir le nombre de points requis, mais la technique coûtera plus chère en skill points. Il faut donc souvent changer le placement de ses personnages pour optimiser l'utilisation des attaques spéciales. Mais comment augmenter la valeur de son aura me direz-vous? En passant par la commande "wave" du menu. Mais cela nécessite un certain nombre de "LP ", qui augmente à chaque fois. Bon, je sais, ça paraît bien compliqué comme ça, mais une fois dans le jeu, on assimile très vite et c'est vraiment un système ingénieux. Pour les magies, rassurez-vous, c'est plus simple, il suffit d'aller les acheter chez le prêtre à l'église!
Douze personnages
Durant l'aventure, votre équipe comptera jusqu'à douze membres, de diverses classes. Chacun possède sa personnalité et son histoire bien qu'elles ne soient pas toujours assez développées. Les déplacements, à pied, en bateau, sous-marin ou enfin machine volante, sont accompagnés comme le reste du jeu de musiques agréables et souvent pêchues (le thème de Deckard, ensuite repris lors des déplacements en bateau, m'a particulièrement plu). A noter, comme souvent dans la série, l'existence de la magie "warp", permettant de se téléporter dans n'importe-quelle ville précédemment visitée, pratique pour éviter des déplacements inutiles et fastidieux.
Des donjons aléatoires
Les divers lieux visités consistent en fait en donjons générés aléatoirement, où les combats sont légions. Les monstres, visibles à l'écran, peuvent être évités dans la plupart des cas, et même paralysés en leur lançant une "wave". Le joueur voulant éviter de faire trop de combats à la minute y trouvera donc son compte. Mais attention à ne pas se présenter trop faible face aux boss de fin de donjons, car ils sont souvent coriaces.
Avis aux fans de DBZ
Le jeu bénéficie d'une solide durée de vie pour un jeu portable (comptez une trentaine d'heures), rallongée si l'on veut réaliser toutes les quêtes annexes. La plus intéressante consiste en une repompe de Dragon Ball Z, ou il faut trouver huit œufs de dragons et les amener au grand Dragon pour émettre un souhait (consistant en un pack d'objets rares), ceci trois fois.
Bref, vous l'aurez compris, Lufia: Legend Returns est un jeu disposant de nombreuses qualités. On pourra simplement lui reprocher une mise en scène parfois trop simpliste et une certaine répétitivité. Mais tout amateur de RPG old school devrait apprécier.
22/01/2005
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- Techniquement très bon
- Système de combats et de skills
- Musiques agréables
- Quêtes annexes très intéressantes
- Bonne durée de vie
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- Mise en scène minimaliste
- Répétitif
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TECHNIQUE 4/5
BANDE SON 3.5/5
SCENARIO 3.5/5
DUREE DE VIE 4/5
GAMEPLAY 4/5
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