Un des nombreux RPG sortis sur PC Engine (en 1991), Exile eut droit aux joies d'une sortie sur le territoire de nos gros amis américains un an après sa sortie nippone (merci à Working Design, une fois de plus). Hélas, devant la qualité moyenne de cet Action-Rpg, on peut regretter que les titres vraiment cultes de la machine n'aient pas subi le même traitement (les Tengai Makyo, Gulliver Boy et compagnie). Faut-il pour autant le bouder?
Sadler, le roi du désert
Après une brève introduction pseudo philosophique sur des événements passés (ça fait mal a la tête, je vous assure), vous débutez le jeu. Vous incarnez Sadler, un guerrier du désert célèbre de par sa bravoure et ses actes héroïques accomplis, qui parcourt le monde ravagé par les croisade et à la merci des forces maléfiques. Alors qu'il vient de mener avec succès une rébellion, le voilà à nouveau sur le feu avec ses compères (inutiles) pour lutter contre l'armée de Luciel qui menace et terrorise la population locale tout en recherchant une ancienne relique. Sur fond de recherche de trésor mystique, de défense de la veuve et l'orphelin et de mythe antique, voici notre héros parti dans une grande aventure orientale, pleine de rencontres mystérieuses et chaud devant!
Une alternance sympathique
Exile propose un système de jeu bien particulier pour un Action-Rpg. Les phases d'action lors des donjons se passent en scrolling horizontal, à la manière d'un Ys 3, et vous avancez, sautez et tapez pour trouver le chemin jusqu'à la fin de chaque donjon c'est parfois un peu labyrinthique). Les ennemis rapportent de l'exp et de l'argent, bien évidemment. Mais la difficulté étant quasi-inexistante passé le premier lieu et les trois actions citées ci-dessus étant les seuls réalisables, on s'ennuie quelque peu dans les donjons et une certaine lassitude s'installe. Ha si on peut utiliser quelques magies (trois types seulement) mais bon... Intérêt limité. Heureusement entre les donjons, on se balade dans des villages, et là une vue de haut éloignée est adoptée, ce qui dépayse quelque peu. Dedans on discute avec les pauvres villageois (l'ambiance n'est pas très gay), on achète de l'équipement (épées, boucliers...), des objets (potions), et on résout quelques petites énigmes d'une simplicité assez flagrante. A noter une pléthore de PNJ (Personnage Non Jouable) qui vous suivront et constitueront votre petite équipe, mais comme le nom l'indique, aucun ne sera jouable et ils sont tellement inutiles qu'on finit par les oublier. Les persos importants ont tous droit à un joli petit artwork du plus bel effet lorsqu'on leur parle, permettant ainsi de ne pas trop se perdre dans l'histoire parfois complexe.On se balade de lieu en lieu via une jolie petite carte où l'on choisit sa destination, mais le choix est limité.
Un voyage dépaysant
Techniquement, c'est vraiment pas mal. Les décors sont très colorés et fins, et il y a de nombreuses scènes cinématiques réussies. Hélas on a des bordures moches qui bouchent une partie de l'écran (à quoi ça sert?), mais dans l'ensemble la 8 bits surpuissante de NEC est bien utilisée. On note une grande diversité dans les environnements, on passe du désert aux monts enneigés, c'est assez plaisant et très bien rendu. La bande-son est pas mal avec de nombreux beaux thèmes et profite du support au travers de quelques voix. A coté de ça, on a un scénario assez sympa au début mais alors au bout d'un moment franchement j'ai été complètement largué tant il part dans des sphères inaccessibles à nous, pauvres mortels incultes (un bon petit pétard avant de jouer et peut être que...). La durée de vie est quant à elle la plus courte que j'ai jamais vue, environ cinq heures, c'est très faible, mais les fans de level up comme moi le feront durer une petite dizaine d'heures. Un petit jeu parfait pour combler une journée morne et vide (ce qu'il est lui même un peu, quelque part).
Malgré une technique honnête et une aventure variée et dépaysante, Exile lasse quelque peu par sa grande répétitivité, son classicisme, son gameplay simplet et surtout une durée de vie ridicule (on commence et on finit le même jour). Le fait le plus marquant restera sa sortie aux États-Unis, fait rare pour le genre sur cette console.
22/07/2005
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- Une belle ambiance
- Des lieux variés
- Les cinématiques!
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- Un scénario proche de l'incompréhensible
- Un gameplay ultra-limité
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TECHNIQUE 4/5
BANDE SON 3.5/5
SCENARIO 2.5/5
DUREE DE VIE 2/5
GAMEPLAY 3/5
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