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XCOM: Enemy Unknown
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XCOM: Enemy UnknownOn veut buter de l'alien
X-COM est une série de jeux vidéo commencée par MicroProse en 1994, licence qui aura marqué les esprits d'un bon nombre de joueurs fervents des jeux de stratégies au tour par tour. X-COM: Enemy Unknown est un remake et reboot du jeu UFO: Enemy Unknown sorti en 1994/1995 sur différents supports. Le scénario de base de la série prend pour origine la première invasion alien sur Terre à la fin du XXe siècle. Pour lutter efficacement dans cette guerre peu ordinaire, les Nations Unies créent eXtraterrial COMbat unit plus connu sous l'abréviation X-COM. Il s'agit d'une armée spécialisée dans la lutte extraterrestre. La série suit donc les guerres que mène la X-COM contre les diverses menaces extérieures. Avons-nous droit à un jeu de guerre lambda ou est-ce un jeu plus intelligent que ses congénères dans son approche et dans le fond ?
Je m’occupe de tout !X-COM est une licence atypique qui est inconnue pour beaucoup, mêlant gestion, stratégie et tactical au tour par tour. Cet opus, qui est à l’origine un jeu sorti il y a 20 ans, a fait couler beaucoup d’encre entre fans et néophytes. Les premiers voulant ressentir les mêmes sentiments qu’à l’époque, constater des améliorations frappantes rendant le gameplay encore plus riche et trouver plus de profondeur dans le scénario ; quant aux seconds, par pure curiosité, voulaient s’essayer à un jeu Tactical-RPG sortant des schémas nippons.
Dans tout X-COM, nous nous retrouvons à la tête d’une organisation internationale luttant contre les menaces aliens afin de protéger la planète. Ayant les commandes principales, nous devrons gérer deux phases bien distinctes pour le bon fonctionnement de cette organisation secrète ; phase de gestion (développement de la base) et phase de stratégie au tour par tour sur le terrain (missions/quêtes). Expliqué ainsi cela peut paraître anodin, voire simpliste, mais il n’en est rien. Le jeu offre au joueur un gameplay riche en tout point et nous devrons anticiper les moindres problèmes qui pourraient survenir, effectuer des choix cornéliens (choisir quel pays nous souhaitons sauver lors d’attaques simultanées) et améliorer la base afin qu’elle soit la plus performante possible. Énormément d’options sont à prendre en considération afin d’avoir une partie optimale. Oui, rien n’est à prendre à la légère. Imaginons un instant que nous dénigrions la Russie (une jauge de panique nous démontre l’état d’esprit du pays) tout le long de la partie ; ni une, ni deux, la Russie perdra le contrôle total du pays et nous pourrons dire au revoir aux bienfaits que la Russie aurait pu nous procurer au sein de l’organisation. Afin d’éviter cela, il nous sera très important de mettre en place des dispositifs/satellites, et ce dans chaque continent, ainsi lorsqu'un OVNI rentrera dans la zone sécurisée, nous pourrons dégainer notre meilleure arme de défense pour les pulvériser. Bien entendu, il faudra nous équiper d’avions de chasse et d’appareils de défense que nous débloquerons au fur et à mesure de l’avancement du jeu, selon nos choix de recherche et d’installation. De ce fait, se hâter à choisir une quelconque recherche, installation de base ou production d’armes n’est vraiment pas la meilleure des solutions. Chacun de nos choix aura une conséquence à moyen-long terme, donc un impact sur la qualité finale de la partie. Un terrarium géantComme stipulé plus haut, le jeu se décompose en deux parties. La gestion de la base – comme dans chaque épisode d’ailleurs – devra être administrée par nos soins et ce, de manière efficiente entre chaque mission. Celle-ci prend l'aspect d’un terrarium à fourmis nous laissant apercevoir « nos petites ouvrières » vaquer à leurs occupations. Ce sera d’ailleurs à nous de creuser la roche afin de débloquer les vingt-quatre emplacements disponibles pour que nous puissions construire toute sorte d’installation bénéfique à la base. Entre les générateurs d’énergie, la salle de contrôle de satellite ou la fonderie pour upgrader armes et équipements, il nous faudra réfléchir afin d’optimiser de manière considérable notre base. En outre, il nous faudra également sélectionner le laboratoire afin d’effectuer de nouvelles recherches, de disséquer différents types d’aliens ou d’analyser du matériel récupéré. Cela afin que nous puissions débloquer de nouvelles technologies d’armes, d’équipements ou d’installations dérivés de la technologie extraterrestre pour améliorer soldats et notre base. Il s'agit là d'une obligation absolue car les ennemis deviendront rapidement de plus en plus efficaces et puissants au combat.
Cela dit, nous finirons toujours par revenir à l’essentiel, à savoir, le Geoscape. Celui-ci permettant d’avoir une vue globale de notre chère planète bleue à partir de laquelle il faudra être à l’affût (grâce à nos satellites installés de part et d’autre du globe) de la moindre menace extraterrestre en appuyant sur le bouton X. En somme, un message – selon le type de missions (généré aléatoirement) – apparaît et nous avons la possibilité d’accepter ou non, si vous la jugez trop difficile ; car malgré le niveau du jeu, chaque type de mission a un degré de difficulté différent. Ceci étant, il serait fort regrettable de refuser une seule mission car cela nous donnerait un malus de panique dans le pays concerné. De ce fait, optons, le cas échéant, en répliquant avec notre troupe (maximum de six soldats) joyeusement composé par nos soins. Bien sûr, il faudra composer notre groupe d’intervention et gérer les compétences – et niveaux – de chacun. Ces derniers gagneront en « expérience » à force de missions remportées et d’ennemis vaincus. Tous ces combattants ont une classe de prédilection (Sniper, Commando, Grenadier ou Sapeur) que nous aurons l’occasion de découvrir à partir du moment où notre soldat est promu en « Deuxième Classe » (niveau 2). Chacune de ces classes a un arbre de compétence qui lui est dédié permettant de spécialiser son soldat selon nos désirs. De plus, nous pouvons, également, modifier son prénom, son nom et son surnom ; malheureusement, la nationalité n’est pas modifiable, ni le sexe. Il est toujours agréable de pouvoir effectuer de grandes batailles avec des soldats comportant le nom de nos amis/proches ou de célébrités qui nous sont chères. En outre, chaque soldat est unique et si nous avons le malheur – par mégarde, naïveté et malchance – qu’il se fasse tuer par un ennemi, nous n'aurons que les yeux pour pleurer via le mémorial où tous nos soldats sont inscrits dans le « marbre » avec ses statistiques (nombre de missions et nombre d’aliens tués, date de sa mort et dans quelle mission). Par expérience, je conseille à quiconque d’éviter d’utiliser uniquement les mêmes combattants, car s’ils viendraient à mourir, vous n’aurez que de frêles combattants pour vos futures missions et la tâche en deviendrait nettement plus ardue. Une utilisation de trois bons combattants + trois nouveaux combattants permet une bonne rotation et ainsi d'éviter les mauvaises surprises à long terme. La Dream Team est prête !Venons-en au fondamentaux : les combats. Nous nous trouvons dans un jeu purement Tactical au tour par tour avec une perspective isométrique. Nos petits soldats auront droit chaque tour à deux actions (qui seront parfois utilisables d'un seul coup). On prend l’initiative, on décide de ce que vont faire nos combattants et s’en suit le tour des aliens. Dès le premier scénario qui sert de tutoriel, on comprendra les ficelles simplistes du gameplay, déplacement, action offensive, angle de vue, brouillard de guerre, etc.
Il est vrai que le gameplay est simpliste, car contrairement à un Disgaea ou à un Tactics Ogre, nous ferons souvent les mêmes actions lors de chacune de nos missions : déplacement sous couverture (imagée par un bouclier bleu à moitié-plein ou plein) dans la zone bleue qui équivaut à la première action. La deuxième action sera souvent l’utilisation de la capacité « vigilance » (permettant de tirer lorsque l’ennemi se déplace dans le champ de vision du soldat) ou directement passer à l’offensive si un ennemi est atteignable en prenant en compte le pourcentage de réussite. Hormis l’utilisation de l’objet qui peut être porté (un seul maximum) par tous les soldats selon la nécessité lors de la mission, les actions seront répétitives. Néanmoins, comme n’importe quel autre RPG-Tactical, il faudra faire attention à ne pas être trop gourmand dans l’offensive, mieux vaut battre en retraite lorsque les ennemis ont un meilleur angle de vue, de la hauteur ou s’ils sont en surnombre, car comme expliqué plus haut, la mort d’un soldat est définitive et perdre son meilleur homme peut vite devenir problématique. D’ailleurs, les aficionados de challenge seront aux anges. La difficulté - mal dosée au demeurant - permet d’avoir un challenge constant, surtout lorsque le niveau de difficulté est au plus haut. Il est très difficile de revenir d’une mission sans aucune perte humaine. Cependant, avec une bonne dose de patience et de réflexion et ce, dans une map un peu plus grande que la moyenne, il est assez simple de prendre l’ascendant sur son ennemi. En revanche dans les petites map, trop d’ennemis nous encerclant, la stratégie est mise de côté au profit de la survie (utilisation de grenade, roquette,…). Certaines pertes seront inéluctables. Les nerfs de la guerreMalgré une campagne présente – objectifs imposés par le conseil – sur un temps illimité (je n’ai reçu aucun rappel à l’ordre), celle-ci est cependant anecdotique. On s'efforcera de compléter les objectifs sans aucune réelle satisfaction, et à la fin de chacune de ces missions, nous aurons « la chance » de visionner quelques cinématiques contenant un chara-design qui laisse à désirer illustré par un doublage horrible. A part ces missions principales, aucun évènement annexe ne permettra l’avancée de l’histoire principale qui tient en trois mots : sauver le monde. Heureusement que le scénario n'impacte pas la qualité indéniable du soft.
En outre les environnements lors des combats, totalement destructibles par ailleurs, baignant dans des couleurs ternes, la lassitude s'installera à force d'éléments tristes et récurrents. On constate que les développeurs n’ont pas eu envie d’améliorer ce côté pauvre du jeu qui existait déjà il y a vingt ans. X-COM: Enemy Unknown est un soft qui aura traversé les âges, un jeu qui était pour son époque une révolution du genre, tant il était avant-gardiste. Cependant, un joueur lambda qui part à la recherche d’un jeu riche sur plusieurs critères pourra être déçu de XCOM: EU. N'offrant seulement qu’un gameplay simple, addictif et accrocheur, X-COM bâcle son enrobage. Après quelques heures de combats et de gestion de base, la lassitude s’installe, laissant place à un ennui permanent, même si un sentiment de puissance pourra redorer le blason à mi-parcours de l’histoire quand la base pourra fournir des équipements impressionnants. Les nostalgiques pourront profiter pleinement de cet opus sur Playstation 3, ressentir les bons moments passés. Les néophytes pourront, quant à eux, découvrir un nouvel univers.
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