►
Compendium
►
Galeries
►
Médias
►
Le Site |
Macross 30: The Voice that Connects the Galaxy
> Articles > Review
Macross 30: The Voice that Connects the GalaxyChantons à travers la Galaxie !
Macross, la série qui chamboula certains codes de la science-fiction animée dans le début des années 80 conserve encore son aura auprès des fans. Entretemps, il semblait évident que la licence ferait quelques escapades dans le jeu vidéo. Généralement associée à l'action, la série fit quelques incursions dans le monde du RPG il y a maintenant près de vingt ans et il aura fallu attendre 2013, et un trentième anniversaire, pour retrouver nos valkyries favorites dans un concept ô combien ambitieux. Prêt pour le décollage ?
L'Aurore d'OuroborosNous sommes en l'année 2060, tout juste un an après les évènements de Macross Frontier : la victoire sur les Vajuras et la découverte d'une planète proche de la Terre lors du grand voyage vers le centre de la galaxie. On suit Leon Sagaki, pilote du S.M.S. qui lors d'une mission de reconnaissance aux abords de la planète Ouroboros va être soudainement attaquée par des unités inconnues. Les sommations ne suffisent pas à stopper l'ardeur de l'ennemi et Leon décide d'engager le combat. Tout semble bien se passer jusqu'à l'apparition d'une mystérieuse Valkyrie qui ne fait qu'une bouchée du VF-25 de Leon, obligé d'atterrir en catastrophe sur la planète.
A son réveil, le jeune homme comprend que Aisha Blanchette, une jolie fille zentradienne à la tête de la branche S.M.S. d'Ouroboros, est venue lui sauver la vie. Le contexte naturel de la planète s'avère particulièrement hostile à cause d'une aurore permanente dont les origines sont incertaines. Ne pouvant donc repartir, Leon prête main forte à Aisha dans diverses missions et c'est au cours de l'une d'elles que les deux jeunes gens vont découvrir une fille étrangement endormie dans un complexe, Mina Forte. Mais ils étaient loin d'imaginer que cette rencontre allait bouleverser leur destinée. Pour ce trentième anniversaire, les scénaristes reprennent la mythologie de la licence dans la continuité de la dernière série en date. L'histoire reprend donc la recette habituelle entre mysticisme et science-fiction, un triangle amoureux et le côté space opéra. Pas de bouleversements majeurs pour les amateurs de Macross, mais à nouveau un récit particulièrement agréable à suivre, rythmé par les innombrables chansons chères à de nombreux fans et des séquences animées bien senties. Pour ce trentenaire, les auteurs ont usé d'artifice plus ou moins fastidieux pour intégrer les principaux héros des nombreuses œuvres Macross au fil du temps. En plus des personnages originaux vous retrouverez : du Macross (série originale), Macross Plus, Macross 7, Macross Zero et Macross Frontier donc pour les priorités. Contre toute attente, ce crossover s'en sort avec les honneurs et les incohérences propres à ce genre de pratique ne nuisent en rien au ressenti global, c'est même un plus pour peu que vous ayez des affinités avec un ou plusieurs personnages. Graphistes perdus dans la GalaxieEt pour mettre en action tout ce beau monde mieux vaut faire suivre le plaisir des yeux. Pas de soucis concernant l'interface limpide ou les différents artworks, on note également comme susmentionné des séquences animées de qualité dont certains dessins en plein écran en saisissent les cellulos.
Malheureusement, une fois le jeu lancé dans son premier "vrai" environnement en 3D, les sourires plein d'espoir s'amenuisent. Plaquage de texture grossier, colorisation minimaliste, chute de framerate, saccades auxquels on ajoute des temps de chargement nombreux et fatiguant. En fait, en cette fin de génération HD, ce titre souligne à lui seul la plupart des difficultés des programmeurs japonais. A notre bonheur, on saluera tout de même la modélisation correcte des Valkyries, qui de surcroît sont assez bien animées surtout dans les différents modes de transformation. Basé sur un schéma orienté action dans un environnement ouvert (trois lieux, pas d’espace hormis le prologue), on reste perplexe devant des zones certes assez vastes, mais qui se traversent en diagonale en une ou deux minutes boosters à fond. On y trouve aussi la présence d'innombrables ennemis qui balancent des dizaines et des dizaines de missiles en même temps faisant régulièrement perdre les pédales à la caméra, au point de rendre les poursuites aériennes si laborieuses qu'on abandonnera souvent cette forme au profit des modes Gerwalk (intermédiaire) et Battroid (robot). Rien de reluisant au final, et la configuration des touches (avec des combinaisons du type croix + rond, l'accès des ordres sur la touche select, ...) ne facilitent en rien la maniabilité assez rigide de l'ensemble et ce malgré la présence de trois types de configuration manette (on préférera le mode B, le moins contraignant). Maintenant, il faut aussi reconnaître que l'ensemble, quoique médiocre, reste jouable dans la plupart des circonstances et l'ajout de divers effets et artworks renforcent l'immersion, notamment lorsque les filles interviennent pour chanter. Ce qui m'amène à la bande-son du jeu. La plupart des titres majeurs des différentes filles sont présents, que ce soit pour Lynn Minmay, Sheryl Nome ou encore Sara Nome et il n'y a que le cas de Macross 7 qui est un peu différent puisqu’on y retrouve Mylène Jenius et Basara Nekki (le seul chanteur). Pour les amateurs sachez que Mina Forte, la chanteuse du jeu, se fera entendre sur Planet Cradle et Wondering, deux morceaux interprétés par Haruka Chisuga. En tous cas force est de constater l'incroyable aura que cela donne aux joutes surtout que les bruitages et les doublages répondent dans l'ensemble parfaitement aux exigences que nous étions en droit d'attendre. En somme l'univers est respecté, et c'est le gros point fort du jeu. Un véritable Action-RPG ?C'était la plus grosse interrogation, Macross 30 est-il vraiment un A-RPG ou un jeu d'action aérien avec quelques éléments RPG ? C'est un A-RPG pur et dur, aucun doute là dessus avec une gestion d'expérience, des paramétrages de statistiques et compétences sans oublier une grosse louche d'exploration. Improbable sur le papier nous verrons que les développeurs ont relativement bien pensé le projet.
La première étape passe par le vaisseau d'Aisha. C'est votre quartier général, l'endroit où vous passerez le plus de temps et vers lequel vous reviendrez systématiquement pour activer et clore vos quêtes. Les phases de dialogues (en visual novel) assez prompts ouvrent sur une interface permettant d'accéder au hangar, à la galerie (pour y voir cinématiques ou interviews des développeurs, ...), vos stocks d’objets et décoller sur la "map". Le hangar est l'endroit qui nous intéresse le plus. Dans ce lieu vous allez pouvoir customiser vos valkyries à condition d'avoir matériaux et plans. Pour monter les compétences nombreuses et variées des Valkyries (machine, arme principale, secondaire...) et leurs spécificités (dégâts, précision...) vous utiliserez les points d'expérience relatifs au vol de l'appareil. Plus vous volez avec une Valkyrie, faites les missions et abattez les ennemis, plus votre machine engrange de points. L'inconvénient c'est que ces points ne sont pas transférables vers un autre appareil et qu'il y a des paliers (au bout d'un moment le level est bloqué). Raison de plus donc de trouver des plans (boutiques, "donjons") sur les maps et de les donner à Aisha, qui construira instantanément un nouvel appareil ou un nouveau "backpack" lui aussi customisable à souhait dans ses statistiques. En revanche Aisha a besoin de matériaux et il faudra passer par les classiques recherches d'objets sur la carte ou par l'extermination d'ennemis pour avoir le bon quota selon trois types définis. Ce côté paramétrage est assez riche et intéressant pour y consacrer du temps à parfaire vos unités. Dans le même menu, vous pourrez y adjoindre les deux membres qui vous accompagneront, sachant que vous êtes bloqué sur Leon. Les pilotes issus des différentes séries sont très nombreux et vous n'aurez que l'embarras du choix. Choix qui cependant sera régi par les niveaux très variables des pilotes (entre Hikaru au level 13 et Alto au level 34 on ne réfléchit même pas). Bien sûr, vous aurez également le loisir de modifier les appareils alliés qui eux aussi sont limités par un palier. Enfin, vous aurez l'immense privilège de choisir une chanteuse à mettre avec n'importe quel pilote. Concernant les pilotes justement, ils ont un niveau d'expérience indépendant qui permet l'obtention de diverses compétences comme un bouclier partiel, favoriser le loot, etc. A condition de bien prendre en compte que vous ne pourrez valider que trois skills à la fois. Avec ça vous êtes parés au décollage pour explorer les lieux. Les combatsDans la plus pure tradition des jeux d'action Macross, cet opus Playstation 3 propose des affrontements en Valkyrie que vous négocierez comme bon vous semble selon les trois modes de transformation disponibles sur la croix directionnelle (le test est réalisé sur le mode B pour la configuration des touches). Contrôle au stick, la croix pour le boost, le carré pour le dash/esquive, rond pour les missiles, triangle pour le corps à corps. L1 sert au lock et R1 pour l'arme principale. Ensuite les autres permettent soit d'utiliser les skills, soit d'accéder au menu pour choisir vos équipements (missile air-air ou air-sol par exemple). Avec ces informations il y a déjà de quoi s'y perdre n'est-ce pas ? Et bien vous n'êtes pas au bout de vos peines.
Certaines touches en combinaisons donnent accès à des compétences spécifiques comme de faire intervenir la chanteuse avec vous, activer les furies ou encore larguer des leurres pour les attaques qui viennent de derrière. Une fois ces "bases" assimilées il y a la fameuse touche select pour les ordres à vos compagnons. Cette dernière offre quatre possibilités : allié libre, allié en soutien, allié pour le chant, allié pour la furie. Comme vous aurez deux membres à vos côtés la plupart du temps, les commandes se trouveront sur la croix directionnelle et les boutons classiques. Par conséquent, au moment où vous donnez des ordres, vous êtes presque paralysé ! Inutile de préciser que la prise en main demandera un certain temps pour réaliser toutes vos actions avec rapidité. Pour être complet vous pourrez figer l'action via la touche start pour le menu des objets (stock limité). Cela semble beaucoup pour un seul vaillant soldat mais avec de l'investissement vous finirez par maîtriser les techniques les plus utiles avec économie, puisque la majorité des appareils, tant qu'ils n'ont pas été upgradés, n'ont pas de recharge pour les missiles. Du coup on trouve une jauge d'action à côté de la jauge de vie, qui gère à la fois le chant et les furies. Comme cette jauge remonte progressivement il ne faut pas avoir peur de s'en servir (surtout que lors d'une furie vous êtes invincible) et les chants - qui sont temporaires - demeurent un merveilleux boost de statistiques pour vos unités tout en sabordant les velléités adverses. Pourquoi tant de commandes ? Certainement pour répondre à tous les critères possibles en fonction du type de joueur. Car dans les environnements vous trouverez un peu de tout et n'importe quoi : des vaisseaux de bandits, des Vajuras, des Zentradiens, des insectoïdes et j'en passe. Indépendant de vos objectifs, ils sont surtout là pour gagner de l'expérience (il y a le niveau au dessus de leurs têtes) ou découvrir des planques pour des passages en complexe/caverne avec des trésors à la clé. Ainsi, on comprend mieux l'avalanche d'armement et de commandes pour répondre du tac au tac dans toutes les situations périlleuses. Bien sûr cela reste optionnel, tout comme les quêtes de guilde disponibles sur la carte qui vont de la collecte d'objets aux défis de combat. Malheureusement, on pourrait aussi en dire autant des quêtes de la trame principale, assez peu diversifiées et répétitives en attendant de tomber sur le gros lot, généralement à base de cinématiques et de boss coriace. A ce titre le niveau de difficulté reste standard si vous ne tentez pas l'impossible comme attaquer un vaisseau de brigands et ses dix valkyries avec quinze niveaux de plus que vous. Macross 30 c'est ça : un A-RPG sur des mini-mondes ouverts avec des ennemis partout de toutes époques, des endroits planqués, beaucoup de collecte d'items et des combats parfois très sympas (dont la mission finale est la plus intense) sur fond de chansons et de ralentissements. La partie paramétrage est complète tout autant que la partie commande est complexe et pas forcément intuitive. Mais avec un peu d'entraînement on finit par bien s'amuser dans ce joyeux bordel où règnent missiles et envolées lyriques. Annexes Une vingtaine d'heures suffisent pour en voir le bout avec quelques annexes. Secrets : "donjons", personnages, valkyries, compléter la galerie, la guilde, les différentes fins possibles, ... Il y aura de quoi faire pour vous occupez un petit moment. New Game + : vous repartirez de zéro avec quelques bonus (comme le level du héros) ainsi qu’une possibilité de monter le niveau de difficulté en "ultimate". Macross 30 résume à lui tout seul toute une génération de RPG japonais. Beaucoup de bonne volonté mais des égarements techniques impressionnants qui prennent un peu le pas sur un feeling prometteur d'idées ambitieuses. Au final, cet A-RPG exigeant à prendre en main se révèle sur la durée grâce à une ambiance respectueuse des œuvres originales et un gameplay rigolo dans de petits bacs à sable interactifs. Ce n'est certainement pas un grand jeu, mais il a tout ce qu'il faut pour attirer un joli capital sympathie de la part des fans. Sûrement un des meilleurs jeux Macross qui fut développé à ce jour.
Macross 30: The Voice that Connects the Galaxy
> Commentaires :
Macross 30: The Voice that Connects the Galaxy
1 commentaire
|