Je suis de retour pour faire le propagande de la Saturn, une fois de plus. Aujourd'hui, je viens vous parler de Gulliver Boy sur Saturn (la console de merde), qui est juste une adaptation du même titre sorti plus tôt sur PC Engine. Le jeu étant lui-même tiré d'un manga finalement assez peu connu de par chez nous.
Ici, on ne parle pas de n'importe quoi, mais d'une perle de Red sorti en 1996, ceux-là même à l'origine des fantastiques Tengai Makyô.
Panique à Venise !
Tout commence à Venise lors d'un très belle intro. Gulliver (le héros, je me demande si y a un rapport avec le nom du jeu ;( ) sauve son jeune (et moche) ami Edison qui était agressé par quelques ivrognes. Alors que les deux déambulent tranquillement dans les rues de la ville de Casanova (c'était la minute culturelle du test), ils se font agresser par des étranges hommes masqués. Complètement acculés (pas enc... Feid), Gulliver s'en remet à la dernière invention d'Edison, un sac à dos qui permet de voler! Hélas l'invention explose en vol et nos deux lurons se retrouvent projetés dans la fameuse tour de Venise (ouais vous savez celle qui permet de voir toute la ville d'un coup pour la modique somme de quinze euros! M'en souviens encore! Saleté de Ritals!), et en défoncent le sommet. Les gardes de Venise accourent et interpellent Gulliver, qui cache Edison au fond de la grande cloche de la tour. Ainsi Gulliver se retrouve embarqué vers un camp de détention, loin de son ami...
C'est un Tengai Makyô ?
On est vite amené à se poser la question tant les similitudes sont flagrantes. En effet le principe de de jeu est strictement identique. On a affaire à un pur Classical dont le principe consiste à explorer les diverses villes de la côte méditerranéenne afin d'accomplir la quête (exactement comme dans les Tengai Makyô avec les régions du Jiphang ou des USA). On visite comme dans la saga phare de Red un grand nombre de villes très variées, l'humour étant omniprésent dans chacune d'elle (genre un concert donné par des clochards, totalement culte!). Une fois la ville et ses environs nettoyés de la racaille, vous pourrez avancer à l'aide de votre sous-marin vers la prochaine ville, et ainsi de suite. Dans les villes vous pourrez acheter des armes et différents objets, faire du troc de ville en ville, et vous reposer chez l'aubergiste du coin. Dans votre sous-marin vous pourrez équiper les attaques spéciales au héros et les attaques normales des magiciens. Encore plus important, c'est dedans que vous choisirez le quatrième perso de l'équipe, qui sera totalement contrôlé par l'ordinateur. Sur la carte les ennemis sont visibles, on peut donc essayer de les éviter (c'est aussi valable en sous-marin). Les lieux sont quant à eux assez triviaux, il y a rarement des énigmes, il suffit de trouver son chemin et de ne pas crever en route, les combats étant très nombreux.
Des combats classiques
Les combats ressemblent eux aussi monstrueusement à ceux des Tengai Makyo, en tour par tour. La même vue subjective est adoptée et toutes les actions se choisissent aussi par menus. On peut attaquer, faire des magies (apprises en passant du niveau et non en trouvant des personnes), utiliser des objets et bien sûr fuir. Les attaques spéciales du héros se déclenchent aléatoirement, inutile de chercher l'icône approprié (une seule attaque équipable à la fois). Le quatrième perso de l'équipe est complètement contrôlé par l'ordinateur, il jouera donc totalement librement mais l'IA est assez bonne puisqu'il guérira souvent quand nécessaire, sinon il rentrera joyeusement dans le tas. On a le choix entre cinq persos pour cette quatrième place. A noter qu'il est essentiel de bien utiliser les différentes magies de boosts et de protection contre les boss pour ne pas se faire lamentablement laminer. Chose rare, l'exp gagnée à la fin de chaque combat n'est pas écrite. On sait juste quand on passe un niveau. Et là c'est spécial! On gagne un niveau tous les trois ou quatre combats en règle générale, mais sur les boss ça se compte souvent en dizaine de niveaux! J'ai fini le jeu aux alentours du level 350, imaginez. Sinon il y a quelques mini-jeux, dont un de robots qui parodie le gameplay des Ys, bien trippant.
Ça sent bon la Nec
Techniquement, on sent que le jeu n'est qu'une simple conversion de la console de NEC. Le jeu ressemble à un beau jeu 16 bits, hormis les combats. Les sprites sont très mignons, et les décors sont fins et très colorés. Les combats normaux sont, il faut bien l'avouer, par contre assez moches. Seules quelques magies et l'artwork accompagnant l'attaque spéciale du héros sortent quelque peu du lot. En revanche les boss sont vraiment superbes, et il n'est pas rare qu'ils occupent tout l'écran. De plus selon leur état leurs sprites évoluent, c'est sympa! Et les boss sont les seuls ennemis bien animés. Concernant la bande son, le style tranche un peu avec celui des Tengai Makyô classiques, très japonais. Cela ne l'empêche pas d'être très réussie, et je suppose que certaines musiques sont directement issues de l'anime. Il y a de très nombreux doublages tout au long du jeu, qui cassent la monotonie des dialogues. On obtient donc une ambiance très "manga", pour ce jeu dont la durée de vie avoisine les quarante heures, que sa difficulté rendra inaccessible aux néophytes. Le scénario est très bon et tient en haleine de bout en bout, il n'y a aucun temps mort.
Au final, une très bonne surprise signée Red, cette version étant légèrement supérieure à son homologue sur PC Engine. Un jeu classique, mais diablement efficace !
31/12/2004
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- Ambiance enchanteresse
- Bande-son réussie
- Humour ravageur
- Très nombreux doublages
- Bonne durée de vie
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- Système de combat un peu trop simpliste
- On ne joue pas le quatrième perso
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TECHNIQUE 3.5/5
BANDE SON 4/5
SCENARIO 4/5
DUREE DE VIE 4.5/5
GAMEPLAY 3.5/5
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