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Valkyria: Revolution
> Fiche complète du jeu
Valkyria: Revolution27/06/2017
Editeur :
Sega
27/06/2017
Editeur :
Sega
19/01/2017
Valkyria: Revolution
> Articles > Review
Valkyria: RevolutionRise And Fall
Depuis son excellent premier épisode en 2006, la saga des Valkyria n'aura jamais vraiment réussi à pérenniser le succès et asseoir sa réputation. Après deux opus PSP particulièrement décevants, il était temps pour Sega de redorer le blason d'une série au potentiel énorme mais désespérément gâché par le manque d'ambition du géant japonais. L'espoir renaît enfin suite à l'annonce de ce Valkyria: Azure Revolution sur console de salon, encore une fois développé par le studio Media Vision. Seulement voilà, n'espérez pas revoir ici le merveilleux système de combat qui fit le succès de la franchise. Non, ici c'est sous la forme d'un Action-RPG que ça se passe, un changement radical qui ne s'opère malheureusement pas sans douleur. This Is The Story Of TruthL'histoire nous est racontée au passé, à travers les yeux d'un jeune homme et de son professeur qui retracent des faits s'étant déroulés il y a des années, afin de comprendre ce qui se cache derrière la vérité historique écrite dans les livres. Ainsi, toute la narration se déroule chapitre par chapitre, à partir de l'ouvrage des archives de la révolution que tient l'étudiant en quête de savoir.
L'action se déroule toujours dans l'Europe fictive propre à la série, à une époque où la révolution industrielle liée à la découverte du minerai appelé 'ragnite' bat son plein et les avancées technologiques fulgurantes sur le plan militaire ont radicalement changé la face du monde. L'histoire débute alors qu'un petit pays annexé par le gigantesque empire Ruzhien se soulève contre l'oppresseur, grâce à la formation d'une unité spéciale menée par le ténébreux Amleth Glencaire — le personnage que l'on incarnera tout au long de l'aventure. Mais sous couvert de partir en guerre pour libérer les peuples du joug de l'ennemi, ce noble combat ne serait finalement qu'un prétexte afin d'assouvir une vengeance personnelle liée à son passé.
Dès que le jeu commence, le joueur est assailli par l'incroyable laideur des modèles 3D et la rigidité des animations, à peine au niveau d'un jeu PS3. Un comble lorsque l'on se rappelle avec nostalgie la sortie du tout premier Valkyria Chronicle, qui avait éblouit tout le monde à sa sortie avec ses couleurs pastel du plus bel effet. Ici, le constat est beaucoup moins glorieux, et le léger filtre graphique censé donner un aspect 'peinture' à l'image n'y changera strictement rien. Sans parler des très nombreux temps de chargement absolument pas optimisés qui gangrènent la progression de manière intempestive. Mais comme le dit l'adage, on ne juge pas un livre à sa couverture et, fort heureusement, bien des jeux video ont su marquer leur époque malgré une réalisation dépassée, grâce à un gameplay en béton armé. Et s'il y a bien un point sur lequel les Valkyria mettent tout le monde d'accord, c'est bien celui-là. En tout cas jusqu'à cet épisode… Musou ChroniclesSega a opté cette fois-ci pour un système d'action-RPG en semi-temps réel, au détriment de l'aspect tactique pourtant très apprécié par les joueurs. C'est très simple, on ne dirige plus qu'un seul personnage, que vous pourrez permuter à loisir parmi les autres membres de l'escouade, qui peut frapper tout ce qui bouge sans s'occuper d'un quelconque jauge de mouvement, moyennant tout de même un petit temps d'attente entre chaque action. À cela s'ajoute évidemment la possibilité d'invoquer des sorts de différents éléments ou de lancer des grenades. Les armes à feu sont toujours présentes, mais leur utilité n'est clairement plus aussi évidente qu'avant et reste totalement accessoire. Pour finir, et à l'image du système de Star Ocean 5, l'I.A. des autres alliés sera influencée par des directives que vous aurez préalablement paramétrées dans les menus. Il sera heureusement toujours possible de donner un ordre direct en pleine bataille, ou bien encore de former des groupes.
Parlons-en de l'I.A. justement, car ne comptez pas trop sur vos équipiers pour vous faciliter la tâche tant leurs actions vous laisseront souvent dubitatif. Ils passeront en effet le plus clair de leur temps à se mettre en garde ou être carrément inactifs alors même que vous bataillez contre vos ennemis juste à côté d'eux. En clair, ils ne sont pas très efficaces. Mais sachez malgré tout qu'un allié qui tombe au combat meurt définitivement — à l'instar d'un Fire Emblem — à l'exception des personnages importants pour le scénario. Fort heureusement, le jeu vous laisse du temps pour aller le remettre sur pied avant qu'il ne soit complètement hors service, un compteur s'affichant au dessus de sa tête. Autant dire qu'il faut vraiment le faire exprès pour que l'un de vos compagnons ne passe l'arme à gauche.
Valkyria se dote finalement d'un gameplay plutôt complet qui, sur le papier, laisse entrevoir de nombreuses alternatives stratégiques. À l'image des tentatives de saupoudrer le jeu d'une légère touche d'infiltration en offrant la possibilité de se cacher derrière des murs ou bien encore de se faufiler discrètement dans les hautes herbes. Seulement dans les faits, on est clairement face à un beat 'em up tout ce qu'il y a de plus basique et répétitif. Peu importe le but de la mission, ou la manière dont le briefing vous décrit la manière de procéder durant l'opération, il ne s'agira au final que de foncer dans le tas en matraquant le bouton d'attaque, et en balançant un ou deux sorts de temps à autre jusqu'à ce que l'écran Mission complete ne tombe. Autant vous dire que l'on est à des années lumière de la finesse et de la richesse du système des précédents Valkyria. Et de ce fait, la jauge d'ATB se retrouve plus gênante qu'autre chose, comme si Sega avait voulu justifier un côté tactique en limitant artificiellement les actions du joueur. Cela ne fonctionne malheureusement pas du tout et nuit au gameplay plus qu'il ne l'enrichit. Et comme si cela ne suffisait pas, toutes les missions se ressemblent et n'offrent absolument aucune variété, le jeu étant d'une incroyable répétitivité. Valkyria RegressionLe constat est sans appel, Valkyria: Azure Revolution échoue tant sur le plan technique qu'en terme de système de jeu. Mais alors que reste-t-il au titre pour séduire son public ? À vrai dire, le scénario, bien que plombé par trop de personnages pas forcément charismatiques et un manque flagrant d'originalité, n'est pas complètement inintéressant. Malheureusement, encore une fois, entre une mise en scène absolument inexistante et d'inutiles longueurs dans les dialogues, l'histoire n'est que rarement vraiment passionnante. La rigidité catastrophique des animations n'aidant évidemment pas à ressentir quoi que ce soit envers les protagonistes, ni les deux ou trois tentatives d'humour raté censées nous faire éprouver de la sympathie pour certains d'entre eux.
Passons rapidement sur les musiques et les doublages du jeu, qui sont dans la moyenne de ce qui se fait dans la production japonaise. C'est correct sans plus, et l'ost aurait mérité un peu plus de contenu tant on a l'impression d'écouter les mêmes pistes d'une scène à l'autre. Au rayon des défauts qui alourdissent encore la note, on pourrait citer quelques pics de difficulté abusés pour certains boss alors que l'on traverse le jeu sans sourciller. La faute à une montée du niveau requis des missions qui monte bien plus vite que votre équipe. En clair, n'espérez pas en voir le bout en mode normal si vous ne faites que les maps obligatoires de la quête principale. Le jeu force le joueur à un grind rébarbatif à coup de missions annexes sans intérêt, encore et encore.
Pour finir, et comme si tout cela ne suffisait pas, le titre n'arrive même pas à proposer une action fluide en continu puisque de désagréables ralentissements surviendront lors de certains passages surchargés d'ennemis ou d'effets en tout genre. Un comble pour un jeu doté d'une réalisation aussi faiblarde et datée sur la Playstation 4. Que cela soit bien clair pour tout le monde, Valkyria: Azure Revolution n'est à considérer qu'en tant que simple spin-off et rien d'autre, au risque de prendre une sacrée douche froide pour quiconque s'attendait au digne héritier de l'unique et excellent épisode sur console de salon. Maladroit, répétitif, ennuyeux, dépassé, tels sont les adjectifs peu glorieux qui conviennent le mieux pour définir le dernier né de Sega, au gameplay simpliste et abrutissant. Une déception de plus pour la série qui ne se relèvera décidément pas avec cet épisode.
Valkyria: Revolution > Media > Vidéos > PlayStation 4 > 13 disponibles :
Valkyria: Revolution
Premier teaser
Extended Teaser Trailer
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