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Little Master: Nijiiro no Maseki
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Little Master: Nijiiro no MasekiLe petit maître inconnu
L'émulation est souvent décriée, mais elle possède au moins un énorme intérêt: elle permet de s'essayer à des jeux inconnus sur lesquels on aurait pas misé un centime d'euro. C'est ainsi qu'en regardant les avancements des patchs de traduction de RPG Super Famicom je suis tombé sur ce titre. Attiré par les screens alléchants de ce Little Master Episode III ~ Jewels of the Rainbow, j'ai donc décidé de m'y essayer, et j'ai tellement accroché que je suis allé jusqu'au bout et ce, malgré un patch hélas incomplet. Récit de ce jeu méconnu sorti dans l'ombre des nouvelles 32 bits à l'époque, il y a déjà dix ans...
Une paix menacéeAprès 137 années de calme et de paix, les forces maléfiques vont à nouveau réapparaître pour semer le trouble et le chaos, et seul l'apparition d'un héros pourra les en empêcher (ce sera vous, bien entendu).
Vous incarnez Rim Ryukeban, un jeune guerrier chasseur de trésor qui participe à des fouilles en compagnie de ses amis Tam-Tam Bourine et Momo Dynamite (le jeu est totalement décalé, ne soyez pas surpris par ces noms ridicules). A la recherche du célèbre trésor de Calados qui exauce un vœu à quiconque le trouvera, nos trois compères découvrent une tablette prouvant son existence. Mais alors qu'ils se rendent au château sur convocation du roi (très intéressé par le trésor ^^), ils se font attaquer par les "Skull Bombers", un groupe de pirates mettant à feu et à sang le pays pour voler les richesses et les reliques extraites des fouilles. Nos héros sont ainsi chargés de les traquer, tout en essayant de localiser le fameux trésor. Tout un programme... Ça manque d'explorationLe jeu est un Tactical pur jus, qui propose une succession de missions (c'est le mot juste car à la manière d'un Monstania on a pas juste des combats) entrecoupées de séquences scénaristiques. Ces séquence sont vue de côté et sont magnifiques, elles concluent chaque mission. Ensuite on se retrouve sur la carte, qui permet de choisir sa destination. On peut donc avancer vers la mission suivante, aller au château faire ses emplettes (hélas on ne peut acheter que des accessoires et des items, ni arme ni armure proposées...), faire des missions annexes pour récupérer des "monstres", de l'argent et de l'expérience.
Malheureusement, en aucun cas on ne peut refaire les anciennes missions, dommage si on a raté un coffre ou bien si l'on a raté une discussion importante avec un villageois. Ceci dit on peut s'enfuir d'un combat à n'importe quel moment en conservant l'EXP ( à la manière d'un Shining Force). A noter qu'on peut sauver quand on veut, mais les saves en combats servent juste a arrêter de jouer, puisqu'elles ramènent à l'écran titre. Au final, on en vient quand même vraiment à regretter l'absence des phases d'exploration dans les villages, tant l'ambiance est belle et l'humour omniprésent. La variété avant toutLes missions en elles mêmes sont très variées. Bien sur celles constituées uniquement d'un combat sont les plus présentes. Dans celles-ci on peut donc prendre jusqu'à sept personnages pour aller casser du méchant. Tous les persos ne sont que des guerriers purs à l'exception de deux personnages de l'histoire: une guérisseuse et une magicienne d'attaque ou boost. Comment ça "ou"? Avant chaque mission lorsqu'on choisit les personnages et leur équipement, on choisit le "dark side" ou le "good side" de Lulu (encore un prénom formidable). Le système de magie est assez étrange. On a un nombre fixe de points qui ne variera jamais au cours du jeu, et les magiciennes ne peuvent faire que ça, pas d'attaque. Les attaques sont influencées par le terrain, il faut donc bien apprendre à s'en servir. Durant les combats on peut également parler avec les habitants des maisons, qui donnent souvent des indices, des aides pour finir la mission. Cela est d'autant plus utile pour les missions spéciales: remplir des grilles du même symbole en tuant les ennemis au bon endroit, utiliser deux personnages pour se propulser plusieurs fois jusqu'au boss, suivre des panneaux jusqu'à rencontrer le boss etc etc. Les missions sont à ce titre extrêmement variées et intéressantes.
On ne peut hélas pas en dire autant des combats normaux, bridés par le manque de diversités des compétences utilisables. On peut noter des cases de régénération, très utiles, qui se désintègrent si quelqu'un se fait attaquer dessus. Le point le plus dommageable reste le faible nombre de personnages principaux se distinguant des montres: quatre. Tous les autres ne sont que des monstres recrutés dans les missions de l'histoire ou spéciales. Absolument magnifiqueSorti en 1995, le jeu profite pleinement des capacités de la 16 bits de Nintendo. Les graphismes sont fins, détailles, ultra colorés. Chaque décor est animé, c'est superbe, et les scènes de combats et dialogue proposent des sprites énormes et magnifiques, le tout étant parfaitement animé. Si le style ne plaira pas à tout le monde (on affronte des pauvres lapins, des ratons laveurs, des squelettes qui se servent de leur crâne pour faire des dunks sur les héros...), on se trouve quand même face à l'une des plus belles réussite technique de la Sfam. Sans compter que les effets de transparence et de lumière fabuleux sont légions.
En plus, le jeu gère l'alternance jour/nuit, avec même parfois des intempéries. La bande-son est elle aussi très réussie, avec de nombreux thèmes accrocheurs. Le scénario était assez sympa et plein d'humour jusqu'à l'endroit où la traduction allait (pour la suite on devine les grandes lignes mais les dialogues sont forcément moins savoureux...). Quant à la durée de vie, aucun soucis avec 38 missions pour le scénario plus quelques unes optionnelles, le jeu tient une bonne quarantaine d'heures devant l'écran. Décidément, la Super Famicom dispose de nombreux RPG jouissifs bien que méconnus. Little Master Episode III en fait partie, et malgré l'absence dommageable de phase d'exploration (qui se fait ressentir) on prend du bon temps et on se trouve face à l'un des plus beaux jeux de la machine. Dommage que le patch de traduction ait été abandonné...
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