G-O-D Mezame yoto Yobu Koe ga Kikoe est probablement un bon souvenir pour les amateurs de RPG sur Super Famicom. C'est un RPG presque atypique mais pourtant plein de clichés du RPG. Résumons vite-fait la situation : G-O-D (Growth or Devolution) Mezame yoto Yobu Koe ga Kikoe (A voice called as a wake up is heard) qui sort en décembre 1996 sur Super Famicom est produit par Imagineer et Third Star mais développé par Dice. Il surfe sur la vague Mother II (Hearthbound) en proposant un scénario assez différents des ambiances fantasy habituelles.
Le jeu met en scène un jeune garçon en casquette, en 1999, qui part en vélo sur les montagnes Tsubane et qui voit sa ville natale se faire anéantir par des extra-terrestres en soucoupes volantes. Il se fait capturer et se réveille en 2009 dans sa ville natale complètement détruite. Dès le début, le joueur est fixé : Le jeu se déroule dans un futur proche et l'ambiance est typiquement steam-punk avec un soupçon de fantasy urbaine. Le monde dans lequel vit le héros est tout simplement la Terre, ce qui promet au joueur une visite complète des grandes villes du monde (Moscou, New York, Monhattan, Londres, Paris, le Vatican, etc...) et du japon (Neokôbe, Nagasaki, etc...) plus ou moins revisitées par les développeurs, pour une atmosphère générale plutôt industrielle à la manière d'un Last Bible III (Atlus), mais en mieux.
Le jeu reprend très vite un déroulement plutôt classique du RPG Super Famicom avec finalement des visites de lieux très communs, comme les forêts, les montagnes, les grottes, les petites iles ridicules ou les shrines. On retrouve également l'obligatoire clash de milieu de jeu qui séparera les héros, l'ennemi déchétique (Bat la chauve-souris) presque inutile qui revient constamment se faire déchirer par les héros, la révélation sur le méchant fortement inspirée de Star Wars ou encore la traditionnelle scène d'amour qui mettra enceinte l'héroïne pour faire sourire les éventuels joueurs romantiques. Le scénario saura aussi être un peu cruel pour faire pleurer les joueurs sensibles. C'est un plot de Todayama Masashi assez basique, mais qui permet d'avoir un déroulement sans temps mort.
Egawa Tatsuya (Mangaka reconnus pour ses séries un peu osées et ses trucs comme "Be Free!", "Magical Taruruuto-kun" ou encore "Golden Boy") signe le character et monster design global du jeu, ce qui donne à GOD un aspect clairement shonen, avec des personnages aux pouvoirs et capacités hors normes mais sans grand charisme. Quelques scènes du scénario leur donneront un peu plus de profondeur, mais sans réelles surprises. Même constat pour les ennemis rencontrés, souvent des aliens qui n'ont rien d'originaux, si ce n'est les derniers boss qui s'imposent sévèrement.
La bande-son est signée Demon Kogure et exploite parfaitement la Super Famicom. Les thèmes sont vraiment réussis, intenses, et conviennent toujours remarquablement bien aux situations. Le seul défaut est que ces musiques sont trop courtes et se répètent très vite, malheureusement. Non seulement le jeu sonne bien, mais il est aussi très très beau. En effet les graph' sont de qualité et outre les gros sprites soignés durant les combats le jeu dispose de dizaines d'effets spéciaux plus que classieux. On remarque par exemple la trace que laissent les héros sur le sol lorsqu'ils sortent un coup spécial, les multiples scrolling lors de certains donjons, ou encore le fabuleux mode 7 utilisé lors des déplacement en avion sur la map, ultra-précis et fluide. Le mode 7 aura rarement été aussi bien utilisé, et la transition qui permet de passer de la 2D plate d'un déplacement à pied au mode 7 d'un déplacement aérien est bluffante.
Les combats de GOD sont aléatoires, et se déroulent face à l'ennemi alors qu'on voit ses persos de dos (comme dans Phantasy Star IV ou Tengai Makyo Zero). C'est très jolis aussi bien au niveau des persos que des décors. Mais le système de combat est assez unique, et permet de changer un peu les règles du tour par tour. Les personnages ont la possibilité d'attaquer avec leurs armes et d'utiliser leurs magies (pour certains), mais également d'user du pouvoir de l'esprit. En gagnant de l'xp lors des combats on apprend à son perso différents skills séparés en différentes catégories (force, âme, chi, etc...) qui permettront d'obtenir un personnage plus ou moins fort dans diverses catégories selon les choix du joueur.
GOD est un RPG 16 bits pas follement ambitieux mais très soigné dans tous les domaines. Plutôt long (environ 35 h) et pas vraiment difficile, il plaira surtout aux joueurs qui ont appréciés les Mother (Earthbound) à leur juste valeur.
11/10/2005
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- L'ambiance vraiment intérressante
- Les graphismes réussit
- Les musiques de qualité
- Le bon système de combat
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- Le trip UFO pas exploité à 100%
- les personnages un peu fades
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TECHNIQUE 4/5
BANDE SON 4/5
SCENARIO 3.5/5
DUREE DE VIE 3.5/5
GAMEPLAY 3.5/5
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