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Fire Emblem: The Sacred Stones
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Fire Emblem: The Sacred StonesDeux destinées pour un grand jeu
Après deux bons épisodes sur Game Boy Advance, Intelligent Systems ressert le couvert une troisième fois avec Fire Emblem: The Sacred Stones. Si j'avais vraiment apprécié les deux précédents, j'avais trouvé la difficulté un peu élevée pour un jeu portable, destiné (normalement) à être joué dans les transports ou en déplacement.
Si le jeu n'apporte une nouvelle fois rien de bien nouveau, l'éditeur a su rectifier le tir. Un royaume envahi, quelle surpriseSi j'aime bien les Fire Emblem, il faut reconnaître que le scénario suit souvent le même principe. Un royaume envahi par les méchants et un gentil héros qui va partir à la reconquête.
Cette fois, ce sont les forces de Grado qui assiègent le royaume de Renais. Alliés depuis toujours, ce mouvement a surpris tout le monde. Le roi, sentant la défaite inéluctable, ordonne à l'un de ses fidèles serviteurs, Seth, de partir en compagnie de sa fille, Eirika. Renais tombé, Eirika cherche à se tourner vers les autres royaumes pour les prévenir du danger qu'ils encourent, mais surtout à retrouver son frère Ephraim, parti combattre Grado sur son territoire avec une petite troupe de guerriers... Un scénario de départ toujours basique, qui contrairement à l'épisode précédent nous fait contrôler directement les personnages (et non plus un stratège fictif). Cependant, les deux routes possibles et la trame qui s'étoffe au fur et à mesure du jeu font vite oublier ce premier air de "déjà vu". Des nouveautés, en-veux tu en voilà... pas tellementLorsqu'on démarre le jeu, on a l'impression de se retrouver avec le même jeu que les deux précédents. Même graphismes, même système de combats, presque les mêmes musiques, on se dit qu'on va passer encore un bon moment, sans rien avoir de nouveau.
Mais non, tout en gardant le noyau de ce qui fait la force et le charme de la série, Intelligent Systems a su apporter quelques nouveautés du meilleur goût. Tout d'abord, le jeu se dote d'un nouveau système d'évolution. Dans les deux précédent épisodes, une fois le niveau suffisant atteint (10), on pouvait promouvoir ses personnages à l'aide d'objets précis. Ici, même schéma, à l'énorme différence près que l'on peut dorénavant choisir la classe vers laquelle on souhaite s'orienter. Le nombre de classes a par ailleurs bien augmenté avec plus de classes "hybrides". Un point qui rappelle quelque peu les Langrisser. Ensuite, on trouve des lieux optionnels qui servent non seulement à faire du niveau, mais aussi à récupérer de très bons objets. Dans le new game+, on peut également y trouver de nouveaux personnages, donnant une forte replay value au jeu. Enfin, dernière nouveauté, et non des moindres, on peut choisir entre deux voies principales pour faire le jeu. Le début du jeu se joue avec la princesse Eirika. Au chapitre 15, on a le choix entre poursuivre avec Eirika ou diriger Ephraim, son frère. Une raison supplémentaire de faire deux fois le jeu (le dernière raison étant que la quête principale est plutôt courte)! Carte centraleBon j'essaie de vous vendre les nouveautés, mais la vérité, c'est que le noyau du jeu n'a une fois de plus pas bougé. On ne peut pas vraiment s'en plaindre, vu la qualité général du gameplay.
On se prépare sur la carte en achetant et gérant les objets de son équipe, partie centrale du jeu. Partie centrale, car chaque membre de l'équipe ne peut porter que cinq objets, et que les armes se dégradent avec l'utilisation. De plus, chaque arme possède des propriétés différentes et est plus ou moins efficace selon l'arme de l'adversaire. La carte est aussi l'occasion de visiter les lieux optionnels, dont j'ai déjà mentionné l'intérêt. Une fois toutes les préparations finies, on peut aller vers le lieu suivant, et les choses sérieuses commencent. Une difficulté revue à la baisseEt on atteint enfin le coeur du jeu: les combats.
Une mission commence toujours par le choix des troupes (environ dix à quinze selon les missions). Le déroulement est ensuite toujours le même. Un tour pour jouer, puis le tour de l'ennemi, il faut donc bien gérer ses troupes car un tour complet d'ennemis peut vite tuer un de vos personnages fétiches. Lorsqu'on choisit d'attaquer, on a toujours l'excellent système de prévision de la saga (pourcentage de chance de toucher, dégâts prévisionnels...) qui dépend fortement des affinités d'armes classiques. Certains types d'armes prédominent sur un autre type, d'autres sont plus efficaces contre des classes (troupes volantes, troupes en armure...). Toute la finesse du jeu vient de la bonne utilisation de chacun et de la diversité des objets emmenés pour parer à tous types de situations. Une troupe peut toujours prendre avec soi une troupe de plus faible constitution, action très pratique pour sauver un perso proche de la mort. Enfin, les missions permettent toujours de parler avec la populace pour récupérer des informations utiles ou des objets, d'augmenter ses affinités au travers de dialogues, et enfin de récupérer les personnages optionnels du jeu. En somme, rien de bien nouveau, si ce n'est que la difficulté a été revue la baisse. J'entends déjà les hardcore gamers dirent "mais quel noob de casual ce pourri de Medion!". Certes, mais pour moi un jeu portable n'a pas le même but qu'un jeu sur console de salon. Si passer des heures à refaire le même combat chez moi ne me dérange pas, le jeu portable est pour moi avant tout destiné à être joué par petits bouts dans les transports ou en vacances. En conséquence devoir refaire plusieurs fois le même combat car on avait avancé d'une case trop loin, ce qui nous laissait à portée d'un ennemi qui pouvait potentiellement frapper deux fois en faisant deux critiques (etc etc) me soûlait un peu dans les deux précédents. Cet épisode n'est pas trivial, loin de là, mais on a rarement des combats tels que la moindre erreur est fatale. Comme un air de déjà vuJe ne vais surprendre personne, mais graphiquement, le jeu ressemble comme deux gouttes d'eau au 7, qui ressemblait lui même comme deux gouttes d'eau au 6. C'est donc toujours ce beau mélange de carte de combats minimaliste mais tellement lisible, de séquences de combats superbes et parfaitement animées, le tout accompagné d'arts magnifiques pour les dialogues. Certains se plaindront du peu d'évolution, mais la série n'en a pas besoin. Le chara-design est toujours aussi bon, et même si ma préférence reste à celui du 6, on a encore droit à un casting très solide.
La bande-son m'a elle semblé légèrement en retrait, tout en restant de qualité honorable. Mais seul le thème associé aux scènes de nostalgie m'a vraiment marqué. Le jeu se finit en 20-30 heures pour la quête principale, ce qui est un peu léger quand on a l'habitude de la série. Heureusement que les quêtes annexes sont là et que le new game+ possède un vrai intérêt. On ne change pas une recette qui gagne, voila comment résumer le dernier Fire Emblem sorti sur Game boy Advance. Pourtant, la difficulté revue à la baisse le rend plus adapté aux transports, et le scénario m'a un poil plus accroché que ceux des deux précédents épisodes.
Un must have de la console, comme ses petits frères.
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