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Titan Quest
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Titan QuestPetit dictionnaire vidéoludique du mot Épique
Six ans, jour pour jour, après la sortie de Diablo 2, Iron Lore, un studio de développement aujourd'hui décédé (paix à son âme) se met en tête de conquérir le marché du Hack'n Slash qui, depuis 6 ans, est tenu par un seul titre: Diablo 2. C'est ainsi que le jeu Titan Quest est né et que le mot "épique" prend tout un sens vidéoludique.
ÉPIQUE : adjectif et substantif.
Avec des graphismes d'actualité (à l'époque) et un gameplay absolument pas novateur pour deux sous mais une ambiance propre, ce nouveau challenger se lance sur le ring criant au publique sa victoire assurée. Pourtant, ce jeu a été pas mal décrié par les joueurs et, bien souvent, le nom tragique de Diablo 2 ressort pour contrer notre challenger. Malgré tout, j'estime qu'il faut savoir tourner la page, voyons-voir pourquoi... Even Gods' prison may be breachedAutrefois, une guerre opposa les Dieux (challengers) aux Titans (champions). Cette guerre bouleversa la face du monde: les montagnes surgirent du sol, les océans apparurent et les continents se sont scindés. Mais les Dieux ont vaincus et bannis les Titans de ce monde qu'ils laissèrent aux hommes, leurs alliés d'hier. Alors les hommes prospérèrent. Nous voilà maintenant en Grèce Antique alors que des monstres commencent à surgir de nulle part, les forêts s'assombrissent et les créatures mythologiques autrefois bienveillantes attaquent inlassablement les hommes. C'est en ces temps sombres que les faibles prennent les armes pour vaincre les forts et que les paisibles poètes d'hier abandonnent leur plume pour une épée. C'est alors qu'un Vagabond va devenir le héros destiné à sauver le monde. La prison construite par les Dieux s'est ouverte...
Bien entendu, vous incarnerez le Vagabond. Cette histoire nous est contée lors d'une cinématique d'introduction très inspirée mais ne présente rien d'originale pour ceux qui connaissent un peu la mythologie Grecque. Ceci dis, j'ai quand même trouvé le scénario suffisamment intéressant pour le suivre tout au long de l'aventure. The greatest heroes raises in time like theseAvec Titan Quest, on est à des années lumières de Diablo 2 du point de vue de la technique (ce qui ne surprendra personne puisque ces deux jeux ont six ans d'écart). En passant à Titan Quest, on tombe sur un jeu plutôt gourmand en ressources (à sa sortie, il fallait une bête de course pour le faire tourner au max, heureusement, il passe plus facilement sur les machines actuelles) mais capable de s'afficher de plusieurs façon (plein écran ou fenêtré) jusqu'en 1600*1200 en plein écran. Bref, le rendu est plutôt propre et convaincant, le paysage est loin d'être statique et l'on se baladera avec plaisir dans les contrées proposées par ce titre. Sans pour autant être au top du bling bling (le jeu a quand même six ans) on a donc un jeu qui entre encore à peu près dans les critères actuels (en tout cas, il n'a rien à envier à Drakensang). Le jeu propose une ambiance unique avec son épopée Grecque, le bestiaire est complètement orienté mythologique, vos premiers adversaires seront des satyres et vous vous baladerez avec plaisir sur les terres de la Grèce Antique brandissant votre glaive. Mais la Grèce n'est pas le monde, votre chasse au Titan vous entraînera en Égypte mais aussi en Asie, d'ailleurs, le héros passe de la Grèce à l'Égypte à pied et finit en Asie... Je ne sais pas par où il est passé mais j'aimerais bien en faire autant ! Heureusement pour nous, le bestiaire s'adaptera parfaitement au paysage et vous troquerez les satyres pour des hommes-tigres ou dragons. S'il fallait qualifier les trois chapitres de l'aventure, un seul mot suffirait : épique...
Pour parfaire l'ambiance, le jeu propose une bande-son bien réussie, les musiques sont très plaisantes et les bruitages bien en accord. Deux petits points sont quand même critiquables. D'abord les doublages, alors que le jeu est entièrement en français (textes à l'écran) les doublages sont tous en anglais. On aurait pu espérer un petit effort de plus, mais bon, cela n'a que peu d'importance au final, surtout que la traduction française m'a semblé plutôt bonne. L'autre point concerne les ressources exigées par le jeu qui sont assez conséquentes pour l'époque. Sur un PC trop faible le jeu ne plantera pas forcément mais proposera plutôt une multitude de bugs d'affichage assez perturbants. Heureusement que, 3 ans plus tard, les PC en lice ne devraient pas être gênés par ce jeu. En gros, l'ensemble artistique et technique est plutôt convainquant ! Les premiers pasOn commence une partie en créant notre personnage, nous avons le choix entre un homme et une femme... Et c'est tout ! Ha, pardon, on peut aussi choisir la couleur de la tunique de notre héros/héroïne. Ensuite, on peut choisir une partie solo ou multi-joueurs (jusqu'à 6 potes) et on voit les différents modes de difficulté: Normal, Épique et Légendaire. Seul le mode Normal est disponible au début, il faut d'abord finir le jeu une première fois pour pouvoir en changer. Puis on se retrouve sur la carte du monde ou un fermier nous alpague tout de suite, il faut sauver son cheval ! N'écoutant que notre courage et notre soif de sang, on se jette dans la mêlée, anéantissant nos premiers adversaires à coup de couteau. On voit la barre de progression en expérience grimper au fur et à mesure que l'on élimine ces satanés satyres puis on gagne notre premier niveau. Le véritable choix interviens à cet instant, il faut choisir une Maîtrise parmi les huit proposées :
Dès votre premier niveau, vous pourrez donc choisir parmi huit classes de personnages se jouant de façons complètement différentes les unes des autres. Gagner un niveau vous donnera, à partir de là, systématiquement 2 points de caractéristique et 3 points de compétence à dépenser comme bon vous semble. Sachez cependant que le niveau maximum dans Titan Quest est fixé à 65. Il faudra donc choisir judicieusement la distribution de vos points. Parcourrons les landesLors de votre périple, il vous faudra vous équiper convenablement pour espérer survivre aux hordes de créatures mythologiques. Pour ce faire, vous aurez un certain nombre d'emplacements disponibles. La tête, les bras, les jambes, un anneau par main, une arme par main, un collier et une armure. Les objets auront plusieurs statistiques comme les dégâts qu'ils infligent, les bonus éventuels qu'ils procurent ou les restrictions à respecter pour se les équiper. Comme dans tout bon Hack'n Slash qui se respecte, ils auront aussi une rareté, repérable rapidement avec la couleur du nom de l'objet ainsi qu'un niveau. La puissance des objets ne fera qu'augmenter avec votre progression dans le jeu (aussi valable pour les niveaux de difficulté) et la progression générale des niveaux d'objets.
Pour vous permettre d'augmenter encore la puissance de votre équipement, il vous sera possible d'y apposer des charmes ou des reliques. Les reliques sont des fragments de Dieux tandis que les charmes sont plutôt des essences de créatures mythologiques. Pour s'en servir c'est assez simple, il suffit d'un petit clic-droit sur le charme ou la relique puis d'un clic-gauche sur l'objet à améliorer. L'effet s'ajoute alors à l'objet. Chaque charme ou relique peut être augmenter plusieurs fois, pour se faire il faut en trouver un autre identique. Une fois augmenté au maximum, un bonus supplémentaire s'ajoute à ceux cumulés avec les charmes ou reliques. Chaque objet ne peut supporter qu'un seul charme (ou relique) et une fois apposé, il est impossible de l'enlever. La progression de votre personnageVous trouverez objets, charmes et reliques en quantité abondante sur les cadavres de vos ennemis ou bien dans les multiples coffres jonchant le sol. Vous trouverez aussi des Cairn, sortes de monument, vous octroyant un bonus temporaire. Vous aurez aussi à gérer votre inventaire, votre poche n'est pas extensible (enfin si, mais pas à l'infini) ! Cette tâche sera simplifiée par votre pierre de téléportation, elle vous permettra, à volonté, de créer un petit portail portatif vous téléportant directement à un gros portail fixe, pour peu que vous l'ayez trouvé et activé. Il y a un portail de ce genre pratiquement à chaque ville, pratique pour revendre en masse tous les objets qui vous encombrent et repartir en guerre.
Vos points de compétence vous servirons à acheter et booster vos compétences mais aussi à progresser dans votre maîtrise. En effet, afin de pouvoir investir dans les compétences, il vous faut le niveau de maîtrise nécessaire. Pour ce faire, c'est très simple, il suffit d'investir d'abord vos points de compétence dans la maîtrise elle-même avant d'investir dans les compétences de la maîtrise. Le niveau de maîtrise propose cinq paliers qui rendent accessible les compétences associées au palier. Investir ses points dans la maîtrise plutôt que dans les compétences vous donne des bonus permanents en points de vie, d'énergie ou d'autres caractéristiques, ces points ne sont donc pas perdus. En ce qui concerne les caractéristiques, ont reste ici dans du classique avec "Santé" (vos points de vie), "Énergie" (points d'énergie), "Force" (dégâts physiques), "Intelligence" (dégâts magiques) et "Dextérité" (capacité à toucher votre adversaire). Outre la gestion des maîtrises et de leurs compétences la plus grande (et la meilleure) des surprises de ce jeu intervient lorsque votre personnage atteint le niveau 8. A ce stade, il vous est proposé de choisir une seconde maîtrise. Permettant ainsi de faire de votre héros un personnage bi-classé, plus puissant et plus polyvalent. Vous aurez donc avec ce jeu un total de 8 mono-classes et 28 bi-classes différentes (car, après tout, on ne vous impose pas de prendre une deuxième classe). Un bilan mitigéIl s'agit d'un Diablo 2 en 3D, voilà ce qu'ont pensé plusieurs joueurs à leurs débuts avec ce jeu. Puis après quelques temps de jeu, on se rend compte que, bien que le gameplay de Titan Quest soit très proche de celui de Diablo 2, Titan Quest a une identité propre. Son bestiaire originale, sa bande-son magnifique et son ambiance épique retranscrit très bien la mythologie de la Grèce Antique. En cela, nous sommes à des milliers de kilomètres de Diablo 2 et de son univers glauque et démoniaque. Ajouter à cela un système de Maîtrises (et, par conséquent) de classes de personnages complètement différent et bien plus riche. Vous aurez pratiquement un Hack'n Slash supérieur en beaucoup de points à Diablo 2.
Pourtant, la recette n'a pas plu à tout le monde. L'explication principale est que la quête de Titan Quest est complètement figée. Les cartes sont statiques et resteront identiques à chaque partie. pire encore, vous aurez rapidement l'impression, pour peu que vous testiez différentes classes via plusieurs parties, que vous rencontrez toujours les mêmes ennemis aux même endroits. Cela rend la pilule difficile à avaler pour une génération de joueurs habitués à vivre une partie complètement différente à chaque chargement (les maps de Diablo 2 ainsi que la disposition des monstres sont aléatoires). Bref, cela réduit énormément la durée de vie du soft (par lassitude) ce qui est un très mauvais point pour un Hack'n Slash. Au lieu de donner l'envie au joueur de recommencer dans les différents modes de difficulté, cela risque plutôt de le faire changer de jeu après la complétion du mode normal. Bien conscient de ce problème (mais alors pourquoi ne pas l'avoir corrigé ?) Iron Lore a intégré au jeu un Quest Editor. Cet utilitaire vous permettra de construire vos propres niveaux et quêtes afin de prolonger le plaisir. Seulement le mal est fait, il est bien plus pénible de se façonner sa propre quête que de relancer une partie de Diablo 2. Ce Hack'n Slash propose un bon nombre d'idées très intéressantes. Il est très agréable à faire et nous plonge dans un univers épique qui fait mouche. S'il a su remplacer Diablo 2 dans mon cœur, il ne saura le faire dans celui de tous tant il s'avère répétitif à cause de sa carte du monde figée. Une aventure malgré tout passionnante à vivre menée par un gameplay fantastique et un système de maîtrise particulièrement intéressant.
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