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White Knight Chronicles
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White Knight ChroniclesLes chroniques du Chevalier Blanc
Attendu au tournant depuis son annonce sur Playstation 3 il y a quelques années maintenant, White Knight Story de Level-5 pointe enfin le bout de son nez sur la machine HD de Sony. Pas avare dans la prise de risque, après le donjon-RPG, l'Action-RPG, le Tactical-RPG et même le RPG pour le compte d'Enix, Level-5 propose une expérience proche du MMO.
Le résultat est-il à la hauteur des ambitions ? Le Chevalier BlancL'histoire débute lorsque Lenard, le héros, prête main forte à un petit nouveau pour sa première mission : escorter un convoi transportant le nécessaire à la grande cérémonie qui se déroule le soir même au palais, en présence du Roi et de sa fille, la princesse Shizuna.
Tout semble se passer pour le mieux, mais la princesse a du mal à garder le sourire, les souvenirs de sa défunte mère dix ans plus tôt refaisant surface momentanément. Lenard, accompagné de son amie Yulie et du petit nouveau, en profite pour jeter un œil sur ces festivités luxueuses, jusqu'au moment où les choses se compliquent. En effet, dans la ville une petite unité de soldats et une immonde créature de grande taille sèment la pagaille, ayant profité de la situation pour passer sous couverture. La cible est claire, c'est le palais qui est visé. Les gardes du château ne parviennent pas à contenir les assauts adverses, et le Roi, au moment de s'échapper avec sa fille, se fait assassiner par un mystérieux Chevalier Noir qui semble en charge des hostilités. Ce dernier va pour tuer la princesse lorsque Lenard intervient in extremis, puis il s'enfuit avec la princesse en passant par les sous-sols du palais, mais la créature ne perd pas de vue sa proie. C'est alors qu'ils arrivent dans une grande pièce dans laquelle une armure blanche est enchaînée, et devant elle sur un autel, un gantelet. Mesurant la gravité de la situation, Lenard décide de prendre le gant mais va devoir faire face à la réalité puisque l'armure semble avoir sa propre conscience. Après un pacte par la force, notre héros est en mesure de terrasser son adversaire grâce à ce nouveau pouvoir. Mais malheureusement, le Chevalier Noir en profite pour enlever la princesse. Après ces évènements, un petit groupe est formé pour secourir la princesse et élucider les raisons derrière cet enlèvement... Le moins que l'on puisse dire, c'est que le scénario démarre sur un bon rythme, avec son lot d'interrogations et ses personnages énigmatiques, avant de tomber dans une trame plutôt classique à base d'anciennes légendes et de pouvoirs en mesure de changer le statut du monde. Malgré les efforts consentis au niveau du background, on ne peut s'empêcher d'être dubitatif sur le charisme de la troupe, un peu discutable, et tout juste rehaussé par l'arrivée du dernier personnage un peu plus loin dans l'aventure. Les ennemis en revanche réservent quelques surprises et sont probablement plus intéressants à suivre, malgré quelques clichés "japanime". Malheureusement, le rythme du début s'essouffle assez vite à cause d'un équilibre aléatoire avec les phases de gameplay et surtout, une fin rapide qui annonce l'arrivée future d'un White Knight Story 2. Inutile de préciser qu'il faudra s'armer de patience, puisque le premier jeu ne révèle que peu d'indices sur la tournure de l'histoire, qui manque d'intensité dramatique. Dans un autre registreAprès une agréable introduction mélangeant diverses phases du jeu, nous pouvons apprécier des menus sobres et assez bien présentés. L'habillage offre quelques séquences en images de synthèse de bonne qualité et un nombre conséquent de cut scènes, pas toujours intéressantes certes, mais qui permettent de confirmer la principale attraction de la réalisation : les animations.
En effet, lors de sa présentation, les animations avaient impressionné par un certain degré de réalisme. Je confirme que c'est toujours le cas, notamment au niveau de la décomposition de certains skills, mais avec le temps le résultat paraît moins éclatant, surtout que la partie graphique n'est pas à la fête. Les graphismes sont de qualité convenable, mais en y regardant de plus près, le jeu dévoile petit à petit de nombreux défauts. Tout d'abord, la modélisation des personnages, décevante si l'on compare à des titres comme Lost Odyssey chez la concurrence, est sauvée par les grandes armures de chevaliers, qui elles sont réussies. Les décors offrent un aspect MMO riche en apparence mais très inégal également, dont certaines textures sont franchement laides. Ajoutons quelques problèmes de frame rate sur les mouvements de caméra, des bugs assez nombreux, des temps de chargement inévitables et nous sommes en droit d'être sceptique sur le résultat global. Attention cependant, les défauts ne nuisent pas au plaisir de jeu et n'empêchent que rarement la progression, mais ils peuvent aussi devenir frustrants sur le long terme. Les combats à pied ne réservent pas de surenchère, les effets restants dans la simplicité (Final Fantasy XII est plus poudre aux yeux par exemple). Cela dit, les armures offrent un apport indéniable au visuel d'ensemble, plus épique, de la taille aux animations. On regrette aussi la redite permanente des ennemis, pour un bestiaire peu varié. La bonne surprise viendra du level-design. Si on n'a pas tout à fait occulté le syndrome "couloirs qui se ressemblent", les donjons ou zones sont suffisamment bien agencés pour éviter une quelconque monotonie. Ainsi certaines sections pourront même surprendre par leur structure, au milieu d'autres plus classiques, entre le vaste et le linéaire. Au final, une réalisation honnête mais d'envergure discutable. Level-5, désirant l'exploitation de sentiers nouveaux s'est mis tout seul en difficulté, alors que le studio avait déjà l'habitude de briller par une technique solide auprès de ses fans. Espérons que ce ne soit que passager. Ambiance digne d'une épopéeLes musiques de White Knight Story sont axées sur l'ambiance avant tout, dans un univers heroïc-fantasy très classique.
On retrouve donc des thèmes d'accompagnement pour les plaines, mines... agréables à l'écoute, et des thèmes plus en adéquation pour les villes ou villages. Le jeu offre surtout une jolie diversité dans les mélodies pour les combats, à part peut-être celle des affrontements normaux, trop souvent entendues. La chanson d'ouverture est jolie, et le sentiment qui domine reste celui d'une aventure empreinte d'une touche épique. Dans la même veine qu'un Rogue Galaxy mais dans un registre différent, nous avons donc une bonne ambiance offerte au jeu. Les cut scenes ou cinématiques sont intégralement doublées et les acteurs s'en sortent avec les honneurs même s'ils ne sont pas tous en réussite. Les bruitages, relativement discrets et peu variés, ne marquent pas de points outre mesure. Level-5 et le MMORPGLes développeurs ont essayé un mixage entre RPG traditionnel, proche d'un Final Fantasy XII, et le MMO par l'intermédiaire d'un mode en ligne. L'accroche étant de faire une passerelle permanente entre les deux modes quelle que soit la progression. Au début du jeu, un système de création permet de faire un avatar via un nombre de paramètres assez larges, notamment au niveau de la morphologie. Une fois terminé et lorsque vous débutez le mode histoire, ce personnage tout nouveau est la première recrue de la troupe du héros. Cela offre par la suite la possibilité d'accéder au Geonet, et de faire des missions en ligne (j'en reparle plus bas).
La progression se fait via une carte du monde en point and click, elle donne accès aux villes/villages et aux zones/donjons du jeu. En cours de route, vous dirigez un personnage qui pourra fouiller un peu partout où il y a de petites étoiles, synonymes de matières premières, et des coffres. A signaler qu'un sous-menu disponible avec la touche Select offre plusieurs choix, comme celui de choisir le personnage qu'on contrôle, d'accéder aux magies (pour la guérison) ou encore de prendre des photos pour customiser votre profil en ligne. Au milieu de tout cela, des ennemis un peu partout que vous êtes libres d'attaquer ou non. Les combats : Une petite icône au-dessus de la tête de votre héros donne un indice sur l'action qu'il exécute. Des pointillés pour discuter, des points d'exclamations pour une action (coffres, ...) et deux petites épées pour engager le combat. A noter que vous avez trois personnages en combat, sachant que vous pouvez interchanger comme bon vous semble, toujours avec la touche Select, et qu'il existe des raccourcis pour les ordres de vos alliés. Les combats sont simples, vous avez un cercle qui apparaît à l'écran et une fois la circonférence complète, il exécutera l'action choisie au préalable. Pour ce faire il faut préparer à l'avance trois "sets" de skills, qui regrouperont à la fois vos coups normaux, vos magies et vos combos. La quatrième ligne sert pour les actions plus classiques, comme l'accès aux objets, le lock (sur les ennemis qui ont plusieurs zones), la défense et éventuellement l'invocation d'une armure de Chevalier pour qui en possède. La plupart des actions nécessitent des points d'AC, en d'autres termes vos points d'actions qui remontent progressivement en donnant/encaissant des attaques. C'est le seul point stratégique véritable des combats, la gestion de cette jauge d'AC, car il faut savoir qu'elle se consomme vite et remonte très lentement. Il ne faudra donc pas s'attendre à des combats effrénés et dynamiques, c'est même plutôt le contraire. Pour faire oublier ce sentiment, la principale attraction vient de la création d'enchaînements. Lorsque vous montez en expérience, vous gagnez un certain quota de points qui permettent de débloquer des skills, des magies ou des attributs, qui eux-mêmes en débloqueront d'autres. Bien sûr, il est plus intéressant de spécialiser ses personnages car ils ne seront pas en mesure de tout apprendre. Dans les skills qu'on obtient, il y a celui qui permet d'ajouter des skills pour les combos donc, et il suffira juste de sélectionner l'icône adéquate pour savoir quels skills choisir (normal, aérien, sol, élément), dans quel ordre pour un effet efficace et plus ou moins spectaculaire. La jauge d'AC régit également les armures de Chevaliers, divisée en trois niveaux de puissance selon sa charge. Le gameplay est sensiblement le même qu'à pied, sauf que les skills sont prédéfinis et qu'une fois invoquée, l'armure consomme l'intégralité de la jauge quelle que soit la durée du combat. On se dit qu'avec une telle puissance nous sommes invincibles, mais c'est sans compter sur les nombreux "géants" que l'on croise ou encore dragons, et que la survie dépend de la consommation des points de magies qui sont propres à l'armure (une fois à zéro elle disparaît). Dans le menu, le système de classe est assez vaste : épée, épée à deux mains, archer, hache, mage, guérisseur... pour permettre de monter une équipe équilibrée. Mais un autre menu requiert tout autant d'attention, celui des équipements. Extrêmement délicat à gérer à cause d'une conception un peu trop rudimentaire, c'est pourtant là que vous pourrez équiper de la tête au pied vos combattants, pour un résultat visible à l'écran. Vous avez également une vue sur les inventaires limités de chaque personnage, le stock et les matières premières accumulées. Les matières justement serviront lors de vos passages en boutiques pour augmenter les caractéristiques de vos équipements, ou attacher des éléments dessus. Par la suite vous pourrez même forger du matériel plus performant, mais on regrette un peu que cette fonction s'avère limitée au final, et peu utile pour terminer le mode histoire. Mode en ligne et sous-quêtesMode en ligne :
En cours de route, dans les villes ou villages, vous récupérerez des ordres de missions. Une fois acquis, rendez-vous sur la carte du monde pour y accéder et remplir les conditions nécessaires. Les missions sont assez peu diversifiées dans l'ensemble malgré quelques variantes, mais permettent de récupérer des bonus, matières premières entre autres, intéressants. Vous avez également un quota de points qui s'accumulent à chaque réussite avec pour objectif le passage au groupe suivant (vous démarrez groupe 1). Il faudra donc ne pas hésiter à refaire les missions jusqu'à l'obtention du grade supérieur, qui ouvrira de nouvelles missions et ainsi de suite. Si vous vous sentez l'âme d'un guerrier avec un niveau intéressant, vous pouvez remplir les conditions seul, mais très vite vous verrez qu'il sera nécessaire de faire équipe en ligne. Plusieurs moyens sont à votre disposition, soit par le biais de la carte du monde classique, soit en passant par le Geonet. Ce dernier permet de créer un lobby d'une dizaine de joueurs, de discuter (peu pratique en jouant en même temps), de gérer sa liste d'amis, de rejoindre une mission en cours... tous les moyens sont bons pour remplir les missions. Après, de petites options permettent de mieux paramétrer son profil, et Level-5 semble offrir l'assurance de mises à jour régulières. A noter que si vous atteignez le level 50, une réincarnation de votre personnage est possible, élément nécessaire mais long et fastidieux pour qui désire avoir un personnage apte à tout faire. La trame principale ne posera pas de problèmes particuliers compte tenu de sa facilité, et comptez environ entre 20 et 30 heures pour en venir à bout. La durée de vie du titre dépend beaucoup de votre attachement au jeu en ligne. Missions optionnelles : vu la discrétion des PNJ au cours du jeu, les missions seront votre seul moyen de faire perdurer. Seul ou en réseau, avec des mises à jour, vous avez largement de quoi doubler le temps de jeu. L'essai n'est qu'à moitié transformé pour Level-5. On louera les efforts d'un mix délicat à mettre en place, on pestera sur les défauts techniques et le scénario tronqué. Quelques idées et l'ambiance viennent cependant offrir un moment agréable pour ceux qui accrocheront à un jeu qui divise déjà les joueurs. Les amateurs du mode en ligne pourront ajouter un demi-point de plus à la note.
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