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Star Ocean: The Last Hope
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Star Ocean: The Last HopeCosmic Voyagers
Six années après la sortie de Star Ocean: Till the End of Time, tri-Ace nous fait enfin grâce d'un épisode exclusif de sa saga fétiche. Très bien accueilli au pays du soleil levant avec des ventes records pour la console de Microsoft, le jeu a fait un peu moins bien aux Etats-Unis, noyé dans la masse des autres genres.
Que vaut vraiment ce titre tant attendu par les meilleurs d'entre nous, comme par exemple l'ami anthemis, au bord du gouffre depuis l'annonce du zonage de la version américaine ? C'est ce que nous allons savoir sans plus attendre ! Mission to the Deep SpaceSur une Terre dévastée par la Troisième Guerre Mondiale, conflit nucléaire ayant ravagé la surface de la planète, l'humanité se tourne vers l'espace dans l'espoir de trouver son salut. Unifiée sous la bannière de l'USTA (Universal Space and Technology Administration), l'homme inventera une nouvelle technologie nommée "Warp Drive", permettant de voyager bien au-delà du système solaire. Fière de cette avancée, la SRF (Space Reconaissance Force) ne tarde à être créée avec pour mission de trouver une nouvelle terre d'accueil.
Vous incarnez Edge Maverick, membre du SRF de l'une des cinq navettes en partance pour la planète Aeos, vierge de toute civilisation. Mais le voyage ne se passe pas comme prévu. Son vaisseau, le Calnus, est percuté par un objet non-identifié en plein "Warp Drive", et s'écrase sur une planète inconnue. Très vite, l'équipage se rend compte qu'il se trouve bien sur Aeos, mais que le contact avec les autres navettes est impossible, même si le radar indique que l'une d'entre elles n'est pas très loin. Conséquence, Edge et son amie d'enfance Reimi sont chargés d'aller confirmer la situation. Ainsi commence une grande aventure à travers l'océan d'étoiles, la galaxie, lors de laquelle nos héros seront confrontés à un étrange mal qui rôde sur l'univers tout entier... Worlds Yet UnexploredGenèse de la saga, Star Ocean: The Last Hope nous rapporte les premiers pas de l'homme dans la galaxie et pose les bases de la série. Si l'histoire s'annonce de grande envergure, on est vite confronté à un certain schéma qui rappellera un peu Star Ocean 3 sur le fond, bien qu'étant plus vaste que ce dernier. Concrètement, Edge arrive sur une planète, il aide la populace et il repart avec de nouveaux compagnons, le tout en distillant des fragments de ce qui semble être la trame principale, qui au final ne se révélera complètement que dans les dernières heures de jeu. Révélation dont la mise en place est assez similaire à ce qu'on trouvait dans le troisième épisode, mais pour le coup moins originale, plus floue et dont le point culminant peut être deviné bien des heures auparavant, le tout servi parfois par de très longues cinématiques pouvant dépasser la demi-heure et qui pourront en rebuter certains. Néanmoins, les petites histoires dans l'histoire sont bien amenées et agréables à suivre, on en vient presque à regretter que le jeu ne soit pas une succession d'événements suivant la planète visitée jusqu'au bout ! En définitive, une trame principale un peu décevante et absente tout au long du jeu mais un tout plutôt positif.
Avec pour thème principal l'évolution, il fallait un casting de taille, alors qu'en est-il ? Ce qui frappera tout de suite, ce sont les énormes clichés utilisés en particulier pour n'importe quel amateur d'animation japonaise, on a le droit à tout : l'amie d'enfance, le rival, la loli, la fille-chat, la "grande sœur" aux gros seins, le mec dark mais gentil dans le fond, le gros bourrin en fait intello... En somme, vous l'aurez compris, Star Ocean 4 n'innove pas vraiment en la matière. Est ce que pour autant cliché signifie mauvais ? La réponse dépendra de chacun, pour ma part cela ne m'a pas dérangé outre mesure étant donné qu'ils sont tous soignés niveau personnalité et chacun est attachant à sa manière (sauf Sarah, je vous l'accorde, qui donnera des envies de meurtre à plus d'un...). L'humour, sûrement un peu niais (difficile à dire l'étant moi-même) contribue beaucoup à l'attachement des personnages, et le système d'affinité fait d'ailleurs son grand retour avec les fameuses "Private Action". Moins subtiles dans leurs effets quand dans Star Ocean 3, elles permettront d'influencer certains facteurs comme les épilogues obtenus après avoir fini le jeu, mais elles restent avant tout des scènes agréables à regarder et souvent bourrées d'humour (en particulier celles de Welch totalement déjantées), et les petits pervers en herbe seront ravis avec quelques moments rares dans un RPG de cette envergure. Ceux qui arriveront à adhérer à l'ambiance passeront un très bon moment, les autres pourront toujours sauter les séquences pour mieux pouvoir profiter de la puissance des combats ! Wild Fight, No End in SightUn Star Ocean sans combat, c'est comme Rotka sans jeu pourri : c'est une aberration inconcevable, et de ce côté là, Star Ocean 4 n'a pas à rougir devant ses prédécesseurs, bien au contraire.
Les affrontements se déclenchent lors d'un contact avec un ennemi visible à l'écran, la transition entre phase d'exploration et de combat ayant alors lieu. Les combats se passent en temps réel et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils sont bourrins. Ce qui frappe c'est la fluidité avec laquelle les coups et les skills, pourtant pas avares en effet spéciaux, s'enchaînent parfaitement, le tout servi par une réalisation au top. La prise en main est rapide, et le tutoriel en début de jeu explique parfaitement toutes les nouvelles subtilités du gameplay, comme les Blindsides - techniques qui consistent à passer derrière l'ennemi juste avant que celui-ci attaque pour lui infliger de lourds dégâts - ou encore le Bonus Board qui est un poil plus évolué que son prédécesseur et qui permet l'obtention de bonus d'expérience, d'argent, de régénération ou de Skill Points. Quant à l'Intelligence Artificielle, elle varie grandement selon le personnage. Sarah, par exemple, remplira parfaitement son rôle de support et Reimi restera bien à distance en donnant tout. D'autres comme Myuria ou Lymle, en revanche, auront tendance à aller au corps à corps si seuls leurs sorts de soins sont activés. Citons également Bacchus, qui peut rester planter comme un imbécile un long moment. Heureusement, vous pouvez à tout moment les passer en Manuel et les diriger comme bon vous semble. Mais alors, le système serait-il quasiment parfait ? Malheureusement, non, seule grosse ombre au tableau, le ciblage et l'impossibilité de choisir soi-même sa cible, ce qui peut être très exaspérant dans certains cas, on peut toutefois "verrouiller" sa cible, ce qui limite la casse. Pour finir, on peut aussi reprocher au jeu d'être un peu trop facile (en mode Galaxy), tout du moins pour la trame principale, car une bonne utilisation de la Bonus Board suffit à ne rencontrer quasiment aucun problème tout au long de l'aventure. Cependant, si vous êtes mauvais comme Allhestar, c'est un autre problème, mais pourrez toujours jouir d'autres aspects comme le visuel ou l'audio ! Tears in the Sun Make a RainbowMélanger des genres aussi éloignés que la Science-fiction et l'Heroïc-fantasy présente un certain challenge au niveau graphique car même s'ils n'ont rien à voir, il faut pourtant aussi bien soigner l'un que l'autre. Pari tenu, puisque chaque planète possède son ambiance propre et parfaitement réussie, de la jungle luxuriante d'Aeos aux profondeurs lugubres du Purgatorium, en passant par la ville ultra-futuriste d'En II. Chaque environnement retranscrit à merveille l'idée que l'on veut en faire ressortir. Le tout est servi par une réalisation sans réels défauts et très détaillée, malgré la taille parfois impressionnante des zones, les plus tatillons pourront déceler un peu d'aliasing à certains endroits, mais cela reste très mineur.
Si le rendu visuel des environnements ne laisse pas vraiment la place à la subjectivité, le character design et la modélisation en 3D des personnages ne plairont pas forcément à tout le monde. Le character design est, je trouve, plutôt réussi, et il est dommage que le rendu final ne soit pas plus proche des artworks originaux. Cependant, la modélisation "poupée" ne me rebute pas spécialement, et au bout d'un moment on ne s'en rend même plus compte. Bref, il n'y a pas vraiment de vérité absolue sur le sujet, et chacun appréciera ou non le résultat. Petit coup de gueule cependant pour les versions Asie, US et probablement européenne, qui nous impose une nouvelle interface et un rendu CG des portraits de mauvais goût par rapport au rendu Anime de la version japonaise, si l'idée est peut-être sympa pour la majorité du public occidental, pourquoi ne pas au moins donner le choix entre les deux ? D'un point de vue musical, avec Motoi Sakuraba aux commandes dont le style est reconnaissable dès la première note, et s'il ne révolutionne pas son genre, il signe toutefois une bonne voire très bonne OST, en particulier grâce aux différents thèmes de combat. Et mieux valait-il ne pas se rater sur ce coup-là, car ce sont ceux que vous entendrez de loin le plus souvent. Les musiques d'ambiances vont de l'agréable au très bon, et collent globalement toutes très bien à l'environnement auquel elles sont associées, tout comme celles des nombreuses cinématiques, bien que les coupures soient parfois un peu brusques. Savourez par vous même trois petits extraits, dont un vous sera sûrement familier si vous êtes un habitué de la firme : Le dernier point concerne les doublages, là encore les versions Asie/US imposent les voix anglaises qui pour moi ne collent pas du tout avec le style purement japonais des personnages (sans doute dû à un visionnage intensif d'animes !), la voix d'Edge ressemble à celle d'un homme de deux fois son âge, et je ne parlerai pas de celle de Sarah... Là encore, un choix entre les pistes vocales aurait été plus que bienvenu. Je ne me prononce pas sur la traduction, n'ayant pas vraiment les outils pour comparer avec la version japonaise ! Et comme un bon RPG ne doit pas se contenter d'être beau, que nous propose ce quatrième épisode en terme de contenu ? Eurêka !Comme le dit si bien Medion avec son air niais habituel : "tri-ace quand t'as fini, bah t'as pas encore fini lol", et le bougre a raison !
Si vous pouvez compter une quarantaine d'heures en ligne droite pour en voir le bout, comptez facilement le double voire le triple pour faire le tour de tout ce que le jeu propose. Tout d'abord l'Item Creation ! Si l'ensemble est plus clair, plus maniable et agréable que dans Star Ocean 3, il est toutefois regrettable qu'il ne sert à rien dans le cadre de la trame principale, en effet la plupart des ingrédients pour les recettes intéressantes s'obtiennent après la fin. En parlant de cela, à sa grande habitude, tri-Ace offre l'accès à des donjons optionnels une fois le jeu terminé et dont la difficulté est un cran au-dessus de ce que vous avez pu connaître dans l'aventure. Les Battle Trophies font aussi leur grand retour, au nombre de 100 par personnage, ils assureront aux plus compulsifs des heures et des heures de combats. Et bien sûr, un grand nombre de petites quêtes annexes, qui donnent parfois l'accès à de nouveaux lieux, n'attendent que vous pour être résolues. A noter la possibilité à la fin de voyager entre les planètes visitées, possibilité qui implique le fait de devoir changer de DVD selon l'endroit choisi, et croyez-moi, vous allez devoir jongler un bon paquet de fois, en particulier si vous vous attaquez aux donjons bonus et à l'Item Creation. Au final le jeu n'a rien à envier à aucun RPG au niveau du contenu, et occupera des nombreuses heures les plus acharnés d'entre vous ! Malgré quelques petits défauts, Star Ocean: The Last Hope correspond globalement à ce que j'attendais de lui : des combats bourrins, une ambiance de fou, des personnages et une histoire sympathiques.
Si vous avez aimé son prédécesseur, il y a de grandes chances que le charme opère une nouvelle fois. Et il ne reste qu'à croiser les doigts pour du contenu additionnel via le DLC !
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