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Ys IV: The Dawn of Ys
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Ys IV: The Dawn of YsL'histoire d'Ys pour les nuls
Épisode un peu particulier que ce quatrième volet de Ys, puisqu’il en existe en réalité deux ! Continuant à couvrir les consoles de l’époque, Falcom confie alors le développement de Ys 4 à deux studios différents : Tonkin House donna ainsi naissance à Ys IV : Mask of the Sun sur Super Nintendo (reconnu comme étant le Ys 4 officiel), tandis que Hudson s’occupa de Ys IV: The Dawn of Ys pour le PC Engine (il était même prévu d’aller lorgner de chez Sega via le Mega CD / Megadrive, projet annulé à la moitié du parcours). Un même jeu, une même base, pour deux productions bien distinctes. Et ce n’est pas parce que ce n’est pas « officiel » que c’est mauvais. Oh que non.
L'art de tomber au bon momentAprès deux ans de pérégrinations autour du monde, c’est le retour en Esteria pour Adol et Dogi, la terre qui à vue naître le début de la légende de l’homme à la crinière rouge. A peine arrivé, le duo croise alors Goban (souvenez vous, le chef des voleurs dans Ys 2), la nouvelle du retour de nos héros se répand très vite, et une beuverie se prépare à Minea pour fêter ça. Occasion pour Adol de revoir quelques têtes connues lors d’une balade dans la ville, dont celle d’une certaine personne qu’il croyait morte, et qui lui délivre un message d’une importance capitale : le mal rôde en Celceta, et va bientôt œuvrer. Pas demain ou dans une semaine, mais là, maintenant. Et notre héros est évidemment le seul à pouvoir y faire face. Fidèle à lui même, et profitant de l’état d’ébriété général, Adol file en douce et embarque sur un navire direction le continent voisin afin d’enquêter. Et c’est reparti pour un tour !
Le jeu se passe entre Ys 2 et Ys 3. L’histoire à jamais vraiment été le point fort des Ys, mais The Dawn of Ys s'en sort plus que bien : liée aux deux premiers volets, elle développe de manière conséquente l’univers et les évènements qui sont à l’origine de la légende de Ys, et qui se sont passés il y a de ça 700 ans. De Esteria en Celceta, Adol va voir du pays, et revisiter des lieux des épisodes passés en plus de retourner Celceta de font en comble, afin de lever le voile entourant le mystère du Masque du Soleil, objet de toutes les convoitises. Pendant sa quête, Adol va se faire de nouveaux amis en plus de têtes déjà connues pour l'assister, et va surtout être confronté à une belle brochette d'ennemis. Notre héros aura rarement eu autant de préoccupations à gérer et de fesses à botter (on notera l'apparition dans les deux Ys 4 du belliqueux empire Romun, qui reviendra chercher des noises dans The Ark of Naphistim et Ys Seven). The Dawn of Ys a de forts liens avec Ys 1 & 2, et ne s'en cache pas. C'est d’ailleurs quelque chose de récurrent dans tous les aspects du jeu, Hudson jouant efficacement sur la corde sensible des fans de la première heure, un peu en froid avec la série après un troisième volet qui a fait un four, et un récent Mask of the Sun un peu fade. On the road againOn prend les mêmes, et on recommence. A l’image de son frère sur Super Nintendo, c’est un retour aux sources qui est opéré pour le gameplay, avec tout le classicisme que ça implique. On alterne villages, tchatches, routes et donjons pour avancer, en laminant tout ce qui se présente à nous pour faire grimper le compteur de points d’expériences, dont les gains sont dégressifs, histoire de ne pas saborder le défi du jeu par du farm abrutissant et pousser le joueur à avancer. Exit le side-scrolling expérimenté dans le 3, c’est un retour au bon vieux bourrinage sans touche d’attaque, bourrinage avec toujours quelques finesses : foncer tête baissée est possible mais dangereux (et ainsi goûter à une gestion des collisions parfois capotante, du genre rester bloqué dans un ennemi et mourir en deux secondes), mais attaquer de côté permet d’optimiser les dégâts et de préserver ses précieux points de vie, chose conseillée car les ennemis tapent dur. On aime ou on déteste, pour ma part c'est très bien passé. Grande nouveauté, Adol peut désormais se déplacer en diagonale ! Ça parait anodin dit comme ça, mais ça se ressent vraiment dans le gameplay, qui gagne en fluidité. Et qui dit combats dis boss, toujours aussi nombreux que difficiles et nerveux, certains s’approchant carrément d’un shoot’em up dans la manière de les aborder. L’écran de game over est bien présent et rappellera souvent sa présence. Et si tout va trop vite, une option pour ajuster la vitesse à même été insérée dans cet épisode PC-Engine.
Au gré de l’aventure, le téméraire aventurier renouvellera constamment épées, boucliers et armures, et pourra aussi compter sur la présence des anneaux (comme dans Ys 1) pour bénéficier de bonus, de la magie (sous forme de bâtons, comme dans Ys 2) pour l’aider à progresser et occire ses ennemis, et d'un très grand nombre d'items aux utilités diverses et variables - les plus utiles étant évidemment les moins faciles à trouver (pas d'inquiétude, les objets de soins sont de retour). Détail amusant, Adol ne commence pas l’aventure les mains dans les poches, même si il ne garde pas longtemps ses objets ! Technical YsTechniquement, le jeu s'en sort honorablement. Les décors sont variés, colorés, le level design est bon et parfois surprenant, et un souci du détail tout particulier à été apporté à toutes les zones qu'Adol traversera. Les personnages disposent d'un chara-design soigné, et qui de plus se permet des sprites faciaux animés pendant les conversations (et chose incroyable que j'ai vu dans ce Ys, enfin un personnage féminin totalement badass, et qui sait faire autre chose que pleurer ou se faire enlever). De nombreuses cutscenes jalonnent l'aventure et contribuent beaucoup à la mise en scène du soft, assez réussie. Niveau son du tout bon, l'utilisation du support CD y étant pour beaucoup, le jeu dispose de doublages corrects (allant souvent de paire avec les sprites animés, donnant vraiment vie aux personnages), et surtout d'une OST qui pète le feu : la Sound Team JDK livre une nouvelle fois une bande son qui déboite bien, mélange de riffs énergétiques et de de pistes dynamiques qui filent la gouache, et de thèmes plus paisibles et mélancoliques, avec cette alchimie toujours parfaite qui opère selon le lieu ou la situation (nostalgie encore une fois, les musiques d'origine de Ys 1&2 sont toujours présentes dans les endroits auxquelles elles sont liées, et ont été remixées pour l'occasion).
Le jeu explose littéralement son comparse présent sur SNES. Bien plus riche, bien plus beau, bien plus accrocheur, The Dawn of Ys est un petit bijou bichonné avec amour par un Hudson qui n'a pas hésité à prendre des libertés par rapport au produit de départ, pour mieux contenter les fans, et la magie opère. Parfaitement jouable encore aujourd'hui, The Dawn of Ys est un épisode de haute volée qui n'a pas à rougir face à ses petits frères tout en 3D, et qui se place sans soucis parmi les meilleurs de la saga. Anecdote amusante, Falcom reconnait lui même la supériorité de The Dawn of Ys sur Mask of the Sun. Et pourtant c'est ce dernier qui a eu droit à un remake. Le monde est décidément injuste.
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