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Deus Ex: Human Revolution

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Deus Ex: Human Revolution
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Dans la série des RPG occidentaux attendus au tournant cette année, Deus Ex 3 est le titre le plus improbable. Résurrection d'une licence culte et intemporelle, autant pour l'enthousiasme généralisé procuré par un premier opus légendaire que par la profonde déception engendrée par sa suite, Deus Ex 3, Human Revolution pour les intimes, se dévoile un peu plus dans sa version PC.

Deus Ex Temps

L'univers de la licence Deus Ex est un univers d'anticipation. Un futur proche imaginé dans lequel les hommes sont confrontés à la problématique des implants cybernétiques censés augmenter les capacités humaines. Si dans Deus Ex 1, ces augmentations avaient finalement pris leur place dans l'univers du jeu, dans Deus Ex 3, l'action se place bien avant le premier opus, lors de l'explosion du marché des augmentations. Ici, point de nanotechnologies, tous ces implants robotiques sont voyants, proéminents et chers. Et ce prix élevé entraîne une sorte de sélection, les riches deviennent des sur-hommes en augmentant leurs capacités tandis que les plus pauvres restent tels quels, creusant encore plus un fossé social déjà existant. Et c'est sans parler des associations chrétiennes qui considèrent l'augmentation humaine comme une hérésie. "Et dieu créa l'homme à son image"... le modifier est alors pur blasphème. Bref, toutes ces préoccupations bio-éthiques sont au cœur du monde de 2027 dans lequel vit Adam Jensen, chef de sécurité chez Sarif Industrie (leader mondial de l'augmentation humaine), qui s'est fait implanter, sans trop qu'on lui ait demandé son avis, toute la ferraille d'un parfait RoboCop, à la suite d'une attaque terroriste sur Sarif Industries. Les terroristes qui étaient tous dotés d'augmentations n'étaient donc pas des "Human Purists", un groupe d'extrémiste défendant la cause humaine contre celle des "Augs". Bien entendu, point de Deus Ex sans conspiration, et cette version montrait déjà les premiers éléments étranges d'une vérité perturbante.
Eidos Montréal a cependant décidé de s'inspirer du premier opus et, en l’occurrence, les détails sur l'univers du jeu ne seront pas servis sur un plateau (dans un codex par exemple) mais il faudra plutôt s'impliquer, lire les journaux qui traînent dans les rues ou regarder les infos à la télévision. Quoiqu'il en soit l'univers est déjà envoûtant et la trame promet énormément.

Mais c'est sur le gameplay que le jeu était franchement le plus attendu. Deus Ex 2 fut principalement critiqué là dessus en son temps, car non content de n'apporter aucune réelle nouveauté, il avait simplifié une bonne partie du système d'évolution du héros tout en se dotant d'un level design étriqué (pour correspondre aux consoles dont les différences avec le PC étaient extrêmement importantes), alors que son aîné était réputé pour le génie de ce dernier. Alors forcément, lorsqu'un Deus Ex est développé multi-support, le fanboy hardcore moyen de Deus Ex premier du nom est sceptique.
Cependant, Deus Ex 3 reprend la délicieuse formule du premier opus : un équilibre parfait entre FPS, infiltration et jeu de rôle, entre le dirigisme de l'un et la liberté caractéristique de l'autre. Dans cette version, nous avions accès à la première zone de Deus Ex 3, la ville de Detroit (du moins un de ses quartiers), relativement spacieuse, bourrée de lieux à découvrir, de PNJ à qui parler, avec quelques longues et passionnantes quêtes annexes. En dehors de ça, on retrouvait les deux premières missions principales du jeu, richissimes en terme de level-design, renouant avec le génie du premier opus (il y a toujours plusieurs solutions pour aller d'un point A à un point B).

Deus Ex: Human Revolution (Deus Ex 3)
Deus Ex: Human Revolution (Deus Ex 3)
Deus Ex: Human Revolution (Deus Ex 3)

Deus Ex Machine

Concernant le développement du personnage, compétences et implants cybernétiques ont fusionnés pour former une fiche de personnage étoffée que l'on pourra donc remplir à l'aide de points praxis qui peuvent être obtenus en montant de niveau, via un système d'expérience basé sur des micro-achievements (tuer un ennemi avec ou sans headshot, silencieusement ou nous, découverte d'un lieu caché, etc.). Bien entendu, il faudra faire des choix dans le développement du personnage, ces points étant relativement rares et précieux et les possibilités d'upgrade nombreuses (Furtivité, hacking, combat...). Vous pourrez par exemple vous doter d'un "social enhancer" qui cernera pour vous la personnalité d'un interlocuteur vous donnant un avantage lors des phases de persuasion d'ailleurs très réussies, utilisant un système de dialogue classique à choix multiples.
Finalement, on retrouve un système de jeu presque copié/collé du premier Deus Ex avec quelques petites pertes par-ci (la barre de santé pour chaque partie de son corps... beaucoup trop avant-gardiste, de nos jours on préfère la barre de vie qui se recharge seule...) quelques améliorations par là ; et ça tombe bien, parce que c'est ce qu'on lui demandait. Au rang des améliorations bienvenues, on note un mini-jeu absolument génial (c'est assez rare pour être signalé) associé au piratage et aux compétences d'Adam, un système de couverture facultatif mais très souple et très bien géré sans éclipser la vue FPS qui reste la plus utile pratique pour tirer. On note aussi la possibilité de choisir d'éliminer un ennemi de façon létale (armes classiques, attaque au corps à corps létale) ou non létale (fléchettes tranquillisantes, stun gun, assommer au corps à corps) sachant que tuer permettra de se débarrasser définitivement d'un ennemi mais rapportera moins d’expérience qu'une élimination non létale moins expéditive car si un ennemi trouve le corps inanimé de votre cible, il sera en mesure de le réveiller. Le challenge est par ailleurs totalement au rendez-vous du moins à partir du mode "Give me a challenge"(normal), j'ai personnellement fait le malin et mis la difficulté en mode "Give me Deus Ex"(difficile) et me suis ramassé un bon paquet d'humiliations cuisantes.

Les aigris n'étant pas déjà satisfaits par le gameplay, qui s'annonce tout bonnement parfait, du titre pourront toujours se rincer l’œil sur l'aspect visuel qui, passé la déconfiture technique et les chargements anormalement longs (le jeu accuse un retard de 4/5 ans), se révèle d'une richesse artistique absolument bouleversante, que ce soit au niveau des jeux de lumières, du soucis du détail ou du choix des couleurs noir et or. Et les images s'accompagnent des musiques aux accents très "cyber" de Michael Mc Caan qui s'accordent divinement bien aux environnements et à l'ambiance futuriste du soft.

Deus Ex: Human Revolution (Deus Ex 3)
Deus Ex: Human Revolution (Deus Ex 3)
Deus Ex: Human Revolution (Deus Ex 3)
Ce premier contact avec Deus Ex: Human Revolution m'a tout simplement conquis. Eidos Montréal semble avoir rendu une bonne copie, remplissant une bonne partie du cahier des charges implicite imposé par les fans de Deus Ex, mais se permettant même d'y apporter quelques nouveautés bienvenues, comme une direction artistique réellement ambitieuse. Je pense pouvoir affirmer maintenant que Deus Ex 3 sera, au pire, une bonne préquelle et un bel hommage à son illustre ainé, et, au mieux, un très grand jeu surpassant même le soft légendaire d'Ion Storm.

03/06/2011
Deus Ex: Human Revolution > Commentaires :

Deus Ex: Human Revolution

9
8

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10 commentaires
Riskbreaker

le 16/04/2017
7
S'il y a des éléments très discutables dans ce titre, il se révèle néanmoins très bon et procure une vingtaine d'heures de gameplay agréables. L'aspect infiltration est globalement réussi et on troque du coup volontiers notre Snake adoré pour cet Adam transhumanisé.

Le scénario sort des sentiers battus et sait nous pondre une trame loin des relations manichéennes classiques habituelles. Si les fils conducteurs se captent bien en amont, ils restent suffisamment discrets pour nous tenir en haleine. Les traîtres se cachent sous d'autres traîtres, mais la vérité est tout de même ailleurs. Personne n'est tout blanc, personne n'est tout noir (sauf quelques quêtes annexes sans importance) et ce qui compte est surtout la manière dont les différents thèmes sont traités. Le transhumanisme et la mondialisation en tête. Une bien jolie approche pour des idées pourtant déjà bien éculées.
Malheureusement, la narration est en dents de scie et si certains dialogues se révèlent bien percutants, la majorité de l'aventure se révèle assez plate. Les scènes manquent d'impact, de rythme, et on peine souvent à percevoir les différents enjeux. Perdu entre les dernières révélations, ne sachant plus quoi penser, il est souvent dur de suivre Adam dans son aventure. Il faut véritablement arriver à la fin de l'aventure et bien suivre tous les éléments disséminés dans le jeu pour espérer détenir une vérité. Certains apprécieront d'être perdus, menés en bateau du début à la fin, en essayant sans cesse de joindre les bouts, d'autres – comme moi – mettront cela sur le dos d'une narration plutôt moyenne, entre dialogues vagues et cinématiques pauvres.

Heureusement, l'univers du jeu – post-apocalytpique - est très réussi et l'ambiance qui s'en dégage est assurément un point fort du titre. Pesant, pollué, un monde où la biotechnologie et le transhumanisme respirent à chaque coin de rue. Le tout porté par une direction artistique extrêmement bien adaptée au thème, toujours à propos et très riche en détails. Il est réellement plaisant de traverser les différentes villes proposées et l'ambiance arrive à nous suivre même une fois le jeu fermé. Une franche réussite.
Techniquement, c'est en revanche plutôt moyen, avec un titre qui accuse – dès sa sortie en 2011 – le poids des années. Dommage, car l'univers si attirant promettait bien mieux. On jongle donc entre textures pauvres, animation plutôt moyenne et divers bugs (souvent dus au ragdoll) ternissant un peu l'expérience. Cela dit, dans l'ensemble, il reste tout à fait convenable et un joli effort a été effectué sur les personnages principaux, au faciès toujours reconnaissables.

Côté gameplay, j'ai vraiment été conquis. Le système d'infiltration est très réussi et les promesses annoncées (multiples embranchements, chemins, possibilités) sont tenues. On se plait à toujours fouiller autour de nous pour trouver la meilleure approche possible, évitant au maximum la confrontation frontale. Du tout bon, même le système de cover m'a semblé réussi (avec quelques bémols sur la transition première/troisième personne). Les éléments mis à notre disposition sont variés et l'excitation d'arriver dans une nouvelle grande zone à explorer est bien présente.
Il y a malheureusement un manque d'équilibre entre ce gameplay et l'évolution d'Adam. Le jeu pousse (via l'expérience gagnée) à opter pour une approche infiltration, plus qu'action. Plutôt pas mal si cela n'aidait pas de trop Adam. Mais très vite, on croule sous l'expérience et on termine l'aventure en ayant quasiment débloqué toutes les compétences possibles. Why not ? Oui, pourquoi pas, sauf que la difficulté en prend sacrément un coup et tout se révèle très facile au final. Le hacking se fait les doigts dans le nez, on voit à travers les murs (et vu que les gardes font toujours la même ronde...), le typhoon est archi cheaté contre les boss, on peut être invisible, courir sans faire de bruit, etc, etc. La folie. Les deux derniers niveaux, je les ai traversés en courant à fond partout, sans (quasiment) me faire repérer. Les limites de ce gameplay donc.
Oubliez les combats de boss, complètement nuls, inutiles et n'apportant aucune satisfaction de gameplay. Développés en externe, cela se ressent grandement (sans compter que les boss sont pour la plupart insignifiants pour le scénario).

Au final, Deus Ex HR est une vrai bonne expérience. Il brille par un très bon gameplay, un univers incroyablement convaincant et des thématiques riches et finement traitées. Dommage que de multiples éléments viennent ternir tout cela, comme une narration en dent de scie, des boss inutiles, une technique datée et un équilibrage global douteux.
kolibri

le 28/03/2015
7
Mon premier Deux Ex, et un de mes premiers essais dans le monde du FPS-RPG. Au final je me suis plutôt bien amusé, le jeu est beau et passe superbement même sur des ordis pas exceptionnels, il se révèle intéressant, et surtout possède une ambiance (très) prononcée, prenant sa source d’inspiration des classiques du cyberpunk comme Blade Runner. Le tout est cohérent et vraiment maîtrisé. D’un point de vue sonore, les musiques ne sont vraiment pas marquantes, et aucune d’entre elles ne s’en détache vraiment. Elles remplissent assez bien leur rôle de musique d’ambiance mais vraiment rien de plus. Le gameplay est assez sympathique et riche, et intègre bien la composante RPG, la ballade en ville est assez jouissive et on a vraiment l’impression d’avoir une liberté d’action, et les phases d’infiltration dans les zones sont plutôt correctes mais l’intelligence artificielle est vraiment limitée par moment, rendant la tâche plus facile. Le jeu est en plus assez long et comporte une belle quantité de quêtes annexes, dont l’intérêt est malheureusement assez limité la plupart du temps. Au final une expérience sympathique mais qui ne manque pas de défauts, le bilan reste pourtant plus que positif.
auty

le 08/10/2013
8
Un p'tit commentaire sur le DLC Missing Link.

Très bon complément à l'histoire d'Human Revolution, ce DLC réussi non seulement à raconter les évènements survenus durant les jours manquants dans le jeu, mais il le fait sans être incohérent avec le reste de l'aventure. On retrouve ainsi un Jensen en sale position au départ privé de ses augmentations et de son équipement. Du coup le début s'avère plutôt tendax, et ça ne s'améliore guère avant un moment vu que les 7 pauvres kits de dynamisation refilés avec ses affaires laisse peu de choix pour monter son perso. Un conseille pour ceux qui veulent jouer les complétionnistes sans avoir à rager de ne pouvoir tout visiter dans le bateau qui sert de départ à l'aventure, misez sur le saut, le poing pour péter les murs et le piratage jusqu'au niveau 3 minimum. Pour le reste ça viendra tout seul. Détail marrant d'ailleurs, le sang recouvrant le corps du héros disparait comme par magie une fois rhabillé.

Pour le reste, c'est assez complet. Plusieurs zones à visiter, l'une d'elle bien grande et remplie de passages styles conduits d'aérations and co, une quête principale assez fournie mais qui pousse à faire des aller-retours (et avec cette connerie de sas d'identification qui met trois plombes pour vous identifiez...), quelques annexes, des choix aussi à faire à un moment donné (l'une des possibilités est pas évidente à réaliser), un p'tit affrontement final pas trop difficile et un gros dur de bad guy à qui j'irais pas serrer la main, et plus encore. Y'a de quoi s'occuper plusieurs heures et on peut facilement doubler son temps de jeu juste pour tout retourner dans tout les sens.

Et le chute final n'est pas évidente à deviner, sauf pour les plus fouilleurs qui découvriront le poteau rose avant l'heure.
auty

le 17/09/2013
Edité le 17/09/2013
8
Un troisième épisode qui envoie bien la sauce et sur lequel je n'ai pas vu le temps passé.

Le scénario bien fichu nous fait voyager un peu partout comme dans les anciens opus, et comme dans les anciens opus, la Terre n'est apparemment pas assez vaste pour qu'Eidos nous fasse revisiter les mêmes villes durant l'aventure. Je râle un peu, mais hormis ce coté ping-pong planétaire (et le final), l'histoire à de sérieux atouts de son coté. Bien construite, assez peu de temps morts, des rebondissements et des révélations. Les dialogues sont bien écrits et les thèmes abordés plutôt nombreux, ainsi que le background bien fourni. C’est d'ailleurs impressionnant le nombre de mails, livres et carnets électroniques disséminés dans le jeu (facilement plusieurs centaines), procurant de la lecture régulièrement. Les quêtes annexes sont bien poussées, avec de multiples objectifs, demandant de l’investissement, et donnant parfois l'occasion de faire des choix. Dommage que la plupart n'ait qu'une seule conclusion. Les dialogues des PNJs lambdas font un peu pitié. Deux lignes de dialogues pour la plupart (quand on en a trois, on sabre le champagne), et en plus, y'a plus de PNJs que de dialogues en réserve, et il n’est pas rare de tomber sur un gars qui te raconte exactement le même truc que la femme croisée 2 minutes plus tôt. Quand je me souviens des nombreuses discussions possibles avec les PNJs des deux premiers opus, je tombe un peu de haut. Reste le final, proposant plusieurs conclusions, mais c’est tellement évident au point d'avoir l'impression de faire un choix dans une liste d'achat, que ça casse le truc. Merde quoi, au moins les anciens Deus Ex te la faisait aller la chercher par toi-même au lieu de te la servir sur un plateau.

Le gameplay est toujours aussi bon. Ils ont carrément bien améliorer le coté FPS. Les fusillades envoient du pâté et sont bien foutues. Ça reste quand même bien moins intéressant que l'infiltration, plus passionnante et d'autant plus récompensé en expérience. Car tout ce qu'on fait dans le jeu se voit généreusement arrosé de points d'exp à gogo, avec des bonus sous certaines conditions. Du coup, y'a limite moyen d'avoir un perso ultime (j'avais quasi monté toute mes compétences sauf deux ou trois, et j'ai pas trop optimisés les gains en exp). Le jeu en devient vraiment facile, même en difficulté max, mais n'en reste pas moins passionnant. Il y a beaucoup à fouiller, découvrir, des secrets un peu partout. Y'a mêmes des références en pagaille à Deus Ex numéro un (les radios diffusant les thèmes musicaux, les mails aux destinataires et/ou expéditeurs au nom de PNJs important, la blague des chiottes pour femmes).

Carton jaune sur le piratage. Horrible au début (limite impossible de pirater sans se faire repérer), bien une fois les bonnes compétences montées, mais surtout la composante hasardeuse bien trop présente avec son pourcentage (genre t'as 15% de chance de te faire pécho et l'IA décide de pourrir la vie en te repérant direct plusieurs fois en te connectant/déconnectant...).

Assez surpris par les décors du jeu, bourrés de détails que j'affectionne tant. Assez contradictoire de voir des décors souvent correctes parfois se mixer à des textures affreuses ici et là, qui font bien tâches. Y'a quelques panoramas sympas sans plus, les zones sont grandes, le level-design super travaillé, c’est plein de vie. Les PNJs ne sont pas vraiment convaincants avec leurs animations faciales très limités offrants parfois des grimaces involontairement drôles. Et puis merci les bugs, mais j'ai l'habitue maintenant avec cette saga.

Bien aimé l'ambiance sonore, assez présente pour se faire entendre, alternant morceaux atmosphériques bien calmes et passages nerveux selon les situations. Je l'ai plutôt apprécié pour le coup. Et gros up pour les doublages en VO, donnant vie aux protagonistes et rendant les joutes verbales d'autant plus réalistes.

Un mot sur le DLC où on doit sauver le tout jeune Tracer Tong. Il est court mais bien intégré à l'histoire, et ça fait plaisir de revoir l'unique perso présent dans les trois opus. Par contre, je trouve complètement con qu'ils se soient pas démerdés pour que The Missing Link soit lui aussi intégré dans le scénar', d'autan qu'il y avait moyen. T'es obligé de le lancer à part...

Je me rends compte que j'ai quand même pas mal critiquer, mais j'ai vraiment apprécier le jeu. Pour peu qu'on arrive a passe outre ses défauts, c'est beaucoup de plaisir à la clé.
Luckra

le 27/10/2012
7
N'ayant pas réussi à accrocher au premier Deus Ex à cause de sa rigidité, je me suis lancé dans cette "remise au gout du jour" de la saga.

Graphiquement, le jeu commence mal et accuse plusieurs années de retard dans à peu près tout (modélisation, animations, textures, effets). Les moments "panorama" sont du coup assez pathétiques au lieu d'être impressionnants à cause des textures très basse résolution.
Mais la direction artistique vient sauver le tout et, même avec le filtre "jaune pisse" constant, il faut avouer que c'est une réussite. Même constat sur l'ambiance musicale et sur les doublages qui contribuent à une ambiance vraiment excellente.
Le scénario n'est pas en reste et propose une très bonne réflexion sur le futur même si j'ai été légèrement déçu par la fin très vite expédiée.

Enfin le gameplay est, en théorie, excellent. On a 4-5 façons d'arriver à nos fins, on peut tuer ou non, l'évolution du personnage est constante.
Sauf qu'en pratique, c'est une autre histoire. Premièrement la caméra est assez indigeste avec des transitions de cover mal gérées. Idem pour la transition avec les takedown et les échelles. Deuxièmement, faire de l'infiltration donne beaucoup plus d'XP que les autres méthodes : entre les bonus de takedown (encore plus sans tuer), l'xp de hacking, l'xp d'exploration et l'xp finale sur l'objectif si on n'est pas repéré par les gardes et pas repérer par les systèmes de sécurité, on se retrouve avec des points de skill à plus savoir quoi faire et un jeu trop facile passé la moitié. Finalement, les boss sont obligatoirement tués et il faut y aller à la manière forte. Vous faites un run sans kill ? Vous tuerez quand même les boss. Vous faites un run infiltration ? Obligé de prendre l'augmentation cheat Typhoon pour espérer passer les boss.

Au final, je suis très convaincu par l'univers, les personnages, l'ambiance que délivre ce Deus Ex. Je vois également de très bonnes bases et idées sur le gameplay mais une mise en pratique pas du tout au point qui peut néanmoins être corrigée dans une éventuelle suite.
Azharh

le 17/10/2012
9
Deus Ex : Human Revolution tient son pari : faire aussi bien, sinon mieux, que Deus Ex premier du nom.

Tout à déjà plus ou moins été dit dans les commentaires précédents (forts bien écrits), aussi je mettrai l'accent sur les aspects principaux (selon moi) qui en font un très bon jeu :

* Ambiance cyberpunk très réussie, et omniprésente (grâce à la BO, discrète mais efficace, grâce aussi à l'ambiance visuelle - poster, journaux, télé) et sonore (radio, dialogues PNJ...)

* Liberté de jeu importante : outre la possibilité de faire évoluer son personnage comme on l'entend, avec comme seule restriction le nombre de PX gagnés, plusieurs approches sont possibles et tout à fait valable : combat rapproché, à distance, infiltration silencieuse... En terme d'armes, on a du léthal et non léthal, de l'arme de poing au fusil lourd... Bref, on fait un peu ce qu'on veut, et ça fait plaisir.

* Scénario prenant : même si l'histoire est moins complexe que le premier opus, qui faisait vraiment très fort avec sa pléiade de factions et de protagonistes, les sujets principaux (naissance des augmentations et concepts éthiques et moraux liés à cette évolution) sont richement traités et surtout omniprésents. Et sont retranscrits dans les divers choix possibles pour la fin du jeu... Notes éparpillés, articles de journaux et spots télé participent à la découverte d'un univers torturé et jouissif...

Certes, le jeu souffre de quelques petits défauts techniques : animation des visages peu expressive, quelques cas de mauvaise gestion des obstacles pour les cinématiques, certains décors moches (eau des égouts, ciel...), impossibilité de mettre KO deux ennemis si l'un d'eux est assis...

Cependant, les points positifs cités plus haut font vite oublier ces défauts, et on se retrouve rapidement pleinement embarqué dans l'aventure d'Adam Jensen.
antitype

le 12/01/2012
8
Voici le digne successeur du premier opus, après le regrettable Invisible War. Ici on revient aux bases de la saga, avec un level-design d'une grande richesse (les zones étant toutefois moins larges que dans DX1) permettant pour chaque situation plusieurs types d'approche.

Tout a été pensé pour rendre la progression agréable : le système d'évolution des compétences liées aux types d'armes a été délaissé, ce qui rend chaque arme utilisable à son plein potentiel dès le début et on se débarasse facilement des ennemis à coups de headshot.

Le hack est devenu nettement plus intéressant puisqu'il se déroule sous la forme de mini-jeu et il faut employer un minimum de stratégie pour s'en sortir.

Mais l'évolution de gameplay la plus importante concerne les passages à la 3ème personne, ils rendent l'infiltration bien plus fluide, plus dynamique et c'est vraiment jouissif d'avancer silencieusement en glissant le long de murs ou de blocs et en faisant des roulades pour faire tout un niveau sans avoir à tirer une balle ; l'infiltration est ici bien mise en avant, et l'IA réagit plutôt correctement, elle n'est pas parfaite mais beaucoup moins illogique que dans DX1.

Certaines fois il semble peu simple de passer par une sortie évidente : mais l'architecture des niveaux est bien pensée et on trouve toujours un chemin en passant par un conduit d'aération, en piratant des ordinateurs, en cassant des murs...

La durée de vie est très correcte, 15 à 30h en faisant ou non les quêtes annexes, en choisissant d'emblée la difficulté maximale qui offre un bon challenge en mode infiltration (car se faire repérer est pratiquement équivalent à mourir si on ne se planque pas, 3 balles suffisent à nous tuer).

La bande-son est dans le style du premier avec ses thèmes futuristes qui collent bien à l'atmosphère cyberpunk du titre, le doublage est fort réussi surtout celui d'Adam qui le rend très charismatique en plus de son allure.

Le scénario est bien conçu, mais il n'est pas toujours évident à suivre, pourtant il est moins complexe que DX1, bien qu'il s'agisse toujours d'une histoire de conspiration où on ne sait pas si quelqu'un est digne de confiance. Il n'y a pas autant de ramifications politiques et d'ambiguités morales dues aux divergences entre les différentes factions en place ; mais tout en restant assez classique il contient bon nombre de rebondissements surprenants, et le contexte des tensions liées à l'apparition d'une nouvelle forme d'humanité contrôlée est bien exploité à travers le scénario principal mais aussi par l'ambiance visuelle et les dialogues des PNJ qu'on croise dans les rues.

Les graphismes sont techniquement assez moyens, mais cela n'est pas réellement un problème étant donnée la forte identité visuelle du jeu, l'ambiance est très réussie sur ce point. Il est juste regrettable que les décors en intérieurs soit souvent limités ce qui peut introduire une certaine lassitude.

Le seul réel gros défaut du jeu est les boss : les combats contre eux sont bien conçus et originaux, les arènes sont très stylées et il faut élaborer une certaine stratégie pour les vaincre mais en réalité on est assez limité ; pour un joueur furtif c'est frustrant car on est obligé de bourriner d'une façon ou d'une autre pour y arriver, du coup il faut se balader avec de l'équipement létal tels que des mitraillettes ou des grenades même si on ne les utilise pas pendant le jeu. De plus ils peuvent être très coriaces si on ne dispose pas des bonnes augmentations (le Typhoon étant sûrement la plus utile) ou des bonnes armes, un combat peut être simplissime si on a ce qu'il faut mais devenir plutôt dur et inutilement frustrant sinon.

C'est donc un très bon jeu qui fait honneur à la série, sans être une vaine tentative de surfer sur le succès de l'ancien il reprend ce qui a fait sa richesse et améliore d'autres points, donnant ainsi une expérience presque entièrement satisfaisante. Les fans de DX1 seront d'ailleurs ravis par les clins d'oeil à l'original, notamment avec la surprise suivant le générique qui est là pour gâter les fans, on sent que les développeurs ont pris le sujet au sérieux.
Ginko

le 10/01/2012
Edité le 10/01/2012
8
Ce jeu est magnifique. J'ai adoré du début à la fin.

Les plus :
- Adam a la classe
- Le côté "infiltration" très bien mélangé au côté "bourrinage".
- Le choix super-over-cornélien de la fin.
- Les graphismes, design, etc ...
- Court ... On en reveut !

Les moins :
- Graphiquement, j'ai juste remarqué quelques points noirs qui clignotent quand on regarde les autres personnages de près, mais c'est un détail.
- Les choix que l'on fait n'influencent pas grand chose (sauf pour la fin).
- Décors un peu répétitifs.
- ... Court !

En bref, je le conseille vivement. Même si les répliques et le scénario sont un peu "cliché", il reste superbe. Du début à la fin on se demande à qui faire confiance et au final on se rend compte que ce qui va tout faire, c'est le choix d'Adam dans les dernières minutes de sa quête. Et ça, ça fait vraiment remonter le scénario un peu pauvre qu'on nous a présenté depuis le début !
mimylovesjapan

le 15/10/2011
8
Deus ex 3 est un excellent jeu. Et j'ai pris beaucoup de plaisir à y jouer. Mais il n'est pas sans quelques defauts.

+ persos
+ design
+ doublages
+ gameplay
+ le dernier stage surpuissant, inventif, beau

- les autres stages/villes peu inspirés
- l'animation des persos
- le scenar un peu flou et pas hyper riche non plus
- les boss

au final clairement le meilleur de la série, mais peut encore faire mieux ! surtout au niveau de l'inspiration (level design, richesse du scenar)
Volke13

le 21/09/2011
Edité le 21/09/2011
9
Pour la faire courte, Human Revolution c'est Deus Ex 1 qui a pris un gros coup de jeune pour le meilleur (moins rigide, plus soigné artistiquement) et pour le pire (quelques simplifications); un grand jeu qui traite les thématiques d'un futur potentiel pas si éloigné que ça avec une grande finesse et sans une once de manichéisme. Game of the year sinon rien.
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