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Pokémon Conquest
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Pokémon ConquestDes Samouraïs et des Pokémons
Pokémon Conquest est le dernier jeu estampillé Pokémon sorti aux États-Unis sur Nintendo DS. Premier T-RPG de la licence, il a aussi la particularité d'être un cross-over avec une autre série très connue (du moins au Japon), Nobunaga's Ambition. Si cette seconde licence ne transparaît pas dans le titre du jeu, elle est quand même visible sur la jaquette. Mais c'est à peu près tout, Pokémon Conquest reste, avant tout, un jeu Pokémon.
Un début difficileLe jeu n'est pas difficile, mais l'on a manifestement du mal à se lancer. Les premiers pas sont assez déroutants, le scénario du jeu tient en trois lignes de texte, lesquelles constituent l'introduction. D'ailleurs le gameplay est tout aussi sommaire, ce qui est surprenant pour un T-RPG. L'aventure se passe dans un monde nommé Ransei. Une légende raconte que si un seigneur de guerre parvient à unifier toutes les provinces de Ransei alors le Pokémon légendaire, ayant créé le monde, apparaîtra. Nobunaga, seigneur de guerre notoire, souhaite détruire Ransei. Pour ce faire, il compte unifier le monde et utiliser la puissance du Pokémon légendaire à des fins destructrices. Heureusement le joueur s'interposera, mais pour sauver le monde, il lui faudra rencontrer, tabasser et recruter autant de guerriers que de Pokémons. Le début du jeu est très limité voire rebutant. Les premiers combats se font avec une ou deux unités par armée et les actions disponibles sont réduites à peau de chagrin. Tout d'abord, ce sont les Pokémons qui se battent, pas de samouraï sur le terrain. Tous ceux qui, comme moi, rêvaient de découper un Pikachu d'un grand coup de katana peuvent oublier ce cross-over. Les personnages des Nobunaga's Ambition auront une petite incidence en combat : ils possèdent chacun une capacité, qui leur est propre, mais qui n'est utilisable qu'une fois par combat. Les effets sont variés mais pas forcément très marquants. Ils vont du soin au bonus de force, en passant par l'amélioration de la capacité de déplacement. Toujours pas de gros coup de katana à dix milles points de dégâts en vue. Les samouraïs peuvent également porter un objet, à usage unique généralement. Sur l'aire de combat, les Pokémons peuvent se déplacer, attendre ou attaquer. Et c'est tout. Une ouverture progressiveAvec sa construction progressive, le jeu parait décevoir puis amuse. Je n'avais pas besoin d'être dirigé comme cela, mais globalement, cette progression est bien menée. Le jeu se dévoile doucement. D'abord coincé avec quelques unités et un Pokémon par samouraï, on peut ensuite recruter massivement d'autres samouraïs (accompagnés chacun d'un Pokémon), après les avoir terrassés. Puis, à chaque province conquise, de nouvelles têtes apparaissent, avec de nouveaux Pokémons. C'est alors que le jeu vous permet de lier d'autres Pokémons à vos samouraïs. Ainsi, le système dévoile une de ses facettes les plus intéressantes. Il y a deux statistiques à prendre en compte, la capacité du samouraï (le nombre de Pokémons qu’il peut avoir) et l'affinité du samouraï avec chacun de ses Pokémons. L'affinité représente la puissance du lien qu'il peut développer au maximum avec le Pokémon. Exprimée en pourcentage, plus elle est grande et plus le Pokémon peut devenir fort. Le lien réel, lui, représente la force du lien actuel entre le Pokémon et le samouraï (équivalent au niveau de l'unité). Alors on commence à rechercher, pour chacun de nos samouraïs, le Pokémon avec l'affinité parfaite (à 100%), qui permettra d'obtenir une puissance monumentale. A noter que chaque Pokémon possède ses propres caractéristiques (tout comme chaque samouraï), sa propre méthode d'attaque et ses techniques. Les techniques sont toutes passives pour le joueur, elles se déclenchent suivant l'humeur du Pokémon et les situations en combat. Elles peuvent avoir des effets dévastateurs (aussi bien sur les Pokémons adverses que sur votre moral quand ce sont les Pokémons adverses qui déclenchent leurs techniques). La course au levelingFinalement, ce Pokémon n'est pas qu'un simple T-RPG. Il se passera énormément de choses hors-combat. En effet, le jeu contient, tout un aspect gestion de vos provinces, emprunté à la série Nobunaga's Ambition et s'appuyant sur les statistiques des samouraïs. Ransei est divisé en 17 provinces et il faudra toutes les conquérir pour espérer rencontrer le Pokémon légendaire. Ceci vous incite alors à entretenir une armée dans chaque région que vous contrôlerez (une armée pouvant contenir six unités par région). Vous devrez passer un peu de temps à développer chaque samouraï pour ne pas risquer de vous faire prendre une province par un assaillant (cela arrive). Il sera aussi utile de les équiper et de leur faire rechercher le Pokémon au lien parfait afin d'optimiser leur puissance et donc leur efficacité au combat. La phase de gestion vous permet diverses actions variées mais classiques (faire des emplettes, combattre, s'entrainer, etc.). A noter que chaque action effectuée permet d'améliorer le lien entre le samouraï et son Pokémon associé. Une fois que chacune de vos unités a effectué une action, le tour se termine et c'est alors à vos adversaires d'agir. Cependant, sur la dizaine d'heures de jeu que j'ai effectué, je ne me suis fait attaquer qu'une seule fois sur ma province la mieux défendue. Le jeu est finalement plutôt facile pour l'instant. S’il me semble improbable que le scénario s'améliore, il est évident que le gameplay reste efficace, addictif et réserve encore quelques surprises. Le jeu promet plus de deux cents Pokémons par exemple, des échanges avec d'autres joueurs, des Pokémons à débloquer (plusieurs mots de passe sont déjà disponibles sur le site officiel du jeu) et plusieurs fins. Finalement, j'ai encore quelques heures de jeu devant moi avant d'en être lassé. Mais n'est-ce pas le propre des jeux Pokémon, la rejouabilité ?
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