Au départ simple spin-off de la série Dragon Quest, les Dragon Quest Monsters comptent de nos jours pas moins de six épisodes différents ! Cependant, en Europe on est un peu long du bouton, et le premier à arriver dans nos chaumières fut Dragon Quest Monsters: Joker sur DS.
Connaissant Square Enix, et sa manie d'exploiter ses grosses licences pour faire du réchauffé, on part donc sur DQMJ avec appréhension.
La malédiction Dragon Quest...
Comme de coutume, Dragon Quest rime avec scénario transparent. Les quelques lignes d'histoire sont là pour le confirmer : on ne joue pas à DraQue pour suivre des péripéties mélodramatiques enveloppées par une mise en scène du tonnerre... non, rien de tout ça.
Ici le héros est le fils d'un célèbre chercheur, dont les travaux se concentrent sur les monstres. Ce dernier vous fait participer au Championnat des Dresseurs, pour le compte d'une organisation obscure.
Cette introduction, pourtant originale, est complètement cassée par un rythme décousu et une narration limitée tout au long du jeu, le scénario passe donc plus ou moins à la trappe au fil de l'aventure
C'est bien dommage, mais point d'inquiétude, Dragon Quest Monsters possède d'autres tours dans son sac !
Gotta catch'em all !
Tout comme ses prédécesseurs, Joker repose sur un principe d'élevage de monstres façon Pokémon, mais avec les monstres classes de monsieur
Toriyama.
Dans le contexte du tournoi, vous allez donc devoir parcourir six îles, afin de trouver des joyaux. Bien sûr cette route parsemée d'embûches est bien trop ardue pour un jeune garçon, sauf si des petits monstres sont là pour l'épauler. Vous allez donc pouvoir monter votre propre équipe de bêtes féroces, afin de triompher des différentes épreuves et donjons.
Le petit plus de ce Pokémon-like réside dans son système d'obtention de nouveaux monstres. De façon classique, la capture est de rigueur... mais ce n'est pas tout ! En effet, importé de la série
Megaten (ou non), un système similaire aux fusions se retrouve dans le jeu, permettant ainsi d'associer les monstres à votre guise,
Slime et
Golem, ou encore
Dragon et
Feu-follet, laissez faire votre créativité !
Les fusions de monstres auront pour effet d'en créer de nouveaux, ou bien d'augmenter les stats d'un des deux utilisés dans l'association.
Dans tous les cas, le monstre résultant de l'expérience héritera des capacités de ses parents.
Enfin, pour qu'il puisse hériter de quoi que ce soit, il faut avant tout qu'elles soient apprises à un certain degré par les monstres fusionnés.
C'est-à-dire ?
Et bien qui dit combat dit level-up (la plupart du temps), et dans DQM Joker, les levels se passent de façon classique, à savoir en gagnant des points d'expérience. Là où le jeu innove, c'est dans l'apprentissage des techniques.
A la base chaque monstre a différentes compétences. En gagnant des niveaux, vous pourrez attribuer des points dans la compétence voulue, ce qui a pour effet d'apprendre des techniques en rapport à la compétence. Par exemple, si un monstre a Soin en compétence, le fait de mettre des points dans celle-ci fera apprendre au monstre des techniques de soin, de plus en plus puissantes.
Pour en revenir aux fusions et aux techniques héritées, vous pourrez donc choisir de transmettre les techniques apprises par les monstres que vous fusionnez.
Au final ce système ajoute beaucoup d'intérêt, et permet de sortir du simple concept de chasse aux monstres.
Viens tâter du monstre !
Bien sûr, avoir beaucoup de monstres uniquement pour la collec' ne sert à rien ; vous devrez également livrer bon nombre de batailles aux côtés de vos petites peluches griffues.
Trois monstres maximum à la fois sur le terrain et le dresseur pour leur donner des ordres, qui font face à leurs opposants. Le combat peut commencer !
Encore une fois Joker se démarque du simple jeu de monstres, avec des actions en combat beaucoup plus poussées :
- un mode combat auto "Combattre"
- un mode classique "Donner ordres", avec les choix attaque, magies/skills, etc...
- un mode tactique permettant de définir les actions du mode auto, du style: "Ne pas utiliser de MP !", ou encore "Soigne !", bref vous avez compris l'idée.
- l'action spéciale "Dresser", qui fait agir un monstre afin de capturer un adversaire. Si votre monstre est plus puissant il fera bonne impression, et vous pourrez capturer le monstre désiré, alors que s'il est trop faible, il échouera dans son intimidation, et vous repartirez les mains vides.
Mine de rien, les combats sont assez tactiques par moments, et demandent de l'attention, une première pour le genre !
3D et DS ne font pas bon ménage, et pourtant !
Le jeu se risque à la 3D sur la portable de Nintendo, et le résultat est plutôt bluffant. Si certaines textures font peur, les modélisations des personnages et des monstres sont plutôt bonnes, cependant les décors restent assez pauvres, choix ou limite du support ? Le mystère reste entier.
Côté bande-son, on nous ressert les musiques récurrentes des DQ, et c'est toujours avec joie qu'on les écoute. Hélas, aucune des nouvelles musiques du soft ne parvient à marquer... Sugyama - le compositeur - n'aurait-il fait que trois thèmes et demi dignes d'intérêt ?
Au final Dragon Quest Monsters: Joker s'avère être une expérience sympathique, apportant à l'univers très peu évolutif des Pokemon-like quelques bonnes idées comme les fusions, l'apprentissage des capacités ou encore le système de combat légèrement plus poussé.
Malheureusement, le manque cruel de fil conducteur dans la narration, et l'intérêt général du scénario sont là pour remettre les idées à leur place : DQMJ est un jeu sympathique, à faire pour les fans de l'univers DQ, les accros de Pikachu, ou tout simplement les curieux, mais il ne marquera pas les esprits.
30/11/2008
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- Système de fusion
- Combats intérressants
- Bestiaire plutôt grand
- L'univers DQ
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- Scénario bidon
- Décors trop épurés
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TECHNIQUE 3.5/5
BANDE SON 3/5
SCENARIO 2/5
DUREE DE VIE 3.5/5
GAMEPLAY 3.5/5
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