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Commentaires de Sphynx avatar
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136 commentaires
Disgaea 5 Complete pc
Sphynx

le 08/11/2018
8_5
Je ne dirai sans doute rien de bien neuf sur ce Disgaea 5 Complete par rapport aux commentaires figurant ci-dessous.

On connait les problèmes de la série depuis le 2e épisode : le manque de renouvellement, l'OST et les décors quasi-inexistants, l'histoire bateau et la lassitude qui peut en découler si on adhère pas sincèrement au principe du titre, etc. Si le côté niche était rafraîchissant à l'époque du 1e épisode, l'eau a coulé sous les ponts : ce qui était original il y a 15 ans (déjà !) ne l'est plus vraiment aujourd'hui.

Et pourtant... et pourtant la recette Disgaea prend toujours grâce aux énormes qualités de ce système de jeu certes vieillissants, mais qui a su garder et même renforcer son impressionnante profondeur stratégique , la liberté qu'il accorde au joueur pour paramétrer le moindre petit détails selon la tactique qu'il veut adopter, et l'invraisemblable durée de vie qui découle d'un gamedesign basé sur le gameplay et non sur une histoire forcément limitée. Car même dans le genre T-RPG, il n'y a que trop peu de jeux qui donnent vraiment la possibilité au joueur d'aborder les batailles avec les tactiques qu'il a lui-même élaboré, trop peu de jeux qui donnent aux joueurs les armes pour véritablement challenger à sa façon la profondeur stratégique créée par les développeurs. Et c'est exactement la force du titre : c'est ce qui fait qu'un énième Disgaea reste un meilleur jeu que la plupart de ses concurrents, c'est ce qui fait que la recette Disgaea fonctionne encore.


+ Le gameplay toujours aussi riche
+ La profondeur stratégique
+ L'extrême liberté accordé au joueur
+ La durée de vie quasi-infinie

- Le gros manque de renouvellement
- L'histoire bateau
- Musique et décors inexistants
Wasteland 2: Director’s Cut pc
Sphynx

le 16/10/2018
6_5
Jeu de rôle PC très proche dans son style du premier Fallout, Wasteland 2 risque de ne plaire qu'aux amateurs de ce sous-genre très particulier.

On sent assez fortement que le titre vient d'un JDR papier, un aspect que les développeurs semblent avoir voulu conserver. Et c'est plutôt réussi : création de personnage surmesure, grande variété des compétences (y compris des compétences de lore), interconnexions des différentes intrigues, etc. C'est à la fois une force et une faiblesse. Une force pour la liberté que cela procure, une faiblesse pour la confusion que cela sème chez le joueur. On se retrouve rapidement avec 5 ou 6 hooks différents et on ne sait plus trop où donner de la tête.

Il faudra aussi accrocher au style visuel et à cette ambiance postapocalyptique très particulière. Les graphismes et les musiques sont assez ternes, presque fades, et rendent difficile l'attachement du joueur. Résultat, on s'ennuie rapidement à cause du manque de rythme dans l'histoire et on a envie d'arrêter le jeu malgré un système de jeu intéressant. Il semblerait qu'on ait été nombreux à avoir partagé ce sentiment et à avoir désinstallé le titre après une quinzaine d'heures de jeu.

Dommage, car il y avait du potentiel. Mais certains choix de game design sont très difficiles à dépasser. Globalement, une déception donc malgré un intérêt prononcé pour le système de jeu et son inspiration JDR papier.


+ L'inspiration marquée du JDR papier
+ Système de jeu intéressant

- Manque de rythme
- Style et ambiance assez particulière
- Rapidement ennuyant par manque de rythme
Sword of the Vagrant pc
Sphynx

le 16/10/2018
7_5
Petit jeu indépendant qui nous vient de Chine, le studio O.T.K Games s'est très clairement inspiré des jeux Vanillaware pour réaliser son The Vagrant.

On se retrouve face à un castlevanie-like à scrolling horizontal qui prend place dans un décor peint dans une 2D très colorée, à cheval entre RPG et jeu de plateforme donc. L'histoire, simpliste mais bien rythmée, nous raconte le périple d'une gardienne des runes piégée par une sorcière, le tout dans un monde fantastico-médiéval. Rien de franchement innovant, et pourtant le courant passe assez rapidement avec le joueur, avant tout grâce au dynamisme des combats, à la diversité du bestiaire et des boss, au système de jeu bien rôdé et à la courte durée de vie qui fait arriver au bout du titre avant que l'ennuie ne s'installe.

Alors bien sûr, il ne faut pas attendre de The Vagrant le même niveau qu'un Muramasa ou d'un autre titre issu d'un gros studio. Les moyens ne sont pas les mêmes, et bien des choses font ici un peu cheap, à commencer par la 2D qui a un je-ne-sais-quoi de bâclé. La maniabilité n'est pas idéale non plus et manque de réactivité, ce qui est particulièrement gênant dans certaines phases plus orientées plateformes.

Mais après une dizaine d'heure de jeu, on a passé un bon moment et on en ressort satisfait. Rien de révolutionnaire, mais simple et diablement efficace.


+ Simple et efficace
+ Le dynamisme des combats
+ La diversité du bestiaire et des boss
+ Une histoire bien rythmée

- Une maniabilité qui manque de réactivité
- Une 2D un peu cheap
Transistor pc
Sphynx

le 18/09/2018
10
Gros coup de coeur que ce Transistor.

Digne successeur de Bastion, il en reprend le principe tout en renforçant les meilleurs traits : une narration forte, une direction artistique fantastique, une histoire solide et une ambiance unique. Il en reprend aussi le dirigisme et la répétitivité, mais cela pour mieux guider le joueur/spectateur le long d'une trame scénaristique touchante et tragique à la fois. C'est à mes yeux une condition nécessaire, et donc un défaut qui n'en est pas vraiment un, pour proposer un jeu avec une histoire et une ambiance de ce niveau.

Car c'est là que le jeu prend toute sa valeur : dans son ambiance unique et originale, minimaliste et pourtant poétique, autant dans ses décors somptueux que que dans sa narration "nébuleuse" (comme le disait Elincia plus bas). On ne nous donne pas les réponses à toutes nos questions, et on laisse notre imagination déambuler et reconstruire cette ville en décomposition. Les personnages sont riches et subtiles, et savent rester loin des clichés du genre. Le thème de la ville utopique et ultraconnectée y est traité de façon intelligente, à même de faire réfléchir après coup une fois passée la beauté de la fin du jeu, sublime elle aussi.

Certes l'aspect ludique passe au second plan, alors même que le système de combat était bien pensé malgré sa relative rigidité. Il aurait pu être poussé plus loin, il en avait le potentiel. Mais cela n'aurait-il pas empêcher le joueur de s'immerger dans le lyrisme que dégage le titre ?

Je ne taris donc pas de compliments sur le titre, car j'avoue qu'il s'agit pour moi d'un des plus beaux jeux auquel j'ai joué et que je suis complètement sous le charme. Je n'utilise pas cet argument souvent, mais ce jeu est à prendre comme une œuvre d'art, avec tous ses partis-pris nécessaires à l'expression d'une idée dans laquelle on propose de se plonger. Un niveau que très peu de jeux narratifs ont réussi à atteindre. Il est rentré dans mon panthéon, et mérite amplement sa réputation et plus encore.


+ Minimaliste, poétique, subtile, intelligent
+ Son ambiance unique
+ Sa narration superbe et son histoire
+ Sa direction artistique exceptionnelle

- Dirigiste et répétitif
- Un poil rigide
Pyre pc
Sphynx

le 15/09/2018
6_5
Je sors avec un avis très mitigé sur ce Pyre.

Il faut reconnaître une belle direction artistique qui donne tout son intérêt au jeu. Comme toujours dans les jeux de Supergiant, la narration est impeccable et la plume particulièrement élégante. A côté, les graphismes 2D sont léchés pour peu qu'on adhère au style adopté (ce qui n'a pas vraiment été mon cas, à dire vrai). Les protagonistes sont attachants, quoiqu'un peu vides, et on les découvre tout au long de l'aventure grâce à des dialogues bien pensés.

Au-delà, on sent la volonté de faire quelque chose d'original de la part des développeurs. Comme décrit ci-dessous, on se retrouve face à un système "de combat" en temps réel qui a plus l'air d'une simulation sportive que quelque chose de conçu pour un RPG. C'est dynamique, intéressant pendant quelques heures, et on peut y apercevoir un vrai potentiel d'évolution du skill dans la prise en main.

Et pourtant on se lasse et on s'ennuit assez vite. Déjà parce que le système de jeu a beau être original pour le genre RPG, il n'a rien de réellement fantastique en soi. Faire du neuf n'est pas forcément positif. La faute aussi à une histoire très linéaire qui tourne rapidement en rond, où il faut répéter les mêmes actions encore et encore, sans autre raison que d'enchaîner les combats et d'allonger la durée de vie du titre de façon artificielle. La 2e partie du jeu est profondément rébarbative et ne présente que l'intérêt d'enchaîner les rencontres pour ceux qui ont accroché au système de combat. Mais c'est long... vraiment très long, sans aucune bonne raison.

Pour moi qui suis un amateur des jeux de Supergiant, ce jeu fut une grosse déception après la merveille que fut Transistor. Captivant l'espace de quelques heures sans doute, mais qui s'essoufle rapidement et donne l'impression d'un manque cruel de finition.


+ Bonne narration et belle plume
+ Une direction artistique de qualité
+ Un système de jeu original et dynamique

- Une 2e partie du jeu catastrophique et rébarbative
- L'extrême linéarité de l'histoire
- Original ne veut pas dire efficace
The Legend of Heroes: Ao no Kiseki psp
Sphynx

le 10/09/2018
9_5
Franche réussite que ce Ao no Kiseki, qui vient conclure l'arc débuté avec Zero et compléter l'univers des Legend of Heroes.

L'essentiel de ce que je disais dans mon long commentaire sur Zero reste d'actualité avec cette suite. On appréciera toujours autant l'énorme narration et sa mise en scène fantastique, la profondeur de sa galerie de personnages, le système de jeu riche et dynamique, et tout le savoir-faire technique de Falcolm sur la PSP. Et pourtant, Ao parvient à surpasser encore son aîné sur chacun des points mentionnés.

Au niveau de l'histoire tout d'abord. La thématique de la ville mise en avant dans Zéro évolue brillamment vers celle de la Ville-Etat, et prend avec une surprenante maturité un tournant géopolitique intelligemment traité. Le sujet est abordé avec profondeur et réalisme, chose rare dans les JRPG. Le scénario avance plus vite et offre son lot de rebondissements, faisant oublier la mollesse de son prédécesseur à ce niveau. Avec ce scénario qui s'accélère, ce sont aussi les soucis de rythme, problème majeur récurrent des LoH selon moi, qui disparaissent. Les liens constants entre les quêtes facultatives et l'histoire principale y sont pour beaucoup, celles-ci n'étant plus vides de sens. Je suis d'ailleurs toujours autant impressionné par le suivi de l'avancement de ces quêtes secondaires dans les dialogues de la plupart des PNJ tout au long du jeu, c'est un travail immense trop souvent passé sous silence.

On regrettera donc que face à la maturité de ce scénario, les réactions des protagonistes restent encore trop souvent excessivement naïves. C'est un trait du JRPG en général, mais on aurait aimé plus vu la direction prise par le titre. Et cette double vitesse se ressent particulièrement dans la fin, où les protagonistes vont s'enfermer dans les bons sentiments et où le côté géopolitique va céder la place à une trame plus classique retombant sur des clichés du genre et tournant autour du sacrosaint thème magico-fantastique. Une fin qui à mes yeux s'avère extrêmement décevante, à un moment où la plupart des épisodes de LoH ont tendance au contraire à step up.

Là où Ao parvient encore à prendre le dessus sur Zero par contre, à ma grande surprise d'ailleurs, c'est sur la profondeur et le charisme de ses très nombreux protagonistes. Tous sont fouillés et les différentes factions en jeu articulées entre elles avec brio. Cette richesse est la conséquence directe de la trop souvent décriée surabondance de texte, caractéristique de la série qui ne plaira pas à tout le monde mais qui a ses mérites. Les doublages ponctuels sont très bien faits et bien placés, donnant du rythme et un surplus de charisme à des moments clefs. Certains personnages sont vraiment impressionnants dans leur construction (Yin, Wazy, Arios... pour ne citer qu'eux). Et cerise sur le gâteaux, c'est que vous serez tous amené à les combattre, amis comme ennemis, et taper du protagoniste avec un background donne beaucoup plus de profondeur à un jeu que quand vous affrontez des monstres.

Au nombre des améliorations, il faut aussi souligner la richesse stratégique du titre qui ce coup-ci est vraiment mise à parti. La difficulté augmente tout au long de l'histoire, forçant le joueur à réfléchir et à mettre en place de véritables tactiques mettant enfin à profit toute la profondeur du système de combat et d'optimisation des personnages. Dommage qu'il y ait une stratégie (celle du tank full évasion) qui soit supérieure à toutes les autres. C'est une chose qu'on ne voit que trop peu souvent dans le genre, et c'est une franche réussite.

Je ne vois finalement que peu de vrais défauts au titre. On pourra regretter qu'il n'y ait pas plus de choses importées de Zero, ou que la musique reste très moyenne malgré quelques morceaux excellents. Le seul vrai défaut pour moi cependant, relève probablement du point que je soulevais à la fin de mon commentaire sur Zero : y avait-il vraiment besoin de faire 2 épisodes ? Quel RPG cela aurait donné si Zero et Ao n'avait été qu'un seul et même jeu ! Un problème de stratégie commercial peut-être, mais cela n'enlève rien aux immenses mérite de ce titre.

En conclusion... je disais que c'était un très franche réussite. On est vraiment sur du RPG old-school, loin des évolutions des jeux plus récents et qui reprends nombre de codes de genre. Mais on est dans ce qui se fait de mieux en termes de old-school, et j'ose dire tout support confondu. Le jeu est riche, profond et fascinant pour qui se donne la peine de s'y plonger.


+ Maturité du scénario et de ses aspects géopolitiques
+ Narration et mise en scène énormes
+ Charisme et richesse des protagonistes
+ Profondeur stratégique
+ La quintessence du JRPG old-school

- La naïveté de certains échanges
- La fin décevante
XCOM: Enemy Within pc
Sphynx

le 16/08/2018
9

Je fais enfin, avec pas mal d'années de retard, ce XCom: Enemy Unknown. Premier run sur la version simple, second avec le DLC Enemy Within. Et sans hésitation aucune, j'en ressors séduit malgré les gros défauts du titre.

L'histoire est inexistante certes, et les bugs sont nombreux. Mais on passe rapidement outre dès qu'on commence à comprendre les subtilités du système de combat. Car c'est là que le jeu prend toute son ampleur : il offre au joueur un gameplay solide et riche, qui permet de développer un véritable sens stratégique. Les missions sont variées et bien pensées, et pour chacune d'entre elles, vous aurez un large choix quant à la tactique à adopter. Il n'existe jamais une seule et unique solution au challenge qui s'offre à vous, et c'est là l'une des grandes forces du titre, quand beaucoup trop de jeux dits stratégiques force le joueur dans une voie unique. Ici, il existe mille façon de construire votre partie, une richesse encore augmentée par Enemy Within, assurant par là-même une très forte replay-value pour tenter de nouvelles approches. Le mélange Rogue-like et TRPG fonctionne à merveille.

Les vrais défauts du titre se révèlent dans les quelques limites qui viennent s'imposer au déploiement de ces stratégies mise sur pieds par le joueur. Il y a d'abord le principe des mécaniques aléatoires, qui ajoute dans les affrontements une fausse difficulté à un jeu où celle-ci est globalement bien dosée dans l'avancement du run. Il y a surtout le save-spam, c-a-d la possibilité donnée au joueur de sauvegarder n'importe quand, et donc concrètement de sauvegarder à chaque tour, voir à chaque action, jusqu'à trouver le succession d'actions la plus efficace. On peut très bien jouer sans, et il existe même un mode avec save unique, il revient donc aux joueurs de décider quoi en faire. Mais la tentation de la facilité est forte, et cela vient gâcher quelque peu les tactiques que l'on peut mettre en place.

Bref, on donne au joueur le choix : le choix de l'orientation de votre partie, le choix des tactiques, le choix d'abuser des saves ou pas... De quoi profiter de la richesse proposée par le XCom de la façon dont vous l'entendez.


+ Gameplay riche et solide
+ Des choix vraiment impactant
+ Un vrai sens stratégique
+ Variété des missions
+ Difficulté bien dosée
+ Replay-value

- Le save-spam
- Les mécaniques aléatoires
- Histoire inexistante
- Bugs trop nombreux
XCOM: Enemy Unknown pc
Sphynx

le 16/08/2018
8_5
Je fais enfin, avec pas mal d'années de retard, ce XCom: Enemy Unknown. Premier run sur la version simple, second avec le DLC Enemy Within. Et sans hésitation aucune, j'en ressors séduit malgré les gros défauts du titre.

L'histoire est inexistante certes, et les bugs sont nombreux. Mais on passe rapidement outre dès qu'on commence à comprendre les subtilités du système de combat. Car c'est là que le jeu prend toute son ampleur : il offre au joueur un gameplay solide et riche, qui permet de développer un véritable sens stratégique. Les missions sont variées et bien pensées, et pour chacune d'entre elles, vous aurez un large choix quant à la tactique à adopter. Il n'existe jamais une seule et unique solution au challenge qui s'offre à vous, et c'est là l'une des grandes forces du titre, quand beaucoup trop de jeux dits stratégiques force le joueur dans une voie unique. Ici, il existe mille façon de construire votre partie, une richesse encore augmentée par Enemy Within, assurant par là-même une très forte replay-value pour tenter de nouvelles approches. Le mélange Rogue-like et TRPG fonctionne à merveille.

Les vrais défauts du titre se révèlent dans les quelques limites qui viennent s'imposer au déploiement de ces stratégies mise sur pieds par le joueur. Il y a d'abord le principe des mécaniques aléatoires, qui ajoute dans les affrontements une fausse difficulté à un jeu où celle-ci est globalement bien dosée dans l'avancement du run. Il y a surtout le save-spam, c-a-d la possibilité donnée au joueur de sauvegarder n'importe quand, et donc concrètement de sauvegarder à chaque tour, voir à chaque action, jusqu'à trouver le succession d'actions la plus efficace. On peut très bien jouer sans, et il existe même un mode avec save unique, il revient donc aux joueurs de décider quoi en faire. Mais la tentation de la facilité est forte, et cela vient gâcher quelque peu les tactiques que l'on peut mettre en place.

Bref, on donne au joueur le choix : le choix de l'orientation de votre partie, le choix des tactiques, le choix d'abuser des saves ou pas... De quoi profiter de la richesse proposée par le XCom de la façon dont vous l'entendez.


+ Gameplay riche et solide
+ Des choix vraiment impactant
+ Un vrai sens stratégique
+ Variété des missions
+ Difficulté bien dosée
+ Replay-value

- Le save-spam
- Le mécaniques aléatoires
- Histoire inexistante
- Bugs trop nombreux
Darkest Dungeon pc
Sphynx

le 17/07/2018
8_5
Très bonne expérience que ce Darkest Dungeon, qui sait tenir le joueur en halène tout le long de la cinquantaine d'heure nécessaire pour terminer le titre.

Et ce n'était pas gagné, n'étant personnellement pas le plus grand fan de ce genre de D-RPG extrêmement exigeant et très punitif. Le jeu est clairement intransigeant, surtout sur les niveaux de difficulté les plus élevés. Mais la grande force de ce jeu est que cette difficulté n'est pas aléatoire, et qu'une bonne préparation associé à une véritable réflexion stratégique permettent généralement de tracer sa route sans trop d'encombre. C'est pour moi la marque des grands jeux. Il y a encore trop de jeu prétendument hardcore où la difficulté repose essentiellement sur des facteurs sur lesquels le joueur n'a aucun contrôle (les coups critiques par exemple), reléguant la stratégie au second plan. Ici, ce n'est pas le cas, et c'est une grande réussite pour le titre.

A côté, game et level-design sont proprement excellents. L'équilibre des classes et des compétences est très bien pensé, il y a beaucoup de diversité dans les choix possibles, renforçant encore l'importance de l'intelligence de jeu. On notera aussi une belle progression dans la réflexion à mener pour défaire les adversaires de plus en plus coriaces. Certes, le jeu peut être un peu répétitif comme le sont tous les D-RPG, mais il sait aussi se montrer addictif pour maintenir la tension. Et puis, il y a ce style gothique si particulier, très réussi esthétiquement et niveau ambiance.

Au final, je ne vois aucun vrai défaut à ce jeu. On peut ne pas aimer certains choix de game-design, mais ces choix sont assumés et mis en place avec intelligence. Un gros jeu donc, pour peu que le style en lui-même ne soit pas rédhibitoire pour vous.


+ Un style à part, artistiquement réussi
+ Une ambiance savamment travaillée
+ Un game-design excellent
+ Importance de la stratégie et de la préparation

- Intransigeant à des niveaux de difficulté élevés
- Répétitif mais suffisamment addictif
Crisis Core: Final Fantasy VII psp
Sphynx

le 17/07/2018
7
C'est un jeu assez frustrant, que ce FF7: Crisis Core. Irritant parce qu'on y voit un certain potentiel qui tourne rapidement court, et on en garde l'impression d'un jeu baclé sur bien des points qui avec un peu plus d'attention sur la finition auraient pu hisser le jeu à un niveau tout autre.

Parmi ceux-là, il y a déjà le level-design inexistant des donjons. On suit les couloirs et on tape tout ce qui présente à nous comme dans un bon vieux beat them all... et puis c'est tout. La linéarité et la difficulté très mal gérée en viennent aussi à lasser assez vite. A côté c'est moins l'histoire qui tient le joueur en halène, notamment parce que c'est un événement dont on connait tous la fin, que la nostalgie du FF7 de la PS1. Et pourtant, on passe quand même un bon moment, au moins le temps d'un run. Le côté fan-service fonctionne très bien, et on prend plaisir à se replonger dans ce monde qui pour beaucoup a été une expérience marquante du RPG. C'est dynamique, c'est très joli pour le support PSP et la musique est à la hauteur, ce qui encourage le joueur à pousser un peu plus loin malgré les gros défauts cités plus hauts. Et le jeu en vaut la chandelle, ne serait-ce que pour sa superbe fin qui, elle aussi, marque.

Bref, je ne le referai pas une seconde fois mais j'ai passé un bon moment malgré tout. Et c'est le plus important sur un jeu en fin de compte.


+ Superbe fin
+ Côté fan-service bien amené
+ Dynamique
+ Jolie technique et bonne OST

- Une impression de baclage
- Linéarité et difficulté inexistante
- Level-design catastrophique
Z.H.P: Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman psp
Sphynx

le 07/05/2018
8
Grand fan de Nippon Ichi et des Disgaea en particulier, je suis arrivé en terrain conquis avec ce Z.H.P: Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman... et conquis, je l'ai moi-même été dès les premières heures de jeu.

On est clairement sur un jeu de niche, rempli de codes issus de la culture JRPG et de l'animation, qui n'a pas eu peur de pousser son délire jusqu'au bout. Le jeu surf sur un humour débridé mais plein de bons sentiments, tout en ironisant constamment autour de ces mêmes codes sur lesquels il se construit. Il arrive toujours à jouer avec brio avec ceux-là pour à la fois et les tourner en dérision, et en proposer une lecture originale et bien pensée. Au-delà du jeu de niche donc, le titre est aussi rafraichissant et unique à sa façon.

D'un point de vue game design, c'est moins marquant. On se trouve face à un hybride de TRPG et de puzzle RPG dont le principe est original, sait se renouveler donjons après donjons certes, mais n'est pas non plus transcendant ni même particulièrement addictif. On passe un bon moment dans les donjons sans être vraiment accroc, ce qui pourra rebuter si l'on vient pour le côté DRPG. On attendant surtout la fin pour découvrir le dénouement et les protagonistes suivants, qui ne manqueront pas de faire sourire, eux.

Le jeu est donc un must-play si on correspond à la cible du titre en somme. C'était mon cas, j'ai adoré.

+ Un jeu de niche qui va au bout de son délire
+ Un humour débridé et plein d'ironie
+ Original et bien pensé

- Un game design loin d'être addictif
- Technique correcte mais sans plus
- Répétitif
Wild Arms XF psp
Sphynx

le 23/04/2018
7
Je ne sais trop quoi penser de ce Wild Arms XF... A la fois amateur de la série et du genre T-RPG, le titre avait tout pour me plaire sur le papier. Et pourtant, je n'ai à aucun moment accroché : ni à l'ambiance un peu niaise, ni aux protagonistes que j'ai trouvé relativement fades, ni à l'histoire très shônen mais un peu bateau, ni même au game-design pourtant correct mais qui n'apporte rien de vraiment novateur.

Le point le plus frappant est l'absence d'un réel aspect stratégique, paradoxal pour le genre. Alors oui, on nous propose des objectifs originaux qui poussent le soft au-delà du classique "je tue tout le monde et j'avance". Mais au fonds, ces objectifs s'avèrent terriblement simples et ils forcent la main du joueur dans une voie sans difficulté ni choix. Contrairement à ce qui semblait être l'ambition du soft, je n'ai jamais vu de plan de bataille poussé à mettre sur pied, ni de choix complexe à faire pour avancer sur ces objectifs. C'est cette linéarité dans le déroulement des combats et des objectifs qui, pour moi, retire au jeu tout aspect stratégique, et par là-même tout intérêt.

Alors je ne juge que sur l'acte 1. Je m'y suis repris plusieurs fois et pourtant je n'ai jamais trouvé la force de pousser plus loin, surtout quand je lis les critiques ici expliquant qu'il s'agit du moment fort du jeu. C'est un bon jeu sur le papier, porté par une technique et un game-design correct, mais qui n'a pas réussi à me séduire et qui m'a rapidement lassé. Dommage...


+ Technique correcte
+ OST originale
+ Game-design sympathique

- Absence de réelle stratégie
- Ambiance niaise, personnages fades
- Histoire bateau
- Répétitivité passé l'acte 1
Final Fantasy XIV: A Realm Reborn pc
Sphynx

le 17/01/2018
7
Ce sera un commentaire très partial que je vais donner, qui représente l'avis d'un joueur qui a tenté l'aventure en 2018 et qui a arrêté après seulement une vingtaine d'heure de jeu. Une expérience incomplète donc, mais qui juge ce que le jeu propose lors de sa prise en main.

Et je ne peux cacher ma déception. L'expérience du nouveau venu consiste à parcourir un monde un peu vide et répétitif pendant des heures en réalisant des quêtes à la chaine qui se ressemble toutes les unes les autres. Le parti-pris de mettre l'accent sur les quêtes au détriment des combats diminue paradoxalement l'implication du joueur. La mise en place trop lente des différentes options de jeu proposées (quêtes, mécaniques de combats, crafting, etc.) ne vient pas aider, le registre de langue extrêmement lourd des PNJ non plus. On se retrouve spectateur plus qu'acteur d'un monde dans lequel on a du mal à se sentir intégré. Rien de révolutionnaire dans les mécaniques, rien qu'on ait déjà vu ailleurs, rien qui ne réussisse à éveiller l'envie de continuer à creuser. En fin de compte, pas une seule fois en 20 heures de jeu, n'est venue l'étincelle qui donne envie de poursuivre et d'en découvrir un peu plus.

Un problème d'écriture et de narration donc, un gros manque de stimulation et d'intégration aussi : l'expérience du joueur a été complètement bâclée sur la première phase de jeu. Résultat : la lassitude a très rapidement pris le dessus pour moi. Alors oui, c'est beau, parfois classe, et on retrouve bien quelques aspects de la saga Final Fantasy (trop peu ?), mais cela n'a pas été suffisant pour me pousser à m'acharner au-delà de 20h.

Le jeu n'a pas l'air mauvais en soi, mais il lui manque les qualités qui motiveraient à s'impliquer sur du long terme, qualités fondamentales à mon sens pour un MMORPG.


+ Un Final Fantasy
+ Les graphismes
+ La classe des personnages et des équipements

- Mise en place beaucoup trop lente dans la première phase de jeu
- Manque d'intégration du joueur
- Problème de narration et d'écriture
- Rien de révolutionnaire dans les mécaniques
- Des maps vides et répétitives
Child of Light pc
Sphynx

le 21/12/2017
10
Gros coup de coeur pour Child of Light.

Le choix artistique peut ne pas plaire à tout le monde, mais il est appliqué avec beaucoup de brio et est assumé jusqu'au bout. L'esthétique visuelle et musicale se tient parfaitement et s'avère profondément enivrante. Le texte en sonnet est globalement bien écrit et bien traduit, à quelques phrases prêtes. Un choix qui d'ailleurs participe grandement à cette ambiance incroyable qui se dégage du titre.

A mes yeux, le jeu n'a pas de réel défaut, sinon ceux inhérents au choix artistique. Le jeu est court mais comme se doit de l'être un comte de fée, et offre une histoire qui se tient jusqu'au bout, sans longueur ni raccourci. La courte durée de vie et la faible difficulté ne sont donc pas un souci pour moi, elles permettent de terminer le jeu sans jamais s'ennuyer. L'histoire, très linéaire, est un peu clichée mais elle assume pleinement son orientation. Le tout se tient merveilleusement.

Dommage que les dialogues ne soient pas intégralement doublés. Même si la cible du jeu est large, pour peu que l'on accepte de se plonger dans la magie d'un comte pour enfant, le jeu est justement adapté à des joueurs très jeunes. Le genre de titre que je voudrais faire avec mon fils. La quantité de texte à lire pourrait cependant poser problème pour les plus jeunes, c'est dommage. C'est mon seul regret.

Bref, un titre qui prend une orientation claire et qui l'assume, parfaitement finalisé, plein de charme et de magie. Il se hisse pour moi au panthéon des jeux.


+ L'ambiance magique
+ Le choix artistique parfaitement assumé
+ L'esthétique visuelle et musicale
+ La durée de vie et la difficulté adaptées à la cible
+ Idéal pour un joueur très jeune

- L'absence de doublage intégral
- Très linéaire et un peu cliché
Parasite Eve II play
Sphynx

le 19/12/2017
7
Grand amateur du 1e épisode, je dois avouer que ce Parasite Eve 2 m'a déçu : le tournant vers le survival n'est pas pour me déplaire, mais je n'ai pas retrouvé le côté oppressant que j'attends d'un jeu du genre, et qui pourtant était bien présent dans l'épisode précédent de par son ambiance extraordinaire.

Je l'avais déjà noté pour le 1e épisode, mais la faute en partie au système de combat qui est n'est pas adapté à un survival : trop nombreux, attendus, assez difficiles et forçant régulièrement à recommencer à la dernière sauvegarde, on se fait trop souvent toucher aussi... ces combats omniprésents et la façon dont ils sont amenés et gérés empêchent de vraiment s'immerger dans l'atmosphère que le titre propose. C'est très louable de vouloir mélanger les genres, mais je trouve ce point précis contreproductif.

C'est dommage parce qu'on voudrait bien s'immerger, justement, dans ces décors époustouflants, grande prouesse technique pour le support PS1. Pour le reste malheureusement, on est dans le registre du correct mais sans plus... La mise en scène, fondamentale dans un survival, reste très basique. La musique manque de saveur. Le scénario est parfaitement attendu. Et puis, je ne sais pas mais j'ai eu l'impression que la maniabilité était bien plus mauvaise que sur les autres jeu du genre, malgré des bases communes.

Bref, je n'ai pas été convaincu par cet épisode. Sans ce sentiment d'oppression que je cherche dans un survival et souffrant d'une mauvaise maniabilité, je me suis même un peu forcé à le finir. Ce n'est pas un mauvais jeu mais je le trouve somme toute assez moyen sur tous les points, une fois les graphismes laissés de côté. En un mot : je suis déçu.


+ Les graphismes
+ Certains boss

- L'absence de sentiment d'oppression
- La maniabilité
- Le système de combat
Children of Zodiarcs pc
Sphynx

le 16/12/2017
6
Alors que le genre T-RPG semble être passé de mode, on pouvait se réjouir à l'annonce de Children of Zodiarcs, développé certes par un petit studio indépendant canadien mais soutenu dans son initiative par Square-Enix.

Le système de jeu est très plaisant. Il repose sur des éléments importés du monde des CCG avec un deck à construire pour chacun des personnages tenant comptes de ses capacités propres. A chaque action, un jet de dès fait intervenir une part d'aléatoire qui dynamise grandement les parties, mais une part tout à fait contrôlable. Le nombre d'actions en question reste cependant très limité, autant que les ennemis qu'on est amené à affronter et les cartes sur lesquelles ont lieu les combats : les bases du jeu étaient donc prometteuses, mais ne permettent pas de masquer la pauvreté stratégique dont souffre le jeu. Un problème d'autant plus regrettable que l'IA des ennemis est en plus déplorable, et va par exemple systématiquement éviter de focus un joueur qu'elle pourrait tuer en 1 tour.

L'autre grand souci vient de l'absence de véritable trame scénaristique. Le jeu de base propose une succession de 20 missions pendant lesquelles vous êtes ni plus ni moins en train de fuir, forcé de faire face à tour de drôle à vos poursuivants et à des adversaires rencontrés en chemin. C'est dommage parce que l'esthétique visuel du titre possède un certain charme, et que les dialogues entre les personnages sont bien écrits. Ça les rend très vivants, mais l'absence de fil rouge et des rebondissements un peu abrupts dans leurs relations rendent difficile de s'y attacher.

Ce qu'on retient du titre au final, c'est une première impression positive quant au système de jeu, mais aussi et surtout un profond sentiment de répétitivité. Il manque quelque chose pour que le jeu en vaille la peine, même pour un jeu indie. Je n'ai joué qu'au jeu de base, mais l'arrivée des DLC ne saura effacer ces 20 missions qui s'éternisent. Ce n'est pas un mauvais jeu pour autant, il a le mérite de faire (sur)vivre un genre en perdition. Je préfère voir ça comme un essai et j'espère voir un jour le studio le confirmer dans un jeu plus complet à l'avenir.


+ Le système de jeu
+ Un certain charme visuel

- Répétitif
- Très limité stratégiquement
- Une histoire post-it
- Une IA déplorable
Bastion pc
Sphynx

le 10/12/2017
8
Unique et intéressant, Bastion se démarque par l'ambiance qu'il dégage : la direction artistique et sa 2D colorée, la musique rythmée aux connotions western, le choix d'une narration omniprésente, tout plonge le joueur dans une fresque à la fois très noire et pourtant pleine de charmes. Cette narration est ce qui marque le plus bien évidemment, mais elle porte une histoire minimaliste qui en elle-même s'avère riche et intéressante.

Original donc, mais sûrement pas innovant au niveau gameplay : il s'agit ni plus ni moins d'un bon vieux hack-and-slash qui applique avec brio les recettes éculées avant lui. Un bestiaire limité mais une pléthore d'armes pour ne pas s'ennuyer, on regrettera seulement un certain manque de maniabilité dans les déplacements et la visée.

Le jeu est court, mais bénéficie d'une replay-value notable, à laquelle vient s'ajouter une gestion de la difficulté qui s'adaptent au joueur avec un système de bonus aux ennemis bien pensé. Ce n'est d'ailleurs pas plus mal que la durée de vie n'aille pas plus loin qu'une dizaine d'heures, puisque cela permet d'arriver au bout du titre avant que l'intérêt ne s'essouffle comme c'est souvent le cas dans les hack-and-slash qui s'éternisent.

Du coup, je ne regrette en rien le temps passé sur le jeu. Ce n'est pas un grand jeu, mais l'expérience marque suffisamment les esprits pour valoir la peine d'être vécue, pour peu qu'on l'aborde comme on aborderait un roman à suivre plus que comme un jeu à faire.


+ L'ambiance
+ La narration et l'histoire
+ La direction artistique et musicale
+ La replay-value et la difficulté adaptable

- La maniabilité
- La difficulté à suivre les dialogues durant les phases d'action
Ys: The Oath in Felghana psp
Sphynx

le 21/11/2017
7
Premier Ys pour ma part, je me suis retrouvé face à ce qu'on m'avait promis : un jeu dynamique et bien bourrin, porté par une musique un peu énervée sur les bords. Le gameplay est à la hauteur, tout se tient et tend à l'objectif fixé : se défouler sans se prendre la tête.

C'est un bon défouloir certes, mais ça ne va pas plus loin. Tout y est très simple, les graphismes sont correctes mais sans plus, et la durée de vie reste minimaliste. Je ne saurais pas juger cet épisode au sein de la série et de ses innombrables remake, mais il est nombre d'autres RPGs qui sont tout aussi explosifs et jouissifs tout en ayant plus que ça à proposer. Ce n'est pas le cas ici, malheureusement.

C'est donc un bon petit jeu... mais ça reste un petit jeu à qui il ne faut pas trop lui en demander. Contrat rempli donc, mais un contrat CDD non-renouvelable pour ma part

+ Un bon défouloir
+ Le dynamisme
+ Le gameplay

- La simplicité générale
- La durée de vie
The Legend of Heroes: Zero no Kiseki psp
Sphynx

le 19/11/2017
9
Zero no Kiseki vient prendre la relève de la très bonne trilogie Sora no Kiseki, qui avait montré tout le potentiel de Falcom sur la PSP. Pari réussi puisque avec ce 7e épisode, la série des Legend of Heroes renforce son identité, avec ses qualités et ses défauts.

Parmi ses indéniables qualités justement, force est de reconnaître que Falcom a fait d'important progrès techniques dans sa maîtrise du support par rapport à la trilogie Sora, et nous offre ici une superbe 3D portée par un moteur de jeu léger mais puissant. On prend un vrai plaisir à déambuler dans la ville, sur les chemins de campagne alentours ou dans les donjons aux effets de lumières bluffants. La musique, elle, est réussie sans être extraordinaire, mais les doublages partiels sont efficaces. Le système de combat et d'optimisation est à la fois simple et très prenant, et reprend trait pour trait ce que l'on a connu dans les épisodes précédents : on regrettera peut-être la répétitivité des attaques dans le dos, mais la gestion des tours et des bonus rend les combats intéressants et dynamiques. La difficulté est tout aussi bien gérée et adaptée à un jeu portable, le soft étant globalement facile mais pouvant représenter parfois un petit challenge et demander de la préparation.

Tout au long du jeu, on découvre une galerie riche de personnages très attachants et particulièrement bien dépeints, un élément qui est devenu la marque de la série. On retrouve beaucoup de visages connus, qui permettent d'approfondir avec plaisir l'univers qu'on a appris à connaître dans les épisodes précédents. Un univers toujours empreint de réflexions politiques et économiques, qui vient cette fois-ci tourner autour de la thématique de la ville, de ses vices et de ses vertus. Cette thématique, assez inhabituelle dans le genre, est relativement bien traitée et c'est un des points forts du titre.

Le scénario qui prend place dans ce décor, quant à lui, est malheureusement moins efficace. La narration remarquable - on notera l'excellent suivi du déroulement des sous-quêtes optionnelles dans la trame et les dialogues des PNJ - et la mise en scène impressionnante - de superbes travelings et des séquences parfois fantastiques (le show, la course, la bataille pour le contrôle de la ville, etc.) - figurent au nombre des plus belles réussites de Zero. Si cela permet de s'immerger dans le jeu, ça n'efface pas pour autant le manque de finition de l'histoire en elle-même, qui tourne un peu en rond pour aboutir sur une fin qui essaie d'expliquer à la va-vite des points laissés en suspend trop longtemps. Sans parler de l'excès de bons sentiments et de naïveté (tout le monde veut aider notre charmant héros, qui est toujours le seul à découvrir le pot-au-rose à l'issue d'une enquête pourtant évidente) qui imprègne l'aventure, qui est paradoxalement à l'opposé de la maturité voulue de l'univers LoH.

On se heurte aussi, comme c'était déjà le cas dans Sora, à un souci de rythme. On se trouve toujours face à une quantité impressionnante de dialogues, c'est une autre marque de la série. On peut le regretter, mais ce sont ces dialogues qui rendent attachants les très nombreux personnages que l'on croise. C'est un choix de design, discutable mais qui est au cœur du style LoH. Le vrai problème, c'est que couplé à une surabondance de quêtes annexes et à des séquences de jeu (trajets, donjons, scénaristiques) trop longues, le jeu a parfois du mal à nous entraîner avec lui. Fort heureusement, la narration a été grandement améliorée et vient partiellement gommer ce défaut, au moins si l'on compare avec la série des Sora.

Le soft est complet, rien à redire là-dessus : de très nombreuses sous-quêtes, des mini-jeux, de la pêche, de la cuisine, etc. Le système de record et un mode Nightmare assurent une replay-value conséquente. Mais est-ce que c'était vraiment nécessaire ? On a parfois l'impression que la durée de vie a été artificiellement augmentée et que Zero et sa suite Ao auraient parfaitement pu ne faire qu'un seul et même jeu, si on avait su éviter les longueurs scénaristiques, les sous-quêtes trop nombreuses, les bonus appréciables mais pas vraiment essentiels, et le problème de rythme qui en découle. Et quel jeu extraordinaire ça aurait fait !

Parce que ces quelques défauts mis à part, le jeu demeure fantastique. La barre était haute après le 6e épisode, mais il restait beaucoup de choses perfectibles. De réels progrès ont été fait sur la technique et la narration et la mise en scène ont été renforcées, permettant de se plonger avec plaisir dans l'univers, sa galerie de personnages et ses questions sur la thématique de la ville. Zero no Kiseki est donc à la hauteur des espoirs qu'on plaçait en lui, et hisse la série des Legend of Heroes au niveau des meilleures RPGs de la PSP.

+ La narration et la mise en scène
+ L'univers LoH et sa galerie de personnages
+ La thématique de la ville
+ Superbe techniquement
+ Un système de jeu simple et efficace
+ Une difficulté bien dosée

- L'abondance de dialogues et les problèmes de rythme
- Le scénario et la naïveté générale du jeu
- La durée de vie et la replay-value conséquente... Trop long ?
The Legend of Zelda: A Link to the Past snes
Sphynx

le 14/11/2017
9
Un éternel classique
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