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36 commentaires
Pillars of Eternity pc
auty

le 01/06/2015
9

Pillars of Eternity est une de ces pépites qui n'aurait jamais vu le jour sans la plateforme de crowdfunding la plus célèbre du moment. Et on serait passé à coté d'un grand, jeu, un hommage à l'Infinity Engine et ses titres tous plus célèbres les un que les autres, et Pillars va se hisser au milieu des grands noms du genre.

La qualité d'écriture d’abord, monstrueuse, inattaquable, d'une richesse insoupçonnée. À l'image des quêtes secondaires qui en bénéficient, surprenantes dans leur déroulement, offrant de multiples possibilités pour être conclues. Chaque joueur ne fera pas les mêmes choix, beaucoup auront une fin qui différera sur la plupart des points. Car dans Pillars of Eternity, chaque décisions prises, chaque réponse donnée à un interlocuteur peut faire pencher la balance sur le futur d'une faction, ou même d'une ville. Rarement on aura eu la sensation d'avoir ce pouvoir de changer les choses par ses actes et ses choix. Le scénario sera dans la même veine, plein de révélations et de surprises, et les dernières heures feront du joueur l'acteur de son déroulement, et non un simple spectateur.

Un vrai univers à été créé, riche en informations, et on découvre en se plongeant dedans que celui-ci évoque de multiples thèmes qui font écho avec notre société. Croyances, politique, économie, on est véritablement plongé au cœur de ce monde qui dévoile sans cesse ses rouages. Les nombreux bouquins permettront de renforcer ce background riche et fascinant. Beaucoup de lecture à prévoir, avec une partie des dialogues correctement doublés, principalement pour l'histoire et les annexes importantes, mais aussi dans les causettes improvisées entre membres de votre groupe. Et c’est déjà un sacré travail tant le jeu est riche en textes.

Techniquement propre, le jeu propose un rendu similaire à ceux issu du moteur Infinity Engine, mais permet d’afficher de nombreux détails dans les décors. C’est globalement joli, et seul un zoom excessif dévoilera une pixellisation accrue lors de certains effets type flammes et explosions.
La bande-son est discrète mais propose de jolis airs très agréable à l'oreille. J'ai beaucoup aimé ceux avec les violons, dégageant une ambiance mélancolique. Mais des pistes aux sonorités plus martiales font le travail dans les moments propices.

Pour la partie combat, c'est du temps réel avec pause tactique activable à tout moment. Ça demande un peu de pratique pour bien en comprendre les rouages, l'apprentissage des règles du jeu étant ici vitales pour arriver à maitriser tout le système de jeu. Mais passé cette phase d'apprentissage, celui-ci révèle beaucoup de possibilités, et on se surprend à créer de stratégies ou des builds optimisés.
Une grosse rejouabilité saute aux yeux rapidement, ce dès le menu de création de personnages, la race ou la croyance et/ou le clan choisi permettant d'accéder à certaines lignes de dialogues et changeant le regard du monde sur votre héros.

Je citerais trois défauts.
Le plus emmerdant, c'est le pathfinding des personnages, qui est vraiment à la ramasse, et pouvant pourrir une rencontre compliquée. Il devient du coup fastidieux de faire déplacer plus que nécessaire un combattant spécifique parce que celui-ci vient se bloquer contre ses camarades. Un soucis qui se dévoilera réellement qu'une fois un groupe complet réuni.
Autre soucis qui va se dévoilé via la maitrise du système de jeu, la difficulté mal dosé. Au début, c’est pas simple, mais on prend de bons pics de difficultés dans les zones optionnelles, puis une fois une team complète sous la main, on roule littéralement sur le contenu du jeu, excepté quelques boss et combats tendus. Mais le strict minimum, i.e. vous voulez aller juste tout droit (et rater 90% du jeu...), permettra d'arriver au combat final, et de se retrouver confronter à une montagne tant celui-ci demande d'avoir un groupe préparé et de haut niveau. Résultat, tout le monde n'en verra pas la fin.
Et pour finir, les temps de chargement sont vachement long pour un jeu PC. Et à la longue, c’est gonflant.

Quelques problèmes qui doivent pouvoir être réglé via patch, le jeu étant accompagné d'un bon suivi de la part d'Obsidian. À titre personnelle, le jeu est tellement prenant et complet que je pardonne volontiers ses défauts, peu nombreux en comparaison de la moyenne des jeux AAA à l'heure actuelle.
Bref, jouez-y, il est clairement l'un des meilleurs titres du genre pour l'année 2015


Dark Souls II pc
auty

le 02/12/2014
Edité le 02/12/2014
8_5
Les plus :
- l'histoire principale
- l'univers et son esthétisme
- les doublages
- le gameplay précis et exigeant
- la bande-son de Saku
- le multi

Les moins :
- une partie du lore "fan service"
- le level-design globale bancal
- trop de zones peu travaillés
- les graphismes pas current gen
- un coté réchauffé

Billet de blog
Deus Ex: Human Revolution pc
auty

le 08/10/2013
8
Un p'tit commentaire sur le DLC Missing Link.

Très bon complément à l'histoire d'Human Revolution, ce DLC réussi non seulement à raconter les évènements survenus durant les jours manquants dans le jeu, mais il le fait sans être incohérent avec le reste de l'aventure. On retrouve ainsi un Jensen en sale position au départ privé de ses augmentations et de son équipement. Du coup le début s'avère plutôt tendax, et ça ne s'améliore guère avant un moment vu que les 7 pauvres kits de dynamisation refilés avec ses affaires laisse peu de choix pour monter son perso. Un conseille pour ceux qui veulent jouer les complétionnistes sans avoir à rager de ne pouvoir tout visiter dans le bateau qui sert de départ à l'aventure, misez sur le saut, le poing pour péter les murs et le piratage jusqu'au niveau 3 minimum. Pour le reste ça viendra tout seul. Détail marrant d'ailleurs, le sang recouvrant le corps du héros disparait comme par magie une fois rhabillé.

Pour le reste, c'est assez complet. Plusieurs zones à visiter, l'une d'elle bien grande et remplie de passages styles conduits d'aérations and co, une quête principale assez fournie mais qui pousse à faire des aller-retours (et avec cette connerie de sas d'identification qui met trois plombes pour vous identifiez...), quelques annexes, des choix aussi à faire à un moment donné (l'une des possibilités est pas évidente à réaliser), un p'tit affrontement final pas trop difficile et un gros dur de bad guy à qui j'irais pas serrer la main, et plus encore. Y'a de quoi s'occuper plusieurs heures et on peut facilement doubler son temps de jeu juste pour tout retourner dans tout les sens.

Et le chute final n'est pas évidente à deviner, sauf pour les plus fouilleurs qui découvriront le poteau rose avant l'heure.
Deus Ex: Human Revolution pc
auty

le 17/09/2013
Edité le 17/09/2013
8
Un troisième épisode qui envoie bien la sauce et sur lequel je n'ai pas vu le temps passé.

Le scénario bien fichu nous fait voyager un peu partout comme dans les anciens opus, et comme dans les anciens opus, la Terre n'est apparemment pas assez vaste pour qu'Eidos nous fasse revisiter les mêmes villes durant l'aventure. Je râle un peu, mais hormis ce coté ping-pong planétaire (et le final), l'histoire à de sérieux atouts de son coté. Bien construite, assez peu de temps morts, des rebondissements et des révélations. Les dialogues sont bien écrits et les thèmes abordés plutôt nombreux, ainsi que le background bien fourni. C’est d'ailleurs impressionnant le nombre de mails, livres et carnets électroniques disséminés dans le jeu (facilement plusieurs centaines), procurant de la lecture régulièrement. Les quêtes annexes sont bien poussées, avec de multiples objectifs, demandant de l’investissement, et donnant parfois l'occasion de faire des choix. Dommage que la plupart n'ait qu'une seule conclusion. Les dialogues des PNJs lambdas font un peu pitié. Deux lignes de dialogues pour la plupart (quand on en a trois, on sabre le champagne), et en plus, y'a plus de PNJs que de dialogues en réserve, et il n’est pas rare de tomber sur un gars qui te raconte exactement le même truc que la femme croisée 2 minutes plus tôt. Quand je me souviens des nombreuses discussions possibles avec les PNJs des deux premiers opus, je tombe un peu de haut. Reste le final, proposant plusieurs conclusions, mais c’est tellement évident au point d'avoir l'impression de faire un choix dans une liste d'achat, que ça casse le truc. Merde quoi, au moins les anciens Deus Ex te la faisait aller la chercher par toi-même au lieu de te la servir sur un plateau.

Le gameplay est toujours aussi bon. Ils ont carrément bien améliorer le coté FPS. Les fusillades envoient du pâté et sont bien foutues. Ça reste quand même bien moins intéressant que l'infiltration, plus passionnante et d'autant plus récompensé en expérience. Car tout ce qu'on fait dans le jeu se voit généreusement arrosé de points d'exp à gogo, avec des bonus sous certaines conditions. Du coup, y'a limite moyen d'avoir un perso ultime (j'avais quasi monté toute mes compétences sauf deux ou trois, et j'ai pas trop optimisés les gains en exp). Le jeu en devient vraiment facile, même en difficulté max, mais n'en reste pas moins passionnant. Il y a beaucoup à fouiller, découvrir, des secrets un peu partout. Y'a mêmes des références en pagaille à Deus Ex numéro un (les radios diffusant les thèmes musicaux, les mails aux destinataires et/ou expéditeurs au nom de PNJs important, la blague des chiottes pour femmes).

Carton jaune sur le piratage. Horrible au début (limite impossible de pirater sans se faire repérer), bien une fois les bonnes compétences montées, mais surtout la composante hasardeuse bien trop présente avec son pourcentage (genre t'as 15% de chance de te faire pécho et l'IA décide de pourrir la vie en te repérant direct plusieurs fois en te connectant/déconnectant...).

Assez surpris par les décors du jeu, bourrés de détails que j'affectionne tant. Assez contradictoire de voir des décors souvent correctes parfois se mixer à des textures affreuses ici et là, qui font bien tâches. Y'a quelques panoramas sympas sans plus, les zones sont grandes, le level-design super travaillé, c’est plein de vie. Les PNJs ne sont pas vraiment convaincants avec leurs animations faciales très limités offrants parfois des grimaces involontairement drôles. Et puis merci les bugs, mais j'ai l'habitue maintenant avec cette saga.

Bien aimé l'ambiance sonore, assez présente pour se faire entendre, alternant morceaux atmosphériques bien calmes et passages nerveux selon les situations. Je l'ai plutôt apprécié pour le coup. Et gros up pour les doublages en VO, donnant vie aux protagonistes et rendant les joutes verbales d'autant plus réalistes.

Un mot sur le DLC où on doit sauver le tout jeune Tracer Tong. Il est court mais bien intégré à l'histoire, et ça fait plaisir de revoir l'unique perso présent dans les trois opus. Par contre, je trouve complètement con qu'ils se soient pas démerdés pour que The Missing Link soit lui aussi intégré dans le scénar', d'autan qu'il y avait moyen. T'es obligé de le lancer à part...

Je me rends compte que j'ai quand même pas mal critiquer, mais j'ai vraiment apprécier le jeu. Pour peu qu'on arrive a passe outre ses défauts, c'est beaucoup de plaisir à la clé.
Deus Ex: Invisible War pc
auty

le 24/07/2013
7_5
Une suite qui rectifie le tir sur pas mal de défauts du premier opus tout en jouant des qualités précédemment mise en avant. Cela dit, tout n'est pas rose non plus.

Coté scénario, les conspirations sous fond de manipulations politiques et autres magouilles bien pensées restent toujours aussi efficaces. C'est bien écrit, y'a plein de surprises en tout genre, les dialogues sont bien plus complexes que dans bien des jeux et invitent souvent à la réflexion. Les différents choix que l'on fait ont tous leurs conséquences sur la suite de l'aventure, et on est régulièrement surpris de voir les résultats de nos actes avoir une influence, certes parfois dérisoire, mais bel et bien présente. Les quêtes annexes sont variées (assassinat, espionnage, vol) et il n'est pas rare que deux missions secondaires entre en conflit et vous poussent à choisir un camp ou l'autre. Même stratagème pour la quête principale, on est tout le long du jeu amené à remplir des missions contradictoires et à préférer une route à une autre. Si on compte les 4 fins du jeu ainsi que les différentes annexes et choix scénaristique imposés dans la partie, la rejouabilité du soft reste des plus intéressants pour les plus curieux.

Le tout est baigné dans un univers cyberpunk toujours aussi fascinant, au background bien fourni, aidés par les bouquins, infocubes, station d'information, mais aussi les PNJs à la langue bien pendue avec qui il ne faut pas hésiter une seule à seconde à tailler causette jusqu'à plus soif tant leurs lignes de dialogues ressemblent parfois à un puits sans fond.



Niveau gameplay, les possibilités sont toujours aussi nombreuses. Approche bourrine typé FPS, qui d'ailleurs à été nettement amélioré tant le personnage ne semble plus aussi raide et lent à enchainer les tirs, infiltration à la Metal Gear Solid par les conduits d'aération, piratage d’à-peu-près tout les appareils électroniques possibles, on a l’embarras du choix. Il est toujours intéressant de se rendre compte qu'on avait plusieurs options pour accéder à un endroit précis en prenant la peine de visiter méthodiquement les lieux. Le système de raccourci pour les biomodifications est couplé à celui d'une partie de l'inventaire permettant de changer d'armes/objets en un éclair. Les biomods sont d'ailleurs plus poussés, avec trois choix par membres pouvant évolués.

Le jeu reste très simple durant bien 90% de l'aventure, la faute à une IA franchement limite. Souvent, les ennemis se contentent de rester planter en plein milieu pour vous canarder. Suffit d’être plus rapide et plus précis. Au moins, les développeurs nous ont cette fois-ci épargnés les réactions ridicules du premier genre je me mets à courir dans tout les sens "Benny Hill style". Reste le final, qui est à l'inverse bien tendu. On est vite à court de munitions et on peut se faire allumer de toute part.

Graphiquement, il fait honneur à son ainé. Les personnages restent moches, les visages peu variés (j'ai d'ailleurs fait un bond en voyant le peu de possibilités au moment de choisir mon héros/héroïne), les PNJs semblent souvent bien raides. Constat identique pour les décors et tout les objets qui le compose. Les interactions possibles avec ces derniers sont variées même si on se demande parfois ce qu'on tient dans les mains. Il est d'ailleurs marrant de voir qu'on peut soulevé et poussé palettes et autres caisses bien lourdes (avec la biomod approprié) mais qu'on se retrouve stoppé net comme fasse à un mur quand un animal ou un gosse se retrouvent sur votre chemin.

Rien à dire sur l'OST, je suis tout simplement incapable de me rappeler du moindre thème. C'était surtout de la musique d'ambiance très discrète, tellement discrète qu'on se rend bien peu compte.

Déçu par les doublages par contre, assez génériques. Les doubleurs devaient pas êtres nombreux en plus d'êtres franchement peu impliqués. on sent le coté je lis mon texte dans pas mal de dialogues. Marrant que ça soit ceux qu'on ne voit pas (les présentateurs) qui assurent le plus (le gars qui anime l'émission "Talk Bullet" est juste génial).

Bref, malgré encore des défauts qui sautent aux yeux, cette suite m'a été fort agréable, ne serait-ce que pour son histoire ou ses possibilités de gameplay. Je suis curieux de voir comment ils s'en sortent avec l'opus numéro 3.
Deus Ex pc
auty

le 15/08/2012
Edité le 14/08/2013
6_5
Oser faire un jeu mélangeant FPS, infiltration et RPG est un pari risqué. Le résultat m'a semblé tout en dent de scie, le jeu alternant l'excellence et le ridicule, ce qui me laisse une sensation de gâchis assez phénoménal, comme si les développeurs s'était eux-mêmes tiré volontairement une balle de pied.

Le scénario révèle sa complexité à fur et à mesure de la progression. On enchaine des révélations, les faux-semblants éclatent au grand jour, tout ce qu'on croit acquis se retrouve souvent remis en cause. La qualité d’écriture ne cesse de surprendre. Sous fond de politique et conspirations en tout genre, l'univers du jeu révèle toute sa complexité, appuyé par le background très fourni et consultable régulièrement via journaux, bouquins, mails ou autres bloc-notes high-techs. Les PNJs ne sont pas en reste et il faudra leur tenir la grappe jusqu'à en friser le harcèlement pour leur faire cracher toutes les lignes de dialogues différentes qu'ils ont a proposés. On en viens ainsi à débloquer d'inattendues objectifs secondaires ou choix cruciaux ayant tôt ou tard un impact sur un futur échange voir même sur l’histoire. La qualité des doublages vient enfoncer le clou de l'immersion. Il est toujours sympathique de se balader dans les rues de Paris et d'entendre un accent franchouillard très prononcé d'un PNJ vous causant tant bien que mal en anglais.

Niveau gameplay, il y a deux approches au choix pour progresser : y aller tel Rambo et son fusil M60 en dégommant tout ce qui bouge ou la jouer fine en tapant l'incruste en ninja via des chemins détournés.
Le coté infiltration est très réussi. Crocheter une serrure ou pirater un un ordinateur entre deux éliminations furtives d'ennemis ne se doutant de rien est très jouissif, encore plus une fois l'habitude prise. Aller d'un point A à un point B implique de multiples possibilités. Le level-design de certaines zones frise le génie (Hong-Kong et ses passages secrets et autres détours labyrinthiques), on peut presque aller partout en prenant la peine de chercher un peu. Tout le coté explo est d'ailleurs récompensé en expérience, invitant le joueur à s'égarer un peu partout. Les zones sont d'ailleurs grandes et visiter tout les recoins tout en causant à de nombreuses reprises à tout les badauds s'avère très chronophage. J'ai bien du passer la moitié de ma partie à jouer les explorateurs en herbe.

Passons aux choses qui fâchent. La partie gameplay FPS tranche radicalement avec celle infiltration. Si un bon nombre d’affrontements sont évitables, il faudra obligatoirement en subir quelques-uns. Malheureusement, notre héros modifiés à coup de nanotechnologies à coup sur très onéreuse semble peu doué avec les armes à feu. Non comptant d’être très imprécis sans être rester immobiles de longues secondes, il est impossible d'enchainer les coups de feu à la Lucky Luke, problème que les ennemis ne semblent pas rencontré. En résulte des affrontements ultra-tendax, la cible courant dans tout les sens en vous mitraillant pendant qu'on s'échine a essayer de lui plantés les quelques balles salvatrices dans le buffet. Résultat, j'avais envie de fuir aux max le moindre affrontement contre toutes adversaires en groupe par peur de subir une boucherie programmée...

Parlons technique. Les graphismes font peur. Certes le jeu date de 2000, mais ça reste pas jojo, même pour l'époque. Les textures ont tendance à baver un peu partout, les persos ont été modélisés à coup de tronçonneuses, les voir en gros plan, j'en parle même pas. Des bugs un peu partout, certains sympathiques (oh, le décor qui disparait), d'autres agaçants (celui des paraboles, problèmes de scripts à ce que j'ai pu comprendre...).
Musicalement, il m'a été difficile de retenir plus d'un morceau ou deux (et encore) tant l'OST reste en retrait, en plus de me laisser relativement indifférent. J'ai trouvé les morceaux insipides, pas vraiment en accord avec les situations. C’est d'ailleurs souvent une reprise d'un thème principale (plutôt bof bof) avec pas mal d'arrangements. Mouais...

Je garde le meilleur pour la fin, l'IA. J'ignore si les dévs on voulu faire le concours de celui qui créerait le panel de réactions le plus stupide du monde vidéoludique, si c’est un regrettable accident de leur part, ou l’œuvre d'un comique qui a voulu faire un canular et qui a oublié d'effacer son méfait. En fait je veux pas savoir. Ennemis qui se mettent à tourner en rond, qui vont aller se foutre face à un mur en essayant de le traverser, qui courent dans tout les sens pour aller on ne sait où, qui se bloquent tout seule en ouvrant et refermant une porte non-stop ou qui disent qu'ils ont cru avoir entendu un bruit après que vous leur ayez généreusement rentré une balle dans la jambe... En groupe, ça devient juste hilarant. Voir deux camps opposés se canarder en courant dans tout les sens ne peut qu'immanquablement rappelle ceci. Mon préféré dans tout ça restant les soldats qui on la gentillesse de se suicider en se jetant dans le vide pour venir mourir devant mes yeux ébahis.

Au final, Deus Ex est un melting-pot au résultat assez hasardeux alternant le très bon et le ridicule. Ça reste néanmoins un jeu à faire, ne serait-ce que parce que des comme lui, y'en a pas 35.
Beyond Shadowgate pcecd
auty

le 18/09/2015
7

Après l'injouable Shadowgate qui n'a été terminé à la loyale que par une poignée de masochistes y jouant 18 heures par jour pendant un semestre, cette suite part avec un héritage lourd à porter. Il va pourtant sans sortir étonnamment bien. Si on retrouve tout le coté point'n'click agrémenté de nombreuses énigmes, le coté jeu d’aventure en temps réel apporte un plus indéniable qui change radicalement de son ainé.

On reste dans du Shadowgate donc c’est plutôt dur, mais loin d'être aussi frustrant que l'opus fondateur et sa difficulté ubuesque. Ici, point de système de torche pourri bon à te faire abandonner au bout de cinq minutes ni d'énigmes à la logique nébuleuse. Ces dernières sont bien calibrées, même si on échappe pas occasionnellement à quelques phases tests où l'on utilise le même objet un peu partout pour en trouver la fonction (cf le poivre). Il n'est d'ailleurs pas nécessaire de toutes les résoudre pour finir le jeu, mais c’est un plus non négligeable pour augmenter ses chances de réussites.

Le coté action en temps réel offre quelques phases beat'em all pas forcément très souple, à l'image du perso bien raide, mais les ennemis ne sont pas trop ardus une fois qu'on a pigé comment les battre. Par contre, le début du jeu te met direct dans le bain, et entre les groupes de gardes, les monstres et les premières énigmes, c'est une phase d'apprentissage par moment éprouvante. Mais une fois arrivé en extérieur, le plus dur est derrière soi, et l'on acquis une bonne compréhension du gameplay. Il est recommandé de sauvegarder souvent, les morts brutales et inopinés sont légions, avec certains pièges offrant un bel aperçu de la sournoiserie des développeurs.

Par contre le jeu est un peu salaud avec sa liberté. Certaines possibilités peuvent être bousillés par de mauvais choix auxquels on ne prête guère attention sur le coup, et il est possible de se bloquer définitivement dans sa partie si on est pas trop chanceux. J'y ai échappé de peu avec le coup des pièces d'ors limités en nombre en utilisant la dernière pour un objet qui m'a permis de terminer le donjon final. Mais j'aurais pu ne pas avoir cette chance.

Les environnements sont variés et offrent de nombreuses interactions, descriptions ou animations gratuites de la faune pour le coté fun. C'est statique car sous forme de peinture, mais ça rend bien et l'intégration des PNJ/bestioles est réussite. Les persos ont un style bande dessinée, et leurs expressions en sont parfois issues (les gros yeux et diverses grimaces). Et le jeu est assez gore, surtout dans les morts du héros. C'est sanglant et parfois crade.

Il y a gros travail sur les effets sonores, très reconnaissables, et les doublages dans les nombreuses discussions sont suffisamment honnêtes pour être compréhensible à l'oreille, mais il faut comprendre l'anglais car pas de sous-titres et les indications de vos interlocuteurs sont souvent vitales pour comprendre où aller ou quoi faire. Les très bonnes musiques ajoutent à cette ambiance dark-fantasy dans lequel cette univers baigne. Cela se passe d'ailleurs longtemps après le premier Shadowgate. Il y a de nombreuses références à cet opus et on apprend pas mal de chose sur l'univers de la licence, qui mine de rien, a un sacré potentiel. Dommage que ça manque au final de lore, pas mal de chose restant mystérieuses. Quelques bouquins à feuilleter auraient été bienvenues.


Thousand Arms play
auty

le 15/08/2013
Edité le 15/08/2013
5_5
Une aventure fort sympathique tout le long, même si elle commencait à bien me gonfler sur la fin. Le scénario démarre doucement, et se dévoile au fur et à mesure avec des enjeux qui se rajoutent, pour se terminer sur un final fort intéressant avec son petit lot de passages héroïques. Les péripéties des protagonistes aux caractères bien trempés ne manquent pas d'humour, surtout au début, ou les quiproquos, références grivoises et autres moments bien drôles s'enchainent à cent à l'heure. Tout cette ambiance comique retombe ensuite dans la deuxième moitié de l'aventure, même si on a encore droit à quelques passages hilarants. Le système de drague permet des rencards parfois amusants, mais aussi de s'éclater un peu sur des mini-jeux de qualité plus ou moins bonnes. Ces activités ajouté au casino permettant de se ruiner plus vite que la lumière (c’est comme en vrai, tu gagnes quasi jamais) constituent le seul contenu annexe du jeu. Pas une seule quête optionnelle, pas un seul donjon en trop, on se contente de l'histoire qui te fait visiter la mappemonde de fond en comble. Du coup, le rythme ne flanche qu'assez peu.

La musique est bien cool, même si ça manque d'un peu plus de thème. Disons que les mêmes tournent un peu trop souvent, malgré leurs qualités. Plus mitigé sur le doublage anglais, pas toujours génial. Techniquement assez pauvre dans les phases de gameplay, le jeu devient plus attrayant pour les yeux avec ses scènes animées de bonne facture.

Maintenant, tout ce qui fâche. Le système de combat est faussement complexe. On se contente d'attaquer en masse avec le leader, pendant qu'un personnage balance des soins si nécessaire, le troisième combattant étant là uniquement pour décorer, et ça passe comme dans du beurre ainsi jusqu'à la fin du jeu. Tout juste envoie-t-on les invocations sur les boss une fois arrivé assez loin dans le jeu, ces derniers restant les seuls à pouvoir inquiétés le joueur avec leurs attaques de zones qu'ils spamment allègrement. Car le jeu reste très simple, vu le nombre de combat aléatoire qu'on bouffe, les niveaux montent plus que nécessaires sans chercher à faire du level-up.

Ensuite les donjons, qui sont parmi les plus ennuyeux et répétitifs que j'ai pu voir. On s'y perds assez facilement, tout se ressemble, on a souvent plusieurs chemins possibles et pas grand chose pour les distingués. On fait de multiples aller-retour pour être sur d'avoir nettoyé ceux-ci correctement. Et ils ont beau être court, le nombre de rencontres aléatoires coupent la progression toutes les 10, allez, grand maximum 20 secondes d'explorations. Une mauvaise impression de refaire encore et encore la même chose non-stop. Et je ne parle même pas de ce donjon forestier avec la fameux coup du "je te fais enchainer les écrans à multiples embranchements qui au finale ne servent à rien vu que le prochain écran sera choisie au hasard parmi ceux prévus à cet effet". Ou ce passage dans un labyrinthe qui change d'angle de vue à chaque intersection, faisant perdre l'orientation. Et quel bonheur de parcourir tout ces lieux sans saveur, sans identité visuelle, vide de toute décorations...

Bref, je retiendrais de Thousand Arms surtout l'aventure bien fun, les personnages bien barrés, l'humour bien présent. Et seulement ça.


Makai Kingdom: Chronicles of the Sacred Tome play2
auty

le 01/12/2013
Edité le 02/12/2013
4
"Comment plomber la progression dans un jeu", leçon made in Nippon Icchi. Tout va bien pendant un peu plus de 17 heures. Je progresse, plus ou moins difficilement selon les batailles auxquelles je suis confronté, mais je progresse quand même. Arrive une map, dont la configuration fait que peu importe la tactique utilisé, celle-ci est rapidement réduite à néant au profit des stats et de l’équipement des combattants. Sans un groupe solide, je ne passerais pas. "Pas de panique", dis-je, "y'a un système censé me permettre de faire face à ce problème". La réincarnation sera ma roue de secours, autant en jouer, ce que je n'avais pas encore fait jusqu'à présent. Et là commence mes emmerdes. Déjà, rien n'est expliqué sur comment faire, il faut trifouiller dans les menus et diverses options pour trouver des indices. Les tutoriaux proposés font un peu pitié, n'expliquant les choses qu'en surface. je finis par trouvé, un peu aidé par l'ami Daser, et je découvre le magnifique fist-fucking fait par les développeurs aux joueurs. Une réincarnation permet de garder les stats bonus de départ. Quand on crée un perso, on utilise un objet. Plus y'a d'étoiles, plus on obtient du bonus. Sauf qu'après vérification, les objets qui m'était fournis au commencement était tous sans étoiles, sauf un (l'ironie du sort voulant que ce soit le seul perso que je n'ai jamais utilisé ). Et me voilà parti pour une réincarnation gratuite, sans réel apport. Youpi ! Et c’est pas fini, car refusant de jouer le jeu du système poussant à grinder l'exp, je chercher des solutions alternatives que je ne trouverais jamais. Les trois pauvres donjons libres offerts au début était déjà torché, y'aura que dalle en plus en annexe, sauf au post-game, mais celui-ci demandant des heures de level-up intensif, ils peuvent se le carrer où je le pense leur post-game. Obligé de se taper du level up, où comment augmenter la durée de vie tout en ruinant ton avancée.

D'ailleurs, le gameplay en général reste un grand mystère. tout n'est que très peu expliqué, on se croirait dans un grand laboratoire expérimental, et on mélange les divers ingrédients en espérant faire ce qui faut. Pourtant celui-ci s'avère riche en possibilités, et on se surprend à faire une multitude de choses. Mais l'idée de n'avoir exploité celui-ci qu'en surface sans jongler avec moult FAQ me reste en travers de la gorge. Car le reste est franchement pas mal.

Le scénario part dans un gros délire assumé qui passe crème, les protagonistes principaux sont hilarants de par leurs réactions et leurs comportements, l'univers Disgaea est plaisant et la bande-son super dynamique donnent une autre dimension aux combats. Le double original est excellent et renforce l'immersion (y'a le doubleur de Freeza !!! ). Par contre la technique fait bien tâche, est probablement qu'a l'exception de quelques effets, le jeu pourrait surement tourner sur une PS1.
Mais l’expérience dans l'ensemble intéressante se voit complètement plombé par ce système de jeu brise-noix. Les développeurs devaient surement trouvé trop dur de mettre du contenu optionnel pour faire passer la pilule. Là où ça fait mal, c’est que sans cette idée de merde, j'aurais volontiers foutu une note descente au jeu. Mais mon fondement hurle encore de douleur. Sur 40 heures de jeu, 18 à faire de l'exp. Ça résume bien la situation.
Dark Souls: Prepare to Die Edition play3
auty

le 03/02/2013
Edité le 06/06/2013
9_5
Je vais pas répéter tout ce que j'ai déjà dit en long et en travers dans ma review, donc je vais faire court.

Dark Souls reste encore aujourd'hui toujours aussi efficace et addictif. Du challenge avec des mobs/boss corsés, des zones aux level-design extrêmement travaillées, une ambiance unique, un univers fascinant, la possibilité de personnaliser l’évolution de son perso, des musique made in Motoi juste géniales et une durée de vie confortable couplé à un replay value très conséquent. Voilà tout ce qu'a à offrir Dark Souls, et bien plus encore dans cette version complète du jeu.

Reste le bémol de la technique bien en dessous du reste.
Resonance of Fate play3
auty

le 15/12/2012
Edité le 15/12/2012
8
Gros jeu avec du contenu, ce Resonance of Fate m'a bien passionné. J'ai beaucoup apprécié son histoire, plutôt ambitieuse, à la fois par les thèmes évoqués et son mode de narration sortant de l'ordinaire. Dommage qu'elle soit un peu trop diluée dans les premiers chapitres au profit de séquences "vie quotidienne" de qualités plus ou moins bonnes. Les trio de personnages révèle leurs passifs avec la progression dans le jeu, et on finit par bien s'attacher à eux. Y'a pas mal d'humour par moment, entre les blagues en bas de la ceinture de l'un ou les réactions à fleur de peau de l'autre (ce qui ont fait le jeu comprendront qui est qui). Cela permet un peu de décompresser dans cet univers aux accents de fin du monde, avec cet épée de Damoclès au-dessus de la tête de tout le monde. Les plus motivés à taper causette à tout le monde à chaque chapitre découvriront un background pas très épais mais éclairant un peu la situation.

Niveau gameplay, difficile de faire mieux. Le système de combat n'est pas simple à maitriser, mais une fois les bases acquisent, on se surprend à faire des combats de folies. Il suffit d’être réfléchi, et les tacticiens peuvent s'en donner à cœur joie. Jouer du terrain, calculer avec précision ses déplacements et ses actions, ne pas lésiner sur la personnalisation de ses armes et la préparation de son équipement permettent des miracles. Il est juste ainsi possible de battre des adversaires beaucoup, mais alors beaucoup plus puissant que ses persos. Bonne chose vu que les boss restent relativement corsés, sans parler des combats et autres zones optionnelles aux pics de difficultés aussi soudains qu’extrêmes.

Niveau contenu, l'arène à elle seule m'a pris la moitié de mon temps de jeu (au moins). Y'a aussi pas mal de missions secondaires à chaque chapitre, plus les combats uniques symbolisés par les cases rouges et quelques zones optionnelles dont une qui fait figure de défi ultime.

Sur le plan technique, c'est pas terrible. Les décors des donjons sont plutôt moches et répétitifs, ceux des villes sont un plus détaillés et travaillés. Les personnages ne sont pas agréables à regarder en gros plan. Même les cinématiques ne sont pas épargnés. Bref, c’est pas très beau pour un jeu PS3.

La musique aux accents très hard-rock en combats/donjons m'a bien botté le cul. Les morceaux sont d'ailleurs évolutifs selon qu'il fasse jour/nuit. Sympa!<

Je me suis bien éclaté sur ce jeu Tri-Ace. Et c’est avec plaisir que j'y retourne pour un new game+.
Demon's Souls play3
auty

le 24/01/2012
Edité le 12/12/2014
9
Totalement comblé par ce jeu qui m'a offert bien plus que ce à quoi je m'attendais.
Cela faisait longtemps qu'un jeu ne m'avait pas opposé une telle résistance. On débute, on crève, on recommence, on crève, on réessaye, on recrève à nouveau, on s'énerve, on insulte sa télé, sa console, le jeu, tout ce qui passe par l'esprit, on pose la manette de fureur et on stoppe la partie, puis on ressent un gros manque peu après, on y repart, pour finalement arrivé au bout de ses peines. Et quel joie de terminer un niveau et de battre un boss. C'est ça Demon's Souls, un jeu qui vous prend par les tripes, et ne vous les relaches pas jusqu'à ce que vous en finissiez avec cette aventure.

Chaque niveau est un défi lancé au joueur, pour le pousser au bout de ses limites. Chaque niveau, chaque piège, chaque ennemi, tout ceci joue avec nos nerfs. Rarement un jeu ne vous pousse à vouloir survivre à tout prix. Car la mort dans ce jeu signifie perdre beaucoup. On est loin des auto-saves permanentes proposées aujourd'hui ou mourir perd tout son sens et où on se fout de voir son perso crevé car l'on sait pertinamment qu'on reviendra juste avant le lieu de son trépas. Ici, un échec est véritablement ressenti comme tel.
Les zones possède toute leurs identités propres, et cela reste malgré tout cohérent avec l'univers proposé car elles ont toutes certains points communs très présents (l'obscurité, le sentiment d'isolation).
Les affrontements avec les ennemis ne laissent que peu de répit tant certains d'entres eux mette votre vie dans la balance. Point d'orgue avec les combats contre les boss, justes dantesques pour certains.

C'est du RPG occidental pur et dur niveau customisation. Création du perso, choix de classe, évolution personnelle et choisie des caractéristiques. On ajoute la possibilité d'améliorer les armes de différentes façons, les choix moraux (aider ou pas quelqu'un), les tendances d'ames influents sur la difficulté des zones (passant du simple au double), la fin (que j'ai vraiment adoré) avec son choix là aussi, il y a tellement de possibilités que le replay value est très élevé, surtout pour obtenir le 100% (il est nécessaire de faire plusieurs parties).

Deux-trois défauts lui font perdre un précieux demi-point.
D'abord, l'impossibilité de mettre sur pause (belle connerie, totalement injustifiable). Un coup à retrouver son perso mort après être aller au chiottes ou avoir répondu à une urgence. Un autre truc, c'est un bridage empêchant les types niveau 300 d'envahirent le tout nouveau niveau 30 qui essaye tant bien que mal de survivre dans son premier run (à quoi bon le condamner à clamser sans aucune chance de survie?) aurait était bienvenue.

Grande expèrience que ce Demon's Souls. Un grand jeu.
Toukiden: The Age of Demons psv
auty

le 17/04/2015
7

Depuis Dragon's Dogma et ses affrontements face des créatures colossales, le genre du jeu de chasse de monstres me fait de l’œil. Toukiden fut l'occasion de m'y essayer, et je dois avouer que malgré des tares propres au genre, j'ai bien accroché au concept.

Le jeu brille par son gameplay qui ne se dévoile qu'avec un peu d'investissement. Maitriser chaque type d'armes demande de la pratique, gérer correctement un boss colossal de la patience, du skill et aussi de la méthode. On a vite fait le tour du concept, chasser, mais c’est le genre qui veut ça. Il est du coup dommage qu'une partie des missions de chasses fassent perdre son temps au joueur en le faisant crapahuter au hasard sur la map avec l'espoir de ne pas passer trop de temps à chercher sa cible. Les missions menant directement à l’ennemi visé reste du coup les plus intéressantes car fournissant ce pourquoi on est venu. Le soft n’est pas avare en contenu, mais celui-ci se répète, encore et encore. Le bon coté de la chose, c’est que ça permet de mettre le farm au second plan pendant un bon moment, les nombreux affrontements qu'on est amené à faire et refaire permettant de récupérer le matériel nécessaire aux forges d'armes et d'armures pour l'ensemble du jeu et une bonne partie du post-game et du multi. Mais on n'y échappera pas si l'on désire faire le complétionniste. Cela nécessitera beaucoup d'essais en boucle pour récupérer un objet ou une mitama en particulier, la chance restant votre seul allié devant un taux de drop abominablement bas.

Le système des mitamas est suffisamment souple pour permettre une personnalisation bien poussé. On ne manque pas de choix pour parfaire son build. Dommage que le multi soit nettement déserté aujourd'hui, j'aurai aimé voir d'autres joueurs à l’œuvre histoire de découvrir d'autres alternatives dans la construction de personnages.

Je ne m’attendais pas à la moindre histoire, juste un contexte à deux balles pour t'envoyer faire des kills sur des grosses bébêtes. Toukiden se permet quand même de développer chacun de ses protagonistes. On apprendra quelques trucs sur leur passé, on aura régulièrement des petits fils rouges d'intérêt très variable, mais pour un jeu qui n'a franchement pas besoin de la moindre ligne de scénario pour trouver son public, l'effort reste saluable.
Gros up pour l'ambiance du titre nous happant dans un Japon féodal fascinant, la direction artistique faisant son travail d'immersion. Dommage que ça ne soit pas plus exploité, car hormis le village, les maps font bien cheapos niveau décors d'époques, malgré deux-trois panoramas sympas. Techniquement correcte, le jeu surprend par le sens du détail apporté aux persos et ennemis. Les animations sont bonnes, les effets de lumières et de particules se dévoilent timidement et ajoute un plus à l'ensemble. La Vita tient bien la charge, exception faite quand le jeu se veut généreux en effets en tout genre, offrant quelques chutes de framerates exceptionnelles.
Tant qu'on est dans l'ambiance, la bande-son alterne le bon et le vite oublié. Certains thèmes dynamisent bien pendant les combats, d'autres ne marquent franchement pas. Sakamoto ne fait pas dans le surprenant, dommage, ils pourraient offrir mieux s'il s'en donnait la peine.

Du coup, quand je vois le bon travail d'ensemble fait pour un donner naissance à un titre de bonne facture, j'en vient à regretter que les gars de chez Omega Force se soit reposer sur leurs lauriers en faisant dans le clonage de missions et en mettant le farming autant en avant pour qui veut juste faire le contenu (i.e. les missions et quests). C’est dommage, avec des idées fraiches, le jeu se démarquerait bien plus de ses concurrents. Mais j’ai quand même apprécier l'aventure, et j'y retournerais surement à mes heures perdues, où quand l'envie de chasser sera trop forte.


Front Mission: Gun Hazard snes
auty

le 30/06/2015
5

Après un opus fondateur réussi, Squaresoft surprend son monde en ne sortant pas directement un numéro 2 mais Gun Hazard, dont il va se contenter de confier les rênes du développement à Omiya Soft et Solid. Et la première surprise, c'est qu'on a pas affaire à du tactical mais à un gros shmup horizontal des familles par moment plate-formé.

Du coup, on passe des maps en isométrique où il faut réfléchir à chacun de ses déplacements et coups à des niveaux en 2D (pas ouf mais avec quelques effets sympas comme la pluie) au level-design limité où le skill sera primordial pour esquiver les tirs ennemis. Il y a bien un petit coté RPG avec ses stats liés aux équipements, et sa montée de niveau via expérience, mais pas de quoi s'affoler, le cœur du jeu reste avant tout le coté shoot'em up qu'assume totalement cette épisode. Une idée intéressante et couillue, mais pas vraiment maitrisée. Notre wanzer est assez rigide dans les déplacements, lent et l'accélération cause plus de problèmes de collisions qu’autre chose quand on ne la maitrise pas, surtout qu'il faut sauter pour la stopper et changer de direction. C'est pas trop problématique au début de l'aventure, mais arrivé à des niveaux remplis d’ennemis où tu te fais agresser dans tout les sens, ça tourne parfois au gangbang avec ton robot qui rebondit inévitablement au moindre choc. Idem dans les combats de boss où ça canarde dans tout les sens avec renforts et tout le bazar. Bref, plus tu progresses, plus tu risques de souffrir selon les moments.

Autre soucis, la difficulté varie un peu comme elle veut. Tu peux passer d'un niveau avec adversaires balèzes qui arrivent de toutes parts à un autre où tu les démontent en deux tirs. C’est un peu ça pendant la majeur partie du jeu, même en prenant le meilleur stuff pour son robot. Seul les dernières zones seront logiquement ardues.
Je citerais aussi les alliées qu'on recrute durant sa progression, et dont choisi un heureux élu pour accompagner le joueur et l'aider. Ça va du gars qui te soignes à celui qui attaque avec toi, avec toutes les variations possibles ou presque. Le soucis, c’est qu'ils sont faiblards et ont tendance à crever avant la fin de la mission, ne récupérant pas d'expérience et ne gagnant pas en point de vie. En gros, seul celui avec son bouclier overcheaté sera réellement utile dans l'aventure, vu que les autres ne tiendront pas deux minutes.

Ça fait beaucoup d’approximations dans le gameplay et ce qui va avec. On se rattrape du coup sur l'histoire, à base de tensions politiques, guerres locales et tout un tas de magouilles nous rappelant qu'on est bien sur notre bonne vieille Terre. Quelques endroits fictifs, d'autres réels, l'époque futuriste permettant certaines libertés, et on se passionne pour ces diverses histoires qui, on finit par le découvrir, sont toutes reliées entre elles par le même dénominateur commun. Et ce qui fait plaisir, c’est qu'on a pas affaire à une énième bande d'ado qui sauve le monde par le pouvoir de l'amour et de l'amitié, mais des adultes aux passifs plus ou moins obscurs. Y'a bien un jeunot, mais il est mature.
Le scénario est passionnant et reste dans la lignée de celui de Front Mission.

Sinon on retrouve quelques noms connus dans les crédits. Sakaguchi est venu participer, Uematsu a donné un coup de main pour les musiques (la bande-son n'a pas de gros thèmes marquants, et les mêmes sont utilisés sans modération), et Amano est venu claquer des portraits apparaissant dans les discussions. Et ils sont franchement affreux tant certaines expressions ressemblent à des grimaces. Les méchants ont une tête de méchant et les gentils une tête de gentil. Le pompon, c’est qu'il est arrivé à me spoiler une trahison à venir parce que l'allié avait un tronche d'ennemi. Délit de sale gueule, je sentais le coup venir, et ça a pas manqué.

Bref, la vingtaine d'heures pour torcher tout le contenu, missions optionnelles inclues, m'a parfois parue longue, et c’est vraiment le scénario, l'ambiance futuriste empruntant à la science-fiction et la noirceur global dans le ton avec certains passages forts (l’attaque du village dans les Alpes pour n'en citer qu'un) qui sauve l'ensemble. Dommage, car avec une équipe plus compétente en matière de shmup, y'a moyen de faire un truc efficace


Feda: The Emblem of Justice snes
auty

le 13/07/2013
Si j'avais mauvaise langue, je dirais que tu as très très très mauvais goût RPG Player. Mais il parait que les goûts et les couleurs, ça se discute pas. Par contre, Feda méga best game ever, y'a matière à débattre.

Le seul point où je te rejoins (et seulement en partie), c'est sur la qualité du scénario. Il est clairement travaillé, y'a une ambition certaine, même si y'a trop de dialogues inutiles qui viennent te rabâcher ce qu'on sait déjà. Et ça nuit pas mal au rythme de l'histoire.
Après, j'irais pas jusqu'à dire qu'il est immense. On parle pas d'un FF6 ou d'un Chrono Trigger. Mais le scénar' est solide, oui.

Pour le reste, on a pas du jouer au même jeu.

Le système de combat à un goût d'inachevé. On manque d'information, la seule qui est vraiment exploitable sur les adversaires étant les défenses élémentaires. Le reste, c'est trop théorique et approximatif pour qu'on sache exactement à quoi s'en tenir. D'autant que rien n'est expliqué, c’est un peu "démerde-toi tout seul pour trouver les différentes subtilités". Du coup, face à un nouvel adversaire, c'est un peu l'inconnu. On tâtonne, on découvre les mauvaises surprises, on se fie à son instinct. Pour un tactical, genre où le choix de chacune de ses actions peut te coûter la victoire, ça la fout mal.

Si les séquences animées sont effets forts réussies et sympathique pendant les premières heures de jeu, on en a vite fait le tour. Et franchement, se taper des centaines et de centaines de fois ces séquences qui sont longues au point de rallonger des combats qui trainent déjà en longueur, c'est une vrai purge. Tu trouves ça cool au début, puis t'en viens vite à chercher un moyen de passer à la suite.

Pour finir, la bande-son est d'un rare ennui. J'ai du mal a concevoir que des boucles sonores de 20 à 30 secondes (le cas le plus courant dans le jeu) puisse être qualifié de "culte". En plus, les thèmes sont peu nombreux, et on se les bouffent jusqu'à en faire une indigestion.

Alors, je suis content pour toi si ce jeu te fait bander comme un cerf, mais non, Feda n'est pas un grand RPG de la SNES, Feda n'est pas un grand jeu tout court.
Lost Odyssey xb360
auty

le 26/12/2011
Edité le 27/12/2011
5
Grosse déception pour ma part. J'attendais beaucoup, un truc de ouf, et j'ai au final un jeu juste moyen.

L'histoire, déjà, est de bonne facture pendant la majeure partie du jeu. On suit les pérégrinations des personnages avec plaisir. Malheureusement, y'a des longueurs assez souvent. Un coup on a trouze milles révélations, un coup personne ne sait quoi faire pendant plusieurs heures. Le pire étant la fin qui me fait dire "tout ça pour ça". J'ai cru à une blague de mauvais gout, mais non en fait...
Les scènes censées jouer sur le coté "émotion" sont bien souvent gâchées par un ajout de trop (je pense à la toute fin du CD1 par exemple) alors que certaines frôlent la perfection (CD1 toujours, mais un peu avant la fin). Dommage, je voulais entrer dans le trip, c’est pas faute d'essayer, mais quand ça passe pas, ça passe pas!

Les personnages ensuite. Mention spécial à Seth, background poignant (les deux rêves la concernant m'ont acquis à sa cause direct) et un caractère fort qui prend des décisions au lieu de suivre le groupe bêtement tout le long. Kaim à su m'intéresser avec le temps grâce à ses souvenirs (beaucoup apprécié le contenu, bien moins le contenant qui laisse croire à autre chose) car je dois bien avoué qu'au début, j'avais du mal à le supporter. Les autres, j'ai envie de dire bof. Ça sent le déjà-vu et même le cliché (le prince). Le manque de background de la plupart y joue pas mal aussi.

Passons aux combats. Un tour par tour ordinaire mais qui me semble foiré sur pas mal d'aspects. Rien que l'affichage de l'ordre des tours auraient pu permettre de mettre en place un système de combat jouant la carte de la stratégie à fond mais l'ordre des actions ne s'affichant qu'après avoir validé toutes les actions, voir les têtes des persos et des ennemis pendant les actions n'a plus aucune utilité. On dirait même un moyen de narguer le joueur en lui montrant qu'il aurait pu faire d'autre choix. La fonction s'enfuir ne marche qu'une fois l'an (sauf si on le fait en groupe). Alors oui, y'a la compétence avec un des personnages, mais vu qu'on l'obtient au bout d'un long moment, y'a intérêt à croiser les doigts pour ne pas se retrouver en situation délicate car c’est limite le game over assuré derrière.
Cela dit, on peut changer la formation en plein combat, ainsi que l'équipement, et ça c’est un plus non négligeable. Bonne chose aussi que l'apprentissage des compétences pour les immortels histoire de monter sa propre team ultime personnalisable.

C’est graphiquement joli, les décors sont bien rendus, le chara-design des protagonistes contrôlables m'a conquis (par contre les NPC, c'est pas trop ça...). Inversement, j'ai trouvé les cinématiques très moches, surtout celles avec les persos qui sont limites plus laids que dans le moteur du jeu.

Musicalement déçu par Uematsu. Les musiques de combats sont dynamiques et prenantes, les autres passent plus inaperçu. mais ça reste une histoire de goût musical, j'en ai bien conscience.

On peut ajouter des temps de chargement abominablement long et fréquent, d'autant en plus dans les donjons où chaque combat donne lieu à un exercice de patience avant de faire ses choix. Déjà que les combats sont bien souvent longs car les ennemis sont en grand nombre ou on une barre de vie conséquente, on a vite fait de voir le compteur d'heure gonflé même sans le vouloir.

Pour finir, j'ai l'impression que Sakaguchi a voulu faire un énième FF-like comme il en existe tant, grosse erreur à mes yeux. A croire qu'il ne sait plus faire que ça. Le jeu en lui-même n'est pourtant pas mauvais, mais je ne vois pas en quoi il sort de la masse d'autres J-RPGs tout aussi moyen.

A jeu moyen, une note moyenne.
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