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231 commentaires
Xenoblade Chronicles wii
Yahiko

le 30/12/2014
Edité le 19/03/2015
9_5

Il y a plein de raisons pour ne pas aimer Xenoblade, et tellement de griefs à mettre en avant pour étayer la thèse du jeu sympa, ambitieux mais plombé par trop de défauts : des animations pas folichonnes, des textures baveuses, un chara design fumé, une ergonomie dégueulasse (bordel ce menu d’équipements), des combats peu paramétrables et j’en passe… Impossible de couper à ces critiques somme toute justifiées.

Heureusement je me suis extrait de cette analyse froide et implacable. Ou plutôt le jeu m’en a extrait, pour m’offrir une expérience sublime, à la fois unique, novatrice et poétique. De celle qui vous transporte en véhiculant l’émotion simplement et sincèrement.

Beaucoup retiennent et regrettent la discrétion du scénario pendant une longue partie de l’aventure. Oui… Et ? C’est le moment où Xenoblade choisit de communiquer avec le joueur d’une manière différente, insidieuse et délicate. En plaçant l’exploration au centre de tout, il réalise l’exploit de faire de son univers et de ses paysages le vecteur de toutes les émotions et de toutes les admirations. A ce titre la succession Marais de Satorl / Jungle de Makna / Mer d’Eryth en passant par le Village Frontière est l’enchaînement de lieux le plus incroyable, le plus excitant et le plus envoûtant qu’un jeu ait pu me proposer. Quelques dizaines d’heures d’exploration intelligemment immaculées, juste entrecoupées de quelques scènes discrètes qui ont le bon ton d’entretenir l’intrigue tout en maintenant la trame en arrière-plan. Quelle grisante sensation de liberté, de gigantisme et d’évasion. C’est là, dans ces zones qui s’étendent à perte de vue, bercées par une bande sonore divine que Xenoblade tire son incroyable personnalité et fait passer au second plan toutes les maladresses évoquées dito. L’émotion l’emporte définitivement. J’échange n’importe quelle ligne de dialogue de Xenogears contre la découverte des plaines de Gaur, n’importe quelle scène tragique de Valkyrie Profile contre une ballade de nuit dans les marais de Satorl. Voilà ce qui me fait monter au rideau. Il est indéniable que j’aurais aimé plus de background, que le jeu nous informe plus sur l’histoire de son univers, sur le vécu des espèces qui le peuplent. Quand on prend le parti de mettre à ce point le monde au centre de tout c’est réellement dommageable. Surtout lorsqu’on compare à FFXII (avec lequel la filiation est évidente). Mais Xenoblade a la grande force d’être intelligent et cohérent dans la relation qu’entretiennent sa trame et les zones qu’il nous fait traverser. Elle est donc discrète lorsqu’il s’agit de mettre en exergue la beauté contemplative du soft avant d’inverser les rôles. L’univers jusqu’alors gigantesque se rétrécit, devient plus linéaire pour se mettre au diapason d’un scénario beaucoup plus présent, qui ne cesse d’enchaîner les révélations et les scènes choc jusqu’à la fin. Et même ça Xenoblade le fait merveilleusement bien. Pourtant, lors des premières heures, lorsque le scénario est bien présent, j’avais quelques doutes sur sa capacité à m’embarquer. L’esprit Shonen ultra marqué m’avait un peu refroidi. Mais lorsque l’histoire se dévoile pour de bon ce n’est plus que du bonheur. Elle est touchante de sincérité et de simplicité, les révélations sont parfaitement senties, parfaitement amenées. Les scènes sont intenses et le final est grandiose.

Xenoblade est bon parce qu’il est rare, tellement qu’il en devient précieux. J’ai adoré m’y perdre. J’espère un jour regoûter ce genre de sensations sur un JRPG. Car au-delà de ma simple appréciation du jeu, Xenoblade reprend la voie que FFXII avait commencé à tracer. Avec un ton et une approche différente il l’emmène encore un peu plus loin. Et le JRPG tout entier serait bien inspiré de la prolonger.


The Legend of Zelda: Skyward Sword wii
Yahiko

le 10/05/2012
Edité le 10/05/2012
9
Zelda est une de mes séries fétiches. Une des rares (la seule ?) série qui ne m'ait jamais réellement déçu sur console de salon, malgré une tendance à baisser en qualité avec les deux épisodes GC. Tendance que je pensais se confirmer avec Skyward Sword, la faute à des screens/vidéos peu convaincants, à une histoire de genèse et de timeline abracadabrantesque et des retours de joueurs très mitigés. Bien heureusement je me suis trompé et assez largement. Et au final je suis assez stupéfait de lire tellement de critiques et de notes aussi basses.

J'ai très peu de choses à reprocher à cet épisode tant il m'a fait prendre mon pied. Le jeu m'a happé par son ambiance colorée et enchanteresse. Car Skyward Sword a une vraie identité grâce à son style graphique auquel j'ai totalement adhéré (et que je trouvais pourtant assez générique sur les previews). Avec en plus le retour en grande pompe de la musique symphonique, j'ai parfois eu l'impression d'avoir 12 ans et de découvrir A Link to the Past. Grisant.

Niveau gameplay j'ai été totalement servi également par le motion gaming (la vraie révolution de cet opus). Le maniement à la Wiimote m'a donné d'excellentes sensations. Je l'ai surtout trouvé parfaitement en adéquation avec le level design, qui est pour moi l'autre immense réussite de Skyward Sword avec l'ambiance. Oui le ciel est vide, et c'est le seul bémol que j'adresserai au jeu, mais le reste est fantastique. Les différentes zones de jeu sont parfaitement construites et ont le mérite de faire la part belle à l'exploration, ce qui est fait pour me plaire. Quant aux donjons, c'est un régal d'y progressé en motion gaming.

Autre point qui m'a réjouit, mais sur lequel je suis apparement un des seuls, c'est l'intelligente variété des situations. J'ai beaucoup lu que le jeu était répétitif. Je ne suis absolument pas d'accord. Certes on retourne trois fois dans les mêmes contrées, mais c'est soit pour y découvrir de nouvelles zones, avec parfois une ambiance bien différente, soit dans des situations de jeu totalement différentes. A aucun momen, absolument aucun, je n'ai trouvé le jeu redondant, les seules phases un peu longuettes étant celles à dos d'oiseau dans un ciel bien vide. Mais celles-ci représentent assez peu de temps de jeu au final. En tout cas pas assez pour me gâcher le plaisir de l'exploration de la terre ferme !

Même si ce n'est pas ce que je recherche dans un Zelda, j'ai même trouvé certains scènes de scénario excellentes. Certainement grâce au casting plutôt réussi et à une bonne qualité de mise en scène, certaines cinématiques mettant en avant la relation entre Zelda et Link sont mémorables et à la hauteur de ce qu'Ocarina of Time avait pu proposer.

En me faisant redécouvrir des sensations d'enfance Skyward Sword m'a conquis. Et plus que ça encore. Grâce à son gameplay, son ambiance et son level design infaillibles, il est mon opus préféré depuis Ocarina of Time et fait partie des quatre ou cinq épisodes Zelda que je considère comme intouchable. Son univers me manque déja.
Fire Emblem: Radiant Dawn wii
Yahiko

le 01/02/2012
9
Mon troisième Fire Emblem après Seisen no Keifu et quelques mois après Path of Radiance. Radiant Dawn restera comme le plus abouti et le plus puissant de tous.

Suite directe de PoR, il en reprend les caractéristiques presque trait pour trait, à tel point que les deux jeux sont impossibles à dissocier. Ainsi Radiant Dawn tire une de ses grandes forces de son background mis en place dans l'épisode précédent. Il a le mérite de le sublimer. Le jeu développe un scénario riche, intelligent et plein de rebondissements. D'entrée de jeu l'histoire est captivante, elle ne cessera de se bonifier et de s'enrichir jusqu'aux derniers instants. Et malgré une VF une nouvelle fois pas folichonne qui donne une narration parfois un peu légère, le jeu arrive à traiter de thèmes matures avec une sobriété et une justesse appréciable. Le jeu se paye même le luxe d'agrémenter certains moments de cinématiques du meilleur effet (l'arrivée des mercenaires de Greil est bien épique comme il faut !) à condition de faire fi des voix françaises désastreuses.
Mais Radiant Dawn excelle avant tout, à l'image de ses prédécesseurs, dans son gameplay, toujours traditionnel, mais toujours aussi intuitif et jouissif. Celui ci bat sa pleine mesure lors des combats dantesques, servis par un level design frisant la perfection. Et si je regrette une difficulté pas toujours bien calibrée (la première est aussi dure que la dernière est facile) le jeu offre un enchaînement magistral de joutes épiques dans les 2èmes et 3èmes parties.
Parties qui forment d'ailleurs le coeur du jeu en lui donnant toute son identité grâce à un découpage inédit qui alterne les héros chapitre après chapitre. Les sensations sont alors différentes de celles dont on a l'habitude. On ne fait plus évoluer une armée complète, mais on en dirige trois alternativement. On perd peut-être en attachement aux personnages mais on gagne en intensité, en diversité et en immensité (environ 70 persos à jouer c'est faramineux surtout que que le chara design souvent convaincant).

Fire Emblem Radiant Dawn est une belle et grande aventure, taillée de fort belle manière par les codes d'honneur de l'heroic fantasy japonaise, il transcende un peu plus la série et vient se placer dans le haut du panier de sa catégorie. Un jeu marquant que je regrette déja d'avoir fini tant j'ai pris plaisir à y jouer. Une référence du genre. J'en veux d'autres des comme ça !
Final Fantasy XIII-2 xb360
Yahiko

le 25/04/2015
5_5
FF13-2 finit pas trop mal. Heureusement pour lui. Parce qu'avant ces dernières heures sympas, le jeu flirtait avec l'indigence. Au fan service dégoulinant des premières heures succèdent des scènes aux dialogues inutilement complexes et alambiqués. On justifie tout par des histoires de paradoxes temporels et de timeline totalement fumées, et on masque la pauvreté du scénario en perdant le joueur dans des termes et des explications souvent difficilement compréhensibles. Car au final il ne se passe pas grand chose dans ce FF13-2, bien moins que ce que toutes les jongleries mentales qu'on nous impose voudrait nous faire croire. Malgré ça j'ai réussi à me perdre dans l'histoire et à ne rien comprendre à certaines scènes. Je fais partie de ceux qui ont apprécié FF13, sans pour autant en faire une folie. FF13-2 a beau multiplier les efforts de direction artistique, essayer de se montrer généreux et proposer une bande son souvent excellente, je le place très clairement en dessous son prédécesseur. Beaucoup, beaucoup trop de poudre aux yeux pour un jeu dont le système et la trame n'ont finalement rien de très consistant.
The Elder Scrolls V: Skyrim xb360
Yahiko

le 17/01/2015
8
Après un an demi et 120 heures je boucle donc Skyrim, mon premier Elder Scrolls et aussi un de mes premiers Rpg occidental, mon expérience en la matière frôlant le néant. Difficile de parler de ce jeu et de mon expérience, tant je suis passé par tous les états au cours de ma partie.

J'ai d'abord eu du mal à me faire au gameplay, rigide, mou du bulbe et répétitif, avant de me laisser embarquer par l'univers, son esthétique et la grisante sensation de liberté qu'il nous offre. Oui c'était chouette. Aller ou je veux, quand je veux, explorer ce que je veux, et faire ce que je veux dans le timing que je veux. Grisant à m'en laisser aller à vouloir tout faire, tout voir, la moindre quête, la moindre grotte. Et puis ça a finit par m'étouffer. Le menu de quêtes ne désemplit jamais, les 3/4 sont inutiles et n'apportent rien. Les grottes se ressemblent toutes et ce qu'on y fait aussi. Taper des Draugr et des squelettes à tour de bras pour ouvrir un coffre en bout de course, encore et toujours. Saturation accentuée à ce moment là de ma partie par le choix de combattre à l'épée au corps, et c'est nul !

Et après une pause salvatrice de quelques mois, j'ai repris en jouant différemment. Avec un build d'assassin, furtif, qui engage les combats à l'arc et qui tranche des gorges à la dague en surprenant ses ennemis. Vachement plus sympa même si la furtivité apporte son lot de situations wtf. Je n'attendais pas de Skyrim qu'il m'offre les sensations d'infiltration d'un Metal Gear ou d'un Dishonored, mais c'est assez ubuesque voir deux bandits abandonner votre recherche deux minutes après que vous ayez snipé leur camarade et reprendre tranquillement leur conversation au dessus du corps encore chaud et ensanglanté du défunt. Mais ça reste malgré tout bien plus intéressant que de se battre à l'épée.

Surtout, j'ai arrêté de m'éparpiller dans les quêtes inutiles et je me suis concentré sur les guildes, que j'ai toutes finies. Et le jeu devient également nettement plus intéressant : les missions sont plus variées, les situations aussi, on rencontre enfin des personnages intéressants et chaque guilde enrichit à sa manière un background général d'une incroyable richesse. Et en prenant la peine de la jouer un minimum Roleplay, on se donne les moyens de découvrir la riche cohérence de Bordeciel.

Malgré pas mal d'écueils sur toute la partie "jeu", des phases d'ennui certain pour toutes les petites annexes, et une certaine frustration à me freiner dans l'exploration pour ne pas laisser la redondance s'installer, j'ai fini par apprécier Skyrim. La richesse du jeu, l'ambiance planante, la liberté absolue et l'esthétique globale du soft ont eu raison de moi. Sans quoi, n'étant pas maso, je n'y aurais pas passé autant de temps. Malgré tout ce n'est pas ma came préférée et j'attends de Bethesda des améliorations sur tout l'aspect jeu avant de me plonger dans un éventuel futur épisode offline.
Darksiders xb360
Yahiko

le 15/11/2014
6
Un jeu sympa, mais dispensable. Voilà ce qu'il me restera de Darksiders. Pourtant le jeu n'est ni mauvais ni barbant, au contraire, il se laisse jouer aisément. La progression est fluide et l'aventure plutôt bien rythmée. Mais le tout manque cruellement de personnalité. Hormis l'identité visuelle plutôt marquée grâce au chara design singuler, le reste -du gameplay à l'univers- est ultra générique. Pourtant le soft essaye de varier les situations : du beat them all, des énigmes, du shoot à dos de dragon etc. Mais ça ne prend pas. Ou pas tant que ça. A vouloir emprunter ses inspirations à droite à gauche, Darksiders se retrouve souvent le cul entre deux chaises, manquant de radicalité et de parti pris. Dire que j'avais lu pas mal de critiques sur Skyward Sword prenant Darksiders comme exemple à suivre pour le futur de la série. Je rigole.
The Witcher 2 ~Assassins of Kings~ : Enhanced Edition xb360
Yahiko

le 04/09/2012
Edité le 04/09/2012
9
Après la claque initiale d'une fantastique intro les premières heures refroidissent vite l'enthousiasme. TW2 apparait comme très austère, la faute à un gameplay rigide et une interface peu ergonomique. D'autant que techniquement le soft déçoit. Les textures sont magnifiques mais le hardware poussiéreux de la 360 crache ses tripes plus qu'il ne peut. Clipping, bugs d'affichage framerate à la ramasse, si les plans statiques sont impressionnants, en mouvement le jeu manque cruellement de fluidité. Le rendu visuel en prend pour son grade.
Et puis le novice de la série, comme moi, se retrouvera vite submergé par des références historiques, culturelles qu'il ne maîtrisera pas, lors d'un prologue globalement convaincant. Berf TW2 commence plutôt mal...

Mais il se rattrape rapidement de manière magistrale. Si les difficultés techniques évoquées gâchent la première approche, elles n'altèrent en rien l'ambiance unique et fantastique du soft. Si bien qu'on se retrouve vite happé dans cet univers Dark Fantasy incroyable de cohérence, de richesse et d'attraction. Le travail énorme sur les environnements rattrape tout, chaque lieu est habité, chaque ville est chargée d'histoire, de vécu, de légendes en tout genre. Chaque site est en plus accompagné par des thèmes d'ambiance des plus réussis. L'Ost de TW2 est plutôt discrète mais reste toujours dans le bon ton (Vergen by Night *_*). Les quêtes annexes, qui deviennent quasi aussi importantes que la principale renforce cette attractivité. En plus d'y récupérer monnaies, expériences et équipements de qualité on y apprend sur les légendes des régions visitées en rencontrant des personnages haut en couleur, au langage souvent cru et aux intentions pas toujours très nobles. Chaque dialogue, chaque rencontre, étoffent un peu plus un background aussi riche que passionnant. Aucune concession n'est faite pour que l'immersion soit totale.

Clairement après un début poussif on a vite fait de reprendre ses marques dans cet univers, surtout que le jeu nous propose un casting d'une rare qualité. Geralt, Letho, Triss, Iorveth, Vernon Roche et tous les autres protagonistes bénéficient d'un travail remarquable. Si les plans et les phases de dialogue sont souvent un peu rigides, la personnalité exacerbée des acteurs donne de la valeur à toutes ces scènes et à un script passionnant, qui ne cessera de monter en intensité jusqu'à devenir magistral dans les dernières heures de jeu. Dans ce domaine le jeu détonne surtout par le ton qu'il emploie et le traitement des évènements qui l'émaillent. Aucun manichéisme, aucune concession, il ne cesse de mettre le joueur devant des choix à faire ayant un impact direct sur la suite des évènements. L'absence de liberté dans l'exploration est compensée par celle laissée au joueur dans ses choix de progression. Ca en devient génial dans le cadre d'une replay value dantesque lorsqu'un choix nous permet de renouveler 70% de l'aventure. Sans bouleverser l'intrigue de fond, cette deuxième quête permet de vivre les évènements d'un point de vue différent. Ce qui a pour conséquence de largement compenser la durée de vie plutôt faible de l'aventure.

Mais à côté de ses immenses qualités, TW2 souffre de pas mal de défauts. C'en est même assez paradoxal d'adorer à ce point un jeu aussi "imparfait". Le principal concerne le gameplay dans sa globalité.
Déjà Geralt est assez rigide à diriger en combat, le temps d'adaptation pour le manier est plutôt conséquent. Heureusement la difficulté est parfaitement dosée, et en Normal le jeu offre un challenge réel tout en restant accessible. Ce calibrage parfait a surtout le mérite de nous obliger à utiliser tout le panel d'actions du sorceleur (Epée, pièges, magie, bombes, dagues) et par conséquent de rendre les affrontements intéressants, car malgré ce maniement du héros pas toujours aisé et assez basique les situations de combat impose souvent de la jouer fine plutôt que de rentrer dedans sans réfléchir.
Ensuite, le système d'évolution du personnage n'est pas très convaincant et plutôt austère, que ce soit dans le gain de l'expérience où de la répartition de celle-ci dans l'arbre de compétence. Encore une fois c'est assez simpliste. Dommage car TW2 était tout à fait le genre de jeux qui aurait mérité un système d'évolution plus poussé. Toujours dans le côté simpliste, certaines phases de jeu bien poussives ("follow him", QTE, l'infiltration etc...) dénotent le manque d'expérience de CD Projekt dans le domaine du développement, malgré une volonté évidente de vouloir diversifier les phases de jeu.

Malgré des défauts certains, The Witcher 2 se pose comme une référence du jeu. En bousculant les codes du Rpg, il permet de vivre une expérience unique. Un jeu singulier et immersif à souhait qui constitue l'expérience vidéoludique la plus excitante de ces dernières années. J'attends la suite avec impatience et prie pour que le 1er épisode soit adapté sur console.
NieR xb360
Yahiko

le 21/11/2011
Edité le 15/06/2014
7_5
Si mes premières heures sur le jeu auront été assez douloureuses, je resors plutôt enthousiasmé de l'expérience. NieR c'est d'abord le contraste entre la pauvreté du game design et l'orgie auditive que nous propose l'ost. C'en est d'abord choquant, limite repoussant, le premier contact avec l'univers du jeu et ce village dénaturé de toute considération artistique est assez brutal. Puis petit à petit la puissance de la bande son fait son oeuvre, instaurant au jeu une ambiance mystique rarement atteinte. A tel point que NieR semble tirer sa force de ses paradoxes, bourré de défauts il arrive à captiver de manière parfois assez inexpliquable et il finit par se dégager du soft une atmosphère unique qui donne au jeu un caractère intriguant et captivant.

Pourtant le jeu souffre de lacunes importantes, sur le plan technique (ça saute aux yeux), artistique (le level design est parfois d'une laideur sans nom) mais surtout dans sa mécanique et son déroulement. Le jeu est d'une redondance parfois ulcérante (la bibliothèque où l'on doit revenir 50 fois me sort par les yeux) et chaque lieu est revisité deux à trois fois rien que dans le premier run. Heureusement le gameplay, à la croisée des genres, est bien senti et se retrouve sublimé par des boss fights impressionnants qui cassent la monotonie des lieux et qui apportent au jeu du dynamisme dans sa mise en scène.

Car le script de NieR, baigné dans les paradoxes du jeu, est souvent flou et comporte beaucoup de zones d'ombre, mais à côté de cela la narration est toujours juste, les dialogues font mouche et la mise en scène est toujours de bon ton (avec quelques plans évocateurs sur l'arrière train de Kaine, histoire de satisfaire le fan service). Et si le scénario garde sa part de mystère et qu'il ne se passe finalement pas énormément de choses, on n'est jamais noyé dans les cut scene inutiles -ce qui n'est pas pour me déplaire- et les deux climax de l'aventure (mid game et en final) sont assez bien amenés. Ces temps fort de la narration ont aussi pour intérêt de mettre en exergue le côté humain des personnages et encore une fois leur traitement est extrêmement juste et ne tombe jamais dans l'excès de sentimentalisme.

Nier n'est pas le jeu ultime, il donne parfois l'impression d'être inachevé, mais il m'a semblé être vecteur d'une grande sincérité, et jouit surtout d'une grande justesse dans le traitement des émotions. Ce n'est pas si commun et ça rend l'expérience unique et par conséquent marquante.
Final Fantasy XIII xb360
Yahiko

le 19/10/2011
7
Je me suis lancé dans FFXIII en étant plutôt pessimiste : beaucoup de critiques et beaucoup de critères qui ne semblaient pas me convenir. Finalement j'en resors plutôt agréablement surpris !

Déja car FFXIII est un jeu couillu qui n'a pas le cul entre deux chaises et qui assume pleinement son parti pris, de la première jusqu'à la dernière minute. Alors certes cette stylisation à outrance n'est pas (et ne sera jamais) ma came préférée mais je trouve ça assez remarquable de coller aussi bien à sa ligne directrice.
Ensuite car je n'ai pas trouvé le jeu en lui même si mauvais que certains veulent bien le dire. Ok, le script est faiblard, les dialogues sont pauvres (difficile en sortant de Tactics Ogre !) et le scénario manque de climax et d'évènements marquants. Sauf que je trouve le dénoument final plutôt bien amené et que tout ça est balancé par un casting que j'ai apprécié. J'ai trouvé les personnages attachants, à défaut d'être brillants, et je me suis finalement laissé embarquer par leur histoire. Et je préfère 1000 fois ça à un FFX où les persos m'avaient tellement lourdé que j'étais complètement passé à côté du scénar. Et puis j'ai beaucoup apprécié l'univers. La claque graphique y est certainement pour quelquechose, mais il se dégage de certains lieux une atmosphère très plaisante (le lac de Bresha, la côte de Sunleth, Gran Pulse, Eden etc...), ce qui facilite la progression et l'immersion.

Mais à côté de ces critères plutôt positifs, il y a malgré tout un gros point noir, qui me laisse un goût mitigé : le manque de variété de l'aventure. Autant je m'attendais à ce que la linéarité outrancière puisse me gonfler, autant je ne m'attendais pas à un jeu à ce point répétitif. On joue pas -ou peu- en dehors des affrontements, car il n'y a rien d'autre à faire. Et cette monotonie se fait vite sentir, passées les 7-8 premières heures de jeu (très bonnes d'ailleurs), le jeu devient redondant. En grossissant à peine le trait FFXIII n'est qu'un enchaînement de fight et de cut-scene. Bien heureusement le système de combat est excellent. Fun et dynamique il offre un plaisir de jeu certain et rattrape un peu le coup. Mais ça reste trop peu pour donner au jeu l'envergure auquel un FF prétend.

Au final FFXIII n'aura pas été la purge à laquelle je m'attendais. Il restera une expérience relativement agréable qui ne m'a jamais justifé le traitement ultra virulent auquel le jeu a eu droit. Et même si j'attends beaucoup plus d'un Final Fantasy que d'être un simple jeu agréable, il m'a plutôt positivement surpris sur certains aspects.
Lost Odyssey xb360
Yahiko

le 07/05/2011
Edité le 03/01/2015
7

Lost Odyssey me laisse une sensation étrange. D'un côté la joie de retrouver un jeu m'ayant procuré pas mal de plaisir, de l'autre la désagréable sensation d'être passé à côté de quelquechose de bien plus grand.

LO est un jeu véhiculant une certaine vision du J-Rpg. Une vision peut-être vieille de 15 ans (à tel point que le jeu aurait pu sortir sur Ps1 qu'il n'en aurait pas été moins riche), mais une vision qui, finalement, correspond assez bien à mes attentes. Fondé sur des mécanismes classiques et plutôt efficaces, le jeu est d'une esthétique globale très réussie, à défaut de l'être totalement techniquement et fait preuve d'un bon goût général très appréciable : casting réussi, univers agréable, écriture des rêves vraiment classe et touchante, bonde son d'Uematsu grandiose... LO multiplie les bons points.

Malheureusement le jeu se retrouve terni par une narration très inégale et souffre d'un gros problème de rythme : 5-6 premières heures vraiment bonnes, apétissantes, puis... plus rien, ou presque jusqu'au 3ème Dvd. Soit 15-20 heures où il ne se passe rien qui ne donne de l'ampleur à l'intrigue principale avant un Dvd3 plus agréable où beaucoup d'éléments sont balancés d'un seul coup. Je ne suis pas spécialement fan des scénarios alambiqués mais j'aime quand le script apporte son lot d'évènements. Or LO en manque considérablement pendant une bonne partie de l'aventure et avec plus de consistance à ce niveau làLO avait de quoi figurer parmi les tous grands jeux de sa catégorie.

Reste un très bon Rpg plaisant à jouer, apportant son lot d'émotions et de plaisir mais qui aurait pu prendre une tout autre dimension en apportant plus de soin au rythme et à la narration


Tales of Vesperia xb360
Yahiko

le 30/01/2010
8
Déçu par beaucoup d'épisodes de la série Tales of c'est sans grande conviction que je me suis lancé dans ce Vesperia. 40h plus tard ce fut une de mes plus belles surprises de ces dernièrs années. Un soft riche à l'univers plus que complet et au casting intéressant (c'est à souligner pour un Tales). Un très bon Rpg pour cette nouvelle génération.
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