Témoin d'une époque où le motion-gaming était un argument de vente, FFCC:TCB n'en est pas moins un bon jeu. Proposant une chouette mise en scène (avec quelques moments "meh"<_< tout de même) et une histoire des personnages plutôt agréables à suivre, ce FFCC est un A-RPG dont le héros possède un pouvoir de télékinésie ; on utilise ce pouvoir pour l'exploration mais aussi et surtout dans les combats, où l'essentiel du gameplay consiste à saisir des objets qui traînent et à les jeter sur les monstres ; on peut aussi saisir les plus petits adversaires pour les balancer sur les plus gros. C'est un peu brouillon et pas évident au départ mais on finit par s'y faire.

L'évolution du personnage est assez light : on augmente ses caractéristiques avec les accessoires à crafter et les points de vie s'incrémentent en nettoyant les zones de leurs monstres dans un temps imparti.

Le jeu est bien équilibré entre linéarité et liberté : si les zones à visiter sont dans un ordre imposé par l'histoire, elles sont suffisamment vastes pour la recherche de coffres, de raccourcis ou de chemins alternatifs. Vers les 3/4 du jeu, on peut voyager librement entre les différentes régions par train ou téléportation. Il y a aussi de petites quêtes annexes et un tableau de médailles (en fait des trophées/succès) pour ceux qui voudraient y passer plus que la quinzaine heures requise pour le finir.

C'est techniquement bon pour de la Wii et les musiques oscillent entre la "blague" et l'épique.

Au final, cette histoire de porteurs de crystal est un premier essai satisfaisant qui aurait mérité une suite plus aboutie et plus précise. L'univers dépeint avait un bon potentiel, même si pas toujours cohérent (certaines zones sont mal agencées : on a une forêt dense presque tropicale qui est à une poignée de kilomètres d'une forêt de feuillus qui une fois traversée conduit à une grande plaine enneigée ; ils ont des problèmes climatiques dans ce pays) et faisant un peu "parc d'attractions".

Le motion gaming ayant fait long feu, on en restera là.

Le voleur s'est fait voler ! On a dérobé la pipe en or de Goemon, qu'à cela ne tienne, le voilà reparti avec son compère Ebisumaru à la recherche de son précieux bien.

Ce premier Gaiden de Goemon est un RPG classique comme il en pleuvait après la porte ouverte par Dragon Quest. Donc on retrouve le cahier des charges de l'époque : vue du dessus, combats au tour par tour, villages, donjons, mappemonde etc. Celui-ci a en plus une touche d'humour absurde bien agréable et un bestiaire conséquent (aucun palette swap !) et ultra-varié (samurai, yokai mais aussi, robots, androïdes et super sentai !).

L'histoire se suit bien même si on retombe sur les poncifs habituels (princesse à sauver) avec malgré tout quelques originalités et des twists bienvenus, surtout sur la fin (on a quand même une apparition de Kenji Ôba, l'acteur qui joue X-OR/Gavan ! Priceless !).

Il est très facile pour peu qu'on s'équipe correctement mais les combats durent un peu trop longtemps pour peu de choses. Autre point, les niveaux/donjons sont très vastes et labyrinthiques, la carte du monde est bien grande aussi mais un peu vide cependant..

Sinon, c'est techniquement très correct et on passe un agréable moment !

Après avoir croisé les héros de ce jeu dans Goemon 2 sur SFC, j'ai décidé d'aller découvrir leurs aventures. Et c'est ainsi que je me suis retrouvé à jouer à God Medicine sorti par Konami en 1993 (puis ressorti en 1998 avec support du Super Game Boy).

On a affaire à un RPG tout ce qu'il y a de plus classique : vue de dessus, combats au tour par tour, héros guerrier, héroïne mage, monde et princesse à sauver, démon mégalo, etc.

Les originalités viennent des bases de l'histoire ; cette fois, ce ne sont pas les héros qui sont propulsés dans une autre monde, c'est le contraire : les monstres d'un jeu vidéo se matérialisent dans le monde réel après un orage, l'aventure est alors rythmée par les allers et venues entre les deux mondes.

Ensuite, on a une petite particularité sur les armes qui peuvent être équipées d'une gemme conférant au porteur une capacité spéciale qui se charge au fil des combats (comme une barre de Limit Break par exemple).

D'un point de vue technique, les graphismes sont honnêtes pour de la Game Boy sans plus. Les portraits et quelques illustrations sont très sympa et fleurent les anime des années 90. Les musiques font bien le taf. On notera l'absence d'animation dans les combats, seules les attaques et les magies apportent un peu de mouvement.

Au final, God Medicine n'est certes pas un incontournable mais bien une petite aventure sans prétention, qui se suit sans heurts. On y passe un moment agréable, puis on passe à autre chose.

Remake de Mystic Quest, Sword of Mana est un bon petit A-RPG. Graphiquement et musicalement très rèussi, il tente de reprendre l'histoire de son aîné et de la reformuler pour coller davantage à l'univers "Mana" installé à partir de Secret of Mana et Seiken Densetsu 3. Avec succès ? Oui et non. L'original était plus tripant, avec une espèce de mélancolie qui planait sur tout ça. Ici, la patte graphique pleine de poésie, chaleureuse et naïve ajoute un côté conte de fées pas déplaisant mais qui tranche beaucoup (trop?) avec Mystic Quest.

Reste que le jeu offre un agréable moment, avec la répétitivité propre à la série mais suffisamment de diversité dans les lieux visités pour ne pas lasser.

Un petit mot sur le système de jeu, bien travaillé mais peut-être trop pour un jeu finalement assez court (beaucoup d'armes et de magie à faire évoluer).