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Shining Force II md
Takhnor

le 23/12/2014
Edité le 25/02/2015
8_5
Bon ben voilà, terminé le dernier Shining pré-Saturn qu'il me manquait à faire.
Et c'est peut-être celui dont j'ai le plus de difficultés à évaluer.

D'abord car j'ai appliqué mes règles personnelles (comme je l'ai souvent dit sur le forum mais je le mentionne à nouveau ici pour qu'on comprenne mon jugement) ainsi je ne juge pas la difficulté intrinsèque du jeu, mais celle-ci avec une surcouche.
Ensuite parce que certains éléments du jeu, qui sont une réelle amélioration, ne l'ont pas été tant que ça, car je m'étais habitué aux limitations et je les avais même appréciées.

Ainsi, je dis à nouveau mes règles que j'avais déjà appliquées dans Final Conflict mais pas dans le 1 et le CD :
- aucun personnage tombé au combat sur l'ensemble du jeu (y compris ceux joués par l'IA)
- aucune fuite
- essayer dans la mesure du possible de garder une médiane des niveaux proche de la moyenne (donc peu d'écarts d'expérience et ainsi la nécessité d'alterner régulièrement)
- vider les maps dans la mesure du possible également avant d'affronter le chef d'escouade ennemi

Alors... Sur l'ethétique. La direction artistique est cohérente autant sur les personnages, les décors et les environnements, et agréable à l’œil. Malgré certaines petites différences avec le premier opus et les gaiden, la patte Shining Force est reconnaissable entre mille. Graphiquement, même si c'est éloigné d'un Thor, j'ai trouvé le jeu assez beau, même en phase d'exploration et et sur la carte. Les fonds lors des attaques restent de toute beauté.
Il est à noter que je pense que Shining Force II est l'opus qui a affiné le design en bataille par rapport au premier. En effet, j'ai eu l'impression que dans le premier, les cartes d'escarmouche étaient dessinées en premier lieu, puis en fonction du terrain affiché, l'équipe des concepteurs avaient appliqué des cases spécifiques avec le modificateur. Tandis que dès Shining Force II (car c'est pareil dans les Gaiden), on sent que les éléments de terrain (montagne, forêt, plaine, etc...) ont été répertoriés en cases dès le départ et appliqués ensuite conjointement avec le modificateur. Je ne connais pas les détails techniques, et je ne sais pas trop comment le dire, mais là où Shining Force donnait l'impression de maps d'abord conçues graphiquement, Shining Force II donne l'impression d'un travail plus « pro », sans élément de terrain qui dépasse, tout bien fait case par case. Cela donne une vision plus nette du champ de bataille, bien que cela donne aussi une impression plus froide. Je ne sais pas comment dire, désolé.

Sur la musique, bien que le thème principal soit un peu plus grandiloquent, la patte des Shining Force semble toujours privilégier l'esprit aventureux sur le souffle épique, ce même souffle ne se traduisant que sur l'avancée dans l'intrigue. Bien des thèmes musicaux de cet épisode ont été réutilisés dans Final Conflict, ce qui fait que je les avais déjà entendus pas mal de fois, mais la redondance ne m'a pas vraiment dérangé, bien au contraire. D'ailleurs certains morceaux spécifiques sont très bons et restent en tête malgré le chipset sonore de la MegaDrive (j'ai toujours préféré le son de la MD à la SNES par exemple, mais une fois goûté le son CD, difficile de revenir en arrière ^^). D'ailleurs sur la technique, je trouve que le son est plus fin (ça « crache » moins comme diraient les Inconnus), ce qui est très agréable.

L'histoire n'est, comme d'habitude, pas très originale, mais apporte son petit lot de surprises, avec un peu moins de stéréotypes marqués (il y en a quand même pas mal), et sa petite dose d'humour habituelle. Le ton est nuancé mais quand même globalement léger. Des événements et personnages restent marquants.

L'introduction de la possession par les démons est pas mal tournée mais pas vraiment tordue.
L'existence de Creed, donc de démons qui ont raccroché, laisse une porte ouverte sur la remise en question du manichéisme des forces de la Lumière et de l'Obscurité. De même, Cameela (comme Lynx dans Final Conflict) a un comportement qui va dans ce sens.

Dans les moments bien drôles, la rencontre avec Sheela est tordante.


A propos de la traduction, je note qu'on retrouve encore certains noms (peut-être à cause de la limitation de caractères), ça fatigue un peu quand même...
Par contre, à force, comme d'habitude encore, je me suis amusé à sortir des jeux de mots pourris là-dessus...
Entre « We can be heroes » Bowie, « witcher » Gerhalt (bah c'est un homme-loup en plus!), « Orangina Rouge » Lemon (bah oui...), encore un Luke « Skywalker », et j'en passe...


Comme je le disais au début, le caractère « openworld » donne une autre dimension au jeu, avec une très bonne liberté. Mais... j'aimais bien le chapitrage à la façon d'un bouquin Et parfois on est un peu paumé (sachant que le jeu est quand même assez linéaire).

Voici ma théorie sur le sujet : en fait, c'est à cause du personnage qui introduit l'histoire. Dans Shining & the Darkness, c'est un vieux mage dans son fauteuil, pas de livre.
Dans Shining Force, c'est une elfe qui lit un livre.
Dans Shining Force II, c'est une sorcière avec son chaudron, pas de livre.
Dans Shining Force CD, c'est une elfe avec un livre.
Dans Shining Force Gaiden : Final Conflict, c'est une elfe avec un livre.

Donc... qui dit elfe, dit livre, dit chapitrage ! Bon, après la logique derrière ça...


Venons en à la difficulté. La présence de 4 niveaux de difficulté (Normal, Hard, Super et Ouch!) rend le jeu plus maléable et j'imagine aussi pour un plus large public.

Bon moi avec la difficulté Super et mes règles persos, j'ai trouvé qu'il y a un réel challenge, avec la nécessité de considérer tout élément de l'inventaire (y compris et surtout les consommables), avec toujours le dilemme des objets maudits, avec parfois à certains moments une considération pour le budget de la troupe (mais à partir d'un moment, l'argent coule à flots). On en vient à évaluer le positionnement à la case près.

D'ailleurs l'analogie aux échecs évoquée par l'escarmouche chez Creed est particulièrement bien trouvée.


Au final, j'ai vraiment aimé ce Shining Force II, qui impose le respect sur plusieurs points. Peut-être que le challenge artificiel que j'ai ajouté y était pour quelque chose, mais là je suis persuadé que certaines escarmouches vont me marquer et je vais essayer de maintenir ce style de jeu pour les Tactical RPG à l'avenir. Même si à la toute fin j'ai douté, j'ai cru que c'était infaisable, mais avec de la patience (ouais enfin de l'acharnement maso quand même), c'était possible. Et le coup final était une délivrance !

D'ailleurs la fin est sympathique, et apporte pas mal de questions.

Qui est cette « sorcière » ? Et Oddeye une fois vaincu, s'il disait « j'espère que je ne serai pas un démon la prochaine fois », serait un être qui se réincarne à chaque génération ? Ce serait le bébé que son ancienne incarnation avait apporté à la tour dans Final Conflict et aurait appelé Méphistophélès?

Shining the Holy Ark sat
Takhnor

le 22/02/2015
Edité le 25/02/2015
8_5
La série Shining change d'arc (j'ai toujours trouvé rigolo - bien que bien nul - le jeu de mot entre arc et Ark...) et ça se sent. L'ambiance générale change beaucoup par rapport aux précédents Shining, bien que la marque de fabrique Shining résonne tout le temps.

D'abord ça se voit que c'est un descendant de Shining in the Darkness, et pas seulement à cause de sa vue subjective et son déplacement case par case très classique déjà à l'époque. Même des monstres (ainsi que leurs animations d'apparition).[1] Si on cherche un peu trop à certains endroits vides, on voit apparaître des monstres issus de Shining Wisdom. Et même, on a des clins d'oeil aux Shining Force[2]. Sans parler évidemment des icônes caractéristiques qu'on reconnaît au premier coup d’œil.

Mais il y a de nombreux ajouts qui en font un épisode à part, et ils sont bien venus. Les animations d'attaque des compagnons semblent venir plutôt des Phantasy Star, et c'est une bonne chose, ça rend le jeu moins statique. De même, l'apparition des fées comme aide de combat rend le jeu plus dynamique vu qu'il faut deviner la provenance des monstres lors de leur apparition et donc choisir ses fées en conséquence assez rapidement (j'étais perplexe au début, et puis j'ai adoré cet ajout et c'est un coup à prendre).

Au delà de ça, on sort enfin d'un donjon pour aller explorer le monde! Enfin pas trop quand même. D'ailleurs la carte du royaume qu'on explore ressemble beaucoup au concept art de la carte du monde de Shining Wisdom dans son livret (je n'ai pas vérifié mais j'imagine qu'il s'agit de la même équipe d'illustration). L'aspect simili-3D des personnages reste dans le ton de la mode de l'époque, et participe au charme habituel, mais le ton est moins enfantin et jovial que Shining Wisdom.

Les musiques, moins perchées que celles de SW, sont plus classiques dans leur orchestration et participent à une orientation différente selon moi de la plupart des Shining auxquels j'ai joués jusqu'à présent. Habituellement, j'ai trouvé que les Shining - quelle que soit leur orientation - privilégient l'aspect aventureux à l'aspect épique. Même dans les moments les plus intenses des Shining Force, je trouvais que les sujets bien que sérieux étaient imprégnés de légèreté suffisamment pour rester dans le cadre de l'aventure plutôt que de l'épopée. Ce n'était pas une mauvaise chose, mais un cadre défini auquel j'étais habitué avec la série. Là, Shining the Holy Ark bouscule un peu cette atmosphère et développe une ambiance où on sait dès le début que ça va virer en l'épopée, dans laquelle on n'est pas vraiment maître de son destin. Peut-être est-ce justement la présence d'une prophétie qui y participe. Les musiques sont empreintes de mélancolie, plus ou moins prononcée[3]. Quant à l'histoire, elle étoffe certaines problématiques issues des précédents Shining[4]. Tout cela en fait un épisode plus sombre qu'à l'accoutumée.

Et pourtant, pour ne pas en faire un jeu trop pesant, en plus des éléments fan service, il y a des éléments sympas comme le bestiaire parfois bien loufoque[5]. Ou certaines choses dont on peut faire un parallèle rigolo[6].

A la fin, il reste un certain nombre de questions en suspens[7]. Peut-être dans Shining Force III ?

Alors oui, Shining the Holy Ark n'a pas le free roaming des Ultima Underworld, et n'a pas non plus le temps réel des Lands of Lore. Son coeur est très classique, mais avec des petites touches qui le rendent selon moi supérieur à un Stonekeep ou d'autres jeux comme ceux cités précédemment (d'ailleurs je n'ai jamais eu le courage d'aller jusqu'au bout de ceux-là à part le premier LoL).
Un très bon jeu, très marquant, qui malgré lui me rend encore plus nostalgique de la Saturn.

[1]
Comme les fameux crabes ou les monstres muraux! Ou sinon, on retrouve les tortues géantes mais cette fois comme véhicules.

[2]
Comme de bons vieux ennemis, le fameux Kraken - un incontournable celui-là maintenant - ou les Taros - d'ailleurs je ne me demande si leur présence multiple n'est pas une grosse blague pour les fans de Shining Force. Et puis il y a la fameuse Heat Axe!

[3]
Deux musiques, principalement, sont à part : celle du dernier sanctuaire est plutôt speed, et celle de la tour est un bel hommage à la musique du donjon de Shining in the Darkness.

[4]
Comme la puissance de la possession par des esprits malins et la présence de personnages inquiétants comme Galm dont les motivations sont un peu ambiguës, il est d'ailleurs plus imposant que Creed de Shining Force II.

[5]
Comme les serpents-ballons ou les dragons-tortues. Sans parler des lézards déguisés en démons qui font bien pex!

[6]
Devrait-on l'appeler Shining the Holy Area 51 ? Parce qu'avec la tête qu'ont les esprits et l'arche...

[7]
Que devient le petit garçon qui a perdu son père au manoir de Galm, qui demande tout le temps des nouvelles et qui disparaît à la fin ? Que vont devenir Melody, Forte et Arthur, surtout si on choisit de faire comme Rodi ? Qu'est devenue la fille enlevée par Elise, et que devient-elle celle là ?
Et aussi, pourquoi le Arthur de Riglord Saga est devenu Aragon dans Mystaria ? Un rapport avec un risque d'avoir le même prénom pour le personnage principal pour deux des seuls RPG Saturn à avoir été localisés en occident ?


Edit: Ajout d'un autre spoiler[8] à propos d'une déception pas très importante mais pour le principe
[8]
Un Shining sans personnage d'introduction - seulement une interface "moderne" au commencement - et rien à chaque fin de sesssion - juste un retour à l'écran titre avec le logo SEGA entre temps - ?! Et la charte graphique des Shining alors?!

Wachenröder sat
Takhnor

le 31/12/2012
Edité le 23/05/2013
8_5
J'ai trouvé Wachenrôder l'opposé d'un Riglord Saga (le premier j'entend) sur pas mal de points (quasiment tous en fait). Wachenröder possède certes un gameplay efficace et simple pour le vétéran du tactical (plus simple que RS), une histoire totalement dirigiste, et un arsenal très très très limité, mais le principal intérêt reste l'ambiance qui est au top sur tout: musique équivoque et souvent mélancolique (j'ai appris bien plus tard que Ian McDonald, musicien du groupe de rock progressif King Crimson, avait participé au projet), habileté à mélanger maquettes classiques et images de synthèse (le SdA fera de même des années plus tard) d'autant plus que les cinématiques sont très convaincantes, les artworks et autres portraits sont sublimes, la qualité des dialogues (je me base sur la traduction en anglais disponible sur le net depuis un bail, aucune excuse pour ne pas tester!!!) est de bonne facture sans tomber dans le prosélytisme neuneu ou l'avalanche de catastrophes pour susciter l'empathie pouvant donner au ridicule. Non ici c'est l'histoire d'une tragédie personnelle et d'une épopée sur fond de tristesse ambiante, on ne cherche pas à changer le monde et à ce que tous soient super friendly, on cherche seulement à sauver ce qui peut l'être.
J'ai apprécié les cinématiques de combat qui font pourtant débat, car plus souples et fluides - bien que granuleuses - (à la façon d'un Virtua Fighter, j'y voyais là des prémisces du projet VF RPG/Berkeley/Shenmue) que les plus belles mais rigides cinématiques de SF III.
Alors oui c'est simple, oui c'est dirigiste, oui la rejouablité en terme de gameplay et de choix est nulle. Mais il me donne parfois envie d'y retoucher, ne serait-ce que pour me replonger dedans, et juste après l'avoir fini la première fois, je n'ai plus voulu toucher au moindre jeu durant un bon moment, car ayant eu une certaine sérénité, et selon moi, quand après avoir joué un jeu, on a cet instant de calme et d'apaisement, sans la moindre idée d'inachevé, c'est la marque de grands jeux.
Alpha Protocol pc
Takhnor

le 29/12/2012
Edité le 29/12/2012
8
Premièrement, je dois dire que j'ai joué à Alpha Protocol avec le patch disponible, et apparemment quand je vois les commentaires, j'ai l'impression que le nombre de bugs d'IA et graphiques a sensiblement diminué (par exemple, je n'ai eu aucun bug graphique sur la totalité de ma partie, et j'ai pu jouer en infiltration tout le long)...
Pas grand chose à ajouter quant aux qualités du titre, très bons dialogues et personnages particuliers (il n'y a pas vraiment de "vrai méchant" en définitive, et on reste constamment sur la méfiance quant à ses alliés, il y a toujours une part de mystère et d'ombre qui aurait pu être utilisée pour faire des suites...), une BO globalement sympathique (que je n'ai pas vraiment retenue en fait, à part le fameux morceau d'Autograph!), un Voice Acting très bon (voix anglaises et sous titres français, on se croirait dans une série TV d'espionnage, mais avec une véritable interactivité), une grande possibilité de personnalisation (en termes d'archétypes, pour le design on ne peut pas faire grand chose, mais ça va) avec une vraie part de RPG pour le personnage (la facilité avec laquelle on peut manier Mike Thorton est plus dépendante des compétences du personnage que des prouesses du joueur, contrairement à un Mass Effect ou même un Deus Ex, rien qu'à voir les débuts quand on joue un bureaucrate c'est... folklorique!), le jeu reste fermé mais avec d'énormes possibilités à cause de la tonne de choix à faire constamment, et même les romances sont fun et poussées par moment jusqu'à la limite du ridicule de la thématique des fameuses "James Bond Girls" (genre les succès et certaines scènes désopilantes).
Graphiquement parlant, effectivement Alpha Protocol était quand même un peu en retard (surtout en comparant à un Mass Effect 2 sorti peu avant, mais AP est bien plus beau qu'un Fallout New Vegas, et à mon sens, l'openworld n'excuse pas tout).
Quant aux bugs de gameplay, vu que je n'ai pas rencontré de problèmes majeurs je ne statuerai pas dessus.
Par contre, je note que certains Bosses du jeu sont régis par une sorte de règle à la shifumi (pierre-feuille-ciseaux), en effet, en fonction du "template" qu'on joue (surtout si on se spécialise), certains seront très difficiles car spécifiques contre un type de jeu (et on mourra sans cesse jusqu'à essayer de trouver la faille avec du bol) et d'autres seront ridiculement faciles, bien peu seront rigoureusement "neutres".
Alors pour finir, comme tout le monde avant moi, Alpha Protocol a été une très bonne surprise, bien rafraichissante, surtout du moment qu'on l'accepte tel quel sans vouloir à tort le comparer tout le long à d'autres. A noter qu'il est indispensable d'y jouer sur PC avec le patch pour l'apprécier, sur consoles c'est totalement déconseillé.
Divinity II: Ego Draconis pc
Takhnor

le 25/08/2019
8
Le jeu est très joli et soigné pour son époque, et j'ai été relativement indulgent quant au nombre limité de visages de personnages en faisant le parallèle avec un autre jeu qui avait ce travers: The Witcher.
Divinity Ego Draconis est intéressant dans son optique de jouer un personnage obligé de devenir son propre Némésis (le choix du mot n'est pas anodin connaissant le jeu précédent de la série).
DED est à nouveau un Action RPG, empruntant parfois un peu trop à l'action à mon goût, et revient un peu sur Divine quant à son arbre de compétences bien qu'on puisse réinitialiser ses choix comme dans Beyond.
L'écriture est soignée elle aussi, le développement de l'histoire astucieux et celle-ci recelle par moment de choix moraux. Mais il y a bien des moments où je n'ai pu résister au fou rire.
J'avais trouvé pour ma part les phases en dragon plutôt fun, bien qu'après avoir rasé la toute dernière forteresse, j'en étais un peu lessivé.
La musique de Kiril Koprovsky est ici un peu moins expérimentale que dans les Divinity précédents, mais sa touche perso transparaît, et l'OST dans son ensemble est très bonne.
Dragon Age: Origins pc
Takhnor

le 29/12/2012
Edité le 29/12/2012
8
J'ai globalement apprécié Dragon Age: Origins, malgré le fait qu'il soit plein de contrastes:
-de la bonne tactique dans un c-RPG occidental (merci la pause active, et à part NWN2 y a pas grand chose)
-le monde sans être pour autant de la vraie Dark Fantasy, joue sur les clichés de l'Heroic Fantasy en tentant d'y incorporer des éléments plus ambigus (la condition des non humains - en particulier des elfes, loin des ultra hypes/bogoss/cheatés issus du Seigneur des Anneaux, de D&D ou de Warhammer, sans pour autant aller jusqu'aux Witcher - , la notion même des engances et de l'Enclin, la notion toute présente de la peur qui pèse constamment)
-des environnements caractéristiques plaisants (bien que clichés mais c'est tout le genre de la HF qui l'est depuis longtemps)
-l'aventure dans les Tréfonds (qui fait parfois penser à l'épopée de Béren dans le Silmarillon ou à la compagnie de Thorin, loin ce qui se passe dans Dragon Age II - une "balade en instance" chère aux MMO)
-un codex de qualité (qu'on prend plaisir à débloquer petit à petit)
-un nombre de classes correct et des évolutions possibles avec un grand nombre de compétences et des classes secondaires
-des prologues différents bien venus et un nombre de choix intéressant
-un Voice Acting de qualité (VF avec des comédiens connus, pour la VO il y a même Claudia Black - de Farscape et Stargate SG1 - qui double Morrigan)
-certains compagnons sont particuliers (Alistair l'indécis, Whyne l'aspect "maternel", le Chien de guerre joueur, Morrigan la casse-pied, préférence perso pour Léliana...)

-mais d'autres compagnons sont vraiment prises de tête (comme Sten ou même parfois Oghren trop cliché, voire Morrigan...)
-même si on a souvent le choix des destinations, certains personnages étant d'une importance cruciale pour le groupe (genre Whyne) surtout en fonction du personnage qu'on joue, on se retrouve avec soit une partie "normale" mais dirigiste, soit on prend le pari de faire autrement et on en bave.
-malgré les prologues, on aura à partir du Chapitre 1 quasiment la même partie pour une même classe quel que soit le peuple d'origine, si on suit le même chemin, car les origines n'influent que très peu
-le principe des cadeaux pour les compagnons est au départ sympathique mais finalement plus "gadget" et sert principalement à faire jouer les romances pour débloquer des succès
-le principe même des succès pas mal non plus, mais il y en a trop! et c'est une mauvaise justification pour y rejouer
-des environnements jolis de loin, mais de près, très très pixellisés

A noter, que je pense qu'il faille préférer la version PC pour les textures HD disponibles (principalement pour les personnages, ce qui fait tache avec les textures baveuses des décors quand on est en mode discussion). Je ne sais pas si ces textures "HD" sont dispo sur les versions consoles.
Le principe des DLC quant à lui entache lourdement l'impression de jeu culte de DA: O, tant je déteste le principe de ceux-ci.

Au final, bien qu'ayant joué normalement sans rusher (85 h au compteur), j'ai bien plus apprécié DA: O que le premier Baldur's Gate, mais je dois admettre que niveau rejouabilité (élément que je juge prépondérant pour noter) c'est pas tip top, et si j'ai grandement apprécié le final (qui est à mon avis, le meilleur qu'ait fait Bioware jusqu'à présent) l'idée de relancer une partie après m'a accablé de fatigue...
Un très bon jeu mais pas excellent.
Dune mcd
Takhnor

le 30/12/2012
8
Bien que ce soit la version sur laquelle j'ai fini la première fois le jeu (mais testé une année avant sur le PC d'une connaissance), ce n'est certes plus la version avec laquelle je rejoue une fois de temps en temps (je privilégie la version DOS CD), et y a toujours ce petit côté nostalgique qui revient quand je regarde ce bon vieux boîtier MegaCD!
Mass Effect xb360
Takhnor

le 29/12/2012
8
Je dirais pareil que pour la version PC, si ce n'est que je dois être vraiment une quiche à la manette, clavier+souris ça me manque, mais au moins ici sur console, il n'y a pas ce fichu DRM !!!
Mass Effect pc
Takhnor

le 29/12/2012
Edité le 29/12/2012
8
Un commencement est un moment d'une délicatesse extrême...
Après l'épisode Jade Empire, et le pauvre Dragon Age: Origins toujours repoussé d'année en année depuis 2004, Bioware essaie de sortir définitivement des carcans de licenses à succès qui lui ont certes bien réussi comme les 2 Baldur's Gate, Neverwinter Nights et Knights of the Old Republic. Après s'être essayés à un univers très intéressant mais assez peu "mainstream" avec Jade Empire, Bioware repart cette fois sur une base de Science Fiction typé Space Opera dans un futur pas très éloigné, tout en s'ancrant désormais dans le côté Action des RPG (déjà mis en place avec JE), seul le vieillissant DA: O fera contraste aux futures productions (en tout cas jusqu'à présent) avec son approche mi classical mi tactical.
D'abord une exclusivité de la relativement nouvelle XBox 360 (chose qui à l'époque fera rugir les fans de Bioware sur PC, tant ils se sentaient trahis), Mass Effect sort enfin sur PC après près d'un an d'attente. Et on a droit à quelques bonus par rapport à la version console: de meilleurs graphismes, une adaptation des mini jeux au mode de fonctionnement clavier+souris, principalement.
Alors qu'a-t-on en définitive? Un RPG ancré dans l'action sans attaque automatique, dans la veine de JE (sans les combos), des compagnons en groupe réduit sans possibilité de contrôle total - uniquement des ordres à donner, pour donner davantage d'immersion quant au contrôle de M. ou Mlle Shepard -, chose qui reste ancrée dans les productions Bioware (hormi les Dragon Age), des archétypes intéressants de l'ultra spécialiste (Soldat = militaire classique, Adepte = Bionique = simili Mago ou Ingénieur = Techno) à l'hybride (Franc-Tireur = militaire/techno, Porte-Etendard = militaire/bionique, ou encore le = bionique/techno), pas mal de niveaux (jusqu'à 60, mais n'espérez pas atteindre le niveau max en 1 seule partie, il faudra pour cela recommencer du début une nouvelle fois, voire y jouer au moins 2-3 fois pour l'atteindre). Comme issu de la console, on a l'initiation aux fameux succès qui sont certes funs et servent de prétexte à une rejouabilité mais ce n'est pas le principal intérêt de rejouabilité fort heureusement.
Car il y a un bon nombre de choix, et ce même si les dialogues se présentent désormais sous forme de roue de dialogue avec principalement 3 réponses se base sans une esquisse de moralité (une "Good" = Paragon, une "Evil" = Renegade et enfin une "Neutral" qui n'a pas d'effet sur la jauge de moralité). Et oui la moralité est jaugée et là on voit déjà le premier défaut d'un tel système: on s'arrange comme on veut sur sa manière de jouer "roleplay" (on est hélas bien loin d'un Planescape: Torment où on n'était au courant de rien concernant son alignement, étant seulement averti quand on a poussé le bouchon trop loin...).
Le jeu est globalement orienté "cinématiques" et références qui vont avec, une grande importance de customisation des visages (pour la corpulence seuls deux seront imposés: celle d'un homme baraqué si on choisit M. Shepard et celle d'une femme athlétique si on choisit Mlle Shepard), et j'ai été bluffé lors de la toute première scène après lancement du jeu et choix du personnage, tant le jeu restait fluide et le visage choisi s'intégrait bien, avec les mouvements labiaux qui font bien. Pas été autant bluffé depuis Dune c'est pour dire.
Le codex se débloque en fonction d'actions et de dialogues pour en apprendre davantage sur ce nouvel univers, avec en prime un comédien qui double toute ligne de texte. A noter que le Voice Acting est de très bonne qualité, certes il y a débat entre VO et VF, mais je dois dire la VF se défend très bien, particulièrement M. Shepard (Boris Rehlinger, vous savez le comédien qui double Colin Farrel ou encore le Chat potté!).
Le jeu reste dans une sorte de "monde fermé" comme on pourrait dire, même si on se balade quand même dans une galaxie (mais c'est très dirigiste, pas du tout open comme un Wing Commander: Privateer) de planète à planète, planètes qui se résument souvent à des descriptions (avec un design très appréciable) ou à une carte pas très grande pour celles qui sont habitables, pouvant parfois renfermer des stations ou bases d'opérations genre un mini donjon.
Les quêtes annexes sont certes pas terribles-terribles, les séquences du véhicule d'exploration (le Mako) hasardeuses au début quand on ne maîtrise pas, mais tout ceci sera prétexte à l'exploration spatiale genre 2001... Alors que je haissais l'exploration forcée dans les TES, ici - halala subjectivité quand tu nous tiens - j'ai adoré partir à l'inconnu.
La rejouabilité se résume principalement en l'intérêt de jouer d'autres archétypes avec des schémas de réponse différents en vue de l'importation du personnage dans les suites, tout en profitant des fins différentes du premier opus.
Le scénario est certes convenu pour de la SF mais bigrement bien mis en place pour le côté interactif d'un RPG résolument ancré dans les thèmes cinématiques. Et l'histoire s'accélère en un final très bien fait. La musique accompagne bien l'action et la musique de fin très bien choisie (à voir la video officielle du groupe canadien avec des crabes très rigolote et pourtant assez cynique).
Mais il y a pas mal de points noirs comme un peu évoqués plus tôt: le scénario reste parfois bien cliché, les personnages également et certains sont énervants, certains ennemis sont de même très prévisibles et répétitifs (les zombis), la maniabilité est bien trop bonne au départ avec un personnage de bas niveau (trop dépendante du skill du joueur), à part pour le fusil de précision, ce qui renforce certaines classes qui n'ont aucun problème et sont très abusées (jouer en Porte-Etendard descend carrémend d'un cran la difficulté, là où l'Ingénieur l'augmente, tandis que le Soldat n'a pas tellement de saveur. On a parfois hélas l'impression de visiter toujours les mêmes planètes surtout si on ne lit pas le descriptif avant, et jouer exclusivement avec le Mako au sol rend vraiment les choses trop faciles avec sa tourelle (heureusement qu'il y a des passages où il ne peut s'aventurer), les quêtes secondaires sont assez fadoches en elles-mêmes et il reste l'impossibilité de contrôler ses compagnons, sans oublier la quantification de la moralité, et petit détail pour ceux qui avait joué à KotOR, il y a même une énigme de ME qui a été pompée sur KotOR (clin d'oeil assuré ou panne d'inspiration?).
Mais on a un enrobage (ambiance, écriture, design) qui fait que ça reste vraiment un très bon jeu et arrive avec succès à bien placer le décor de cet univers où l'humain n'est défintivement pas seul.
Mass Effect 2 xb360
Takhnor

le 30/12/2012
8
Je dirai très peu de choses de plus que ce que j'ai dit pour la version PC, ici contrairement au 1, j'ai été moins gêné par l'utilisation de la manette (peut-être à force d'y jouer).
ME2 reste donc un très bon jeu.
Mass Effect 2 pc
Takhnor

le 30/12/2012
Edité le 30/12/2012
8
Mass Effect 2 ou un ensemble plein de contrastes.
On a une perte de pas mal d'éléments issus du modèle "absolu" des RPG, parfois considéré comme canonique, à savoir l'inventaire qui ainsi se réduit (on n'a plus les 100 000 armes et armures qui m'ont quand même bien fatigué dans le 1), le nombre de compétences diminue également, l'approche fiche de perso se trouve en fin de compte bien malmenée. On a également l'apparition d'un gros cliché cinématographique (issu des Star Wars), où on peut dire que Mass Effect 2 est globalement plus sombre à la manière d'un "Empire Contre-Attaque" (on a même droit aux apparences "Evil" et "Good"), le gameplay est résolument orienté action...
En apparence ME2 partait donc sur de mauvaises bases, et pourtant, j'ai bien plus apprécié ce volet que le précédent. L'importation de sauvegarde du 1 est très plaisante, on a vraiment l'impression qu'on a accès à beaucoup de possibilités (no comment sur ME3); le moteur graphique est bien amélioré, le codex est toujours présent pour ceux qui prendraient le train en cours de route; moins de compétences certes mais on a enfin de vraies compétences spéficiques à chaque classe et pas juste un mix comme dans le 1; même si on garde toujours le système de la roue de dialogue, il y a davantage de phases de dialogues, mieux écrits, avec parfois des séquences cultes, et ça importe à mes yeux pour le côté "jeu de rôle"; les personnages sont bien plus agréables et moins lisses que dans l'opus précédent, même si comme d'autres j'ai trouvé trouvé la "rebelle" Joker vraiment tape sur le système malgré son background plus qu'intéressant; très peu de temps morts et un final épique.
Mais il y a bien trois choses qui m'ont profondément déçu, c'est la suppression du Mako et des phases d'exploration, on ne fait que balancer des sondes; le système de mini jeux a encore été rendu plus simpliste; et enfin on n'a toujours pas de corrélation entre prouesses du personnage et facilité de manipulation, on se retrouve encore et toujours avec un Shepard qui se débrouille bien si nous joueurs avont un certain "skill", la relation de difficulté en rapport est mal faite.
Comme le premier, ME2 table sur un jeu assez court (35 h environ en ayant tout exploré) mais avec une rejouabilité accrue, ce qui pourrait être excellent au vu des possibilités offertes (comme toujours les succès c'est juste pour le joueur hardcore), mais je dois admettre que j'ai été moins pressé d'y rejouer par rapport à mes multiples parties du 1, la faute aux sondages fastidieux. Pourquoi a-t-il fallu que Bioware écoute ceux qui criaient contre le Mako sur le BSN?
Shenmue dc
Takhnor

le 28/12/2012
8
Je me souviens des quelques moments où j'ai pu jouer à ce moment au moment de sa sortie chez une connaissance, et comme beaucoup, j'étais dedans, à la limite du non-jeu.
Bien plus tard j'ai récupéré ce joyau vidéoludique, un peu craintif que la magie ne fasse plus effet, surtout après les openworlds et les MMO. Et bien, ce n'a pas été une claque, mais j'ai beaucoup apprécié de découvrir toute cette vie (bien mieux rendue que dans pas mal de jeux récents!), j'ai du retirer ce petit sarcasme que j'avais fin 90: "un tamagoshi 3D!", l'environnement reste fluide, la fameuse idée de la météorologie aléatoire excellente (même si c'est qu'un petit plus), et je pense qu'on est assez nombreux de rêver de prendre l'avion et de se balader dans Dobuita en vrai (je sais que des petits chanceux ont déjà eu l'occasion d'y aller, à voir des videos sur le net), mais c'est vrai qu'on ne fait surtout que découvrir, le scénario est pas très poussé (même si des situations ont été bien trouvées comme la fameuse course).
Pas très difficile, usant de codes venant de différents styles de jeux et se mariant très bien, Shenmue est à la limite de ce que j'appelais plus tôt: un non-jeu, mais totalement divertissant et c'est pour ça qu'il est si particulier.
Shining Force CD mcd
Takhnor

le 07/11/2014
Edité le 09/11/2014
8
Ce Shining est un peu particulier, avec les ajouts par rapport aux version Gaiden sur GG, il possède une bonne durée de vie (avec plus de 50 escarmouches), mais il a quelque chose d'encore plus "Shining" que Shining Force, car ses phases de villages sont un vrai hommage à Shining & The Darkness ! D'ailleurs ça m'a tellement plu, que plus j'y pense, plus je me dis que Shining & The Darkness était bien malgré ce que j'en avais pensé après l'avoir fini.

La qualité CD des musiques se ressent direct, et c'est un vrai plaisir, malgré le fait que quelques morceaux très courts (comme pour la promotion et la résurrection) soient toujours avec le son de la Mega Drive. Le fait d'avoir les morceaux accessibles en pistes audio c'est aussi très sympa pour les réécouter ensuite.

Le fait d'avoir un remake de deux jeux avec des ajouts crée une certaine cassure du rythme, et désolidarise du personnage principal, mais l'avantage c'est qu'on sort ainsi des personnages muets comme c'était le cas dans les précédents Shining. J'ai senti aussi que le remake a été conçu en plusieurs étapes et malgré une forme très homogène sur la totalité des scenarii, il existe un certain nombre de différences entre les différentes parties.


D'abord il y a, dans Towars the Root of Evil, une différence de traduction sur la terminologie dans Shining Force, les personnages mis hors combats ne sont plus morts (dead) mais épuisés (exhausted) sur le même modèle que le personnage principal. Puis dans The Evil God Awakes, on revient à la terminologie de Shining Force. Et rebelotte pour le scenario 3, on revient sur exhausted.

Il y a une différence également sur l'illustration des personnages mis hors combat: dans Towards the Root of Evil et The Evil God Awakes, on suit le même schéma que pour Shining Force : des petites âmes bleues comme des flamêches. Puis dans le scenario 3, on a à la place des petits anges blonds !

Ensuite, le changement de chara design a été progressif dans son implication dans le jeu : dans Towards the Root of Evil il est essentiellement restreint dans les avatars des personnages, les personnages lors des combats restent dans le cadre graphique inspiré par Shining Force. Dans The Evil God Awakes, le nouveau chara design des Gaiden apparaît maintenant même dans les personnages animés en combat. Mais quand on met les deux chara design côte à côte, ça fait quand même un peu bizarre, voire même pas super à la réflexion.

La part d'humour est également progressive : quelques traces dans Towards the Root of Evil, ça s'intensifie dans The Evil God Awakes et enfin dans A New Challenge ça devient carrément loufoque! D'ailleurs les compositions musicales de A New Challenge tranchent avec l'ambiance habituelle des Shining et sont très bien trouvées.

Il y a également un crescendo dans les cinématiques de fin : la fin du scenario 3 est tordante, très esprit "Benny Hill", et celle du scenario bonus très "private joke".


Désolé il y a trop de spoilers mais ce sont ces éléments qui font de cet opus un jeu très sympathique.

Une autre différence également : on peut enfin lancer des sorts offensifs avec son héros ! Et il y a une augmentation progressive du nombre des états et réponses : le blocage est ajouté à l'esquive, et la contre-attaque peut s'activer. Ce qui peut faire des phases d'application des attaques assez spéciales...

Les ennemis peuvent user de meilleure manière certains sorts comme les Boosts et rendre confus.

Enfin on a 4 niveaux de difficulté !


Avec en plus parfois une possibilité de renforcer la difficulté...


A la fin, il y a un vrai challenge.

Les secrets sont évidemment à chercher dans le champ de bataille (vu qu'il n'y a plus besoin de fouiner dans les phases d'exploration) ce qui peut être moins évident que dans Shining Force pour trouver des personnages cachés.
Ce qui fait que la replay value est bonne.

Bref, en définitive, un très bon Tactical, vraiment plaisant et mémorable.

Edit: chose notable également, c'est que cette fois-ci la vitesse est bien sauvegardée et les menus d'options sont bien meilleurs, plus complets et plus faciles d'accès. On peut très facilement et rapidement voir les caractéristiques, niveaux, XP, équipement de toute la troupe, ce qui est beaucoup plus pratique pour préparer des transferts d'objets ou savoir qui est à la traine ou qui est en avance.
Star Wars: Knights of the Old Republic II pc
Takhnor

le 29/12/2012
Edité le 29/12/2012
8
Tout premier projet ayant abouti issu d'Obsidian, studio nouvellement formé à partir des cendres de Black Isle Studios, KotOR II sera un jeu rushé car avec une dead line fixée après seulement 9 mois de développement! On a donc exactement le même moteur graphique (qui est une amélioration du moteur de Neverwinter Nights), les règles ne seront quasiment pas changées, et la quasi totalité des efforts sera portée sur le contenu. Et en 9 mois, Obsidian n'a pas chômé, et proposera un univers plus sombre (ou plus gris, c'est selon son point de vue).
Alors on a un jeu énormément buggé à la sortie (car devant sortir sur console et PC, et l'optimisation en Assurance Qualité n'a pas pu être complète, surtout du fait qu'Obsidian n'a pas créé le moteur de jeu qui appartient à Bioware, sans oublier les affres du multi support) et plombé par beaucoup à cause de ces bugs.
Etant beaucoup moins fidèle aux clichés de Star Wars, le jeu sera également mis à mal, considéré à tort comme moins épique que le premier KotOR. Mais là ces mêmes clichés sont totalement bousculés où les habituels gentils ne le sont plus et on se surprend à avoir de l'empathie pour les habituels méchants, tandis qu'on évolue constamment dans des nuances de gris. Vers la fin, la course contre la montre semble moins importante que dans KotoR I, mais c'est surtout à cause de l'ambiance pesante qui règne.
Par contre le tout dernier monde fait débat même chez les partisans de KotOR II: en effet, l'histoire semble bâclée et pleine de clichés hormi le final. Or la fin "réelle" du jeu est présente sur les disques, et je ne sais réellement (trop de rumeurs sur le net) si Lucas Arts a refusé la fin initiale d'Obsidian pour en imposer une plus "classique" ou alors c'est par manque de temps qu'Obsidian a mis la fin "classique" car leur projet de fin n'a pas pu être reviewée à temps par Lucas Arts. Cela reste à jamais une énigme de l'histoire des jeux video, car le fin fond de la chose n'est connue que des principaux intéressés.
J'ai ainsi trouvé KotOR II très bon (donc 4/5), meilleur que celui de Bioware pour tout ce qui est de scénario et de quêtes, et j'encourage à tester le fameux The Sith Lords Restoration Content Mod, (un peu comme revoir un film en "version longue") acclamé par Mr Chris Avellone himself, car il fera oublier totalement le premier épisode de Bioware (malgré les certaines qualités de celui-ci) avec une histoire encore plus étoffée, des compagnons vraiment intéressants et une fin excellente (d'autant plus que les bugs disparaissent avec les derniers patches), ce qui plaira même au non fan de Star Wars que je suis. Ainsi avec le TSLRCM, je devrais mettre 4,5/5.
The Legend of Heroes: Trails In The Sky pc
Takhnor

le 14/09/2014
8
J'étais en manque de J-RPG depuis un moment (même si je ne me l'admettais pas moi-même ^^), et Trails in the Sky FC a réussi quelque part à combler pas mal de points que j'appréciais. En réalité, il a même réussi à me doner un sentiment nostalgique par moments.

L'histoire qui démarre tranquillement se voit une telle progression et une accélération dans l'intrigue pour un troisième chapitre très speed et un épilogue intéressant qui arrive à répondre à un bon nombre de questions tout en posant encore d'autres. D'ailleurs, j'ai apprécié que ça change du classique "Combat final, Cinématique, Générique de fin" bien trop abrupt de pas mal de jeux. En plus, le jeu est fort en moment mémorables.

Le système de combinaisons de techniques en fonction des quartz utilisés est original, permettant de s'arranger plus ou moins comme on veut, et de disposer d'orientations de jeu variées, ce qui aurait pu se faire au détriment un peu d'une spécialisation des personnages s'il n'y avait des emplacements réservés à certains types de quartz.

J'ai apprécié l'absence de combats aléatoires, les zones de combats à cases et la présence de la jauge de CP pour les super techniques spéciales, ainsi que la liberté de mouvement du jeu. J'ai été un peu déçu du manque de profondeur des comabts cela dit, en particulier l'absence de contrôle du mouvement et du positionnement lors d'une attaque, car on n'a pas la possibilité de choisir la case précisément d'où on fera l'attaque. En fait, l'association liberté de mouvement et combats tour par tour m'a rappelé un peu Riglord Saga (ainsi que certaines sonorités de la bande son) mais c'est seulement peut-être parce que je ne connais pas suffisamment de jeux du genre.

Le craft me semblait un peu artificiel au début, et rendant le jeu trop facile, étant donné que je jouais assez défensivement avec chaque personnage pouvant soigner, jusqu'à la moitié du jeu où j'ai été surpris par certains combats et du prendre au sérieux le craft.

Sans être sublime, la bande son est très bonne, il y a quelques morceaux j'ai trouvés géniaux, et chose très agréable, la seule chanson en japonais est restée dans la version anglaise (contrairement à celle de Dark Savior par exemple...).

J'ai joué sans la mise à jour graphique issue des versions PSP et PS3, j'ai donc joué avec avec les mêmes graphismes que la version PC de 2004 avec cependant une plus grande résolution, et j'ai trouvé le jeu très agréable à l'oeil, avec une bonne fluidité, et le tout sous wine. Seul petit hic, les videos sont illisibles sous wine et peuvent empêcher la sauvegarde pour le postgame, donc obligé de passer sous une machine virtuelle pour visionner les vidéos hors intro pour obtenir la sauvegarde et l'exporter ensuite. Il semble que le problème vienne simplement d'un codec video.

Au final, j'ai un peu du mal à trouver Trails in the Sky FC génial, mais il est très bon dans quasiment tout.
Et cette fin et ce teasing...

Vivement le SC en anglais!
The Witcher 2 ~Assassins of Kings~ pc
Takhnor

le 09/01/2013
Edité le 04/11/2014
8
Pas grand chose à ajouter sur The Witcher 2: graphismes splendides, Geralt excellent, ambiance bien pesante, personnages secondaires très bien développés, système de combat plus technique (et plus équilibré par rapport au 1), quasiment toujours la même durée de vie que le 1 (même si la fin véritablement True Neutral est bien plus délicate à avoir, donc facilement 40 h x 3+), mini-jeux sympas, musique sympa mais moins accrocheuse que le 1, on sent peu l'implication des choix du 1 (surtout quand on a fait le 1 en long en large en travers), un découpage moins homogène en actes, un voice acting toujours de qualité globalement (j'ai eu quand même du mal avec certains doublages), finies les cartes (mais des cinématiques, ce n'est définitivement plus pour les enfants ), et des répliques toujours aussi cultes avec d'excellents easter eggs (comme le mot de passe des elfes j'ai été pris d'un fou rire!)...
Perso, je n'ai pas eu de bugs (et pourtant je l'ai fini en 2011), j'ai du avoir du bol.
Au final, un excellent jeu bien que différent de son aîné, qui continue de prouver que la vraie liberté, c'est celle des choix.
The Witcher: Enhanced Edition pc
Takhnor

le 09/01/2013
Edité le 04/11/2014
8
+ Univers plus intéressant que les clichés habituels et une ambiance pesante
+ Personnages hauts en couleur (mention spéciale au "Héro")
+ Même si on n'a pas de choix quant au personnage, beaucoup de personnalisation avec les compétences
+ Première fois que j'ai du longuement réfléchir à certains choix tellement ils étaient lourds de conséquences, et ils étaient nombreux!
+ Cinématique d'intro au top!
+ Design soigné et tient encore la route avec la version EE
+ Musique de grande qualité (et ajoute à la mélancolie du titre)
+ Voice Acting (Fr) de très bonne qualité pour une fois!
+ De l'humour présent (avec des easter eggs et les cartes!) avec des répliques cultes!
+ Durée de vie bonne pour un A-RPG pour un first run
+ Rejouabilité très intéressante (à cause des choix) et différentes fins possibles

+/- Temps de chargement (corrigés dans la version EE, c'est bien plus fluide)
+/- Certains archétypes sont abusés et ça devient très facile (par exemple si on se spé en mago)

Excellent. Excellent. Excellent. Comment dire? Excellent!
Baldur's Gate pc
Takhnor

le 09/01/2013
Edité le 23/05/2013
7_5
+ Choix de classes et customization importants
+ Environnements variés
+ Beaucoup de doublages sonores
+ Beaucoup de lignes de dialogues
+ Aspect tactique avec la pause active
+ Beaucoup de choix de compagnons

+/- Graphismes qui vieillissent mal (je parle pour le jeu seul sans TotSC où on peut changer les résolutions) surtout par rapport à Fallout 1 & 2 qui sont bien plus fins pour la même résolution
+/- Voice Acting (FR) pas mauvaise mais parfois bien prise de tête

- Histoire finalement très convenue
- Rebondissements clichés
- Quasiment aucun impact sur la quête principale
- Quêtes secondaires minimalistes
- Grand nombre de compagnons très creux

Au final, un bon jeu, mais loin d'être l'excellence si prônée à l'époque, qui aura le mérite de relancer le RPG occidental (avec un aspect tactique), et surtout pour son moteur (l'Infinity Engine) qui sera à l'origine de véritables perles vidéoludiques.
Un bon coup d'essai pour Bioware en somme.
Divine Divinity pc
Takhnor

le 10/05/2013
Edité le 28/05/2013
7_5
Je précise que j'ai joué à la version "Divine Divinity HD" présente sur Divinity Anthology (patch 1.0061A), qui semble être la plus aboutie à ce jour.

DD m'a donné une impression assez particulière. Le choix des couleurs est un peu terne, mais ça reste plus roleplay pour du médiéval fantastique (que certains aspects flashy de Baldur's Gate ou trop goth de Diablo), ça reste soigné; l'interface au départ un peu dérourante et envahissante sur de petites résolutions, est découpée en plusieurs morceaux qu'on peut déplacer et masquer, et qui ne prennent pas autant de place sur de plus hautes résolutions; si l'intrigue principale et le background général ne sont pas spécialement très originaux, tout est bien amené, le fond étant assez sombre mais l'humour par petites touches donne un aspect attachant, d'ailleurs, un bon nombre de PNJ ont des noms qui étaient les pseudos des fans, ce qui est sympa dans l'idée. S'il y a peu de cinématiques en 3D, les "cut scenes" "in game" sont plaisantes; le voice acting sans être sublime, reste efficace et on reconnait quelques doubleurs(ses) connu(e)s. Finalement à la réflexion (en réécoutant certains thèmes sur l'OST du "collector" et en y rejouant un peu), si je préfère largement la version piano du thème principal, les autres compositions et arrangements procurent un certain envoûtement (le style de Koprowsky est parfois organique), ça reste assez spécial entre la musique typique de RPG des années 90 et des sonorités expérimentales, ce qui donne un cachet particulier à la bande sonore et caractéristique du jeu.

Le monde est en open-world et vaste, et on marche beaucoup mais merci à certaines astuces données quasiment dès le départ de l'histoire! L'aspect action offre une prise en main rapide, et si on a le choix entre six types de personnages (en fait 3 classes H/F, mage, guerrier, survivant), il existe de très bonnes possibilités de personnalisation, voire de prendre des compétences à la base spécifiques à une classe qui n'était pas celle d'origine. S'il y a un bon nombre de quêtes, il faut quand même noter que 95% d'entre elles sont faisables quelle que soit la classe, si on a pas mal de dialogues et des choix à faire, si les comportements des PNJ sont bien gérés avec le système de réputation, on est globalement amené à avoir une tendance de personnage bon.

Comme Larian l'ont eux-mêmes admis, la dernière grande map est malheureusement plutôt vide de quêtes à cause des problèmes de temps, mais cela dit pour la toute dernière zone, j'ai particulièrement aimé le level design, même si à cause du template de mon perso et des résistances, j'ai largement eu moins de mal à dégommer le boss de fin par rapport à un demi-boss.

Au final, Divine Divinity ne fait rien en mal, je trouve qu'il lui manque ce petit quelque chose pour être excellent. J'ai passé un bon moment et DD m'a apporté une certaine fraîcheur pour son mix entre sa base assez oldschool "Ultima-esque" et ses aspects modernes d'action.
Fallout: New Vegas xb360
Takhnor

le 28/12/2012
Edité le 23/05/2013
7_5
Je ne rajouterai pas grand chose à ma critique de F:NV sur PC, si ce n'est que là où on n'a plus de Steam (ouf!), on se retrouve forcément avec la manette Xbox (support oblige).
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