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231 commentaires
The Legend of Zelda: Ocarina of Time 3D 3ds
Yahiko

le 04/12/2015
9_5
Une madeleine de Proust.
Rejouer à Ocarina of Time a fait resurgir cette émotion inégalable des souvenirs de jeunesse. Je n'ai même pas envie de lister pragmatiquement les innombrables qualités du jeu, ce ne serait pas lui rendre hommage. Car Ocarina of Time est un hymne à l'aventure, un condensé d'émotions et de sensations que le poids des années ne saura jamais altérer.
Un jeu immense.
The Legend of Zelda: Majora's Mask 3D 3ds
Yahiko

le 04/12/2015
8_5
En me remettant à Majora's Mask je me suis vite rendu compte que je n'avais que peu de souvenirs de l'aventure. Mais je me suis rapidement souvenu qu'il n'était pas l'épisode de la série qui m'avait le plus marqué. Et au final cette version confirme le statut que je lui conférais.

Clairement cette mouture apporte son lot d'améliorations : système de sauvegarde plus confortable, un stick 3ds plus précis que celui de la N64, une refonte graphique convaincante et quelques changements positifs dans le cours de l'aventure (boss du dernier donjon, journal de quête). Et clairement Majora's Mask est un grand jeu avec tous les ingrédients qui rendent cultes tous les épisodes de salon de la série. Proposant en plus une ambiance et des mécanismes uniques Majora's Mask est un épisode marquant. Malgré tout il manque au jeu ce souffle épique, ce sens de l'aventure que possèdent d'autres épisodes que je préfère, d'autant que le schéma de jeu unique qui nous est dicté apporte parfois son lot de redondance.

Aucune raison pour autant de passer à côté de ce jeu -et encore moins de cette édition- génial à bien des égards. Un must de la console et du jeu d'aventure.
Wild Arms XF psp
Yahiko

le 27/08/2015
6_5
Wild Arms XF commence bien. Même très bien. Le jeu brille par son originalité, et un esprit novateur de tous les instants. Le gameplay est bien chiadé, les situations de combat et les objectifs de missions sont délicieusement originaux. Pendant 25 heures Wild Arms fait tout très bien et se classe aisément dans le haut du panier du genre. Sauf qu'il y a un mais.

Un mais de taille : la suite est beaucoup moins enthousiasmante. Comme si les devs avaient perdu d'un coup toute leur créativité, toute leur inspiration, le jeu devenant d'un coup beaucoup plus classique. Est-ce réellement un mal en soi ? Non, ça aurait pu passer si le jeu avait duré 40/45 heures, vu que même les éléments "classiques" sont plutôt réussis, les combats restent intéressants. Et surtout je peux comprendre qu'il est difficile de maintenir un tel niveau d'ingéniosité sur la longueur. Même si on peut se demander ce qui a pris aux devs de balancer toutes ses bonnes idées en début de jeu plutôt que de les répartir sur la longueur du jeu, ça serait bien passé. Sauf que ce n'est pas le cas. Le jeu est rallongé d'un tiers, soit 20 bonnes heures.

Un tiers du jeu où je n'ai cessé de me demander quelle mouche avait piqué Media Vision pour autant faire traîner son jeu en longueur inutilement. Comment peut-on passer d'un tel niveau d'ingéniosité en début de partie à de telles inepties dans le déroulement et la progression du jeu ? Ça restera le mystère qui entourera éternellement ce jeu. On enchaîne les combats inutiles, les mêmes maps sont régulièrement utilisés 2 à 3 fois de suite (parfois 4 !) et tous les bad guy, sans exception, reviennent sur votre route 3 voir 4 fois, avec à chaque fois les mêmes styles de combat. C'est juste insupportable.

Cerise sur le gâteau les combats de ce dernier tiers frôlent le néant stratégique, alors que les combats même classiques du début réclamaient réflexion de tous les instants et ajustement permanent des jobs selon les situations. Une fois la moitié du jeu dépassée il n'y a même plus besoin de rien modifier. Ni les jobs ni les skills sets, puisqu'il suffit de rouler sur les ennemis et qu'aucun boss (l'objectif de 75% des missions) n'est immunisé contre les skills de debuff et de cancel et que certains sont complètement cheatés (cc le Cancel Strike de Levin) et abolissent toute notion de stratégie. Pour faire simple on rush toute l'équipe sur le boss, on balance les 3 ou 4 sorts qui vont bien pour l'affaiblir et pour l'empêcher d'agir et en 3 tours c'est bouclé sans qu'il n'ait eu le temps de bouger ni d'attaquer. Testé et validé même sur le boss final. Formidable.

Il est pourtant difficile de considérer Wild Arms XF comme au mauvais jeu... la direction artistique est sympa, la bande son excellente, l'histoire intéressante et les dialogues esprit Shonen font souvent mouches et rendent les persos attachants. Et je n'oublie pas non plus ces 25 premières heures de jeu, juste excellentes. Non Wild Arms XF n'est pas un mauvais jeu dans l'ensemble, c'est juste un immense gâchis.
Shin Megami Tensei: Digital Devil Saga play2
Yahiko

le 26/08/2015
8_5

Il y a longtemps que j’avais envie de découvrir la légendaire série des megaten, sans jamais vraiment savoir par où commencer : peur d’être rebuté par les premiers épisodes, peur de ne pas saisir toutes les subtilités des derniers sans connaître l’univers de la série. Je me suis finalement dit que commencer par un spin off serait assez cohérent, alors j’ai lancé ce Digital Devil Saga. Une découverte accompagnée d’une bonne petite claque comme il est si bon d’en prendre dans sa vie de joueurs.

Première claque, DDS est un chef d’œuvre artistique et esthétique. Le level et le chara design sont soignés comme rarement et l’ambiance générale du soft est hallucinante. Junkyard est un modèle du genre : froide, mélancolique, malsaine mais finalement terriblement attrayante. Un cadre de désolation idéal pour accueillir ce triste conte métaphorique et passionnant, . J’ai rarement eu affaire à un jeu témoignant d’un tel soin et d’une telle personnalité à ce niveau.

Seconde belle découverte, le gameplay beaucoup plus accessible que ce à quoi je m’attendais. En premier lieu le press turn qui ne doit pas être loin de constituer le système de tour par tour ultime, à la fois intuitif, dynamique et tactique. Le système de Mantra n’est pas en reste, permettant une customisation totale des persos, de construire son skill set comme on l’entend et donc de jouer de la manière dont on a envie. Petit bémol il y a assez peu d’explication sur le système, le joueur novice comme moi, ne connaissant pas toutes les subtilités du gameplay, ni la nature de tous les skill (leurs noms n’ayant rien de très explicite), avancera à tâtons dans la grille des Mantra, gaspillant parfois son argent dans des téléchargements inadaptés. Approximations qui obligent à passer pas mal de temps à farmer, non pas pour l’expérience mais pour récolter l’argent nécessaire au téléchargement des bons Mantras.

C’est d’ailleurs le point noir du jeu à mon sens : on passe beaucoup de temps à combattre. Trop à mon sens. Il y a certes ces petites erreurs de débutant à corriger qui ne sont pas que de la responsabilité du jeu mais la fréquence des combats est parfois assez ulcérante. C’est une des caractéristiques de la série à ce que j’ai compris, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé. D’autant que le déroulement du jeu est plutôt classique (un mix entre le classical pur et dur et le D-RPG) et la durée de vie relativement courte, la conséquence de rendre certains donjons un peu longuets, et donc de laisser peu de place à l’histoire. Et avec une telle qualité de mise en scène et d’écriture je ressors un peu frustré de ne pas en avoir vu plus à ce niveau.

Reste que DDS est un grand jeu, une œuvre unique à la personnalité exacerbée, marquante à bien des égards. Un très très bon moment de jeu vidéo.


Final Fantasy XIII-2 xb360
Yahiko

le 25/04/2015
5_5
FF13-2 finit pas trop mal. Heureusement pour lui. Parce qu'avant ces dernières heures sympas, le jeu flirtait avec l'indigence. Au fan service dégoulinant des premières heures succèdent des scènes aux dialogues inutilement complexes et alambiqués. On justifie tout par des histoires de paradoxes temporels et de timeline totalement fumées, et on masque la pauvreté du scénario en perdant le joueur dans des termes et des explications souvent difficilement compréhensibles. Car au final il ne se passe pas grand chose dans ce FF13-2, bien moins que ce que toutes les jongleries mentales qu'on nous impose voudrait nous faire croire. Malgré ça j'ai réussi à me perdre dans l'histoire et à ne rien comprendre à certaines scènes. Je fais partie de ceux qui ont apprécié FF13, sans pour autant en faire une folie. FF13-2 a beau multiplier les efforts de direction artistique, essayer de se montrer généreux et proposer une bande son souvent excellente, je le place très clairement en dessous son prédécesseur. Beaucoup, beaucoup trop de poudre aux yeux pour un jeu dont le système et la trame n'ont finalement rien de très consistant.
The Elder Scrolls V: Skyrim xb360
Yahiko

le 17/01/2015
8
Après un an demi et 120 heures je boucle donc Skyrim, mon premier Elder Scrolls et aussi un de mes premiers Rpg occidental, mon expérience en la matière frôlant le néant. Difficile de parler de ce jeu et de mon expérience, tant je suis passé par tous les états au cours de ma partie.

J'ai d'abord eu du mal à me faire au gameplay, rigide, mou du bulbe et répétitif, avant de me laisser embarquer par l'univers, son esthétique et la grisante sensation de liberté qu'il nous offre. Oui c'était chouette. Aller ou je veux, quand je veux, explorer ce que je veux, et faire ce que je veux dans le timing que je veux. Grisant à m'en laisser aller à vouloir tout faire, tout voir, la moindre quête, la moindre grotte. Et puis ça a finit par m'étouffer. Le menu de quêtes ne désemplit jamais, les 3/4 sont inutiles et n'apportent rien. Les grottes se ressemblent toutes et ce qu'on y fait aussi. Taper des Draugr et des squelettes à tour de bras pour ouvrir un coffre en bout de course, encore et toujours. Saturation accentuée à ce moment là de ma partie par le choix de combattre à l'épée au corps, et c'est nul !

Et après une pause salvatrice de quelques mois, j'ai repris en jouant différemment. Avec un build d'assassin, furtif, qui engage les combats à l'arc et qui tranche des gorges à la dague en surprenant ses ennemis. Vachement plus sympa même si la furtivité apporte son lot de situations wtf. Je n'attendais pas de Skyrim qu'il m'offre les sensations d'infiltration d'un Metal Gear ou d'un Dishonored, mais c'est assez ubuesque voir deux bandits abandonner votre recherche deux minutes après que vous ayez snipé leur camarade et reprendre tranquillement leur conversation au dessus du corps encore chaud et ensanglanté du défunt. Mais ça reste malgré tout bien plus intéressant que de se battre à l'épée.

Surtout, j'ai arrêté de m'éparpiller dans les quêtes inutiles et je me suis concentré sur les guildes, que j'ai toutes finies. Et le jeu devient également nettement plus intéressant : les missions sont plus variées, les situations aussi, on rencontre enfin des personnages intéressants et chaque guilde enrichit à sa manière un background général d'une incroyable richesse. Et en prenant la peine de la jouer un minimum Roleplay, on se donne les moyens de découvrir la riche cohérence de Bordeciel.

Malgré pas mal d'écueils sur toute la partie "jeu", des phases d'ennui certain pour toutes les petites annexes, et une certaine frustration à me freiner dans l'exploration pour ne pas laisser la redondance s'installer, j'ai fini par apprécier Skyrim. La richesse du jeu, l'ambiance planante, la liberté absolue et l'esthétique globale du soft ont eu raison de moi. Sans quoi, n'étant pas maso, je n'y aurais pas passé autant de temps. Malgré tout ce n'est pas ma came préférée et j'attends de Bethesda des améliorations sur tout l'aspect jeu avant de me plonger dans un éventuel futur épisode offline.
Xenoblade Chronicles wii
Yahiko

le 30/12/2014
Edité le 19/03/2015
9_5

Il y a plein de raisons pour ne pas aimer Xenoblade, et tellement de griefs à mettre en avant pour étayer la thèse du jeu sympa, ambitieux mais plombé par trop de défauts : des animations pas folichonnes, des textures baveuses, un chara design fumé, une ergonomie dégueulasse (bordel ce menu d’équipements), des combats peu paramétrables et j’en passe… Impossible de couper à ces critiques somme toute justifiées.

Heureusement je me suis extrait de cette analyse froide et implacable. Ou plutôt le jeu m’en a extrait, pour m’offrir une expérience sublime, à la fois unique, novatrice et poétique. De celle qui vous transporte en véhiculant l’émotion simplement et sincèrement.

Beaucoup retiennent et regrettent la discrétion du scénario pendant une longue partie de l’aventure. Oui… Et ? C’est le moment où Xenoblade choisit de communiquer avec le joueur d’une manière différente, insidieuse et délicate. En plaçant l’exploration au centre de tout, il réalise l’exploit de faire de son univers et de ses paysages le vecteur de toutes les émotions et de toutes les admirations. A ce titre la succession Marais de Satorl / Jungle de Makna / Mer d’Eryth en passant par le Village Frontière est l’enchaînement de lieux le plus incroyable, le plus excitant et le plus envoûtant qu’un jeu ait pu me proposer. Quelques dizaines d’heures d’exploration intelligemment immaculées, juste entrecoupées de quelques scènes discrètes qui ont le bon ton d’entretenir l’intrigue tout en maintenant la trame en arrière-plan. Quelle grisante sensation de liberté, de gigantisme et d’évasion. C’est là, dans ces zones qui s’étendent à perte de vue, bercées par une bande sonore divine que Xenoblade tire son incroyable personnalité et fait passer au second plan toutes les maladresses évoquées dito. L’émotion l’emporte définitivement. J’échange n’importe quelle ligne de dialogue de Xenogears contre la découverte des plaines de Gaur, n’importe quelle scène tragique de Valkyrie Profile contre une ballade de nuit dans les marais de Satorl. Voilà ce qui me fait monter au rideau. Il est indéniable que j’aurais aimé plus de background, que le jeu nous informe plus sur l’histoire de son univers, sur le vécu des espèces qui le peuplent. Quand on prend le parti de mettre à ce point le monde au centre de tout c’est réellement dommageable. Surtout lorsqu’on compare à FFXII (avec lequel la filiation est évidente). Mais Xenoblade a la grande force d’être intelligent et cohérent dans la relation qu’entretiennent sa trame et les zones qu’il nous fait traverser. Elle est donc discrète lorsqu’il s’agit de mettre en exergue la beauté contemplative du soft avant d’inverser les rôles. L’univers jusqu’alors gigantesque se rétrécit, devient plus linéaire pour se mettre au diapason d’un scénario beaucoup plus présent, qui ne cesse d’enchaîner les révélations et les scènes choc jusqu’à la fin. Et même ça Xenoblade le fait merveilleusement bien. Pourtant, lors des premières heures, lorsque le scénario est bien présent, j’avais quelques doutes sur sa capacité à m’embarquer. L’esprit Shonen ultra marqué m’avait un peu refroidi. Mais lorsque l’histoire se dévoile pour de bon ce n’est plus que du bonheur. Elle est touchante de sincérité et de simplicité, les révélations sont parfaitement senties, parfaitement amenées. Les scènes sont intenses et le final est grandiose.

Xenoblade est bon parce qu’il est rare, tellement qu’il en devient précieux. J’ai adoré m’y perdre. J’espère un jour regoûter ce genre de sensations sur un JRPG. Car au-delà de ma simple appréciation du jeu, Xenoblade reprend la voie que FFXII avait commencé à tracer. Avec un ton et une approche différente il l’emmène encore un peu plus loin. Et le JRPG tout entier serait bien inspiré de la prolonger.


Crisis Core: Final Fantasy VII psp
Yahiko

le 04/12/2014
5

Il m’en aura fallu du courage pour le terminer. C’est bien parce qu’il est floqué FF7 et que j’avais envie de vivre le dénouement (connu) de l’histoire que j’ai gardé le courage pour aller au bout. En lui-même le jeu mérite 3/10, pas plus. Je mets la moyenne parce qu’il a le mérite d’étoffer l’excellent scénario de FF7 et que son histoire s’intègre parfaitement bien dans le récit original. A côté de ça ? Rien, le néant.

Le gameplay est infecte, sans aucune subtilité, terriblement répétitif avec une fréquence de combat ulcérante, le level design est inexistant, des couloirs et encore des couloirs, et des scènes de jeu risibles (l’infiltration totalement minable, la ridicule séquence de destruction de missiles à l’épée...). Certes c’est beau techniquement pour de la psp, les persos sont remarquables, tout comme les cinématiques et invocations, mais les décors sont d’une austérité à faire peur. Midgar perd toute son aura, la tour Shinra est l’incarnation du néant artistique qu’elle était un des lieux marquants du jeu. L'univers ne dégage rien. Il est à des années lumières de celui de FF7.

Reste le plaisir, un peu nostalgique, de retrouver les persos de cet épisode légendaire. Mais même là le jeu pèche. Pas de problème pour les persos déjà développés (Sephiroth, Cloud, Aerith) qui sont réussis et cohérents, mais la personnalité de Zack est totalement à l'opposé de celui qui est présenté dans FF7. On parle d'un mec qui est à l'origine le modèle de Cloud, présenté comme un martyr emblématique et charismatique, un peu mystérieux. Et finalement on se retrouve avec un perso un peu benet, un peu flambeur et pas très réfléchi. Dans un jeu qui lui est consacré j'attendais autre chose... Et je ne préfère ne pas parler de Genesis.

Heureusement, comme pour Zack, la fin magnifique sauve le jeu du marasme et du naufrage. Indigne, néanmoins, de la merveille qu'était FF7.


Darksiders xb360
Yahiko

le 15/11/2014
6
Un jeu sympa, mais dispensable. Voilà ce qu'il me restera de Darksiders. Pourtant le jeu n'est ni mauvais ni barbant, au contraire, il se laisse jouer aisément. La progression est fluide et l'aventure plutôt bien rythmée. Mais le tout manque cruellement de personnalité. Hormis l'identité visuelle plutôt marquée grâce au chara design singuler, le reste -du gameplay à l'univers- est ultra générique. Pourtant le soft essaye de varier les situations : du beat them all, des énigmes, du shoot à dos de dragon etc. Mais ça ne prend pas. Ou pas tant que ça. A vouloir emprunter ses inspirations à droite à gauche, Darksiders se retrouve souvent le cul entre deux chaises, manquant de radicalité et de parti pris. Dire que j'avais lu pas mal de critiques sur Skyward Sword prenant Darksiders comme exemple à suivre pour le futur de la série. Je rigole.
Ys Seven psp
Yahiko

le 04/09/2014
8_5

Un modèle de maîtrise et d’équilibre à tous les niveaux. Le virage que prend la série avec cet épisode est plus que réussi. En dépoussiérant sa série fétiche, Falcom gagne son pari : celui d’innover en densifiant tous les aspects du jeu sans renier ce qui en a fait le charme et le succès.
Car avec Ys c’est un peu toujours les mêmes ingrédients, on sait ce qu’on va retrouver : Adol, un JDK Band au top et surtout des boss fights démentiels à l’exigence et à la précision jouissives. Comme d’hab’ Ys Seven c’est tout ça… et un peu plus ! Je craignais un peu de ne pas retrouver Adol comme seul perso jouable et de perdre ce côté « super héros seul contre tous ». Mais le gameplay à 3 est tellement bien fichu que la transition s’est faite sans difficulté. Mieux, cette progression en équipe associée à un côté exploration accentué et plus poussé fait souffler sur le jeu un doux parfum d’aventure. Si Felghana était ultra nerveux, Seven en étant moins condensé parvient à garder la même frénésie, grâce à plus de variété, sans jamais travestir la simplicité et la fluidité de progression qui caractérise la série. Cerise sur le gâteau, l’histoire et les persos prennent aussi de l’épaisseur. Et si les thèmes abordés sont ultra classiques, le scénario se laisse suivre avec plaisir, arrivant même à surprendre. Surtout il prend toujours la bonne place, car en voulant étoffer le script le piège aurait été de casser le rythme du jeu.
Ce n’est jamais le cas, et ça contribue à faire de Seven le Ys ultime, le plus fun et le abouti de la série. Un sans-faute sur toute la ligne.


Baten Kaitos: Les Ailes éternelles et l'Océan perdu gc
Yahiko

le 26/08/2014
8_5

La première nécessité pour se donner les moyens d’apprécier Baten Kaitos c’est de couper les doublages. Ceci fait on peut se lancer et se laisser embarquer... Et Baten Kaitos a commencé par m’embarquer. Comment ne pas l’être devant une telle direction artistique ? C’est si bon de se rappeler que quand Sakuraba ne bosse pas en pilotage automatique pour Namco il est ce compositeur de génie capable de composer des OST aussi puissantes. Celle de Baten Kaitos vole haut, très haut, à la hauteur magistrale d’un Star Ocean 3. Et puis il y a le visuel. Magnifique en tout point si on ne nous avait pas servi ce chara design d’un goût plus que douteux. Heureusement le plaisir des yeux est ailleurs : les décors sont magnifiques, l’univers est merveilleux et donne au titre une touche onirique rarement atteinte. Le jeu a plus de 10 ans et il n’a pas vieilli, il m’apparait clairement que la 3d pré calculée est le style qui a le mieux vieilli de cette génération. Style que Baten Kaitos sublime avec ses éléments de décor en mouvement.

D’ailleurs la filiation entre ces jeux et Baten Kaitos est évidente. Il leur emprunte beaucoup, principalement Chrono Cross (logique…). Dans le style graphique et l’exploration donc, mais pas que. Dans l’ambiance également : lumineuse, exotique. Les lieux et ce qu’ils dégagent rappellent furieusement ceux de son glorieux aîné, une dose de mysticisme et de poésie en moins. La filiation entre CC et BK est également évidente dans la construction du jeu et le déroulement de l’histoire. Comme CC, Baten Kaitos peut aussi se découper en deux phases. Dans la première, le jeu prend son temps, l’histoire est présente mais occupe peu de place, elle pose ses bases et se met en place tranquillement avec un brin de mystère. Elle est surtout prétexte à la découverte et à la contemplation extatique de l’univers du jeu. C’est cette partie-là que j’ai préférée, très nettement.

Et puis il y a ce twist, qui met d’abord sur le cul puis qui laisse espérer d’un final en apothéose, et qui finalement fait entrer le jeu dans une autre phase, qu’il maîtrise moins.

A partir de là, le rythme du scénario s’intensifie, celui des dialogues aussi, les révélations s’enchaînent. Le constat semble plutôt alléchant, mais c’est un aspect que Baten Kaitos fait plutôt mal. Ou tout du moins sans la délicatesse dont il faisait preuve jusque-là. Et ça crée une sorte de décalage entre un univers précieux, délicat plein de poésie et un script un peu balourd. Pourtant l’intrigue est bien foutue et suffisamment consistante pour susciter l’intérêt et la curiosité, les thèmes sont abordés avec justesse et réserver les révélations pour la fin n’est pas en problème en soi. Sauf que dans ce dernier tiers Baten Kaitos manque trop souvent de finesse dans son écriture, comme dans ses dialogues, le charisme des persos en souffre. L’attachement aussi. Surtout, il est affreusement statique dans sa mise en scène –point sur lequel il parvient à être inférieur aux jeux que je citais plus haut malgré ses années de moins. Statisme qui galvaude largement le côté dramatique et émotionnel de certaines scènes qui auraient pu être bien plus fortes et poignantes.

Heureusement un élément ne cesse de s’étoffer au fil du jeu et vient atténuer cette déception : le gameplay. A la base j’aime bien tous les jeux qui touchent aux cartes et le côté aléatoire qui va avec donc je partais sur de bonnes bases pour apprécier le système de combat. Mieux ils n’ont cessé de s’améliorer au fil du jeu. L’évolution des personnages, du deck de cartes, les boss plus retords rendent petit à petit le système de plus en plus technique et tactique. La difficulté est toujours juste et bien équilibrée et certains boss fight m’ont vraiment excité. Seul petit bémol de cette évolution, les combats aléatoires sont de plus en plus long. Mais ça ne m’a pas gêné plus que ça, le côté aléatoire de la pioche obligeant à être tout le temps actif et attentif.

J’ai apprécié Baten Kaitos. C’est un excellent J-RPG, qui brille d’abord par sa direction artistique, très marquée et très personnelle, qui donne d’abord beaucoup de légèreté à l’aventure et qui rend la progression très fluide. Mais j’ai longtemps cru tenir un jeu encore plus grand, ce qu’il ne me semble pas être au final. La faute à un dernier tiers qui, en manquant de finesse, laisse en partie s’envoler l’esprit poétique qu’avait su insuffler le jeu jusque-là.

Edit : nouveau run en 2019 enchaîné après avoir bouclé Baten Kaitos Origins. L'enchaînement des deux mérite d'être fait et bonifie clairement l'expérience avec un nouvel angle de vue sur les événements et le background.


Bastion ios
Yahiko

le 04/07/2014
5
Bastion est un jeu unique en son genre.
Esthétiquement tout est très réussi, l'univers dénote, l'ambiance est très rafraîchissante et l'OST est de très bon goût. Mais après ?
Le jeu tire une grande partie de son originalité par la narration singulière qui nous accompagne tout le long. L'idée est osée, culottée même, et sur la forme elle fait son petit effet, d'autant que ce parti pris est assumé jusqu'au bout. Mais l'omniprésence de cette narration m'a parfois agacé, notamment dans les phases de gameplay/fight ou je n'ai clairement pas la concentration suffisante pour y prêter attention. Et j'ai parfois plus eu l'impression de passer à côté des propos du narrateur.
Seconde ombre au tableau : le gameplay. Du hack'n'slash pur et dur, pas particulièrement captivant, car trop primaire, et souvent extrêmement brouillon, la faute à une maniabilité un poil tordue et pas idéale pour toutes les armes de tir.
S'il est indéniable que ce jeu à le mérite de sortir de l'ordinaire, je n'en garderai pas un souvenir impérissable. Une parenthèse de 5h distrayante tout au plus, mais rien d'autre.
Radiant Historia nds
Yahiko

le 30/06/2014
Edité le 01/07/2014
7

Radiant Historia est un bon jeu, qui aurait pu devenir un très grand. Je n'ai pas pour habitude de juger ou noter en jeu en fonction de ce qu'il aurait pu être, mais ici c'est la sensation de passer à côté de quelque chose de bien meilleur qui prime.

Radiant Historia brille sur certains aspects, en premier lieu son script, dans toute sa largeur. L'histoire est intéressante, les dialogues font mouche, le rythme et la narration sont justes et les persos intéressants et réellement charismatiques.

En second lieu, son système de jeu, bien rôdé, simple, intuitif, malgré un manque d'originalité il reste efficace.

Et puis il y a ce concept de voyage temporel. Original et ludique dans un premier temps, il apporte une vraie identité au jeu. Malheureusement, quelques heures plus tard, il rend le découpage du jeu et l'enchaînement des séquences quelque peu hasardeux. Et surtout terriblement répétitif. La faute à un level design sans saveur et un univers bien trop petit et trop peu varié pour accueillir ce genre de concept.

Radiant Historia m'aura fait passer de bons moments mais le sentiment qui restera sera définitivement celui de la frustration.


Ys I & II Chronicles psp
Yahiko

le 25/10/2012
8
Ys Chronicles constitue le remake parfait des deux premiers épisodes de cette série culte. Rejouer à Ys I, qui fut mon premier Rpg, aura été un grand moment de nostalgie. La force de cette compilation est qu'elle parvient à garder le caractère old school de la série en l'enrobant de manière admirable. Graphiquement et, surtout musicalement tout est fait avec bon goût, l'ost étant à ce titre exceptionnel. Et puis j'ai retrouvé avec plaisir la nervosité et la simplicité du gameplay des premiers épisodes. Le jeu n'use d'aucun artifice dans son déroulement et sa progression. On va a l'essentiel et retrouver ces sensations a quelquechose d'appréciable. Je gardais moins de souvenir du 2 et j'ai été agréablement surpris. Le système d'expérience est plus conventionnel et moins aberrant et la magie apporte un réel attrait dans l'affrontement des boss, donnant parfois au jeu des méchants airs de shoot'em up. Jouissif. Si on considère que ces deux jeux n'en forment qu'un (ce qui est plutôt justifié) Ys Chronicles représente ce que j'ai vu de mieux dans la série juste derrière The Dawn of Ys, et un poil devant Felghana.
The Legend of Zelda: Spirit Tracks nds
Yahiko

le 24/10/2012
5
Je me suis finalement motivé à le finir, 2 ans après l'avoir laissé tomber, histoire de compléter ma liste de Zelda terminés. C'est bien tout ce que je retiendrai. Pourtant, comme dans PH, je trouve le gameplay au stylet pas si mal foutu et offrant des possibilités intéressantes. Mais tout le reste laisse bien trop à désirer. Le design encore une fois, enfantin et totalement raté, bien loin de ce que WW avait proposé et puis la progression, ennuyeuse à souhait. Pas de donjon unique cette fois, mais des voyages en train d'une lourdeur et d'une longueur affligeantes. C'est juste pas possible. Heureusement quelques thèmes sympas viennent égayer le tout mais ça ne suffit pas. La série a loupé son passage sur DS car Spirit Tracks est avec son grand frère le pire de ce que les Zelda ont proposé. A oublier.
Chaos Rings ios
Yahiko

le 24/10/2012
3
De loin, je voyais Chaos Rings comme l'étendard du Rpg sur iOS (et maintenant Android), de près, une fois fini, je le vois comme un jeu lent, redondant et soporifique. Qu'est ce que je me suis emmerdé... A m'en demander si j'ai bien joué au même jeu que tout le monde. Tout m'a semblé affreusement pauvre. On traverse toujoure les même couloirs no name, en combattant toujours les mêmes monstres que l'on bat toujours avec les mêmes attaques physiques. La magie est inutile et les quelques lignes de dialogue qui viennent agrémenter la progression sont d'une pauvreté affligeante. Graphiquement c'est indéniablement joli, mais artistiquement beaucoup trop plat et monotone pour espérer une bonne immersion. CR est un Rpg pauvre, rébarbatif et inintéressant. Le plus ennuyeux auquel j'ai joué ces derniers temps, je n'ai même pas eu le courage de faire plus qu'un scénario malgré la faible durée de vie du jeu. Je veux bien qu'on soit que sur iOS mais 13€ et 690mo pour ça c'est du foutage de gueule.
Ys I & II Chronicles psp
Yahiko

le 07/09/2012
8
Le remake de mon premier jeu vidéo. Un peu plus de 20 après, ça fait toujours son effet. Cette version réussit à concilier le caractère old-school du gameplay, tout en se remettant au goût du jour grâce à un enrobage parfait. Les graphismes 2d sont superbes et l'ambiance épique est poussée à son paroxysme grâce à une bande son fantastique. Les excellents thèmes d'origine sont repris et magnifiés pour former une ost de folie. Un pur moment de plaisir pour le vieux fan que je suis.
The Witcher 2 ~Assassins of Kings~ : Enhanced Edition xb360
Yahiko

le 04/09/2012
Edité le 04/09/2012
9
Après la claque initiale d'une fantastique intro les premières heures refroidissent vite l'enthousiasme. TW2 apparait comme très austère, la faute à un gameplay rigide et une interface peu ergonomique. D'autant que techniquement le soft déçoit. Les textures sont magnifiques mais le hardware poussiéreux de la 360 crache ses tripes plus qu'il ne peut. Clipping, bugs d'affichage framerate à la ramasse, si les plans statiques sont impressionnants, en mouvement le jeu manque cruellement de fluidité. Le rendu visuel en prend pour son grade.
Et puis le novice de la série, comme moi, se retrouvera vite submergé par des références historiques, culturelles qu'il ne maîtrisera pas, lors d'un prologue globalement convaincant. Berf TW2 commence plutôt mal...

Mais il se rattrape rapidement de manière magistrale. Si les difficultés techniques évoquées gâchent la première approche, elles n'altèrent en rien l'ambiance unique et fantastique du soft. Si bien qu'on se retrouve vite happé dans cet univers Dark Fantasy incroyable de cohérence, de richesse et d'attraction. Le travail énorme sur les environnements rattrape tout, chaque lieu est habité, chaque ville est chargée d'histoire, de vécu, de légendes en tout genre. Chaque site est en plus accompagné par des thèmes d'ambiance des plus réussis. L'Ost de TW2 est plutôt discrète mais reste toujours dans le bon ton (Vergen by Night *_*). Les quêtes annexes, qui deviennent quasi aussi importantes que la principale renforce cette attractivité. En plus d'y récupérer monnaies, expériences et équipements de qualité on y apprend sur les légendes des régions visitées en rencontrant des personnages haut en couleur, au langage souvent cru et aux intentions pas toujours très nobles. Chaque dialogue, chaque rencontre, étoffent un peu plus un background aussi riche que passionnant. Aucune concession n'est faite pour que l'immersion soit totale.

Clairement après un début poussif on a vite fait de reprendre ses marques dans cet univers, surtout que le jeu nous propose un casting d'une rare qualité. Geralt, Letho, Triss, Iorveth, Vernon Roche et tous les autres protagonistes bénéficient d'un travail remarquable. Si les plans et les phases de dialogue sont souvent un peu rigides, la personnalité exacerbée des acteurs donne de la valeur à toutes ces scènes et à un script passionnant, qui ne cessera de monter en intensité jusqu'à devenir magistral dans les dernières heures de jeu. Dans ce domaine le jeu détonne surtout par le ton qu'il emploie et le traitement des évènements qui l'émaillent. Aucun manichéisme, aucune concession, il ne cesse de mettre le joueur devant des choix à faire ayant un impact direct sur la suite des évènements. L'absence de liberté dans l'exploration est compensée par celle laissée au joueur dans ses choix de progression. Ca en devient génial dans le cadre d'une replay value dantesque lorsqu'un choix nous permet de renouveler 70% de l'aventure. Sans bouleverser l'intrigue de fond, cette deuxième quête permet de vivre les évènements d'un point de vue différent. Ce qui a pour conséquence de largement compenser la durée de vie plutôt faible de l'aventure.

Mais à côté de ses immenses qualités, TW2 souffre de pas mal de défauts. C'en est même assez paradoxal d'adorer à ce point un jeu aussi "imparfait". Le principal concerne le gameplay dans sa globalité.
Déjà Geralt est assez rigide à diriger en combat, le temps d'adaptation pour le manier est plutôt conséquent. Heureusement la difficulté est parfaitement dosée, et en Normal le jeu offre un challenge réel tout en restant accessible. Ce calibrage parfait a surtout le mérite de nous obliger à utiliser tout le panel d'actions du sorceleur (Epée, pièges, magie, bombes, dagues) et par conséquent de rendre les affrontements intéressants, car malgré ce maniement du héros pas toujours aisé et assez basique les situations de combat impose souvent de la jouer fine plutôt que de rentrer dedans sans réfléchir.
Ensuite, le système d'évolution du personnage n'est pas très convaincant et plutôt austère, que ce soit dans le gain de l'expérience où de la répartition de celle-ci dans l'arbre de compétence. Encore une fois c'est assez simpliste. Dommage car TW2 était tout à fait le genre de jeux qui aurait mérité un système d'évolution plus poussé. Toujours dans le côté simpliste, certaines phases de jeu bien poussives ("follow him", QTE, l'infiltration etc...) dénotent le manque d'expérience de CD Projekt dans le domaine du développement, malgré une volonté évidente de vouloir diversifier les phases de jeu.

Malgré des défauts certains, The Witcher 2 se pose comme une référence du jeu. En bousculant les codes du Rpg, il permet de vivre une expérience unique. Un jeu singulier et immersif à souhait qui constitue l'expérience vidéoludique la plus excitante de ces dernières années. J'attends la suite avec impatience et prie pour que le 1er épisode soit adapté sur console.
Mario & Luigi: Voyage au centre de Bowser nds
Yahiko

le 02/09/2012
6
J'ai bien aimé le début et la fin de ce Voyage au Centre de Bowser; Entre les deux je me suis souvent ennuyé. D'abord séduit par la qualité technique du soft et l'humour bien senti de nos deux plombiers italiens, le jeu m'a rapidement lassé. Pourtant les développeurs ont essayé de varier le gameplay et les affrontements en exploitant bien les caractéristiques de la DS, mais la redondance des phases d'exploration m'a quelque peu lassé. De plus les combats sont longs et le manque de challenge ne fait rien pour les rendre vraiment passionnants. Quant à l'humour il se tarit rapidement après un bon départ, surtout du côté de Bowser, la faute à des situations plutôt répétitives. Heureusement les dernières heures de jeu, avec des niveaux et des combats plus intéressant me laissent sur une bonne note, alors que je m'étais fait violence pour avancer les heures précédents.
Au final un jeu divertissant et rafraîchissant mais trop facile et trop ennuyeux pour vraiment devenir un hit. Dommage.
The Legend of Zelda: Skyward Sword wii
Yahiko

le 10/05/2012
Edité le 10/05/2012
9
Zelda est une de mes séries fétiches. Une des rares (la seule ?) série qui ne m'ait jamais réellement déçu sur console de salon, malgré une tendance à baisser en qualité avec les deux épisodes GC. Tendance que je pensais se confirmer avec Skyward Sword, la faute à des screens/vidéos peu convaincants, à une histoire de genèse et de timeline abracadabrantesque et des retours de joueurs très mitigés. Bien heureusement je me suis trompé et assez largement. Et au final je suis assez stupéfait de lire tellement de critiques et de notes aussi basses.

J'ai très peu de choses à reprocher à cet épisode tant il m'a fait prendre mon pied. Le jeu m'a happé par son ambiance colorée et enchanteresse. Car Skyward Sword a une vraie identité grâce à son style graphique auquel j'ai totalement adhéré (et que je trouvais pourtant assez générique sur les previews). Avec en plus le retour en grande pompe de la musique symphonique, j'ai parfois eu l'impression d'avoir 12 ans et de découvrir A Link to the Past. Grisant.

Niveau gameplay j'ai été totalement servi également par le motion gaming (la vraie révolution de cet opus). Le maniement à la Wiimote m'a donné d'excellentes sensations. Je l'ai surtout trouvé parfaitement en adéquation avec le level design, qui est pour moi l'autre immense réussite de Skyward Sword avec l'ambiance. Oui le ciel est vide, et c'est le seul bémol que j'adresserai au jeu, mais le reste est fantastique. Les différentes zones de jeu sont parfaitement construites et ont le mérite de faire la part belle à l'exploration, ce qui est fait pour me plaire. Quant aux donjons, c'est un régal d'y progressé en motion gaming.

Autre point qui m'a réjouit, mais sur lequel je suis apparement un des seuls, c'est l'intelligente variété des situations. J'ai beaucoup lu que le jeu était répétitif. Je ne suis absolument pas d'accord. Certes on retourne trois fois dans les mêmes contrées, mais c'est soit pour y découvrir de nouvelles zones, avec parfois une ambiance bien différente, soit dans des situations de jeu totalement différentes. A aucun momen, absolument aucun, je n'ai trouvé le jeu redondant, les seules phases un peu longuettes étant celles à dos d'oiseau dans un ciel bien vide. Mais celles-ci représentent assez peu de temps de jeu au final. En tout cas pas assez pour me gâcher le plaisir de l'exploration de la terre ferme !

Même si ce n'est pas ce que je recherche dans un Zelda, j'ai même trouvé certains scènes de scénario excellentes. Certainement grâce au casting plutôt réussi et à une bonne qualité de mise en scène, certaines cinématiques mettant en avant la relation entre Zelda et Link sont mémorables et à la hauteur de ce qu'Ocarina of Time avait pu proposer.

En me faisant redécouvrir des sensations d'enfance Skyward Sword m'a conquis. Et plus que ça encore. Grâce à son gameplay, son ambiance et son level design infaillibles, il est mon opus préféré depuis Ocarina of Time et fait partie des quatre ou cinq épisodes Zelda que je considère comme intouchable. Son univers me manque déja.
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