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Diablo III, c'est un peu l'arlésienne du hack'n'slash. Mais aujourd'hui Blizzard tombe le voile et met les choses à plat en communiquant une pétée de screenshots, une longue vidéo de gameplay et pas mal d'infos croustillantes à l'occasion d'une béta de feu. On commence doucement : l'éditeur-développeur annonce qu'il n'y aura aucun mod sur Diablo III (vous savez, ces petits patchs, correctifs ou ajouts développés par les joueurs d'une communauté qui améliorent en général sensiblement l'expérience de jeu).
"Non. Pour plusieurs raisons liées à l’expérience du jeu et à la sécurité, les "bots" et les "mod" ne seront pas autorisés dans Diablo III, et ils seront expressément interdits par les conditions d’utilisation du jeu." Un premier coup dur pour les petits malins qui auraient osé porter atteinte au saint Graal du studio américain. Soit, la suite est tout aussi réjouissante : en effet, l'argent réel fera son entrée dans l'hôtel des ventes du titre. Vous êtes riches, vous avez besoin du meilleur stuff du jeu sans vous prendre la tête à aller le chercher au fin fond des catacombes obscures de l'end game (quelqu'un peut bien le faire à votre place après tout), vous n'avez plus qu'à sortir votre portefeuille et rendre une petite visite à l'auction house du coin. En deux secondes vous devenez le personnage le mieux stuffé du patelin en déboursant de vrais euros (ludisme garanti) ! Blizzard, qui s'attendait sans doute à des critiques, se réfugie derrière le fait qu'il fallait un moyen d'endiguer le gold farming. Par cette décision, selon eux, ils auraient le contrôle de ce marché, qu'ils pourraient ainsi réguler et sécuriser (et surtout peuvent prendre une part du gâteau, chaque transaction étant ponctionnée d'un certain pourcentage par Blizzard). La firme rend donc légal l'illégal, et cela au grand dam des joueurs aux revenus modérés. Effectivement, rendre la pratique du gold farming tout à fait saine dans un jeu en ligne risque d'accentuer encore plus le phénomène, quitte à ce que les clivages entre joueurs fortunés et plus "pauvres" (adolescents, jeunes adultes) soient tels que les deux castes ne puissent plus s'affronter à armes égales. Ne jugeons cependant pas trop vite, Blizzard n'ayant pas encore communiqué toutes les modalités ou/et restrictions de son système, si tant est qu'il y en ait. Troisième et dernier point important qui ressort de cette bêta-test : la connexion internet est indispensable pour pouvoir jouer. Le soft qui s'appuie sur la plateforme Battle.net nécessitera donc que vous vous connectiez en ligne, même lors d'une partie solo. Les dents vont grincer, et on sait pourquoi. Tout le monde se rappelle des DRM d'Assassin's Creed 2 et le foirage d'Ubisoft vis à vis de la communauté de joueurs (très en colère). Les plantages étaient limite coutumiers. Cependant, il faut nuancer. Blizzard n'est pas à son premier coup d'essai niveau gestion de serveurs de jeux en ligne (World of Warcraft ? StarCraft II ?) et il y a fort à parier que les structures tiennent le coup. Secundo, il parait improbable de jouer à un tel jeu sans se connecter en ligne. Certes, il y aura bien une campagne solo, mais d'aucuns admettrons que l'intérêt du jeu ne se trouvera pas là. Et pour tous les aficionados de smartphones, il y aura une application pour l'hôtel des ventes de Diablo III, histoire de gérer son petit business à distance.
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