Petit résumé des épisodes précédents :

- Le singulier You Are Not The Hero a explosé le compteur : 12000$ demandés, 90000$ récupérés. Plus qu'à attendre septembre 2014 !
- Comic ConQuest aura lui réussi à mobiliser les fans et atteint son objectif, avec un petit surplus : 22670$ réunis pour 20000$ demandés.
- Unsworn, le hack'n'slash futuriste du studio Invulse Game, s'est totalement planté : à peine 5 % de la somme a été réunie, soit 3000$ sur 60000$. Le Kickstarter a été annulé une semaine avant sa fin, et le développeur ne s'est pas manifesté sur ses projets futurs.
- Dans la catégorie grosse déroute, The Legendary Defense of Rivenstar fait fort lui aussi : à peine 6000$ pour ce RTS/A-RPG en réclamant 50'000$. Et il reste 8 jours. Il faut croire que les multiples mises à jour et même la démo jouable n'arrivent pas à convaincre.
- Graywalkers: Purgatory a lui aussi du mal à se faire une place malgré son ambition affichée et le volontariat de son développeur : il reste 10 jours et à peine un quart de la somme à été réunie.
- Churbles a fait les yeux doux pendant 30 jours, et ça a marché : cet A-RPG qui met en avant une adorable bande de hamsters aventuriers a atteint son objectif et l'a même dépassé d'un bon tiers. Sortie prévue en décembre 2014.
- The Mandate continue lui son petit bout de chemin, même si celui-ci semble plutôt escarpé : 45 jours sur les 60 ont été écoulés, et seulement 272000$ sur les 500000$ demandés ont été réunis. Et pourtant c'est pas faute de voir ce RPG-bac-à-sable futuriste régulièrement alimenté en infos.

Enfin signalons le retour de Unwritten: Echoes of Twilight. Le premier Kickstarter, en octobre dernier, a été un échec. Trop gourmand avec 500'000$ demandés et trop avare en informations. Druid Gameworks a donc continué à travailler sur son projet et a réouvert une page Kickstarter le 12 novembre : un objectif financier revu à la baisse et une présentation bien plus fournie. Est-ce que ça suffira cette fois ci ?



Le RPG old-school a la côte et Lords of Xulima, du studio Numantian Games, le prouve encore une fois. Le jeu prend place dans un monde où humains et dieux ont autrefois marché main dans la main, il y a 800 millions d'années de cela. Avec le temps les humains ont construit leurs civilisations et ont oublié ce lien les unissant aux dieux, et certains de ces dieux n'ont pas vraiment apprécié la situation : en a résulté une effroyable guerre entre forces humaines et forces divines. Le dieu fondateur Golot, désolé de cette vision chaotique, investit alors un humain du nom de Gaulen d'une mission simple : restaurer la paix en Xulima. Rien que ça. Et ça se fera sous la forme d'un RPG en 2D isométrique, avec des affrontements au tour par tour avec une équipe de six personnages, neuf classes disponibles, plus de 100 capacités uniques et un très fort aspect customisation. Rajoutons à cela un aspect exploration/énigmes prononcé, un système de dialogue avec des choix à faire, le tout goupillé dans 60 heures de jeu. Le studio a pris le meilleur de licences mythiques (Ultima, Might & Magic, Wizardry, Baldur’s Gate, King's Bounty), l'a adapté à sa sauce et le résultat est très convaincant. Le site officiel et le Kickstarter sont d'ailleurs remplis d'images, d'artworks et de vidéos de gameplay. Le studio n'a demandé qu'un petit 10000$, déjà largement couvert (a noter que le studio avait déjà fait une première campagne sur Indiegogo, de 10000$ elle aussi), et doit sortir le jeu en février 2014 sur PC / Mac / Linux.




Restons dans le old-school avec Deathfire: Ruins of Nethermore, de studio G3 studios, qui lui aussi se veut héritier de l'âge d'or du RPG occidental en citant Realms of Arkania, Wizardy ou Might & Magic comme sources principales d'inspiration. La présentation du background du jeu semble assez légère puisqu'il s'agit d'aller explorer des donjons dans lesquels se cachent des vilains mais aussi des trésors et des mystères. Mais le studio compense cela par un aspect gameplay très fouillé : on recense des combats en intérieur ou en extérieur au tour par tour à la première personne, un système de feuille de personnage hyper-fouillé, 6 races / 8 classes / 34 traits uniques, un système de dialogue à choix très stylisé car sous forme de parchemins qui se déroulent et enfin du crafting et du loot à gogo. Le site officiel et le Kickstarter sont plein de vidéos, d'images et de renseignements, et si ça ne suffit pas le studio donne une garantie au jeu par la présence de vétérans dans son équipe (dont Guido Henkel, un homme multi-tâches qui n'a été "que" le producteur de Planescape: Torment, Fallout 2 et Neverwinter Nights à l'époque). Par contre il faut bien avouer que le projet est particulièrement gourmand : 390'000$ demandés et 74000$ réunis, soit à peine 20% de la somme. Et il reste 20 jours sur les 31 initialement prévus. Le jeu est prévu pour PC/Mac/Linux.



Un peu de poésie dans ce monde de brute avec Bloom: Memories, de Fawn Studio. Un action-RPG un peu particulier qui met le joueur dans la peau d'un petit golem, pas vraiment costaud, pas vraiment rapide, mais qui dispose d'un pouvoir particulier, celui de manipuler l'énergie terrestre et de s'en servir à de nombreuses fins. Guidé par les esprits de la nature, ce petit être a pour mission de percer le secret entourant les Abominations, reliques mécaniques du passé qui se sont réveillées il y a peu et qui ne sont pas très amicales. Outre son cadre très zen et bucolique, c'est surtout son principe qui attire l'attention sur Bloom. Le jeu favorise ainsi le dialogue, la stratégie, la furtivité pour avancer. Il sera possible de finir le jeu sans avoir blessé un seul être. Plus le joueur se montrera violent envers l'univers, plus l'univers sera violent avec lui. A l'inverse plus le joueur sera bon et malin, plus de nombreux secrets et routes s'ouvriront à lui. Bref, sur le papier c'est quand même très prometteur et ça demande 40'000$ dont 25'000$ ont été réunis, et il reste 23 jours. En espérant que le studio Fawn mette un coup de boost niveau présentation du jeu, à part une petite vidéo de présentation, quelques sympathiques pistes musicales et quelques images, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Le projet est initiallement prévu sur PC/Mac/Linux, mais pourra être porté sur d'autre supports si le succès est au rendez-vous.



Eon Altar est lui un projet qui va faire tiquer/irriter les rôlistes papier purs et durs. Créé par Flying Helmet Games (un pelle-mêle composé d'anciens de chez Ubisoft/BioWare/Electronics Arts et d'autres studios), Eon Altar a l'ambition de surfer sur la vague tablette/smartphone/PC tactile et d'adapter un jeu de rôle papier en version tactile. Adieu crayons et plastique et bonjour feuilles de personnage et lancers de dés virtuels. Plusieurs modes de jeux sont disponibles dont un mode création libre avec un maitre du jeu ou un mode aventure scénarisé, avec en plus la présence d'un mode casual pour les nouveaux arrivants et d'un mode expert pour ceux voulant tout contrôler de A à Z. A noter également que le jeu est prévu pour tourner en local, qu'il est possible que chacun ramène son appareil ou que tout le monde joue sur la même machine, que le tactile sera employé directement sur le terrain (activer des pièges, trouver des trésors, dénicher des secrets, etc) et qu'il aura tout un tas de fonctions communautaires. Pour par exemple définir des stratégies de groupe ou créer des alliances temporaires pour avoir un coup d'avance sur les autres joueurs. Car après tout, l'Eon Altar, qui est l'objectif final de l'aventure, est un lieu qu'on dit être le berceau de l'humanité. S'il est possible d'enlever une ou deux personnes dans le partage du gâteau, c'est toujours bon à prendre ? Le studio demande 300'000$ pour concrétiser le projet, en a réuni 45'000$ et il lui reste 21 jours. A voir si le souffle de la nouveauté va guider le studio dans le bon sens.


Le post-apocalyptique est un créneau injustement délaissé par les gros studios, mais bien remis en avant par les petits. After Reset, débarqué la semaine dernière sur Kickstarter, compte bien profiter de la chose, en commençant, comme d'habitude, par citer ses sources d'inspiration : Fallout 1/2, Baldur's Gate et Planescape: Torment. Ça c'est fait. L'histoire prend place aux USA 132 ans après une guerre nucléaire mondiale qui a tué près de 17 milliards d'êtres humains ; le président des USA amorce alors un vaste projet de colonisation souterraine et y installe les quelques millions de survivants, lesquels n'en sortiront donc que 132 ans plus tard quand la surface devient à nouveau habitable. De nouveau habitable, mais déjà habitée : mutants, tribus nomades, cannibales, gangs organisés, fanatiques, trafiquants de tout poil, un véritable "autre monde" s'est développé en surface pendant ces 132 ans. Chose qui ne plait pas vraiment au président actuel, qui compte bien reprendre le contrôle du Nevada et de la Californie, qui vont servir de terrain de jeu. Et au milieu de ce bordel en devenir le joueur, qui commence nu et amnésique dans un laboratoire, va devoir se trouver une place dans cet univers. Au programme univers persistant et exploration libre, histoire non-linéaire, système de choix dans les dialogues, système de combat à la Fallout et très fort aspect customisation. Et en plus de cela, l'étalage des médias sur la page Kickstarter est très alléchant. Ce qui l'est beaucoup moins, c'est les prérequis : Black Cloud Studios demande 900'000$ en 30 jours et en a réuni 28'000$ en à peine une semaine, c'est clairement mal parti. L'effet Wasteland 2 ?


Tout droit venu de République Tchèque voici Dex, un A-RPG cyberpunk en side-scrolling avec des graphismes entièrement fait main. L'histoire prend place dans un univers futuriste entièrement informatisé où l'humanité est inter-connectée, une inter-connexion qui a donné vie à une intrigante intelligence artificielle autonome. Une IA qui vise à atteindre la "Singularity", un évènement qui lui permettra d'atteindre un stade d'existence supérieur à celui de l'humanité. Quelque chose qui n'est pas du goût de la mystérieuse super-agent incarnée par le joueur, qui va chercher à percer le secret entourant la Singularity et court-circuiter la fameuse IA avant que l'ordre mondial ne soit totalement bouleversé. Fille cachée de Adam Jensen, la demoiselle est versée dans la maitrise des armes à feu comme de celle du combat à mains nues. Elle est de plus capable de s'implanter des modules pour améliorer ses capacités. Enfin, hacker tout ce qu'elle trouve est une seconde nature pour elle. Au joueur de choisir si elle deviendra un pur hacker, un agent furtif ou un véritable démolisseur, toutes les approches sont possibles pour accomplir les nombreux objectifs principaux et secondaires du jeu et faire face aux nombreux obstacles qui se dresseront dans Harbor Prime, ville qui va servir de cadre au jeu. Le studio réclame 14'000£ et en a déjà réuni 6000£ en 5 jours, l'objectif final devrait donc tranquillement être atteint si Dreadlocks (c'est bien le nom du développeur) alimente comme il faut son projet en informations.