Le temps est venu pour moi de reprendre un peu mon clavier pour vous parler de Persona 4. Un jeu que j'ai beaucoup apprécié, il n'y a pas si longtemps.
Vous êtes Xyyy, lâchement abandonné chez un oncle par des parents irresponsables qui ont préférés faire la bringue à l'étranger plutôt que de s'occuper de leur fils (Xyyy = le nom que vous choisirez, on ne va pas polémiquer). Vous voila donc largué dans la campagne pour une année scolaire, c'est très recommandé dans les parcours scolaires de changer d'école tous les ans. M'enfin (comme dirait un célèbre personnage fictif) bon, n'ayant rien d'autre à faire, on se lance dans cette nouvelle vie. On fait connaissance avec son oncle et sa cousine, on visite sa nouvelle chambre et hop, direction le système scolaire le lendemain matin. Rien d'extraordinaire, des camarade de classe, des profs, des heures de cours... On se fait quelques amis puis BAM, un drame ! Ce drame va provoquer la plus folle aventure de votre vie ! Ou pas...
Bien moins sombre que son prédécesseur, P4 m'a moins emballé par son scénario que part ses personnages. Complètement à l'opposé du 3 à mes yeux. Donc chapeau pour les design et background des persos et un tout petit salut pour le scénar qui, je l'avoue, m'a longuement laissé sur ma faim. Pas mauvais en soi, mais vraiment, je ne l'ai pas trouvé à la hauteur de celui de Persona 3. Heureusement, P4 se démarque par d'autres aspects !
Saloperie ! Elle m'a tiré la langue !
Cuisine plus !La recette du dernier Persona était bien bonne alors Atlus a évité de trop l'altérer pour le nouvel opus. Ce qui donne un jeu dont le gameplay et le déroulement sont extrêmement proches de ceux du troisième. Vous aurez droit à une progression imposée par cycle régulier. Dans Persona 3 on suivait les phases lunaire dans le 4 on suis la météo. Tout le monde sais que la météo est loin d'être aussi mécanique au quotidien que le cycle lunaire. On pourrait donc s'imaginer un jeu un peu moins monotone au niveau de son déroulement. Il n'en est rien, les aléa du ciel sont, dans Persona 4, aussi bien calés sur le calendrier que ne l'étaient les cycles lunaires dans Persona 3. Même si le principe n'arrive pas vraiment à faire illusion, globalement on fait un peu moins attention au calendrier dans ce volet. Mais ce n'est pas tant grâce à une volonté de se démarquer que pars une trame générale un peu plus molle, délaissée pour les S-Link...
Penchons-nous maintenant un peu sur tout le côté visuel du jeu. Ce Persona 4 est plutôt coloré, à dominance jaune (très forte dominance !). Le jeu dispose ainsi d'un petit capital fun à l'image. Les personnages sont aussi très haut en couleurs avec des caractères bien trempés dans leurs stéréotypes. L'univers scolaire, ado, manga, TV est plutôt bien retranscrit.
Un nouvel ennemi apparaît ! (je déconne)
Gameplay V 3.5Le changement de la charte graphique est visible assez rapidement mais ne constitue pas le seul élément rompant avec l'épisode précédent. Après quelques heures de jeu, quand on commence enfin à vraiment à jouer (le début est assez laborieux, je vous préviens) on se rend vite compte que le gameplay a quelque peu évolué. A mon sens, pour le meilleur. Je vous invite à reprendre la description de celui du 3 pour comprendre plus facilement. En gros, on conserve à peu près tout. Les changements ne sont pas énormes mais extrêmement bienvenus :
- on peut choisir de contrôler les membres de l'équipe lors des combats (et le choix est individuel, vous n'êtes pas obligé de tous les contrôler)
- le petit bouton carré vous permettra de prendre des raccourcis pour vous déplacer (joie absolue !)
- les allers-retours en donjons sont facilités, en revenant dans un donjon, on vous propose de recommencer à l'étage le plus élevé que vous ayez atteint (extrêmement pratique)
- vos alliés ne peuvent plus être séparés dans les donjons, ils vous suivent et c'est tout
- le héros n'a plus droit qu'à un seul type d'arme (les grosses épées ça a toujours fait mouche), du coup, en donjon, on chasse les ombres de la même façon pendant tout le jeu
etc...
Et l'architecture même des donjons est changée, déjà ils sont beaucoup plus colorés et surtout, SURTOUT, ils sont vraiment variés (et indépendant les uns des autres, fini les 180 étages à monter encore et encore). Le bestiaire m'a aussi parût plus vaste. Et globalement, j'ai trouvé ça franchement plus agréable. La conséquence direct de tous ces changements pourra quand même en frustrer certains, le jeu est devenu plus facile (rien que contrôler soi-même les autres membres de l'équipe c'est énorme). Il est aussi plus court, pas forcément un mal non plus.
Ce magnifique screen est tout à fait accessible à tous !
Il illustre très bien le système de fusion de Personas.
Persona !Plongé au cœur d'un groupe d'adolescents dans un cadre scolaire, vous serez amené à tisser des liens avec vos camarades. Il s'agit de la force de ce titre, les interactions entre les personnages. Hormis la possibilité étonnante d'accumuler les petites amies, les liens sociaux (S-LINK) resteront l'élément phare du système de jeu. Au point même que l'intrigue principale passera régulièrement au second plan pour le joueur (ou, en tout cas, pour moi). Toutes les petites scènes entre les personnages sont de vrais moments de vie. Amusant, emplis d'émotions, ils sont toujours bien écrits et intéressants à suivre. Et les interactions avec les membres du groupe entraineront même des conséquences dans leurs façons de combattre ! Bref, outre le bonus lors des légendaires fusions de Persona, les liens sociaux auront une vraie importance dans le quotidien du héros.
Persona 4 est donc un bon jeu. A mes yeux il a été plus qu'un Persona 3.5 même si globalement, le jeu s'appuie énormément sur le 3 il arrive aisément à faire ressortir son propre numéro. J'ai de loin préféré l'ambiance sombre et malsaine du 3 mais le casting du 4 l'enfonce allègrement celui. Globalement, je trouve que ces deux jeux se valent et je serais bien incapable d'en déclarer un meilleurs que l'autre. Persona 4 est un jeu qui mérite d'être joué que vous ayez ou non pu mettre le pad sur le 3.
Cette horreur d'un autre âge doit disparaître !
Bien sûr, ces propos sont à modérer, tous les joueurs n'apprécieront pas. Persona 4 reste un donjon-RPG, pas particulièrement propice à de grandes aventures et explorations et de plus n'est pas traduit en français, bien dommage pour les anglophobe...