[Divers] Opération d'une ombre à cœur ouvert
Par Shadow, le 26/05/2011 à 16h51 (1883 vues)
La vie est parfois cruelle. Pas dure, parce qu'il y a toujours plus malheureux que nous, des gens qui souffrent de maladies graves, de famines... Mais malgré toutes ces considérations, il arrive des moments où on ne peut s'empêcher de ne penser qu'à soi-même. De vouloir disparaître, et simplement arrêter de ressentir quoi que ce soit parce que chaque seconde qui s'écoule est insupportable. Alors dans ces moments-là, que faire ? Voici quelques idées qui me traversent l'esprit...
NB : ce billet est l'occasion de parler un peu de moi, pour une fois.
Préparez-vous, car mon esprit est un peu désordonné en ce moment !
1) Après une peine de cœur, notre meilleur ami reste sûrement le chocolat. Puissant anxiolytique, ses vertus ne sont plus à démontrer. Et pourtant, ça ne résout pas le fond du problème, bien souvent...
2) Il n'est par ailleurs pas préférable de s’apitoyer sur soi-même trop longtemps (c'est un des critères qui dérange beaucoup de gamers avec des héros comme celui de Star Ocean 4, donc IRL c'est aussi à éviter). Alors pour cela on peut se tourner vers des média qui nous passionnent, et écrire un petit article pour partager cet intérêt. Histoire de penser à autre chose. Quoi de mieux en l'occurrence, qu'un petit écrit spoilant sur
un Couple Du RPG ? Si la transmission par un blog ne marche pas, il vous reste la possibilité de harceler vos contacts par mp en leur spoilant la fin
d'un jeu en 3 parties. L'effet est garanti : même les fans les plus hardcore vous en voudront et n'oseront plus toucher au jeu avant un moment. ^^
3) Si vous êtes une ombre et que vous n'avez par conséquent pas peur d'exhiber vos passions les plus inavouables (qui pourrait vous reconnaître dans la rue, après tout ? Une ombre sait rester discrète...), vous pouvez aussi vous lancer dans un shôjo dégoulinant de bons sentiments. Pour ensuite en parler sur la blogosphère, naturellement. Deux titres à retenir pour cette fois-ci :
- il y a tout d'abord le très kitsch « Dingue de toi ! » des éditions Asuka, un manga du début du millénaire au look un peu vieillot mais très rigolo. Du moins dans les premiers chapitres, parce qu'après ça vire au drame. Et comme la série ne fait que 4 volumes, même les réfractaires au genre ne pourront pas dire qu'on risque de s'ennuyer !
- plus sérieux, on a également « My first love », aux éditions Soleil. Difficile de faire plus bateau comme shôjo diront certains, puisque les personnages apprécient de tourner autour du pot pendant des années, alors qu'ils s'aiment, bien évidemment. Si je vous parle de ce manga, c'est surtout parce que le volume que je viens de finir est de loin le meilleur de la série, avec un bouleversement de l'intrigue vraiment inattendu et bien trouvé. Alors que les shôjo ne sont pas toujours très crédibles lorsqu'ils essaient d'être sérieux, le dixième tome de MFL arrive à nous faire réfléchir à une question sur la vie et la mort. Vraiment surprenant.
4) Si vous êtes un gamer qui sait vivre avec son temps, vous pouvez aussi jouer à
Persona 4 sur PS2. Pas de sarcasmes je vous prie, je signalerai aux petits malins que le jeu se déroule en 2011. Bref, pourquoi en parler dans ce billet ? Juste parce que le jeu fait parfois un peu sourire, au niveau des interactions sociales. Je ne sais pas vous, mais si j'avais une petite Nanako qui passait son temps à m'appeler Big bro, je finirais par la prendre dans mes bras à tout bout de champ, plutôt que de m'embêter à essayer de résoudre ses relations compliquées avec un père très aimant mais maladroit dans son comportement. Bref.
5) Une autre solution, c'est de continuer à voir la personne pour laquelle on éprouve des sentiments. Si celle-ci est compréhensive, les lui transmettre. Pour qu'elle soit fixée sur vos intentions. Un problème cependant : dire aux autres, et à cette personne en particulier, qu'on l'aime. Car ça n'a rien de facile, quand on y réfléchit bien (et tout d'un coup le comportement de Dojima avec sa fille nous paraît plus crédible). Prononcer ces quelques mots est loin d'être anodin pour la personne qui s'y essaye. Car c'est en le faisant que l'on se sent plus vulnérable qu'on a jamais été. Vulnérable par peur que ça ne soit pas réciproque. Vulnérable par peur de pouvoir tout perdre en l'espace de quelques instants. Vulnérable par peur d'être rejeté. Vulnérable par peur de ne pas obtenir de réponse claire, également. Un « peut-être » ou l'absence de réponse fait parfois plus de mal qu'une réponse ferme. On ne peut alors plus s'empêcher de s'accrocher à ce tout petit espoir qui nous nargue, et de penser qu'un jour on goûtera à ce fruit défendu que l'on voudrait tant croquer.
6) En définitive ce qui serait le plus insupportable, c'est de se dire qu'on n'a pas tout tenté, que l'autre ignorera à jamais nos sentiments. On ne pourrait s'en prendre qu'à nous-même pour en être arrivé à une telle situation. Et il faut bien admettre que même si ça ne doit durer que quelques minutes, un simple contact, un regard, ça vaut tous les trésors du monde. On se dit qu'on compte pour quelqu'un, et on peut alors commencer à s'aimer tel qu'on est.
7) Un dernier mot pour finir, je pense que dans ces situations c'est bon d'avoir quelqu'un à qui parler. Les parents ne sont pas les premières personnes qui viennent à l'esprit (entre ceux qui nous paraissent indifférents et les autres qui en rajoutent dès qu'on leur raconte un petit truc...). Donc si on a des amis en qui on a confiance c'est bon de pouvoir en parler avec eux. Ne pas trop leur en dire par pudeur, mais juste assez pour qu'ils trouvent les mots à répondre. S'ils ont une vraie valeur en tant qu'êtres humains ils sauront trouver le petit quelque chose pour vous remonter le moral. Quand on a la possibilité, après s'être fait du mal, de partager sa peine avec quelqu'un, on se dit alors qu'on est peut-être pas si malheureux que ça. Et ça nous permet d'avancer.
Bref, je ne le dirai jamais assez, mais merci à vous, mes contacts internet, et à mes amis IRL, pour tout votre soutien et vos conseils. C'est sûr que je n'en serais pas arrivé là sans vous tous.J'ai parfois l'impression de ne plus trop savoir où j'en suis avec les récents événements. Mais je n'ai pas de regret sur les décisions que j'ai prises. J'étais au clair sur mes sentiments et je pense avoir transmis cette assurance à la fille que j'aime. Comme je l'ai dit j'espère encore maintenant que les choses pourront un jour m'apparaître plus joyeuses. C'est cet espoir qui m'a fait grandir ces derniers mois, et c'est encore cet espoir qui m'accompagnera pour les prochaines années. L'espoir qui vous permet, avec de la volonté, d'avancer en dépit des épreuves qui vous attendent.
J'espère que ce billet aura plu aux petits curieux XD Après tout, un blog reste une sorte de journal intime « publique (?) » !