Aujourd'hui je vous propose un premier bilan sur Hanasaku Iroha (ou HanaIro), petite nouveauté de la japanimation qui a commencé sa diffusion au printemps dernier.

On suit les aventures de Ohana, jeune tokyoïte forcée par l'irresponsabilité de sa mère à tenir un peu la maison. La lycéenne a pour seul ami et confident un jeune homme du nom de Ko, ami d'enfance secrètement amoureux de Ohana. La pauvre fille apprend un soir que sa mère a décidé de fuir en avion avec son endetté de petit copain. Naturellement elle n'emmène pas sa fille dans sa retraite. Quel parent le ferait ? Ohana se retrouve donc contrainte d'aller travailler à l'auberge familiale, tenue par sa grand-mère ; lorsqu'elle apprend la nouvelle à Ko, celui-ci lui avoue ses sentiments et... Il n'obtient pas de réponse.

Contrairement à ce que peut laisser penser le premier épisode, HanaIro s'oriente non pas vers la comédie sentimentale, mais bien vers la comédie tout court. Pour la partie sentimentale, certains épisodes y sont néanmoins consacrés, nous y reviendrons plus loin. C'est surprenant pour un anime du genre, mais les studio PA Works nous ont réservé non pas une, mais 2 saisons de 13 épisodes. Cette critique concerne la première d'entre elles. Le moins qu'on puisse dire c'est que cet anime a l'avantage de nous surprendre, on ne sait jamais trop ce qui va se passer à l'épisode suivant et c'est tant mieux. Un coup ça peut être la prise de conscience de la médiocrité d'un auteur de romans (le troisième épisode, pris au second degré, est vraiment excellent), un autre ce sera l'assaut de l'auberge par des militaires embusqués, bref il y a un petit côté décalé très agréable, qui devrait permettre aux plus réfractaires d'adhérer à ce slice of life.

On ne dirait pas comme ça, mais Minchi est une petite peste... Balut !

D'autant que par ailleurs l'anime peut prendre des côtés plus sérieux, sans insister lourdement non plus. Ceci se manifeste par l'apprentissage par Ohana de son métier de serveuse, qui étudie sous les ordres très stricts de sa grand-mère. On sent que la femme est passionnée par le métier qu'elle a elle-même exercée et par les responsabilités qu'elle continue d'avoir en étant à la direction de l'auberge. En même temps on sent bien qu'elle a en partie été obligée d'en arriver là, son fils étant le seul avec son mari (maintenant décédé) à avoir bien voulu l'aider dans sa tâche. Le spectateur aura l'occasion de voir s’approfondir les liens de sang entre la mère, la grand-mère et la petite fille, de manière toujours aussi drôle et aussi touchante. L'ambiance qui se dégage de cette petite auberge traditionnelle fait vraiment chaud au cœur au fil des épisodes, même si Ohana aura bien du mal à y « rentrer », de prime abord. Une fois installé vous l'aurez compris, HanaIro vous réserve des moments de bonne rigolade, mais aussi un peu d'émotion, juste ce qu'il faut. Le mélange de ce côté-là est vraiment bien dosé. Après...

Un extrait du fameux épisode 3 qui montre bien le côté décalé de l'anime... Je vous laisse la surprise de découvrir le reste qui vous attend (un peu de b...age -mot à trou- entre autres... et raté en plus ^^)

Pour ce qui est de la partie purement sentimentale (le premier amour déçu, toussa), Ohana y pense un peu tout le long de la saison, mais au final on doute de sa sincérité. Elle ne semble pas avoir beaucoup de considération pour cet ami d'enfance, qui n'arrive pas à vivre pleinement sa vie du fait que sa meilleure amie n'ait tout simplement jamais répondu à sa confession. La fuite vers une nouvelle vie, puis les semaines passées sans envoyer de messages, c'est comme si Ohana voulait que Ko prenne une décision pour elle. Elle se décharge de ses responsabilités, en s'en donnant d'autres, et en s'imaginant qu'elle est indispensable à sa nouvelle « maison ». J'aime assez ce côté « reversed comedy shônen » qui fait penser à un certain Suzuka par exemple, avec un héros vraiment cruel et idiot. On a du mal à s'y identifier, et pourtant qui n'a jamais commis des erreurs en amour dans sa vie ?

Bref, là encore il existe différentes façons de regarder un anime, et pour ma part j'ai choisi de voir HanaIro comme une simple comédie assez décalée. La présence de Ko dans les OP prête à confusion, mais au-delà de ça, l'aspect sentimental de l'anime, s'il peut sembler maladroitement abordé pour certains, n'est pas franchement ce qui pourrait me le faire détester. D'autant qu'il y a un certain contraste entre la semi-laideur intérieure de Ohana (à la fin de la saison elle semble tout de même parvenir à une décision, et le fait qu'elle se donne à fond dans son métier la rend déjà un peu plus attachante) et son apparence physique... Elle est juste trop mignonne je trouve. Et gaffeuse en plus ^_^

En résumé on attend encore de voir les dix derniers épisodes pour avoir un avis définitif sur la série, mais HanaIro se présente actuellement comme un anime à la fois décalé et touchant. On en redemande.

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2 commentaires

Miku le 20/11/2011 Edité le 00/00/0000

Perso, je ne suis pas d'accord, cet anime est génial, on rit du début à la fin. Mais minko mérite bien des baffes Perso, je ne suis pas d'accord, cet anime est génial, on rit du début à la fin. Mais minko mérite bien des baffes

Bao le 24/07/2011 Edité le 24/07/2011

Perso j'ai du du mal avec cet anime. Je fais parti de ceux qui ont cru au premier épisode qu'on allait avoir un truc un tantinet "serious", genre la merdeuse arrachée à son petit monde et balancée dans la réalité. Au final ça a trop le cul entre deux chaises avec la comédie (pas terrible) de l'autre et le real / sentimental (mal exploité), ça s'éparpille trop pour être vraiment intéressant, même si ça reste une distraction convenable (et cet épisode 10 bordel...). Le pire ça doit rester le changement express de l'entourage, qui a l'air super bien tranché à la base, transformé d'un coup de baguette magique par "super motivated" Ohana... et Minko mérite des baffes. Perso j'ai du du mal avec cet anime. Je fais parti de ceux qui ont cru au premier épisode qu'on allait avoir un truc un tantinet "serious", genre la merdeuse arrachée à son petit monde et balancée dans la réalité. Au final ça a trop le cul entre deux chaises avec la comédie (pas terrible) de l'autre et le real / sentimental (mal exploité), ça s'éparpille trop pour être vraiment intéressant, même si ça reste une distraction convenable (et cet épisode 10 bordel...). Le pire ça doit rester le changement express de l'entourage, qui a l'air super bien tranché à la base, transformé d'un coup de baguette magique par "super motivated" Ohana... et Minko mérite des baffes.