[Review] Riviera : The Promised Land, de Sting
Par Shadow, le 23/03/2009 à 18h55 (2661 vues)
Dans l'ordre logique des choses (ma logique, un peu spéciale, hein...), je vous propose aujourd'hui de découvrir la conversion PSP de
Riviera, après celle d'
Yggdra Union, décortiqué en détail
lundi dernier et
hier soir. En réalité le premier RPG de la série de Sting (
Riviera) est bien sorti avant la conversion d'
Yggdra Union au 16 : 9, mais j'ai fait les jeux dans l'ordre inverse. Et je n'aurais sans doute pas dû, car on voit la différence de maîtrise du support entre les deux UMD...
Au programme de ce
Riviera PSP : chargements en pagaille, dual audio en US (mais jeu d'acteur pas franchement convaincant), et une version PAL tronquée des voix originales mais comportant un bug assez génant ! Enfin, ce qui m'a le plus marqué dans cette deuxième partie, c'est l'absence de véritable ennemi : on affronte des démons, des succubes et des dragons... Les 90% du jeu. On est bien loin de ce que seront
Yggdra Union et sa dizaine de généraux tous plus retors les uns que les autres. Ne boudons pas pour autant notre plaisir,
Riviera est une expérience nouvelle dans le domaine du RPG, à faire au moins une fois dans sa vie.
22 novembre 2006 (Japon)
11 juillet 2007 (USA)
4 avril 2008 (Europe)
Plate-forme : PSP
Genre : RPG Atypique
Développeur : Sting
Editeur : Atlus USA
Site officiel :
Cliquez ici !Introduction : Sorti à l'origine sur WonderSwan au Japon, Riviera : The Promised Land a aujourd'hui franchi les frontières du Japon, avec deux versions sur GBA et PSP. Attention cependant, l'édition européenne (que je ne testerai pas dans cet article) semble contenir un bug assez important, et je vous conseille de consulter des forums pour vous en défaire. De plus, le dual audio de la version US a été supprimé : vous n'aurez d'autre choix que d'écouter les voix anglaises. Bref, on salue l'initiative de 505 Games (qui a par ailleurs traduit le jeu en français) mais l'arnaque se fait doucement sentir...
Le jeu nous conte les aventures de Ein et son compagnon Ledah, Grim Angels de leur état. Alors qu'ils s'apprêtent à perpétrer la Retribution ordonnée par leur chef Hector, ils vont être séparés. Ein arrive sur la terre de Riviera, celle-là même qu'on lui avait commandé de détruire. Touché par la gentillesse des esprits y habitant, Ein sera tourmenté par un dilemme : obéir à son devoir, ou faire ce qui lui semble juste (protéger la terre promise).
L'histoire est pleine d'humour, on pourra cependant lui reprocher sa linéarité : tout est scripté de A à Z dans le jeu, ou presque ! Y compris les déplacements, dont vous n'avez pas tout à fait le contrôle, dans le sens où il suffit de cliquer sur une direction pour se diriger vers la sortie de l'écran. Il est également possible d'observer les alentours, et ainsi ouvrir coffres et découvrir autres secrets. Il y a régulièrement des séquences spéciales où l'on doit appuyer sur un ou plusieurs boutons pour réussir une action particulière (luter contre un fort vent, désamorcer la bombe d'un coffre, etc.). Certains mouvements nécessitant des points d'action (gagnés selon la performance en combat), il faudra veiller à ne pas être à cours de points quand vous en aurez vraiment besoin. Intéressons-nous davantage au système de combat !
Chaque camp adopte une formation triangle : vous pouvez faire participer jusqu'à trois personnages avec deux à l'avant et un à l'arrière, et vice-versa. La position influe sur les dégâts reçus par le protagoniste. Les armes et différents objets que vous utilisez ont le plus souvent un nombre limité d'utilisation, et finissent par être perdus définitivement passé un certain stade. De plus l'effet produit dépend du personnage qui utilise l'item. Ce système permet donc une certaine variété, d'autant qu'il faut également compter sur la possibilité d'overdrive (sortes de super-attaques), qui sont exécutables sous certaines conditions (une barre à trois niveaux se remplit lorsque vous infligez/prenez des dégâts à/par l'ennemi). Il faut néanmoins que le personnage maîtrise l'objet en l'utilisant un certain nombre de fois, pour pouvoir activer cette compétence avec le niveau d'overdrive requis (une à trois barres maximum).
Il est possible de s'entraîner sans user les objets en s'en servant, ceci permettant également d'en gagner de nouveaux en battant des monstres. À chaque combat ou presque la musique change, ce qui est fort agréable. Le niveau musical est ainsi très varié, et renforce l'aspect diversifié du jeu déjà ressenti avec le gameplay.
La durée de vie est plutôt bonne si on considère le jeu sur console portable : une vingtaine d'heures minimum pour votre première partie, et il y a des bonus à débloquer une fois le jeu fini, ce qui promet a priori une bonne replay value... Mais il y a un problème, du fait que le soft est particulièrement répétitif.
Quid de la version PSP ?Sur PSP, le jeu n'apporte pas grand chose par rapport à la version GBA : les doublages semblent un ajout intéressant, mais dans les faits la VA ne m'a pas toujours semblé bien adaptée, et la VO est globalement assez sur-jouée. Lina vous paraîtra plus gamine que jamais, et lorsqu'un personnage tombe en combat, c'est un vrai cri d'agonie qu'on entend ! Malgré la linéarité j'ai mis beaucoup moins de temps à finir le jeu une seconde fois, peut-être est-ce dû à la connaissance de ses mécanismes (déjà bien parcourus en une seule partie), et le jeu perd un peu de sa difficulté (pourtant assez bonne à l'origine). Je précise qu'un game over autorise à recommencer la bataille avec une barre d'overdrive remplie en supplément, et un peu d'énergie en moins pour l'adversaire. Le jeu est donc assez souple finalement, ce que certains apprécieront sans nul doute.
Je terminerai par un regret sur le portage. On sent le coup d'essai de la part des développeurs, qui ne maîtrisent pas pleinement la console. Tout d'abord les freezes sont assez nombreux au démarrage, la musique saute parfois un court instant... Ensuite l'UMD charge un peu entre chaque affichage d'écran, ce qui signifie que vous allez en avoir un certain nombre... Le cruel manque d'ennemis vraiment charismatiques (ou au moins avec un certain travail de psychologie) plombe l'ambiance, car les combats sont nombreux et on ne peut guère les éviter. Il aurait été bon de revoir le système, surtout pour une troisième version ; il est d'ailleurs révoltant de devoir jeter la plupart des objets en notre possession à cause d'un inventaire très limité. Depuis la version GBA on a connu Yggdra Union (même console) et sa capacité de stockage autrement plus raisonnable...
Conclusion : Riviera : The Promised Land est un bon RPG, que tout amateur du genre se doit d'avoir s'il possède un GBA/DS/PSP. Il m'est cependant bien difficile de vous conseiller l'achat une deuxième fois, si vous aviez déjà joué au portage sur GBA : cette nouvelle édition propose en effet trop peu d'ajouts pour se justifier ; en outre bon nombre de changements auraient pu être apportés, et auraient sans nul doute rendu l'expérience plus plaisante. C'est tout de même un comble qu'on s'interroge sur la qualité de cette version PSP par rapport à son homologue sur GBA.
+ Des portraits expressifs et variés (trait de crayon)
+ Accessibilité du soft à toutes les régions
+ Musiques entraînantes et renouvelées
+ Nombre de contenu à débloquer
+ Diversité des items/skills
+ Difficulté ajustable
- Extrême linéarité du soft
- Qualité de la version PSP (et localisation) ?
- Méthode d'acquisition du contenu bonus un peu obscure
- Combats lassants à force d'affronter des ennemis tous semblables
Note Indicative : 13/20