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Xenoblade Chronicles

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Xenoblade Chronicles
Nietzsche is back
Monado, Xenoblade, deux noms pour un seul et même jeu. Pris pour une suite spirituelle de la série Xenogears/saga par les fans en premier lieu puis confirmé comme étant un simple hommage à ces deux dernières licences, Xenoblade aura su créer un tapage médiatique digne de l'équipe qui travaille dessus. Ainsi, on retrouvera entre autres Yoko Shimomura (série Kingdom Hearts) et Yasunori Mitsuda (Xenogears, Chrono Trigger) à la composition ou encore Tetsuya Takahashi, le grand ponte de la série Xeno, dans le staff.
To buy or not to buy Xenoblade ? Un aperçu du dernier Monolith ne sera pas de trop pour répondre à cette grande interrogation philosophique.

No time for rest

Comme annoncé dans les différentes bandes annonces, l'introduction nous plonge au cœur d'un combat entre deux gigantesques entités. Cette bataille se soldera par un match nul, figeant ainsi les géants à jamais dans la position de leur ultime coup. Toutefois la séquence suivante vous projette dans le temps. Alors qu'un conflit semble faire rage entre des machines et les humains, un groupe dont vous faites partie arrive au milieu d'une bataille afin d'en renverser le cours. Quelques scènes plus tard, une ellipse narrative survient à nouveau, vous mettant aux commandes d'un certain Shiruku, un jeune homme à la vie apparemment paisible. Bien évidemment cette paix n'est qu'éphémère. En effet, les mêmes robots rencontrés plus tôt envahissent votre cité et la mettent à feu et à sang. Shiruku décide à la suite de cette tragédie, de quitter son foyer, avec en sa possession la fameuse épée nommée Monado qui constitue un élément essentiel de l'intrigue.

En seulement quelques petites heures, le prologue de Xenoblade plante le décor. Riche en événements, il annonce une histoire pas aussi niaise et enfantine que l'on pourrait croire. On assiste effectivement durant cette séquence de jeu à une scène plutôt crue où un personnage important se fait assassiner de sang froid, même si cela n'est pas forcément la preuve d'une possible maturité sur l'ensemble du titre. D'autre part, on a le droit à une mise en scène plus que correcte qui sert très bien les assez longues cut-scenes du titres, lesquelles contiennent des phases de dialogue parfois conséquentes.
Xenoblade Chronicles (Xenoblade, Monado: Beginning of the World)
Xenoblade Chronicles (Xenoblade, Monado: Beginning of the World)
Xenoblade Chronicles (Xenoblade, Monado: Beginning of the World)

Parce que le MMO, c'est plus fort que toi

Tetsuya Takahashi ne mentait pas lorsqu'il déclarait s'inspirer des MMORPG lors de la conception du titre. Et pour cause, le gameplay du jeu reprend la plupart des standards du genre mais les améliore quelque peu, afin de rendre le tout un tantinet plus dynamique et intéressant.

Outre les traditionnels arbres de spécialisation, un système d'upgrade des compétences ainsi que l'organisation de ces dernières dans une barre spécifique, on trouvera ici quelques idées qui tendent à dynamiser l'ensemble. Et cette nouveauté, elle sera apportée par un système de QTE qui survient durant les combats. Ces Quick Time Events peuvent servir à amener l'ennemi au sol afin de l'étourdir ou bien interviendront dans un système de combo avec le reste de l'équipe (composée au maximum de trois personnages dont seul le leader sera contrôlable). A ce propos, le tutorial plus que conséquent et très détaillé n'aura de cesse de vous instruire régulièrement sur le gameplay. Néanmoins, malgré les efforts fournis sur le dynamisme, l'attaque automatique empruntée aux jeux en ligne laisse parfois des blancs, ce qui peut casser le rythme de la partie. De plus, la caméra un petit peu lente et peu maniable ne favorisera pas une prise en main rapide.
A noter tout de même que la ressemblance avec les MMO se ressent jusqu'à l'incidence directe du changement d'équipement sur le skin des personnages, contrairement à un Final Fantasy XII, auquel Xenoblade fait irrémédiablement penser.
Xenoblade Chronicles (Xenoblade, Monado: Beginning of the World)
Xenoblade Chronicles (Xenoblade, Monado: Beginning of the World)
Xenoblade Chronicles (Xenoblade, Monado: Beginning of the World)

Grandeurs et abominations

Comme mentionné plus haut, Xenoblade évoque en nous ce même sentiment plus qu'agréable de grandeur et de liberté - et ce de par ses environnements gargantuesques - qu'avait su nous procurer la production de Square Enix. Cependant, il y a un bémol à tout cela. Le soft de Monolith peut se targuer d'avoir une direction artistique plutôt bien vue avec des décors tout ce qu'il y a de plus charmants, mais la qualité technique n'égale toutefois pas celle de Final Fantasy XII, qui pourtant, fonctionne sur la génération de console précédente. On pourra ainsi croiser de temps à autres quelques textures baveuses d'un vert immonde ou encore quelques problèmes de collision. Mais afin de ne pas noircir entièrement le tableau, il est également bon de préciser que l'on a vite fait d'oublier ces détails tant la bande-son du soft transporte le joueur et semble le faire planer au dessus de ces vastes étendues sauvages. Cette OST propice à l'exploration qui ne peut être correctement définie que par le mot "apaisante", convient donc parfaitement à l'univers que l'on parcourra ainsi en toute plénitude avec aisance et sérénité. Et si vous craignez d'être vite perdu, la carte est dotée de repères auxquels on peut accéder directement via le menu : plus besoin de faire tout le trajet une fois la zone découverte. De même pour les donjons, où ces repères serviront plus de checkpoints auxquels vous pouvez retourner quand bon vous semble.

Mais s'il est des choses auxquelles on ne s'habitue pas, ou difficilement, ce sont les faciès des protagonistes ainsi que leurs mouvements. Les animations des personnages sont pour ainsi dire pitoyables. Les déplacements ne paraissent vraiment pas naturels. Par exemple, le saut donne l'impression que le personnage vole un court instant. Lorsque votre héros marche, il donne l'impression de glisser sur le sol. En ce qui concerne les visages, ceux-ci sont comme étirés, sans expression ou presque, avec, cerise sur le gâteau, une synchronisation labiale qui n'est pas au top.

Pour finir dans la joie et la bonne humeur, il ne faut pas manquer de préciser que Xenoblade semble mettre l'accent sur les relations, autant avec les PNJ qu'avec les autres membres de l'équipe. Dans cette optique, des endroits spéciaux permettent de déclencher des dialogues (système un petit peu similaire à celui d'un Tales of avec les saynètes) qui feront évoluer la relation entre tel et tel personnages de votre équipe, selon certaines options configurées au préalable dans le menu.
Xenoblade Chronicles (Xenoblade, Monado: Beginning of the World)
Xenoblade Chronicles (Xenoblade, Monado: Beginning of the World)
Xenoblade Chronicles (Xenoblade, Monado: Beginning of the World)
Xenoblade emprunte clairement aux RPG en ligne et ne s'en cache pas, il en vient même à tenter de dynamiser et d'en faire évoluer le gameplay. Mais ce que l'on retiendra surtout de cet aperçu, ce sont ces grands espaces ouverts synonymes de liberté, que l'on découvrira de jour comme de nuit au fil des mélodies planantes de Yoko Shimomura et Manami Kiyota. Les quelques premières heures de jeu de cette version nippone laissent donc une bonne impression, quant aux versions occidentales, peut-être obtiendra-t-on du nouveau lors de l'E3 la semaine prochaine.

13/06/2010
Xenoblade Chronicles > Commentaires :

Xenoblade Chronicles

10
8.5

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58 commentaires
Donni

le 02/09/2017
9_5
Petit témoignage pour ce Xenoblade Chronicles sur Wii, fini y a 2 jours en 154h.

Je vais pas y aller par 4 chemins, ce jeu vidéo est grandiose ! Voilà.

++ Décors superbes
++ Direction artistique splendide
++ Ambiance magique
++ Contenu énorme (Sociogramme, les quêtes annexes, réputation des villages,...)
++ Sensation de liberté complètement géniale
+ Très bon bestaire
+ Musiques très belles
+ La Colonie 6
+ Le dernier niveau, planant !
+ Les gemmes et la forge

+/- L'histoire
+/- Le carach design
+/- Les combats

- des menus un peu lourds à la longue
- des bugs pour les arts : on appuie, y'a le son, mais pas de réaction...
- une difficulté pas tout le temps bien dosée (un peu frustrant de croiser des monstres qu'on peut toujours pas buter après 150 heures de jeu... )


Y'a un effet de flou lorsqu'on est en mouvement qui m'a un peu gaché l'expérience, mais c'est dû à ma TV HD et son foutu upscaler, impossible de le régler (TV chinoise oblige, et/ou pas d'option dessus). Je ferais peut-être le new game+ avec un bon cable pour être en 480p au lieu du 480i, ou bien sur une WiiU et son cable HDMI.

N'empêche que j'ai pris un plaisir fou à faire ce jeu. Quel regret de ne pas l'avoir fait plus tôt. La Xbox 360 m'a eclipsé la plupart des supports depuis tant d'années, tellement y'a de quoi faire dessus. Il a fallu que ma Star Wars grille pour que je me lance sur Wii, seul sur Pékin, sinon je ne l'aurais peut-être toujours pas fait.
En tout cas ça faisait longtemps qu'un jeu ne m'avais pas autant plus, cette envie de rentrer du boulot pour s'y remettre, y'a plus beaucoup de galettes qui me font cet effet. Y'a quelques défauts que j'ai cité plus haut et les scénarios japonais de ce type, j'suis pas super fan. Mais j'attache tellement d'importance à l'univers et l'ambiance d'un jeu, Xenoblade sur ces 2 points est superbe. Mon dieu, quel univers à parcourir, quelles sensations de gigantisme et de liberté... On respire la nature dans ce jeu : les monstres qui vaquent à leurs occupations, la ptite libellule qui passe, le vent sur l'herbe, le soleil qui se couche, la pluie qui tombe subitement,... Combien d'heures sur les 150 j'ai pu passer à contempler un décors, à prendre du plaisir en courant un peu partout sans rien faire de spécial ?
Je l'ai commencé fin juin, terminé le 31 aout. Il aura égayé tout mon été 2017. Pourtant c'est un jeu vieux de 7 ans sur une console qui en a bientôt 11, avec une technique qui en a une quinzaine...
La magie du jeu vidéo.


J'ai hâte que le 2 sorte sur Switch. Pour le coup je l'attends Day One celui-là, ça non plus ça ne m'arrive pas souvent, surtout pour me faire craquer au passage sur la console.

Bon, j'y retourne ce soir, j'ai hâte de voir à quoi ressemble
les 5 Monado (enfin 4, la seconde etant donné au new game+...).
Et puis y'a la Colonie 6 à finir !
peppermint

le 19/01/2017
7_5
Le système de combat est dynamique, mais les visions durant les combats m'ont agacé à l'usure (surtout qu'on peut aisément s'en passer). Le gameplay est enrichi par l'équipement de gemmes aux attributs très variés. La fusion des gemmes est sympa. Et sinon c'est assez marrant de voir le look de ses personnages modifiés en fonction de leurs équipements parfois assez exotiques...

Ce qui m'a motivé pour les quêtes annexes, c'est de devoir parcourir ces grands espaces à la DA réussie. Les lieux ont des visages différents selon le jour, la nuit (le marais de satorl) ou les aléas du temps et des astres: tous ces ciels, ces pluies d'étoiles, ces ambiances différentes visuellement et d'un point de vue sonore dégagent une certaine rêverie.

Si la DA des décors est superbe, elle n'est pas aussi convaincante pour les personnages où c'est plus inégal et plus classique: certains attachants d'autre beaucoup plus classiques, même si dans l'ensemble ça tient assez la route.

Mais passée cet engouement, une petite lassitude commence à se faire sentir. Le jeu, sous prétexte de miser sur l'exploration, abuse de l'usage des quêtes annexes dont on a recours pour leveler si on veut éviter les combats. Il est vrai aussi que les lieux même s'ils m'ont beaucoup plu niveau ambiance/DA sont un peu "vide" derrière l'enchantement visuel ou poétique qu'ils confèrent, en ce sens qu'ils se limitent à dénicher des objets/monstres/zones secrètes mais pas d'éléments importants pour l'histoire en elle-même ou de sens particulier à y trouver.

Et puis la technique n'est pas tip top avec ses textures grossières. C'est aussi le cas pour la modélisation/texture des persos pas finotte pour de la wii. Tout ça jure pas mal sur les gros plans. Idem pour les animations un peu grossière des personnages durant les scènes de dialogue.

Mes attentes sur Xenoblade, après avoir oscillé entre bonnes impressions et lassitudes, se sont conclues sur une impression un peu décevante. Sans doute que derrière ce dépaysement et la rêverie des explorations je n'ai pas trouvé plus de consistante malgré un scénario efficace mais qui m'a paru trop classique dans son réel déroulement et décevant sur la fin.
yunfa

le 11/10/2016
9_5
Perle parmi les perles.
Un indispensable pour tout joueur de RPG.

Le seul point négatif que l'on peut éventuellement critiquer, est le sociogramme un peu indigeste et contraignant si on veut le monter à fond.
Fayte

le 27/01/2016
8_5
Un RPG frais et novateur, une perle de la Wii sans hésiter.
Ses nombreuses qualités éclipsent totalement les quelques défauts qui trainent.
Krabator

le 05/11/2015
9_5
Au putain la claque !

C'est en gros ce que je me suis dit sur ce jeu...

Il y a déjà un nombre assez impressionnant de com sur ce jeu donc je ne vais pas répéter les descriptifs des autres.

Juste un truc :
FAITE XENOBLADE CHRONICLES !!!!

Point positifs :
- Musiques
- Impression de liberté (impression hein)
- La direction artistique !!!!
- La longueur de l'aventure : 110h pour moi
- La cut-scène de l'ile-prison en milieu de partie avec Zanza... après cette scène on ne peu plus arrêter le jeu


Point négatifs :
- Les quêtes facultatives type MMO
- Les lags en fin de partie

Je met un bon 9,5 à cause des points négatifs...

J'ai pas eu le courage d’enchaîner sur un NEW GAME+
Soulhouf

le 28/09/2015
8

Xenoblade sur Wii enfin fini !

C'est dingue parce que j'ai acheté le jeu day 1 en Jap puis en Eur puis en US et je ne suis jamais allé plus loin que la fameuse attaque sur Colony 9, jusqu'à maintenant. Avec la sortie du X qui approche en occident, je me suis dit qu'il serait peut être temps de le faire.
Bloodborne m'a énormément ralenti la progression mais j'ai fini par le battre en 130 heures.

D'abord je vais commencer par dire ça : quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi c'est la Wii qui nous offre une aventure aussi épique dans un monde ouvert à structure aussi imposante pendant que les consoles HD luttaient pour avoir de grands JRPG ? Le monde dans lequel on évolue est impressionnant dans lequel le joueur passe des heures à explorer le moindre recoin. Le préambule avec le concept des 2 titans est complètement fou.
L'inconvénient d'avoir un monde qui donne plein la vue est que les menus sont lents et chiants à parcourir. La Wii ayant allouée quasiment toutes ses ressources dans la modélisation du monde, chaque pression dans un sous-menu entraine une latence pendant laquelle la console galère à charger les items. C'est plus un petit désagrément qu'un défaut mais je reste impressionné par l'exploit accompli quand-même.
Le jeu n'a pas de gros défauts particuliers mais plutôt des imperfections par-ci par là, comme celui que j'ai cité, le système de quêtes (ça vient de Monster Hunter ce truc ? Aujourd'hui ça a contaminé une grande partie des jeux jap y compris SMT4) et tous les aspects modernes avec les tutoriels, l'absence de game over ou de pénalité quand on meurt etc...

À part ça je suis tombé amoureux de Xenoblade. Il est devenu pour moi aussi marquant qu'un FFXII ou Xenogears mais contrairement à ces 2-là, Xenoblade est un jeu qui est achevé. Il ne souffre pas d'un débordement de budget flagrant à cause de son ambition comme les 2 que j'ai cité. C'est un jeu très ambitieux mais complet.
Il y a un bon rythme. Les cut-scenes sont bien réalisées sans être longues, sont souvent intrigantes et épiques. L'histoire est passionnante comme on a l'habitude avec les auteurs de ce jeu.
J'apprécie le chara design et la modélisation en particulier qui est très réussie. Mention spéciale aux visages des personnages qui sont très expressifs.
Concernant l'exploration et le gameplay, on voit bien que le jeu s'est pas mal inspiré de FFXII qui est une très bonne chose. J'aurais préféré un système de combat au tour par tour mais celui de Xenoblade est bon. Il y a pas mal de points à perfectionner dedans que j’espère que se sera fait dans X.
Les musiques sont globalement très réussies. Certains thèmes sortent du lot, en particulier ceux des cut-scenes et combats importants dans l'histoire.

J'ai absolument adoré Xenoblade. Le fait que je ne connaissais aucun personnage en dehors du héros et aucun détail sur l'histoire avant de le commencer ont pas mal contribué à cette appréciation; j'aurais été furieux si quelqu'un m'aurait spoilé quoi que ce soit. Je fais pareil pour XenoX en restant en blackout total jusqu'à la sortie et rien que le fait que dans celui-là on pourra piloter de beaux robots me fait déjà saliver, chose qui manquait dans Xenoblade.
Bref, c'est un jeu culte et j’aimerais voir plus de JRPGs de ce calibre sur consoles de salon


christy

le 01/04/2015
6_5
monde magnifique , chara design genial comme dhab on va dire , musiques démentielles , mais syteme de combat ultra chiant pour ma part . je n'ai pas du tout aimé ce système de combat !!! desolé , car le jeu méritait vraiment un meilleur traitement au niveau de son système de baston...pour ma part , meme si les jeux n'ont rien a voir , je prefere de loin les jeux précédents de takahashi comme xenogears et les 3 xenosaga . sur wii je lui prefere de loin Pandora's tower .
Kagura Shiro

le 04/01/2015
9
++ Background intéressant
++ OST et doublage (JP) réussis (on a le choix entre la VA et la VO)
+ Direction artistique, le dépaysement total!
+ Personnages attachants
+ Durée de vie énooorme!

-- Gestion de l'inventaire moisie (limitations)
- Baisse de frame rate (légères)
- Quêtes Fedex/bashing de monstres
- Temps de chargement (rageant dans les menus)

Un très RPG pour la Wii, la Bo est splendide, le monde vaste, le scénario riche. Je recommande vivement. J'ai souligné deux trois choses qui ont pu m'agacer comme les baisses de frame rate quand il y a un peu de monde à l'écran et le temps de chargement assez nombreux quand on passe d'une zone à une autre. Le character design ingame m'avait fait tiqué lorsque j'ai vu les screen, c'est assez spécial c'est vrai, mais on s'habitue assez vite.
Yahiko

le 30/12/2014
Edité le 19/03/2015
9_5

Il y a plein de raisons pour ne pas aimer Xenoblade, et tellement de griefs à mettre en avant pour étayer la thèse du jeu sympa, ambitieux mais plombé par trop de défauts : des animations pas folichonnes, des textures baveuses, un chara design fumé, une ergonomie dégueulasse (bordel ce menu d’équipements), des combats peu paramétrables et j’en passe… Impossible de couper à ces critiques somme toute justifiées.

Heureusement je me suis extrait de cette analyse froide et implacable. Ou plutôt le jeu m’en a extrait, pour m’offrir une expérience sublime, à la fois unique, novatrice et poétique. De celle qui vous transporte en véhiculant l’émotion simplement et sincèrement.

Beaucoup retiennent et regrettent la discrétion du scénario pendant une longue partie de l’aventure. Oui… Et ? C’est le moment où Xenoblade choisit de communiquer avec le joueur d’une manière différente, insidieuse et délicate. En plaçant l’exploration au centre de tout, il réalise l’exploit de faire de son univers et de ses paysages le vecteur de toutes les émotions et de toutes les admirations. A ce titre la succession Marais de Satorl / Jungle de Makna / Mer d’Eryth en passant par le Village Frontière est l’enchaînement de lieux le plus incroyable, le plus excitant et le plus envoûtant qu’un jeu ait pu me proposer. Quelques dizaines d’heures d’exploration intelligemment immaculées, juste entrecoupées de quelques scènes discrètes qui ont le bon ton d’entretenir l’intrigue tout en maintenant la trame en arrière-plan. Quelle grisante sensation de liberté, de gigantisme et d’évasion. C’est là, dans ces zones qui s’étendent à perte de vue, bercées par une bande sonore divine que Xenoblade tire son incroyable personnalité et fait passer au second plan toutes les maladresses évoquées dito. L’émotion l’emporte définitivement. J’échange n’importe quelle ligne de dialogue de Xenogears contre la découverte des plaines de Gaur, n’importe quelle scène tragique de Valkyrie Profile contre une ballade de nuit dans les marais de Satorl. Voilà ce qui me fait monter au rideau. Il est indéniable que j’aurais aimé plus de background, que le jeu nous informe plus sur l’histoire de son univers, sur le vécu des espèces qui le peuplent. Quand on prend le parti de mettre à ce point le monde au centre de tout c’est réellement dommageable. Surtout lorsqu’on compare à FFXII (avec lequel la filiation est évidente). Mais Xenoblade a la grande force d’être intelligent et cohérent dans la relation qu’entretiennent sa trame et les zones qu’il nous fait traverser. Elle est donc discrète lorsqu’il s’agit de mettre en exergue la beauté contemplative du soft avant d’inverser les rôles. L’univers jusqu’alors gigantesque se rétrécit, devient plus linéaire pour se mettre au diapason d’un scénario beaucoup plus présent, qui ne cesse d’enchaîner les révélations et les scènes choc jusqu’à la fin. Et même ça Xenoblade le fait merveilleusement bien. Pourtant, lors des premières heures, lorsque le scénario est bien présent, j’avais quelques doutes sur sa capacité à m’embarquer. L’esprit Shonen ultra marqué m’avait un peu refroidi. Mais lorsque l’histoire se dévoile pour de bon ce n’est plus que du bonheur. Elle est touchante de sincérité et de simplicité, les révélations sont parfaitement senties, parfaitement amenées. Les scènes sont intenses et le final est grandiose.

Xenoblade est bon parce qu’il est rare, tellement qu’il en devient précieux. J’ai adoré m’y perdre. J’espère un jour regoûter ce genre de sensations sur un JRPG. Car au-delà de ma simple appréciation du jeu, Xenoblade reprend la voie que FFXII avait commencé à tracer. Avec un ton et une approche différente il l’emmène encore un peu plus loin. Et le JRPG tout entier serait bien inspiré de la prolonger.


bruninho87

le 26/08/2014
10
Xenoblade Chronicles, un jeu phare de l’an 2010, pour beaucoup considéré comme culte et le meilleur RPG de la très controversée console Wii. Monolotith Soft qui aura presque fait un sans-faute dans son parcours en tant que développeur vidéoludique, avec des titres tels que Baiten Kaitos et Xenosaga pour ne pas les citer, était attendu au tournant avec Xenoblade Chronicles dans une période « creuse » en terme de bon J-RPG. Ceci étant, ce jeu fera-t-il mouche en 2014 où le HD devient l’élément incontournable d’un soft, où le chara-design s’approche de plus en plus de la réalité ?


La magie opère

Une vaste étendue d’eau, ou plutôt, un vaste océan à perte de vue dans ce monde au milieu duquel, durant des siècles, deux titans Bionis et Mekonis d’une taille incommensurable s’affrontèrent sans relâche afin de faire abdiquer son rival éternel. Finalement, le coup de grâce se fît au même moment et ils restèrent tous les deux figés comme si un sort de pétrification s’abattit sur eux. Peu à peu, la vie prit place sur ses deux cololosses ; sur Bionis apparurent les Homz (humains), tandis que sur Mékonis apparurent les Mékons (machines). Dunban, combattant expérimenté, maniant parfaitement l’épée Monado – d’une puissance prodigieuse – mis un terme à une guerre provoquée par les Mékons lors de la « Bataille de la Vallée de l’Epée ». Une année s’est écoulée, nous dirigeons Shulk - jeune bricoleur de la Colonie 9 installée au pied de Bionis - fasciné par les pouvoirs de Monado qui n’aura cesse parler d’elle, surtout lorsque les Mékons récidivent leur attaque sur cette petite ville paisible où chaque habitant se connaît.

Une introduction tonitruante dans un monde féérique, envoûtant, où humains et machines sont comme chiens et chats, dont la rivalité du passé refait à chaque fois surface pour que ce monde ne soit plus que chaos et désespoir.


L’exploration, c’est la puissance

Ce qu’il y a de vraiment atypique dans ce soft, c’est qu’il évite aux joueurs de devoir grinder intensivement tout au long du jeu afin d'avoir un jeu soutenu et plaisant. Pour cela, les développeurs ont eu la brillante idée de privilégier deux aspects distincts permettant ainsi aux joueurs de s’épanouir et s’émerveiller plus intensément à l’univers : l’exploration et les quêtes (principales et annexes).
Je souligne la brillante idée pour l’aspect exploration. Une idée qui paraît banal mais dont il fallait y penser. L’exploration étant un moment, pour beaucoup de RPGistes, très important voire le must d’un soft. Si le background est réussi, si le level-design est beau, si l’aspect de l’exploration, avec ce brin d’aventure, touchant à son paroxysme et que le joueur passe des heures et des heures à se balader dans ces vastes plaines, ces montagnes ou même ces grandes étendues d’eau sans aucun effort, sans une once d’ennui et avec une envie certaine de profiter au maximum de l’univers ; les développeurs seront parvenus à faire d’un jeu, un art. Et là, les développeurs nous permettent de toucher le Graal, en consolidant l’aspect exploration – totalement réussi – en récompensant le joueur de ces « efforts ». Pour chaque nouvelle zone découverte par le joueur, dont nous devrons explorer les moindres recoins pour dévoiler entièrement la carte, nous recevrons un certain nombre de points d’expériences, points de compétences et points d’Artes. Ainsi l’exploration fera partie intégrante du gameplay et sur l’évolution du personnage. De ce fait, le grind n’est vraiment pas nécessaire pour l’amélioration de nos personnages et ainsi le joueur, tout en profitant pleinement de l’univers majestueux de Xenoblade, se verra récompenser tout au long de son périple.


Par ailleurs, la deuxième bonne idée, permettant de jouer de façon soutenue et éviter les allers-retours pénibles aux joueurs, est l’instauration du gain des récompenses de quêtes annexes au moment même où le joueur l’achève et ce pour la majorité des quêtes. Par exemple : un simple Nopon – habitant du village de nopon – se trouvant dans un recoin de ce vaste village qui nous demande d’aller tuer X monstres, nous pourrons l’accomplir dans un premier temps lorsque nous aurons l’envie – là rien de nouveau – mais lorsque nous irons tuer ces monstres, nous recevrons directement les récompenses de quêtes au moment même où nous aurons tué le dernier monstre requis. Ceci permet, donc d’éviter des allers-retours pour retrouver quel personnage nous avait proposé telle quête et ainsi déjouer ces pertes de temps dans la majorité des RPG. De plus, ceci nous permettra d’améliorer notre réputation au sein de ces différents peuples que nous souhaiterons aider et tout cela sera retranscris dans un sociogramme. Une part sociale faisant, également, partie intégrante du gameplay.


La diversité, c’est sympa

Plusieurs personnages nous viendront en aide dans notre périple et ces derniers ne faisant pas la fine bouche, ils seront tous sans exception les stéréotypes dont n’importe quel RPGiste aura vu maintes et maintes fois. Cependant, l’histoire bien amenée, les lignes de dialogues (rappelant sans contestent un Shônen), nous nous immergeons pas à pas dans leur histoire, leur passé, leur futur et nous ferons partie intégrante du groupe. Aucun de nos compagnons est mis à l’écart lors des cut-scene, chacun aura son caractère défini – sage pour certain, bien trempé pour d’autres – et aura son mot à dire, on ressent un sentiment indescriptible qui fait qu’on s’attache sans se rendre compte à tous ces personnages dont chacun sera s’identifier à l’un d’entre-eux.


D’ailleurs, dans chaque zone, on pourra constater sur la carte, un logo représentant « une poignée de mains ». A cet endroit, deux de nos protagonistes pourront avoir une cut-scene (il faudra un minimum requis d’entente entre les deux ; représentés par un smiley de couleur) – hors contexte du scénario – où il nous faudra choisir entre deux réponses lors cette phase de dialogues permettant d’accroître l’attachement (ou le détachement) entre ces deux personnages. C’est un fait qu’il ne faut pas laisser de côté, il faut prendre en considération que l’entente entre chaque personnage est importante. Pourquoi ? Parce que nos personnages ont des compétences qui leur sont propres qui seront débloqués au fil de l’aventure - combats de monstres, découvertes de nouvelles zones et l’accomplissement des quêtes –et chaque personnage pourra, en utilisant des socio-points (augmentant à chaque niveau ou lorsque nous tuons un monstre unique) prendre une compétence ou plusieurs compétences de ses camarades. Effectivement, plus l’entente entre ces deux personnages sera grande, plus ils pourront se partager les compétences, permettant ainsi d’améliorer encore un petit plus l’efficacité de nos personnages. Donc, un personnage ayant un attachement au maximum, avec chacun des autres personnages, aura de nombreux bonus ; facilitant et écourtant la majorité des combats.


Les combats, par contre…

Qu’en est-il des phases de combats ? Ces phases de combats seront soit déclenchées automatiquement lorsque nous ferons trop de bruits avec nos pas près de l’ennemi, lorsque nous passerons dans leur champs de vision (cela est vrai pour les monstres qui ont un logo « œil » ou « sonore), soit lorsque nous voudrons prendre l’ennemi par surprise en déclenchant de manière manuelle l’affrontement, car il faut souligner que tous les monstres sont visibles et n’apparaissent pas de façon aléatoire.

Ce soft – atypique – ne nous demandera pas de faire du grind car le jeu primera sur l’exploration et les quêtes annexes. Bien évidemment, les combats permettront de gagner des points d’expérience non négligeable, cependant, à terme lorsque nos personnages auront des niveaux largement plus élevés ; les points d’expériences seront quasi insignifiants. De ce fait, cela permet de profiter – comme expliqué plus haut – du panorama envoûtant des marais de Satori ou des mers d'Eryth, d’explorer les moindres recoins, dialoguer avec les habitants (…), grosso-modo, vivre une aventure avec un grand A.


Ces combats sont paradoxalement très ordinaires. Nous utiliserons souvent les mêmes Artes (techniques spéciales des personnages pouvant être améliorés en utilisant les points Artes) sur l’ennemi, tout en se déplaçant pour « éviter » des coups critiques ennemis et se mettre près de lui pour les attaques automatiques. Cependant, et heureusement, les combats contre les boss rendent justice au jeu et tous les différents Grands-Méchants-Pasbeaux, que nous affronterons, seront tous plus épiques les uns des autres.


Telle une chenille devenue monarque

Les lumières jaillissantes parsemées de lucioles émanant des couleurs rappelant un arc-en-ciel se frayant un chemin le long des sentiers battus où cohabitent plusieurs espèces - terrestres, aquatiques ou aériennes - démontrant que tout être vivant à le droit à une vie paisible dont toutes âmes souhaiteraient éprouver. Bienvenue dans les marais de Satori.

Xenoblade, une sensibilité – certaine – que seul un individu sans cœur n’éprouvera rien.

Ces panoramas qui transgressent les mœurs, ces panoramas sauvages dont on ressent une certaine appréhension d'avancer. La peur? Non. Tout simplement, l'envi de pouvoir s'évader en s'installant près d'une falaise et d'y contempler cette vue sublime, cette vie farouche qui nous est offerte afin que le temps s'arrête, pour de bon.

Ainsi installé au pied de cette falaise, il suffira de fermer les yeux et de tendre l’oreille. Yoko Shimomura nous transporte au-delà de la vie ; là où toute chose est parfaite. Yoko sait transcender les joueurs, tel un virtuose sur scène d’opéra.



Post-Story

Xenoblade offre aux joueurs une énorme durée de vie. Déjà, il nous faudra – sans rush – environ une cinquantaine d’heures pour venir à bout de la story-line ; on peut doubler aisément cette durée pour finir à 100% le jeu. Voici la liste non-exhaustive de ce que nous pourrons entreprendre après avoir contempler la cinématique finale :

- Reconstruction de la Colonie 6
- Accomplir toutes les quêtes annexes
- Complétude du sociogramme
- Réputation à monter au maximum de chaque village

… et plein d’autres choses à découvrir.

En somme, Monolith Soft nous offre un jeu qu’on aimerait voir plus souvent. Sur tous les points, les développeurs ont su mettre en avant tout ce qu’un joueur souhaite voir dans un RPG. Malgré un chara-design plus en norme en l’an 2014, le jeu est un must-have pour tous fans de RPG.
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