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Tactics Ogre: Let Us Cling Together
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Tactics Ogre: Let Us Cling TogetherDe la joie du remake
Quinze longues années se sont écoulées depuis la sortie de Tactics Ogre: Let Us Cling Together, l'ancêtre spirituel de Final Fantasy Tactics, qui confirmait tout le talent de Quest (avec Matsuno à sa tête) après un Ogre Battle déjà bien prenant. Après des portages sur Saturn et Playstation les deux années suivantes, le jeu était peu un peu tombé dans l'oubli et ne jouit aujourd'hui pas de l'aura qu'il mériterait amplement.
Mais Square Enix a décidé de ressusciter le mythe, grâce à un portage PSP plutôt alléchant. War is upon usAprès avoir atteint le très bel écran-titre, on remarque avec nostalgie qu'en laissant tourner le jeu, on n'a plus droit à la présentation des classes, mais qu'on arrive directement à la présentation du background du jeu, qui constituait auparavant la deuxième séquence "tournante". Totalement refait et intégralement doublé en anglais, ce passage immerge immédiatement et permet de bien comprendre les conflits de pouvoir qui ont ravagé la contrée de Valeria. Pendant de longues années, les différentes ethnies ont lutté pour la suprématie, avant que le roi Dolgare réussisse à faire cesser les conflits et faire souffler un vent de paix sur le royaume. Hélas, Dolgare ne laissa aucun héritier derrière lui, et à sa mort les guerres reprirent de plus belle. Valeria se retrouve alors divisée en trois parties qui se disputent la souveraineté : au nord le royaume de Bacrum gouverné par le cardinal Branta, c'est le royaume le plus puissant grâce au soutien des chevaliers noirs de Lodis (royaume bien connu des fans de la saga). Au sud, le royaume de Gargastan dirigé par le seigneur Barbatos, qui opprime le dernier royaume, celui de Walstania situé sur une ile au sud de Valeria, malgré les efforts du leader, le duc Ronway...
Le jeu nous fait incarner Denim, un jeune "walstanien", dont la famille et les amis ont été tué lors de l'attaque de son village par les chevaliers noirs. Parti pour se venger de leur leader, Lans, et ce en compagnie de Kachua (sa sœur) et de Vince, son meilleur ami, Denim va en réalité se retrouver face au chevalier saint Lans et de sa troupe (certains issus d'Ogre Battle: March of the Black Queen) venant du lointain royaume de Zenobia. Le départ d'une grande aventure étalée sur quatre longs chapitres dont le déroulement ne dépendra que du joueur et de ses choix et actions, la marque de la série. Feel my PSPDès le départ, ce sont des musiques superbement refaites qui viennent charmer notre sensitivité auditive. Déjà sublime de base, la bande son d'Iwata/Sakimoto en ressort grandie, pour ce qui reste l'un de leurs meilleurs travaux. On regrettera en revanche que les doublages disponibles sur les portages Saturn et Playstation (version japonaise) aient tout simplement disparu. Frustrant, mais ils auraient probablement disparu lors de la localisation occidentale, comme souvent, cela ne changera donc probablement pas grand chose pour nous, pauvres européens.
Les graphismes ne sont pas en reste, avec des effets qui profitent largement du passage à la PSP (notamment un orage saisissant dès le départ), des décors en 3D fins aussi beaux que les originaux en 2D, et une superbe carte avec désormais un effet de profondeur. Seuls les sprites déçoivent un peu, ils ont été optimisés pour la vue éloignée (on peut désormais bouger la caméra, 3D oblige !), et sont un peu flous sur la vue proche. Mais si l'on ajoute des arts refaits sublimes, on ne peut que s'incliner devant un tel résultat qui revisite parfaitement ce mythe sans fausse note et ne dénature pas cette ambiance unique et envoutante. Plus accessiblePur tactical à grande échelle (il y a maintenant douze unités jouables en combat contre une vingtaine d'ennemis dans les cartes les plus fournies), Tactics Ogre était plus exigeant par ses situations extrêmes et le placement souvent bien favorable des ennemis que par son gameplay, plutôt accessible. Avec ses prévisions des dégâts, il était facile d'optimiser son placement pour attaquer (par derrière, en hauteur, etc) ou de ne pas tenter l'impossible. Ce remake fera surement hurler quelques puristes en se voulant plus accessible. Finies les morts définitives, chaque personnage peut désormais mourir trois fois avant de disparaitre définitivement. Sachant que l'on possède un sort de résurrection vers la moitié du jeu (trois tours pour le faire après la mort), on ne sera plus vraiment oppressé par l'idée de perdre ses meilleurs éléments. On a aussi droit à l'ordre de jeu des unités en bas de l'écran. Des changements bienvenus tant l'original pouvait être dur par moment, mais qui ne contenteront pas tout le monde... Une volonté de s'ouvrir à des nouveaux joueurs qui auront déjà du mal face à un système un peu archaïque ?
Les menus ont par ailleurs été réagencés, pour mieux coller au format 16:9, et sont plus simples d'utilisation. On sent qu'un vrai travail a été effectué sur l'ergonomie globale, et le résultat est très concluant. Pour le reste, c'est fidèle, avec les points de magie qui montent chaque tour et permettent de lancer des sorts sans jamais être bloqué advitam eternam, des ennemis qui laissent au sol des cartes à ramasser pour augmenter ses stats et des changements de classes prenants. Les quelques heures passées dessus ne m'ont pas permis en revanche de vraiment juger des nouvelles scènes supervisées par Matsuno himself ou des nouveautés concernant les classes, qui devraient encore renforcer l'intérêt du jeu, déjà énorme. Tactics Ogre: Wheel of Fate est sacrément alléchant. À la fois fidèle et résolument moderne, ce remake devrait permettre à tous de découvrir ce mythe dans une version un poil plus accessible et sacrément belle. Tout juste regrettera-t-on l'absence des doublages, présents sur la version Saturn...
L'attente pour les versions occidentales va être longue pour découvrir les nombreux ajouts !
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