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Tales of Hearts R
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Tales of Hearts RHaut les coeurs ! R(efait)
Il y a environ un an et demi, Namco Bandai proposait dans la fenêtre de lancement de la PSVita Tales of Innocence R, remake du RPG du (presque) même nom de la Nintendo DS. Fidèle à ses habitudes, le studio exploite le filon malgré des ventes pas forcément convaincantes. Ce fut donc Tales of Hearts (dans sa version animée), un autre Tales of de la DS qui se voit à son tour développé en remake pour la Vita.
Soma RL'aventure prend place dans un monde submergé par des créatures du nom de Zerom, ces dernières dévorant des "cœurs" nommés Spiria. Pour écarter la menace fut créé il y a bien longtemps les Soma, des armes surpuissantes à même de terrasser les immondes créatures. On suit donc Hisui et Kohak Hearts, frère et sœur qui sont à la recherche de Soma. Pourchassés par un puissant ennemi, Incarose, ils finissent par obtenir un instant de répit en échouant sur le rivage d'un petit village. C'est ici qu'ils vont rencontrer Shing Meteoryte, qui vit avec son grand-père et qui vient juste d'hériter d'une Soma.
Malheureusement, Incarose refait surface et dissout la Spiria de Kohak en plusieurs fragments à travers le monde, ce qui a pour effet de lui faire perdre toutes ses émotions. Après quelques péripéties pour échapper à l'agresseur et la mort du grand-père, le petit groupe tout juste formé part à la recherche des fragments et accessoirement, comprendre ce qui se trame dans ce monde auquel une fin sinistre semble promise. Le scénario met un petit peu de temps à vraiment décoller. La première partie va de manière très classique vous inviter à parcourir le monde à la recherche des fragments tout en recrutant les membres qui constitueront votre équipe. Ensuite un étrange passage à vide pas très intuitif laissera place à une deuxième partie déjà bien plus fun et plutôt rythmée pour clore sur une fin très sympa. En fait le seul réel problème vient du casting de héros, des stéréotypes vus et revus maintes fois par le passé, la saga Tales of en tête, avec cependant un nouveau personnage du nom de Galad, un homme qui sera directement intégré dans la trame (et Calcedony devient jouable !). Du coup, malgré quelques écarts discutables, nous avons un récit suffisamment attractif pour donner envie d'en savoir plus, à condition toutefois de ne pas trop se crisper sur des dialogues inégaux en intérêt. Passage à la 3D RD'ailleurs, toute la partie scénario se verra régulièrement ponctuée de séquences en dessin animé du plus bel effet et en deux temps. Entendez par là que vous retrouverez les séquences issues de la version DS (donc en 4/3) et de nouvelles vidéos superbes réalisées comme il se doit par le fidèle studio bien connu des amateurs d'anime, Production IG. Avec une interface toujours aussi limpide et l'intégration des artworks, nous sommes fin prêts pour attaquer le gros morceau.
Adieu la 2D de la version DS, elle passe à la moulinette et ce sera en 3D. Au souvenir du résultat sur Innocence il y a de quoi être sceptique si ce n'est plus. Et bien ce ne sera pas tout à fait le cas. La raison est simple, Namco Bandai a considérablement amélioré le moteur. D'accord ce n'est toujours pas suffisant pour un support aussi puissant que la PSVita, mais les efforts sont réels : il suffit de regarder la cohérence des couleurs ou la justesse des textures, bien plus stables qu'avant. Généreux en énigmes, le jeu propose également un level-design beaucoup plus fouillé, même si on ne le constate vraiment que dans la deuxième partie. Bien sûr, on retrouve la 3D dans les phases de combats. Si au début nous sommes un peu dubitatif du rendu à cause notamment de la pauvreté des compétences et de la relative lenteur de l'ensemble, à un stade avancé ce sera bien plus probant avec déluge d'effets visuels et furies à grand spectacle, sans ralentissements. Toute cette débauche paie cependant assez cher les origines, puisqu'on sent en permanence qu'on joue à un RPG issu de l'héritage Nintendo DS. Un peu plus d'éléments n'aurait pas fait de mal en somme, histoire de retrouver les sensations des opus salon. La bande-son elle, n'a pas bougé, et reste dans l'ensemble assez moyenne car quelques pistes plus électriques pour les combats ne peuvent totalement masquer le manque cruel d'écriture de toutes les autres. Les bruitages sont dans le plus simple appareil et une fois n'est pas coutume les doubleurs sont particulièrement vigoureux avec ce coup-ci la totalité des évènements principaux concernés. Un peu de DBZ ? RTales of Hearts R est un RPG de type classical avec des combats orientés action. La structure est identique aux habitudes, mais comme nous avons changer le mode de réalisation, on retrouve davantage les éléments habituels. Des villes aux villages, en passant par la carte du monde et les donjons, à base de grottes et autres ruines (sans oublier le désert, la neige, ...), un background classique émaillera une aventure très linéaire. Là aussi, difficile de ne pas retrouver les limites du support original, puisque vous ne pourrez jamais vraiment explorer des lieux inédits hormis deux ou trois points pour obtenir des objets.
Le principal intérêt viendra des donjons, avec la présence du célèbre Anneau du Sorcier. Plusieurs variantes sont à votre disposition pour résoudre les nombreuses énigmes du jeu dans un level-design qui va toujours en s'améliorant. Rien d'insurmontable même pour les néophytes, mais cela reste très plaisant de voir que Namco Bandai n'oublie pas un des fondamentaux de la licence. Évidemment, ce remake 3D va complètement chambouler la perspective des puzzles au point d'apporter un intérêt même aux connaisseurs de la version originale. Puis sans crier gare, au cours de vos pérégrinations, un écran de transition vous amène en combat. Combats R A quatre personnages dans de petites arènes. Le passage à la 3D permet d'intégrer de "nouveaux" systèmes faisant la part belle aux enchaînements aériens. Mais d'abord les bases, toujours aussi proche d'un jeu de combat. Il y a un bouton pour l'attaque, un pour le skill, un pour la garde et un pour le menu (avec quelques réajustements tactiques possibles et l'accès aux objets). Les boutons de tranche servent à cibler un ennemi et, en combinaison, à lancer les furies et autres spéciaux. Il y a la possibilité d'avoir quatre skills classiques (bouton+direction) plus quatre autres sur le stick droit. Le déplacement à 360° s'opérant sur le stick gauche il faudra un peu d'adaptation pour gérer les esquives. Ensuite les nouveautés. La première vient du contre, en appuyant sur la garde au moment où l'ennemi, passablement énervé, prépare une attaque imparable vous pourrez le faire chanceler pour amorcer un combo. Par la suite, assez rapidement dans le jeu, vous aurez accès au "Chase Cross", qui permet sous certaines conditions d'enchaînement d'avoir des attaques spéciales en équipe. Ce mode n'est pas sans rappeler une version light du système de Tales of Xillia. Et enfin, probablement le plus intéressant et directement lié au Chase Cross, le "Chase Link Mode". Ce dernier permet, au moment où un macaron apparaît temporairement sur la cible, de frapper pour projeter l'ennemi. Vous pouvez soit le pousser, soit le projeter en l'air et en appuyant immédiatement sur la touche carré une téléportation s'opère vous permettant de réitérer l'attaque jusqu'à ce que la jauge concernée s'épuise. Bien sûr, la touche skill permet de faire un spécial simple ou en équipe. Ce système rend les combats à la fois techniques et dynamiques avec un rendu qui rappelle fortement la série Dragon Ball Z pour le plus grand plaisir des fans. Toutefois se battre c'est bien, être préparé c'est mieux. Pour ce faire les développeurs ont opté pour un système d'upgrade simple d’accès. Les combats donnent un certain nombre de points qui pourront être répartis dans un arbre de compétence selon cinq éléments. Chaque palier offre des compétences actives (skills), des compétences passives et vos nouvelles armes. Sachant que des compétences bonus s'obtiennent en association de certaines branches, une progression homogène semble la solution la plus adéquate. Les compétences passives sont ensuite dans un menu qui permet, toujours en fonction d'un quota de points, d'augmenter divers attributs comme les statistiques ou les effets du Chase Cross. D'ailleurs, certains attributs d'équipe s'obtiendront grâce à l'affinité que vous développerez à la fois en combat mais aussi lors des skits (les dialogues en cours de progression). Du reste il existe toujours les traditionnels boutiques pour obtenir des objets, de l'équipement ou des conditions d'ordre, puisqu'un panel offre pas mal de possibilités pour les combats. Le cuisinier est toujours présent, maladroitement caché à divers endroits pour vous octroyer quelques recettes. A noter que les recettes, activables à la fin d'un combat ou dans un menu, rejoignent le système d'expérience pour chaque personnage. Tous ces éléments offrent aux joueurs un Tales of complet, agréable à jouer et généreux en bidouillages et autres secrets (j'y reviens). Bon, c'est vrai que la patte Nindendo DS se fait sentir dans la structure assez linéaire et basique, mais les développeurs ont bien profité du passage en 3D pour offrir plus de contenu et dans l'ensemble plus de variété à l'aventure. Annexes RUne vingtaine d’heures pour les plus aguerris suffiront à finir le jeu, le challenge étant abordable (et de toute façon modulable à souhait dans les options).
Secret : il y a les recettes ou l'arbre de compétences, mais aussi quelques activités annexes qui, outre le traditionnel Colisée, permettront d'augmenter vos affinités avec les membres de l'équipe tout en suscitant quelques situations cocasses. Sur la carte du monde, notamment lorsque vous aurez un moyen de transport efficace, vous pourrez sillonner des zones bien planquées avec des combats et des bonus inédits, sans oublier le donjon optionnel. Petite remarque concernant les costumes qui passeront presque tous par la case DLC payants. Sous-quêtes : régulièrement au cours de votre aventure, vous verrez des PNJ avec des points d'interrogation. L'occasion idéale de partir dans des mini-quêtes plus ou moins scénarisées et de gagner de nombreux trésors. New Game+ : le traditionnel système de grade permet de recommencer une partie en sélectionnant des options avantageuses contre les fameux points. Si Tales of Innocence R n'avait pas rendu une copie tout à fait convaincante, nous serons nettement plus clément avec Tales of Hearts R. Déjà car le RPG original est un Tales of de bonne facture, ensuite car le travail sur ce remake, notamment le passage en 3D, s'est bien passé. Bien sûr cela reste un petit peu juste pour une machine telle que la PSVita et l'héritage de la DS bride un peu l'exploration, mais l'aventure mérite un minimum d'intérêt si vous avez la dernière portable de Sony, ou tout simplement si nous n'aviez pas eu l'occasion de découvrir le jeu dans sa version précédente.
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