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Final Fantasy V
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Final Fantasy VSquare a bien fait le job
Aussi surprenant que cela puisse paraître, et malgré le succès de FF4, il n'y eu jamais de version traduite du cinquième épisode de la plus grande saga de Squaresoft, les Final Fantasy. Un premier temps évoquée, la conversion fut abandonnée. Après le succès énorme du sixième opus, square évoqua à nouveau une sortie sur le sol de nos amis américains (sous le nom de Final Fantasy Extreme), mais une nouvelle fois l'affaire capota. Ce n'est que quelques années plus tard qu'on a eu droit à une traduction, mais sur Playstation, du deuxième et avant dernier FF de l'ère 16 bits. Mais je vais m'intéresser ici à la version d'origine, sorti en 1992 sur la bonne vieille et oh combien culte Super Famicom.
Dernier épisode avec les cristauxLe jeu vous place au départ dans la peau de Butz (prononcer Boutse), un jeune aventurier qui parcourt le monde conformément aux dernières volontés de son père, grâce à son fidèle compagnon, Boco (un Chocobo).
Alors qu'il parcourt tranquillement du pays, notre héros voit une météorite tomber du ciel et s'écraser non loin de lui, et il décide de se rendre au points de chute. C'est là qu'il rencontre une jeune fille sauvagement importunée par deux monstres. Agissant comme un vrai héros (enfin surtout comme un mec qui veut se la taper), Butz sauve donc Lenna (ou Reina), la jeune princesse de Tycoon qui recherche son père (le roi), porté disparu. Ils décident de voyager quelques temps côte à côte, ce qui les emmènera à rencontrer Faris, un((e) ho merde j'ai spoilé) jeune pirate, et Galuf, un vieux guerrier (un poil pervers). La quête principale de cette joyeuse bande va vite être d'empêcher la destruction des cristaux par une mystérieuse force démoniaque (c'est le dernier FF où les cristaux jouent un grand rôle dans le jeu hormis FFCC qui est plus un dérivé qu'autre chose), ce qui ne sera évidemment que le prologue au sauvetage du monde, que dis-je, de l'univers! Fais ton jobJe ne vais surprendre personne, le jeu est un RPG classique alternant phase d'exploration et combats. Il propose toujours le système classique d'ATB pour les combats, dans lesquels vous aurez quatre combattants au maximum. La grande "innovation" du jeu, qui constitue en outre sa véritable force, est son système de job (le concept avait été tenté dans FF3, mais totalement minimaliste). Dites Final Fantasy 5 à n'importe quel puriste, son premier réflexe sera de l'associer aux jobs.
En quoi consiste le système? A chaque cristal récupéré correspond un job accessible par n'importe lequel des personnages. Chaque job possède ses attributs propres, d'abord au niveau des caractéristiques pures (guerrier => force, ninja => agilité etc etc) mais surtout il amène des capacités spécifiques à chacun. Quelques exemples : être mage noire permet d'utiliser tout type de magie noire, magicien bleu permet d'apprendre les magies lancées par les ennemis, samurai permet de lancer votre argent pour frapper fort les ennemis (assez rentable parfois), etc etc. A chaque fin de combat vous gagnerez des points de job qui permettront de passer des niveaux de jobs. Passer les niveaux de jobs permet non seulement d'accéder à de nouvelles capacités, mais en plus vous maîtrisez celles des niveaux passés. Quel intérêt ? Vous pouvez à la base choisir une capacité ne correspondant pas à votre job quand vous avez un job (châtelain étant la classe de base pas vraiment assimilable à un job). En étant châtelain vous pourrez en équiper deux, et le job mime permet d'en choisir trois. De plus lorsque vous serez maître d'un job, il viendra directement influé sur les caractéristiques de ces derniers "job". Très pratique à savoir pour la fin du jeu, ces jobs ne servant à rien avant. Il y a de très nombreux jobs en tout et peu se révèlent inutiles (mention spéciale au job berserker aussi inutile que moche niveau design). Une mise en scène digne de TF1Mais FF5, ce n'est pas uniquement son système de job. Le jeu possède une ambiance formidable vraiment heroïc-fantasy. De plus il propose une variété de modes de déplacement (sur la carte j'entends) rare dans les FF. Vous pourrez chevaucher à dos de Chocobo, planer à dos de dragon, croiser des bancs de thons sous l'eau grâce à votre sous-marin etc etc... Vraiment sympa! Les lieux sont eux peu variés : aucune énigme, il faut juste trouver le bon chemin quand nécessaire tout en faisant un combat tous les cinq pas. Les allergiques du combat à outrance seront rebutés, les amoureux du leveling seront aux anges (MOI). Je vous rassure ceux-ci ne présentent que peu de difficulté avec une équipe et des jobs bien évolués. A noter que les magies s'achètent dans des magasins, mais ce n'est pas nouveau.
J'en viens maintenant au problème essentiel (selon moi) du jeu: la mise en scène. Je m'explique : les nombreuses phases de scénario sont introduites de façon très étrange. La plupart des moments graves durent trois seconds le temps pour les héros de dire "ouais go allez c'est bon !" et pof! Idem pour les instants où un compagnon décède : trois petites secondes histoire de dire qu'on est compatissant ("ho non il est mort"), et puis un petit mars et ça repart. Globalement, j'ai eu ce sentiment sur tous les Final Fantasy avant le 7 (on peut dans une moindre mesure exclure le 6), et certains parlent plutôt de naïveté réussie, chacun ses goûts. Ce détail a quand même son importance car il déroutera sûrement les nombreux fans des FF play (où on parle plus que l'on joue par moment, soyons honnête). Heureusement, les personnages sont assez travaillés et il y a de nombreuses scènes pour mieux connaître leur passé. C'est moche...Mais les ziks roxxent!Si le système brille par sa qualité, les graphismes eux ne font pas honneur au support. La Super Famicom est sous exploitée, le style est franchement laid et les divers personnages font un concours du sprite le plus petit et le moins détaillé, il y a finalement peu d'évolution par rapport au quatrième épisode. Heureusement, lors des combats le niveau remonte un peu avec des ennemis souvent assez jolis et des décors potables. On est encore loin de FF6 mais bon... Je vous rassure quand même, le jeu est plus beau que son prédécesseur, ce qui ne constitue hélas pas un tour de force, tant il était laid. On ne peut aussi que déplorer la piètre qualité des animations (et encore les ennemis en ont même pas), ce qui n'arrange pas vraiment le tout. Heureusement (et voila la seconde force du jeu), les thèmes de Nobuo Uematsu sont absolument fabuleux ! Si la qualité sonore n'y est pour rien, la beauté des mélodies transporte littéralement! Les divers thèmes sur la carte ou encore la musique de Gilgamesh sont absolument cultes. C'est d'ailleurs la bande-son qui m'avait poussé à faire ce jeu, et sur ce détail j'ai pas été déçu, loin de là!
Pour finir sachez que le jeu peut être fini assez rapidement (25 à 30 heures) mais que développer les jobs est tellement passionnant que l'on peut rester plus sur le jeu, notamment pour battre les deux boss cachés très durs (il faut alors compter 35-40 heures). Final Fantasy 5 est un Final Fantasy vraiment atypique, qui est intéressant de par son système de job fabuleux et sa bande-son fantastique. Mais il possède quelques défauts et un scénario finalement assez moyen, ce qui pourrait en rebuter certains.
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