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Tales of the Abyss
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Tales of the AbyssDéjà 10 ans
Ce n'est un secret pour personne, je suis un éternel fan de la saga des Tales of. Ayant adoré les derniers opus en date, j'attendais beaucoup de ce Tales of the Abyss dont j'avais entendu le plus grand bien. Après avoir longtemps cru que le jeu resterait cantonné au Japon, ma patience fut récompensée par une sortie US. Une excellente initiative de Namco, qui permettra de profiter pleinement des savoureux dialogues du jeu, à défaut d'avoir une sortie européenne. A noter que la sortie du jeu coïncide avec les 10 ans de la série (et oui, le temps passe vite).
Luke Von Fabre, noble teigneuxLe jeu nous met dans la peau de Luke Von Fabre, jeune héritier de cette famille noble proche de l'empereur de Kimlasca. Depuis son kidnapping 7 ans auparavant qui l'a rendu amnésique, Luke est cloîtré dans son manoir, si bien qu'il ne connaît rien du monde extérieur. Depuis, il entend régulièrement une mystérieuse voix dans sa tête, dont la fréquence d'apparition s'accentue avec le temps. Luke passe son temps entre l'entraînement avec son maître Van, les moments en compagnie de serviteur et ami Guy, et ses caprices d'enfants gâtés, qui ne manqueront pas de faire sourir
Mais ce jour là, le destin de Luke va basculer. Alors qu'il effectue ses gammes quotidiennes avec Van, le manoir est pris d'assaut par une étrange jeune femme du nom de Tear, qui parvient à endormir tous les gardes. Lorsqu'il comprend que sa cible n'est autre que son maître vénéré, Luke s'interpose, et le contact avec Tear provoque une hyper-résonance qui les transporte tous deux loin de Kimlasca. Le début pour Luke de la découverte du monde, mais aussi d'une quête initiatique qui révèlera sa vraie nature, lui fera découvrir le monde, et le marquera à tout jamais. La fine équipeSi Tales of Legendia m'avait littéralement accroché, c'était avant tout grâce à la qualité des personnages et leur développement. Dès les premières heures, on sent que les personnages du jeu vont être aussi intéressants et fun, bien que dans un style radicalement différent (Jay est inimitable !). Luke, héros au départ irritant (ce qui fait son charme) va évoluer tout au long de l'aventure et sa prise de conscience face à ce qu'il est et ses actes passés est très intéressante. Son fidèle acolyte, Guy Cecil, a presque tout du héros classe et viril, à un détail près: sa phobie des femmes. Ce "petit" détail donne son charme au personnage et permet quelques situations hilarantes. Les deux compères seront rejoints par Tear Grant, de l'ordre religieux de Lorelei, dont les principes vont être ébranlés et la vie bouleversée. Un perso au premier abord froid et distant, mais qui amènera aussi son lot de surprises. Viennent ensuite Jade Curtis, général de l'empire surnommé le nécromancien à la connaissance infini, Anise, petite peste au service du maître de l'ordre de Lorelei (le Fon Master Ion) et enfin Natalia, princesse de Kimlasca et promise de Luke.
Les relations entre les membres de l'équipe sont très ambiguës tout au long du jeu et régulièrement développées au travers de petites scènes optionnelles. On s'attache vite à cette équipe, sûrement la plus réussie de la série au coté de celle de Legendia. Une gestion bien pousséeInutile de chercher en quoi cet épisode se démarque des autres dans le déroulement, les Tales of sont quasiment tous identiques sur ce point. On note juste le retour d'une vraie carte ouverte et non plus dirigiste comme c'était le cas dans Tales of Legendia. Petite nouveauté dans les villes, on peut désormais rapporter les matières premières récupérées au cours des lieux et en profiter pour commander de l'équipement avec, une idée déjà vue mais toujours agréable. Les donjons sont variés, intéressants par leurs petits énigmes et ne donnent jamais l'impression d'être trop longs. Le sorcerer ring pur laisse ici place à une petite bête adorable, Mieu, qui se chargera de convertir l'énergie de l'anneau en diverses actions (cracher du feu, choc destructeur de pierre etc). Mieux (notez le jeu de mot excellent), certains pouvoir sont cachés et permettent de trouver les quelques passages secrets du jeu (donnant lieu à de nombreuses petites scènes).
Les nouveautés sont à chercher du côté de la gestion des protagonistes. On peut désormais assigner des éléments à chaque attaque spéciale ou magie, selon quatre catégories. Les effet sont variables (effet accru, consommation de magie réduite...) et la fréquence d'activation augmente avec l'utilisation de la capacité associée. Une très bonne idée qui permet de réduire considérablement le temps d'incantation des magies fréquemment utilisées, par exemple. A fur et à mesure des combats vous débloquerez aussi des compétences spéciales pour chaque personnage. Il est de bon ton d'aller régulièrement y jeter un œil pour voir les dernières mises à jour, car certaines sont vraiment plus qu'utiles (pouvoir utiliser un objet sur un autre membre, se déplacer librement sur tous les terrains etc). Enfin, on peut assigner un artefact à chaque personnage qui accentuent les caractéristiques. Un peu de technique dans ce monde de brutesLes combats ressemblent fortement à ceux de Tales of Symphonia. L'aire de combat est en 3D, et on peut s'y déplacer librement (après quelques petites heures) en maintenant la gâchette L2. Pendant les affrontements, des petits slots élémentaires apparaissent au sol, qui peuvent être actifs ou inactifs. Si on déclenche une action du même éléments qu'un slot actif en se trouvant dessus, l'effet se verra grandement boosté. Un très bon ajout qui donne une nouvelle dimension technique au combat, en faisant bien plus jouer sur les déplacements. Notons enfin la présence toujours sympathique des Ougis, assez simples à déclencher. Une fois la barre adéquate chargée au maximum (over limit), le joueur peut basculer dans un mode spécial, il suffit ensuite de lancer une attaque élémentaire et de maintenir le bouton d'attaque pour déclencher ces attaques monstrueusement puissantes et magnifiques. Sans être insurmontables, les combats contre les boss proposent souvent un peu de défi, et une bonne gestion de tous les paramètres est souvent nécessaire à une victoire sans encombre. Le système de combat est sans conteste le plus réussi de la série, un vrai régal pour les joueurs même les plus réfractaires, qui devraient le trouver moins bourrin et fouillis que d'habitude.
La carte, éternel talon d'AchilleSans être le plus beau RPG de la machine, le jeu s'en sort honorablement. Au coté de personnages moyennement modélisés mais possédant malgré tout un certain charme on trouve de très beaux décors pour la console et des effets lumineux superbes. L'architecture des bâtiments est bien souvent très travaillée et les angles de vue adoptés les mettent superbement en valeur. Reste le sujet épineux de la série, la carte 3D du monde. D'ordinaire moche, elle est ici assez jolie, ce qui est assez surprenant. Oui mais voilà, chaque mouvement de caméra entraîne des ralentissements énormes et plus que pénibles, à se demander si les développeurs ont testé leur moteur 3D ! Un défaut fâcheux dont on se serait bien passé, sachant que l'on passe pas mal de temps à l'air libre. Quelques cinématiques marquent les moments importants, pour la plupart réussies (on oubliera celle illustrant la guerre, affreuse et complètement en décalage avec le jeu). Faisons mention également des menus, sobres et ternes, ce qui surprend au premier abord.
La bande-son remplit son rôle, et comme souvent avec Sakuraba sur les Tales of, c'est joli, mais sans génie. Reste que les thèmes sont agréables et qu'aucune lassitude ne s'installe, mais on attend toujours le jour où Sakuraba produira une OST culte pour la série, comme il a su si bien le faire pour tant de jeux. Un grand scénario pour un grand cruLa où le jeu m'a surpris, c'est de par son scénario. La série, sans forcément être misérable sur ce point, n'a jamais été réputé pour ses histoires et ses personnages. Pourtant avec l'épisode précédent, le tendance semblait s'inverser. Ici, on a affaire un excellent scénario mis en scène dans un univers très travaillé. Mais, car il faut toujours un mais, cela se paie au niveau du plaisir de jeu. Par moment, on se trouve surchargé d'informations, les dialogues n'en finissent plus et l'envie de cogner du méchants et d'arpenter des lieux nous démangent. Il ne reste plus qu'aux programmeurs qu'à trouver le juste milieu, même si le fait de zapper toutes les scènes optionnelles atténuent grandement ce défaut, qui pour certains n'en sera pas un.
Sans conteste l'épisode de la série le plus abouti à tout niveau, Tales of the Abyss pèche légèrement par une surcharge de dialogues au détriment des phases de jeu. Qu'importe, le plaisir est bien là, et l'on prend son pied à diriger les excellents personnages tout au long du jeu. La série fête ses 10 ans avec son meilleur épisode, Mieu Mieu!
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